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Des objets les moins visibles – parce que les plus communs – aux objets sursémiotisés de la croyance et de l’idéologie en passant par les dispositifs de représentation sensible de la culture matérielle, ce dossier explore les figures et... more
Des objets les moins visibles – parce que les plus communs – aux objets sursémiotisés de la croyance et de l’idéologie en passant par les dispositifs de représentation sensible de la culture matérielle, ce dossier explore les figures et les usages de l’objet en régime naturaliste avec un triple objectif: identifier et analyser les représentations de la culture matérielle moyenne dont le roman est plein, mais qui échappent pourtant à la lecture ; montrer l’articulation essentielle entre culture matérielle et sensibilités, c’est-à-dire la relation entre des objets, des formes de vie et des manières d’être ; enfin, repenser les dispositifs critiques de la culture matérielle dans le roman naturaliste, notamment lorsqu’il se confronte à ses envers, l’idéalisme et l’utopie.
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Pour les Goncourt, l’art se définit par sa double dimension vocationnelle et sacrificielle, mise en récit dans leurs trois romans de l’artiste, Les Hommes de lettres (1860), Manette Salomon (1867) et Les Frères Zemganno (1879). Cependant,... more
Pour les Goncourt, l’art se définit par sa double dimension vocationnelle et sacrificielle, mise en récit dans leurs trois romans de l’artiste, Les Hommes de lettres (1860), Manette Salomon (1867) et Les Frères Zemganno (1879). Cependant, si l’on entre dans les romans en s’intéressant à la vie matérielle et à l’économie romanesque mais aussi à la place qu’occupent les personnages dans l’espace narratif, les visages de l’artiste sont beaucoup plus complexes à saisir et mènent la vie dure aux dualismes qui caractérisent a priori les valeurs des Goncourt : art versus argent ; génie artistique versus art industriel ; sacrifice versus confort ; isolement versus popularité. Notre étude tentera de mettre au jour une véritable trajectoire des rapports entre artiste et économie dans l’œuvre, où s’articulent tractations romanesques et négociations symboliques.
Cet article propose une relecture de la littérature naturaliste à la lumière de la notion de pantomime qui a tant fasciné les écrivains du second XIXe siècle, après une période romantique florissante autour de Jean-Gaspard Deburau. De... more
Cet article propose une relecture de la littérature naturaliste à la lumière de la notion de pantomime qui a tant fasciné les écrivains du second XIXe siècle, après une période romantique florissante autour de Jean-Gaspard Deburau. De Champfleury à Zola, les écrivains réalistes puis naturalistes ont été captivés par la pantomime: en tant que spectateurs et critiques dramatiques, en tant que mimographes tels Paul Margueritte ou Léon Hennique, mais aussi en tant que romanciers et dramaturges. En effet, au-delà de la mimographie stricto sensu, les écrivains naturalistes ont largement incorporé la pantomime dans leurs créations romanesques, dans des scènes de spectacle et dans des scènes de crise (nerveuse, alcoolique, etc.). Les nombreuses adaptations théâtrales des romans naturalistes redoublent la problématique mimétique puisque les scènes mimées dans les romans sont incarnées par la pantomime de l’acteur·rice, laquelle inspire en retour l’écriture romanesque. Quelles formes mimiques travaillent (dans) le texte naturaliste ? Quelles relectures de l’œuvre permet la traversée mimique et gestuelle? Que disent-elles sur les plans esthétique, historique et culturel ? Car relire la littérature naturaliste à travers la pantomime, c’est aussi mettre au jour une véritable culture naturaliste du corps et du geste à la fin du XIXe siècle. Les représentations de corps expressifs, marginaux et en crise sont alors si attachés à l’imaginaire social du naturalisme que l’esthétique naturaliste devient une référence récurrente pour le théâtre, la chanson et même la danse.
