Décidément, l’époque est à la réédition CD. « Twogether » était un duo allemand de Düsseldorf qui se forma en 1973, issu de musiciens auparavant membres des formations « The Crew » et « Blue Squad ». Reinhard FISCHER, percussionniste et claviériste, et Klaus BANGERT, le chanteur claviériste, s’associèrent dans cette formation, « tous les deux tout seuls » développant un album principalement instrumental, de type « krautrock » très jazzy axé sur les claviers et les percussions. Un groupe éphémère qui fit peu de concert et qui n’exista que peu de temps après avoir terminé son seul album auto-produit, qui se vend maintenant des milliers d’euros, si jamais vous possédez une version vinyle originale de novembre 1973, car il est très recherché par les collecteurs fanatiques des moutures rares des années 70. Étonnamment, sans guitare, et juste des claviers et des percussions, cela le fait bien aussi, et en fait, du point de vue instrumental, j’y ai trouvé des ressemblances avec LONDON UNDERGROUND, un groupe plus récent d’Italie et aussi avec les vieilles prouesses de Keith EMERSON. Cela oscille entre symphonique classique et jazz psychédélique car cela fait très « sixties », surtout au niveau chant. Un chant, un peu nasillard, qui n’est pas la force du groupe, mais la musique est entraînante, joyeuse et exubérante, et on cumule plusieurs styles et influences musicales dans cet ensemble de treize morceaux très courts où on a bien l’impression que l’improvisation est de mise. Dans un autre style, il y a des balades accompagnées à l’orgue, qui font très Pop psychédélique, où règne une certaine mélancolie. Pas mal bien que le chant soit faible. Cela peut faire penser à du PROCOL HARUM. « Bolero », fait plus dans le proto « space » Prog, si on peut dire qu’on fait du Prog en moins de 3 minutes, avec un crescendo militaire très cadencé. Quant à Fusion, elle est la plus Prog par son ambiance planante vaporeuse et lourde. Notez qu’on retrouve deux ajouts, deux chansonnettes légères, par rapport à la dernière version rééditée. Points faibles: quelques morceaux dont « Make Me Feel Alright » et « Meet Me Everyday » où cela grince dans les hautes, et où il y a de la neige sur la ligne. Cela manque de définition sonore et à priori, il n’y a pas eu d’efforts de déployés pour améliorer l’enregistrement initial. Cela reste une archive sonore intéressante pour les archéologues du Prog. Titres préférés : « On The Move », 3Toss-Up », « Bolero » et « Fusion ». Bonne écoute!