Les président, de la Macédoine, M. KiroGligorov, et de la Bosnie-Herzégovine, M. Alija Izetbegovic, ont élaboré conjointement un projet d'" Union des Etats souverains " en Yougoslavie, a indiqué, mercredi 24 juillet, lors de sa visite à Paris, M. Gligorov. Ce dernier a fait valoir que " la " Fédération yougoslave n'a aucune chance de rester telle qu'elle est " avant de faire part à M. Roland Dumas, ministre des affaires étrangères, de sa conviction qu' " aucune des parties en conflit ne pourra réaliser ses objectifs maximalistes " et qu'un compromis est nécessaire.
Une monnaie et des douanes communes
Au cours d'une conférence de presse, le président macédonien a précisé le contenu de ce plan selon lequel, parmi les " fonctions communes " envisagées pour les " Etats souverains " de l'Union figuraient notamment un marché commun, une monnaie commune et des douanes communes. Dans le domaine de la politique étrangère la Yougoslavie conserverait " sa personnalité extérieure " et ses représentations diplomatiques, mais les Républiques pourraient aussi avoir leurs propres représentations dans les pays de leur choix. En ce qui concerne les droits de l'homme, la base commune serait la charte de Paris adoptée lors du sommet de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) en novembre dernier. Pour la défense enfin, chaque République aurait ses propres forces armées, auxquelles se surajouterait un système de défense commun, placé sous un commandement unique.
M. Gligorov a déclaré qu'il avait présenté cette " plate-forme " à M. Dumas, en son nom propre et au nom du président de la Bosnie, pour que ce dernier en soit déjà informé lorsque les Douze rencontreront à Bruxelles, le 29 juillet, les autorités fédérales yougoslaves.
De son côté, M. Dumas a indiqué qu'il " défendrait le plan présenté par le président macédonien comme une idée qui permettra de trouver une solution à la crise constitutionnelle actuelle ", lors de la réunion de Bruxelles.
Le ministre des affaires étrangères a également rencontré, mercredi, à Paris, son homologue autrichien, M. Alois Mock. M. Dumas a estimé à cette occasion que " si des avancées nouvelles sont utiles, telles que l'envoi de nouveaux observateurs ou d'une force d'interposition là où le feu couve, il ne faudra pas hésiter à le faire ".
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