À partir d'un large corpus de portraits de l'actrice Réjane (1856-1920), cet article propose de réfléchir aux mutations de la « starisation » à l'ère de l'instantané qui voit le passage du régime de l'édification photographique, hérité de... more
À partir d'un large corpus de portraits de l'actrice Réjane (1856-1920), cet article propose de réfléchir aux mutations de la « starisation » à l'ère de l'instantané qui voit le passage du régime de l'édification photographique, hérité de l'art pictural, à celui du mouvement et du vivant. Véritable célébrité de l'époque, Réjane voit ses portraits se multiplier sur différents types de supports imprimés (presse, cartes postales, etc.) cependant que la culture médiatique participe à sérialiser son image. À rebours de cette masse de portraits « figés », dans le cadre de l'Atelier Nadar notamment, la série d'instantanés amateurs du comte Primoli capte et fait voir une autre Réjane. Prise sur le vif, elle semble plus proche mais plus banale, plus naturelle aussi, tout comme le jeu qu'elle invente sur les scènes parisiennes.
Based on a corpus of nine plays performed between 1870 and 1900, this article sets out to define the naturalist social drama, to determine its generic criteria, and to explore its representations of the working-class milieu, which involve... more
Based on a corpus of nine plays performed between 1870 and 1900, this article sets out to define the naturalist social drama, to determine its generic criteria, and to explore its representations of the working-class milieu, which involve an engagement with political discourse as well as a degree of theatrical innovation. While social struggle and working-class life correspond to the project of “living truth” carried out by naturalist theatre, they are also the object of a spectacularisation that seems to contradict, a priori, its ethno-sociographic ambition. The notion of spectacular realism is thus put forward as an effective way of thinking about the genre. (In French.)
Cet article propose une traversée de l’œuvre romanesque des Goncourt sous l’angle des représentations et de l’écriture de la mémoire, notion cardinale de leur œuvre et de leur vie, comme en témoignent aussi bien le Journal que leur... more
Cet article propose une traversée de l’œuvre romanesque des Goncourt sous l’angle des représentations et de l’écriture de la mémoire, notion cardinale de leur œuvre et de leur vie, comme en témoignent aussi bien le Journal que leur passion pour la collection. Paradoxalement, les personnages se souviennent relativement peu dans leurs romans. Cependant, bien que discrète, la mémoire se déploie à des moments stratégiques du récit. Il s’agit ici de mettre au jour un véritable art romanesque du « revenez-y », lequel se déplie en différentes variations comme autant d’explorations psychologiques, narratives et esthétiques de la mémoire. L’article explore ainsi les représentations tantôt pathologiques tantôt réparatrices de la mémoire à travers la nostalgie et la mélancolie des personnages mais aussi les enjeux de l’articulation entre mémoire, rêve et oubli dans la création goncourtienne. Enfin, il s’agit de dégager le travail de corporalisation de la mémoire à l’œuvre chez les Goncourt, notamment par l’intermédiaire des personnages du monde du spectacle : acteurs et actrices, mimes et acrobates.
L’écriture romanesque du quotidien se construit au XIXe siècle à la croisée de différents genres à visée sociographique : roman de mœurs, roman “réaliste”, roman-feuilleton. Les mœurs contemporaines sont en effet un dénominateur générique... more
L’écriture romanesque du quotidien se construit au XIXe siècle à la croisée de différents genres à visée sociographique : roman de mœurs, roman “réaliste”, roman-feuilleton. Les mœurs contemporaines sont en effet un dénominateur générique commun qui interroge les frontières entre les genres du roman. Cependant, au-delà de cette unité thématique, l’écriture du quotidien pose la question générique en termes de poétique et d’esthétique et invite à repenser les corpus romanesques du XIXe siècle.
Résumé du livre : Un « chourinage » dans la Seine en 1890, l’empoisonnement d’une archiduchesse d’Autriche par ses bas noirs en 1894, l’inquiétude autour d’une maison hantée à Yzeures-sur-Creuse en 1897, la mystérieuse disparition d’un... more
Résumé du livre :

Un « chourinage » dans la Seine en 1890, l’empoisonnement d’une archiduchesse d’Autriche par ses bas noirs en 1894, l’inquiétude autour d’une maison hantée à Yzeures-sur-Creuse en 1897, la mystérieuse disparition d’un étudiant en 1906, l’explosion de l’outil piégé d’un marbrier en 1914, un meurtre de chien en 2015 : voilà quelques-unes des affaires sélectionnées ici par Roy Pinker dans la presse du XIXe au XXIe siècle. Ces faits divers, incidents, accidents, canulars, délits, voire crimes, mettent en scène une incongruité du quotidien, un déraillement de la logique, une petite vie obscure ou infâme soudainement rendue visible par un journal.

