---- Title: Autour d’Emmanuel Macron,... un Conseil de la refondation sans émulation ---- ... Le chef de l’Etat inaugure jeudi cet outil de démocratie participative, malgré le boycott de tous ses adversaires politiques et les doutes dans son propre camp. Lire aussi : Conseil national de la refondation : « Mais de quoi ont peur les oppositions ? Les associations d’élus locaux participeront bien au Conseil national de la refondation d’Emmanuel Macron ---- Image Caption: Emmanuel Macron, à Paris, le 1er septembre 2022 ---- ... Seul en scène. En bras de chemise et poings serrés, Emmanuel Macron vantait, en avril depuis Marseille, la « nouvelle méthode » qui devait singulariser son second – et dernier – quinquennat. Avec une double promesse : associer aux décisions toutes les parties prenantes pour renouveler la vie démocratique, et agir plus vite pour contrer le danger des extrêmes. « Chaque minute que nous perdrons, c’est une minute de plus que nous leur donnerons », dramatisait le candidat à sa réélection. Après cinq mois de décantation, le chef de l’Etat s’apprête à lancer lui-même son Conseil national de la refondation _CNR_, jeudi 8 septembre à Marcoussis _Essonne_, en espérant donner corps à cette gouvernance refondée. A huis clos. Pensée comme une grand-messe à même de lancer le quinquennat, en présence d’Elisabeth Borne et de dix ministres, la session inaugurale du CNR ne sera finalement pas ouverte à la presse. Seule une déclaration liminaire d’Emmanuel Macron, face aux caméras, amorcera la journée, avant des échanges confidentiels avec une quarantaine de représentants syndicaux, politiques et associatifs. Selon l’Elysée, certains invités auraient réclamé que la discussion ne soit pas retransmise à la télévision. « Il n’y a rien de caché, moi, je souhaite que le débat soit public, s’étonne François Sauvadet, président de l’Assemblée des départements de France. Mais il appartient au président de la République de décider du format de sa concertation. » Cette « nouvelle méthode », qui se voulait innovante, est désormais présentée à l’Elysée comme une banale « réunion de travail ». Une façon de minimiser les attentes à l’égard de cet objet démocratique mal identifié, y compris au sein de l’exécutif. Personne, dans les cabinets ministériels de première ligne, n’est en mesure d’expliquer les ressorts du CNR. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, pourtant chargé du renouveau démocratique, en a longtemps ignoré le contenu détaillé, qui se serait décidé dans le cabinet d’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée. « On attend encore les contours », soufflait-on dans l’entourage de Pap Ndiaye, le ministre de l’éducation nationale, à l’avant-veille de la première session. La question de l’école et de l’égalité des chances sera pourtant au centre des discussions.
---- Title: Autour d’Emmanuel Macron,... un Conseil de la refondation sans émulation ---- ... Le chef de l’Etat inaugure jeudi cet outil de démocratie participative, malgré le boycott de tous ses adversaires politiques et les doutes dans son propre camp. Lire aussi : Conseil national de la refondation : « Mais de quoi ont peur les oppositions ? Les associations d’élus locaux participeront bien au Conseil national de la refondation d’Emmanuel Macron ---- Image Caption: Emmanuel Macron, à Paris, le 1er septembre 2022 ---- ... Seul en scène. En bras de chemise et poings serrés, Emmanuel Macron vantait, en avril depuis Marseille, la « nouvelle méthode » qui devait singulariser son second – et dernier – quinquennat. Avec une double promesse : associer aux décisions toutes les parties prenantes pour renouveler la vie démocratique, et agir plus vite pour contrer le danger des extrêmes. « Chaque minute que nous perdrons, c’est une minute de plus que nous leur donnerons », dramatisait le candidat à sa réélection. Après cinq mois de décantation, le chef de l’Etat s’apprête à lancer lui-même son Conseil national de la refondation _CNR_, jeudi 8 septembre à Marcoussis _Essonne_, en espérant donner corps à cette gouvernance refondée. A huis clos. Pensée comme une grand-messe à même de lancer le quinquennat, en présence d’Elisabeth Borne et de dix ministres, la session inaugurale du CNR ne sera finalement pas ouverte à la presse. Seule une déclaration liminaire d’Emmanuel Macron, face aux caméras, amorcera la journée, avant des échanges confidentiels avec une quarantaine de représentants syndicaux, politiques et associatifs. Selon l’Elysée, certains invités auraient réclamé que la discussion ne soit pas retransmise à la télévision. « Il n’y a rien de caché, moi, je souhaite que le débat soit public, s’étonne François Sauvadet, président de l’Assemblée des départements de France. Mais il appartient au président de la République de décider du format de sa concertation. » Cette « nouvelle méthode », qui se voulait innovante, est désormais présentée à l’Elysée comme une banale « réunion de travail ». Une façon de minimiser les attentes à l’égard de cet objet démocratique mal identifié, y compris au sein de l’exécutif. Personne, dans les cabinets ministériels de première ligne, n’est en mesure d’expliquer les ressorts du CNR. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, pourtant chargé du renouveau démocratique, en a longtemps ignoré le contenu détaillé, qui se serait décidé dans le cabinet d’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée. « On attend encore les contours », soufflait-on dans l’entourage de Pap Ndiaye, le ministre de l’éducation nationale, à l’avant-veille de la première session. La question de l’école et de l’égalité des chances sera pourtant au centre des discussions.