Toute leur vie estoit employée non par loix, statuz ou reigles, mais selon leur vouloir et franc arbitre.
Se levoient du lict quand bon leur sembloit, beuvoient, mangeoient, travailloient, dormoient quand le desir leur venoit ; nul ne les esueilloit, nul ne les parforcoit ny à boyre, ni à manger, ny à faire chose aultre quelconques. Ainsi l’avoit estably Gargantua. En leur reigle n’estoit que ceste clause
FAY CE QUE VOULDRAS.
(…) Par ceste liberté entrarent en louable emulation de faire tous ce qu’a ung seul voyaient plaire. Si quelqu’ung ou quelcune disoit : Beuvons, touts buvoient ; si disoit : Jouons, touts jouoient ; si disoit : Allons à l’esbat es champs, touts y alloient. Si c’estoit pour voller ou chasser, les dames, montées sus belles hacquenées avecq’ leurs palefory gorrier, sus le poing, mignonnement engantelé, portoient chascune ou ung espavier, ou ung laneret, ou ung esmerillon. Les hommes portoient les aultres oyseaulx.
Toute leur vie estoit employée non par loix, statuz ou reigles, mais selon leur vouloir et franc arbitre.
Se levoient du lict quand bon leur sembloit, beuvoient, mangeoient, travailloient, dormoient quand le desir leur venoit ; nul ne les esueilloit, nul ne les parforcoit ny à boyre, ni à manger, ny à faire chose aultre quelconques. Ainsi l’avoit estably Gargantua. En leur reigle n’estoit que ceste clause
FAY CE QUE VOULDRAS.
(…) Par ceste liberté entrarent en louable emulation de faire tous ce qu’a ung seul voyaient plaire. Si quelqu’ung ou quelcune disoit : Beuvons, touts buvoient ; si disoit : Jouons, touts jouoient ; si disoit : Allons à l’esbat es champs, touts y alloient. Si c’estoit pour voller ou chasser, les dames, montées sus belles hacquenées avecq’ leurs palefory gorrier, sus le poing, mignonnement engantelé, portoient chascune ou ung espavier, ou ung laneret, ou ung esmerillon. Les hommes portoient les aultres oyseaulx.