Derrière ce blaze incroyable (traduction littérale "la vision perdue du prêtre chandoo") se cache en fait deux des musiciens les plus talentueux de la scène progressive transalpine actuelle. THE LOST VISION OF THE CHANDOO PRIEST est donc un nouveau projet musical initié par Francesca ZANETTA (UNREAL CITY, QUEL CHE DISSE IL TUONO) et Niccolò GALLANI (CELLAR NOISE , QUEL CHE DISSE IL TUONO) et qui dit musical dit dans le cas présent totalement instrumental et n'ayant que peu de points communs avec leurs formations habituelles, tous deux sont des multi-instrumentistes de talent et soutenus ici par Pietro PELLEGRINI, claviériste du mythique ALPHATAURUS pour l'enregistrement et le mixage de l'album. Toutes les plages sont d’une durée comprise entre 3:23 et 4:48 et c'est très bien ainsi, car le tout instrumental peut vite lasser dans certains cas. Même après moult écoutes, il est particulièrement difficile de détacher un titre plutôt qu'un autre, tout est question de perception, une perception qui peut même varier d'une écoute à l'autre. Au moment où sont écrites ces lignes, mes préférences se portent sur les pistes un "Floating Down the Valley" spécialement pour la partie d'orgue acidulé de la mi morceau, deux "Chasing Time in Opposite Direction (Pt. I)" mélodiquement la pièce la plus réussie, quatre "The White Toad Majesty" parce que Niccolo y joue un instrument que j'adore, de la flute dans un contexte assez rock, huit "London Underground" d'une sourde violence avec un orgue encore une fois défricheur, neuf "Farewell Dog" qui déboule grave, proche du métal avant l'arrivée de...la flute (ma plage favorite tout compte fait et que j'aurais aimé plus longue) et dix "Dunans Castle" pour sa remarquable partition de guitare électrique et son final fluté. Les plus perspicaces d'entre vous auront remarqué que j'ai occulté les pièce cinq, six et sept, car effectivement ce sont celles que j'apprécie le moins, pur hasard j'ai bien écouté plusieurs fois l'album de THE LOST VISION OF THE CHANDOO PRIEST dans sa globalité, un disque hors des modes, merci à Francesca et Niccolo d'avoir pris le risque de se projeter hors de leurs schémas et formations habituels.