Ces petits faits curieux, loin d’être insignifiants, apparaissent alors comme les symptômes des inquiétudes ou des enthousiasmes d’une société ; ils forment les éléments significatifs d’un vaste imaginaire social et médiatique, qui passionnait l’historien du crime, Dominique Kalifa, auquel ce livre est dédié, abordant tous ses sujets de prédilection : le fait divers, le sensationnalisme, les marginaux, la Belle Époque, le bagne, les bas-fonds, l’érotisme.

Pour Faits divers et vies déviantes (2022), Roy Pinker dissimule une trentaine d’universitaires, de journalistes et d’écrivains, amis de Dominique Kalifa auquel le livre rend hommage. L’ouvrage a été piloté par Marie-Ève Thérenty.

Préface de Alain Corbin.
Avec Philémon, Vieux de la Vieille, paru chez Ollendorff en 1913, Lucien Descaves achève le cycle fictionnel qu’il consacre au mouvement communaliste depuis 1898. Après la nouvelle Jubilé ou l’anniversaire du 18 mars (1898) et le roman La... more
Avec Philémon, Vieux de la Vieille, paru chez Ollendorff en 1913, Lucien Descaves achève le cycle fictionnel qu’il consacre au mouvement communaliste depuis 1898. Après la nouvelle Jubilé ou l’anniversaire du 18 mars (1898) et le roman La Colonne (1901), ce roman « de la Commune, de l’exil et du retour » propose de « combler une lacune » historiographique et revendique, à ce titre, une fonction documentaire. Celle-ci se traduit dans la fiction par un feuilletage de discours et de récits empruntés à différents types de documents (livres, entretiens, journaux, brochures, etc.) que Lucien Descaves collecte et recueille depuis sa rencontre déterminante avec l’ancien proscrit Gustave Lefrançais en 1896. Intertextuellement communaliste, le roman est aussi architextuellement naturaliste par son dispositif – l’enquête –, son matériau – le document humain – et la posture du narrateur-auteur – romancier, historien, ethnographe. La polyphonie structurelle du roman et la poétique de la liste soutiennent cette entreprise historiographique qui est aussi un geste de réhabilitation de la mémoire des exilés ainsi qu’un tombeau pour les « vieux de la vieille ».
Illustré par Léon Benett pour l’édition Hetzel de 1892, "Le Château des Carpathes" de J. Verne se présente comme un iconotexte dans lequel les récits textuel et iconique ne coïncident pas toujours. Benett « visionne » le roman et son... more
Illustré par Léon Benett pour l’édition Hetzel de 1892, "Le Château des Carpathes" de J. Verne se présente comme un iconotexte dans lequel les récits textuel et iconique ne coïncident pas toujours. Benett « visionne » le roman et son intrigue, bâtie sur un artifice d’optique, afin de créer des images qui non seulement illustrent le texte en abymant sa problématique visuelle mais proposent surtout une autre lecture du roman et une autre vision de son auctorialité.
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Colloque international organisé par Marie-Astrid Charlier (UPVM3/IUF), Chloé Delaporte (UPVM3) et Marie-Eve Thérenty (UPVM3/IUF), à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3, les 19 et 20 octobre 2023.
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Colloque international, 14-16 novembre 2023, Université Paul-Valéry Montpellier 3 / RiRRa21 / IUF
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Colloque international organisé par Marie-Astrid Charlier (RiRRa21) et Florence Thérond (IRIEC) à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3 du 12 au 14 octobre 2022.
