Il y a des albums dont nous attendons la sortie depuis longtemps et il y en a, comme celui-ci, que nous n’attendions pas et qui arrive comme une heureuse surprise! Je ne savais même pas que le groupe avait le projet de faire un quatrième album. Cela a été une étonnante surprise quand je l’ai vu apparaître dans mes notifications de nouveautés sur Spotify. J’avais eu le bonheur de chroniquer leur précédent très bon album « After All These Years ». Voici donc de nouveau, pour notre plus grande joie, les membres de ce groupe international, de l’Angleterre, du Canada, des États-Unis et de la Suède, enfin réunis pour nous concocter un très bon album de rock progressif - jazz fusion créatif et rafraîchissant. Cet opus commence avec la pièce titre : « The Odd Land Of Nod », la plus longue pièce de l’album, d’une durée de 9 minutes. C’est jazzé à souhait, je reconnais la belle voix chaude et enveloppante d’un des chanteurs, c’est vraiment agréable… La pièce commence en crescendo et l’album aussi. Les pièces sont de meilleures en meilleures. Le saxophone jazzé sur la troisième pièce « Take The Hit » vient caresser nos oreilles, on se croirait en plein album jazz et on s’en réjouit… une bouffée d’air frais! S’enchaîne ensuite « A Pack Ok Lies » avec sa basse ronde qui gronde et un piano électrique délectable vraiment accrocheur. On redescend en douceur avec la flûte et de belles voix dans « Abiogenesis », magnifique! J’aime le groove funky de « Port », ça fait différent, c’est vraiment plaisant! Dans « Grand Bazaar », on est davantage en terrain prog, quoiqu’il y a toujours une petite touche spéciale, une épice originale! J’aime les flûtes et la mélodie mélancolique de « Copenhagen 2003 ». Encore une fois, la belle voix chaude et mielleuse du chanteur se fait entendre, ça goûte bon! Un passage instrumental inspiré poursuit et ensuite d’intéressantes harmonies vocales répondent à la voix principale… La très jazzée « Farewell Friends » est excellente avec son saxophone bien présent puis sa guitare électrique clean. L’album se termine avec « Dream For Dreams », un jazz fusion rythmé en decrescendo concluant vers un unique piano. Comme je l’avais dit dans ma précédente chronique, c’est une fierté qu’un québécois – en la personne du batteur Denis BOUCHER - ait participé à ce magnifique projet. De plus, l’album a aussi été masterisé au Québec, au studio ON|Reflexion. Décidément, l’esprit du Gentil Géant plane sur ces joyeux compositeurs inspirés… non pas de façon superficielle mais de façon originale, comme une source qui nourrit les racines d’un arbre, crée une bonne sève et de bons fruits. Douze fruits variés et savoureux, remplis de belles trouvailles. Un très bon album inventif, en majeure partie instrumental, prenant de la saveur d’écoute en écoute comme un bon vin. Pour amateurs de prog jazzé… vous allez aimer c’est certain!