SIIILK est né en 2010 de la rencontre de musiciens du groupe PULSAR et d’autres ayant œuvré dans DEJA VU et le célèbre GONG. Musique de contrées lointaines, son planant doux pour méditer plus que bouger, atmosphère latente et planante invitant à la rêverie, le dernier se veut prolonger cet effet musical singulier allons-y nous glisser dedans. « Eemynor, Pt. 1& Pt. 2 » pour la suite ambiance soft, planante avec la voix de Catherine suave répondant à celle feutrée de Richard; son oriental avec la magnifique guitare dans la lignée d’un certain David bien entendu. « Signs in the sand, Pt. 1 & 2 » enchaînent sur un arpège floydien et la voix mélancolique de Richard en phrasé; un air monolithique tiré par la guitare chaude de Gilbert; c’est latent, sans vagues, dans une veine mélodico-progressive; le break ambiant oriental fait partir plus loin sur un espace sonore mystérieux sur la lignée d’un SEVEN REIZH; le final acoustique manquant de peps pour partir encore plus loin. « Burning Hopes » avec une belle intro atmo, invitant à la rêverie; mélodie basique avec Catherine aux voix, air à la Chris REA où les notes s’égrènent sans fond et avec répétition, genre mantra. « Monsoon lights » enfonce le clou musical sur la direction persane, Alain utilisant ces instruments à bon escient; titre qui tire l’album vers le haut montrant un son propre innovant; c’est chaleureux, ça me rappelle agréablement Loreena McKENNITT. « Spandam » slide pour remettre les oreilles à flot; réverbération, un soli guitare qui arrache d’un coup accompagné d’une basse plus présente et le son prend une autre dimension stratosphérique, même si on pouvait attendre encore plus d’intensité, ma préférée en tout cas. « Morning Rain » et le retour de l’arpège guitare pour un air placé pour méditer un soir d’Automne lorsque la nuit et l’humidité arrivent; Roland amène sensibilité avec sa clarinette et égaye ce titre, les voix sont monolithiques pour ne pas effrayer du moment d’endormissement, le final stéréo laissant espérer autre chose. « Song for Syd » avec un titre ciblé orienté PINK FLOYD comme sur ‘Endless Memory’; titre plus progressiste, ambiant et évolutif où la voix se font mieux dans les notes; Jacques insuffle avec ses claviers une atmosphère lourde et la slide finit de faire fondre sur ce titre planant et envoûtant. « Number 9 » instrumental répétitif, mantranique comme fin de parcours avec voix-off NASA pour prolonger cette page méditative. SIIILK continue d’explorer et de proposer des ambiances mélodiques limite hypnotiques entre son floydien et culture orientale; opus à prendre en soirée en infusion pour aller retrouver Morphée par la suite, album sans vague où les moments orchestraux tranchent agréablement, manquant de peps pour s’évader encore plus loin; mais le but de cet album n’étant pas de partir vite près de soi sans s’en rendre compte? Je me pose la question d’avoir eu des voix françaises pour peut-être justement partir plus facilement.