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« L'écriture romanesque du quotidien au XIX e siècle » Autour de Vallès, n°48, 2018 Numéro coordonné par Marie-Astrid Charlier Journaliste et romancier, Jules Vallès a fait de la quotidienneté à la fois un objet d'analyse privilégié et un... more
« L'écriture romanesque du quotidien au XIX e siècle » Autour de Vallès, n°48, 2018 Numéro coordonné par Marie-Astrid Charlier Journaliste et romancier, Jules Vallès a fait de la quotidienneté à la fois un objet d'analyse privilégié et un matériau majeur de son oeuvre. Figure emblématique des poétiques de la quotidienneté qui se développent au XIX e siècle, Jules Vallès a en effet décliné le quotidien en ses multiples formes, médiatiques et littéraires (reportage, fait divers, roman), et il en a fait le support de discours à visée sociographique, historiographique et esthétique. Le numéro 38 de la revue Autour de Vallès, « Vallès et le sens du réel » (2008), coordonné par Corinne Saminadayar-Perrin, a ainsi traité des liens entre écriture du réel et genres du quotidien. Ce numéro souhaiterait plus largement interroger l'écriture du quotidien au XIX e siècle, dont Jules Vallès est un des représentants les plus féconds en termes d'usage polysémique et polymorphique de l'objet. L'écriture du quotidien au XIX e siècle est liée au développement des études de moeurs, médiatiques et littéraires. Des physiologies aux romans de moeurs contemporaines, la quotidienneté devient à partir des années 1830 un objet de représentation incontournable des « mises en texte du social » (J. Lyon-Caen). Dire et écrire le jour le jour, ses détails et ses micro-événements est une préoccupation dominante dans la littérature du XIX e siècle, que ce soit les genres légitimes (roman, poème en prose, genres de l'intime), la presse quotidienne ou les textes d'un Jules Michelet. Le souci de comprendre le présent dans ses plus infimes rythmiques traverse les genres et les savoirs au XIX e siècle, de sorte que l'écriture du quotidien répond à une tentative globale de domestication et d'explication du contemporain. En d'autres termes, elle participe à définir le « régime d'historicité » (F. Hartog) du siècle. Qu'ils choisissent un modèle encyclopédique (Balzac, Zola) ou qu'ils lui préfèrent le fragment (Flaubert, Huysmans), les « romanciers du réel », pour parler avec Jacques Dubois, font de la représentation des jours le support de création de nouvelles formes narratives (description, listes, etc.) et stylistiques (style indirect libre, sociolectes, imparfait, etc.). Écrire le quotidien permet en effet de différencier des groupes sociaux et des individus, dans une période post-révolutionnaire où les nuances s'effacent (Balzac), où les variations sont arasées (Flaubert). Des quotidiennetés émergent ainsi dans les romans de moeurs contemporaines qui permettent de saisir des modes de vie, des sociabilités et des expériences temporelles distincts. En ce sens, l'écriture de la quotidienneté s'accompagne souvent d'une visée typologique dont la fonction est de représenter le paysage social contemporain, avec ses modulations collectives et individuelles. Cependant, au-delà de ses visées sociographiques et/ou historiographiques, l'écriture du quotidien se présente comme un défi narratif et formel lancé aux romanciers. Où placer le quotidien, comment l'écrire, entre le réel et le romanesque dont l'alliance définit (encore) le roman au XIX e siècle ? Lorsque Flaubert tempête contre « [ses] fonds qui emportent [ses] premiers plans » dans L'Éducation sentimentale, est-ce à dire que « la Vie » a englouti le roman en l'empêchant de « faire la pyramide » (Correspondance) ? L'écriture des jours vécus implique en effet, a priori, un à-plat narratif qui annihile l'événement nécessaire au récit « pyramidal ». Pourtant, il serait vain d'opposer dans le roman le quotidien à l'aventure, la traversée des jours aux saillances romanesques. De quelles façons, alors, la quotidienneté prend-elle place dans le romanesque ? Comment les jours font-ils récit ? Car tout ne relève pas de l'à-plat narratif dans le roman. Même les tentatives limites de certains naturalistes
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Avec l’usage des réseaux sociaux, en particulier Instagram et Facebook, les artistes de cirque créent de nouvelles représentations et produisent de nouvelles archives. Ces récits médiatiques de soi, où se combinent textes et images, font... more
Avec l’usage des réseaux sociaux, en particulier Instagram et Facebook, les artistes de cirque créent de nouvelles représentations et produisent de nouvelles archives. Ces récits médiatiques de soi, où se combinent textes et images, font la part belle à la photographie dont la présence massive participe d’une médiapoétique, c’est-à-dire d’une poétique des supports, en l’occurrence numériques. En effet, quand le cirque se raconte sur les réseaux sociaux, il le fait beaucoup – surtout ? – en images, plutôt fixes qu’animées, à l’exception de la pratique répandue du teaser de spectacle. Pourtant, le choix de l’image fixe semble a priori paradoxal s’agissant d’une forme de spectacle vivant. Comment raconter une pratique performative en la figeant dans des images qui apparaissent successivement sur des fils d’actualité ?
