(1) Culture Club, Radio-Canada, Animateur : René Homier-Roy, Chroniqueuse : Catherine Genest qui cite Michèle Nicole Provencher, diffusion 29 avril 2023.
*N'empêche que le spectacle ECHO du Cirque du Soleil qui était le sujet de critique de la journaliste comportait environ 5 artistes femmes pour une 40aine d'artistes de cirque sur scène. Je dis bien "environ", car je ne veux pas assumer le genre de chaque artiste sans leur avoir demandé.
CHAQUE PETITE CHOSE : Je crois que la responsabilité repose aussi sur chaque individu. Si nous sommes dans un cadre où nous ne nous sentons pas respecté(es) ou écouté(es), il faut parler. Même si ce sont de tous "petits" détails, "petits" gestes, "petits" commentaires...un tout petit centimètre manquant sur la longueur d'une jupe, une seule phrase semi-misogyne-même-pas-si-pire que nous devons nous-même dire sur scène, une petite blague déplacée que seulement deux personnes ont entendues dans les loges, un tout petit 15 minutes de plus non réchauffé(e) sur une journée entière de répétition, un simple compte de huit dans l'ensemble d'une chorégraphie...il ne faut pas minimiser le pouvoir de tous ces petits détails. Car ce sont eux qui constituent nos systèmes, nos mentalités, nos cultures.
Je sais que c'est beaucoup plus facile de passer par-dessus, car nous sommes devenu(es) expert(es) dans l'art de refouler ce qui nous irrite, de penser que c'est en partie de notre faute, de prendre sur nous en nous disant que "c'est pas si pire". Mais c'est important. Car même si nous étions 90% de femmes (ou hommes féministes) dans le milieu, mais que nous nous moulons à un système de valeurs mis en place par des hommes pour des hommes, nous n'aurons jamais l'impression d'exister pour qui nous sommes vraiment. Nous allons toujours nous sentir opprimé(es) et sous-représenté(es). Ce sont des théories féministes adressées depuis plusieurs années déjà, mais elles sont encore vraies.
Car oui, plusieurs femmes ont atteint des postes de direction et de diffusion dans le milieu. Mais est-ce que ces femmes ont réellement la liberté de travailler comme elles l'aimeraient et de mettre en application leurs propres valeurs? Est-ce que pour réussir à atteindre et conserver ces positions, les femmes (et hommes féministes) doivent se soumettre au cadre déjà existant? Encore une fois, ça prend du courage et il faut parfois se mettre individuellement en danger pour prendre parole, mais je crois que c'est important.
*J'utilise consciemment les accords neutres même quand je parle des femmes
(1) Culture Club, Radio-Canada, Animateur : René Homier-Roy, Chroniqueuse : Catherine Genest qui cite Michèle Nicole Provencher, diffusion 29 avril 2023.
*N'empêche que le spectacle ECHO du Cirque du Soleil qui était le sujet de critique de la journaliste comportait environ 5 artistes femmes pour une 40aine d'artistes de cirque sur scène. Je dis bien "environ", car je ne veux pas assumer le genre de chaque artiste sans leur avoir demandé.
CHAQUE PETITE CHOSE : Je crois que la responsabilité repose aussi sur chaque individu. Si nous sommes dans un cadre où nous ne nous sentons pas respecté(es) ou écouté(es), il faut parler. Même si ce sont de tous "petits" détails, "petits" gestes, "petits" commentaires...un tout petit centimètre manquant sur la longueur d'une jupe, une seule phrase semi-misogyne-même-pas-si-pire que nous devons nous-même dire sur scène, une petite blague déplacée que seulement deux personnes ont entendues dans les loges, un tout petit 15 minutes de plus non réchauffé(e) sur une journée entière de répétition, un simple compte de huit dans l'ensemble d'une chorégraphie...il ne faut pas minimiser le pouvoir de tous ces petits détails. Car ce sont eux qui constituent nos systèmes, nos mentalités, nos cultures.
Je sais que c'est beaucoup plus facile de passer par-dessus, car nous sommes devenu(es) expert(es) dans l'art de refouler ce qui nous irrite, de penser que c'est en partie de notre faute, de prendre sur nous en nous disant que "c'est pas si pire". Mais c'est important. Car même si nous étions 90% de femmes (ou hommes féministes) dans le milieu, mais que nous nous moulons à un système de valeurs mis en place par des hommes pour des hommes, nous n'aurons jamais l'impression d'exister pour qui nous sommes vraiment. Nous allons toujours nous sentir opprimé(es) et sous-représenté(es). Ce sont des théories féministes adressées depuis plusieurs années déjà, mais elles sont encore vraies.
Car oui, plusieurs femmes ont atteint des postes de direction et de diffusion dans le milieu. Mais est-ce que ces femmes ont réellement la liberté de travailler comme elles l'aimeraient et de mettre en application leurs propres valeurs? Est-ce que pour réussir à atteindre et conserver ces positions, les femmes (et hommes féministes) doivent se soumettre au cadre déjà existant? Encore une fois, ça prend du courage et il faut parfois se mettre individuellement en danger pour prendre parole, mais je crois que c'est important.
*J'utilise consciemment les accords neutres même quand je parle des femmes