FREN acte deux si l'on occulte les Ep parus entre leurs albums dont le récent "Wiosna" à peine un mois avant ce "All the Pretty Days".Si vous souhaitez un petit rappel de la chronique du premier album, nous avons cela en magasin : https://www.profilprog.com/chroniques-reviews-2/Fren FREN nous propose un peu comme sur l'opus de 2020 un rock progressif à la limite du progressif…certains pourraient dire que FREN fait de la musique ambiante ce qui ne serait pas totalement faux. L’Iconographie en clair-obscur de l'album a été réalisé par le batteur du quatuor Oleksii FEDORIV (la nuit et un clair de lune). Le premier morceau "Hammill" est le plus facile à écouter pour tout profane de FREN et du tout musical grâce au remarquable jeu du piano électrique d'Oskar CENKIER une sorte de rêve éveillé (8/10). "Wiosna" le second titre est plus orienté "guitares" et plus aventureux tout en restant accessible, les premières notes sont initiées par la basse d'Andrew SHAMANOV avant la lumineuse et lyrique intervention de Michal CHALOTA à la six cordes (9/10), le tout reste dans une inspiration floydienne, celle des premiers disques du groupe britannique, ma plage préférée de l'album avec l'éponyme plus loin sur l'album. "Romantik" ne l'est pas vraiment, porté par la guitare électrique et le piano, une pièce plus rock avec des échos de jazz, curieuse, pas vraiment ma favorite (7/10) bien qu'écoutable et hors des modes, un poil bordélique quand même. "Bajka" est pour moi un peu courte pour être réellement apprécié, une succession d'accords claviéristiques avant tout. La pièce titre maintenant avec ses presque douze minutes et ses rythmes tribaux en première ligne, "All the Pretty Days", qui comme "Wiosna "est introduite par la guitare basse d'Andrew avant que les deux solistes le rejoignent pour une mélodie lancinante et répétitive (10/10), écoutez bien le piano accompagné du drumming puissant d'Oleksii FEDORIV dans les quatre dernières minutes, une marche solitaire et funèbre, ténébreuse c'est certain, mais d'une incroyable beauté, assurément le meilleur moment de l'opus. Il nous reste le long, très long (24:30), trop long ? "Turque" qui comme tout titre d'une telle longueur s'avère difficile à décortiquer, sauf à l'écouter par morceaux tant il ressemble à un collage (humour polonais involontaire), les sept premières minutes s'avérant les plus passionnantes car comme enchâssées dans le titre précédent ; après un beau déroulé de piano frappé de trois minutes la musique s'interrompt puis la guitare reprend le gouvernail pour nous emmener jusqu'à la dix-huitième minute dans un enchevêtrement de notes intéressant ; les digressions jazzantes qui suivent me dérangent réellement d'où cette impression de collage, signalée au-dessus, la pièce aurait compté dix-huit minutes c'eut été préférable de mon avis (8/10). A écouter car et j'en suis le premier surpris un disque qui se dévoile et se bonifie au fil des écoutes...