L’absence relative de vidéos, qui peut d’abord étonner, s’explique en partie au moins par la problématique de l’auctorialité dans le monde des arts du cirque. Pour un artiste ou une compagnie, préférer l’image fixe signifie se préserver du risque de plagiat en arrêtant le mouvement ou la figure. Cependant, la photographie répond aussi à des enjeux esthétiques du côté de l’artification. L’observation d’un grand nombre de réseaux sociaux de différent·e·s artistes et compagnies (Cie Happés-Mélissa Von Vépy ; Cie L’Oublié(e)-Raphaëlle Boitel ; Cie d’Elles ; Cie AMA ; Cie Libertivore ; La Femme Canon Cie ; Zed Cézard ; La NOUR ; Cie Rhizome-Chloé Moglia ; Cie Rasposo) montre à quel point la photographie est travaillée comme une œuvre d’art du côté de la lumière, de la perspective, du cadrage, etc. Elle offre des points de vue différents sur le spectacle en montrant des perspectives ou des détails invisibles pour le spectateur ; par exemple, la matérialité d’un cordage ou un saut pris en contre-plongée. Ces récits photographiques sont des arrêts sur images et, en tant que tels, ils appellent l’imagination comme tout phénomène suspensif.
Afin de réfléchir à l’articulation entre photographie et nouveaux récits (médiatiques), on empruntera à Maroussia Diaz Verbèke la notion de « circographie » (Moquet, Saroh, Thomas, 2020), en la comprenant comme l’écriture du cirque, au double sens de l’expression : l’écriture circassienne d’une part, l’écriture à propos du cirque d’autre part. Autrement dit, quand le cirque s’écrit et quand le cirque est écrit. Dans cette perspective, comment le cirque s’écrit-il quand il se photographie ? et quels récits du cirque produit-on quand on l’envisage via la photographie ?
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Entre 1880 et 1914, nombreux sont les écrivain·e·s et les artistes à développer des pratiques et des postures que l’on qualifiera de mineures, parfois revendiquées comme telles, parfois subies parce qu’imposées par les rapports de force... more
Entre 1880 et 1914, nombreux sont les écrivain·e·s et les artistes à développer des pratiques et des postures que l’on qualifiera de mineures, parfois revendiquées comme telles, parfois subies parce qu’imposées par les rapports de force du champ littéraire, notamment pour les femmes qui peinent à s’y faire une place.
Ces postures et ces discours s’articulent bien souvent à la promotion des « petits » genres et des petits formats qui circulent dans les cercles parisiens mais aussi dans les capitales euopéennes : nouvelle, conte, chanson, pièces en un acte, pantomime, monologues fumistes... Toutes ces petites formes développent des poétiques contre-panoramiques : écriture du détail, de la miniature, du « petit fait » vrai ou fantaisiste. Les poétiques du bref ont tantôt visé une représentation vraie du réel, avec un objectif de production de savoirs – historiques, ethnographiques, sociographiques, psychologiques, phénoménologiques – tantôt pratiqué une écriture autotélique. Mais qu’ils s’inscrivent dans un « réalisme sérieux » (Auerbach) ou qu’ils revendiquent un ludisme léger, les petits écrivains et artistes du tournant des XIXe et XXe siècles ont érigé le petit en attitude, en style de vie et en écriture. Cependant, à mesure que l’espace public se libéralise, le sens de ces postures et poétiques en mineur se modifie : se situer en marge (contrainte ou choisie), se replier sur des logiques de groupes restreints, pratiquer des genres brefs, tous ces positionnements n’ont pas la même signification au début des années 1880, marquées encore par une forte censure en France, ou à la Belle Époque, quand libéralisation et liberté d’expression gagnent du terrain et que les circulations à l’échelle européenne s’intensifient.
Le colloque propose ainsi de réfléchir aux liens entre littérature, presse et scène pour apporter à l’histoire culturelle et théâtrale et y réévaluer la place des petits écrivain·e·s, des artistes en marge, des genres mineurs – souvent minorés – et des écritures de la brièveté qui ont été largement invisibilisées.
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Mardi 27 septembre 2022, 17h30-19h30 Université Paul-Valéry Montpellier 3, site Saint-Charles 2, salle 006-Panathénées Conférence de Marta Caraion autour de son livre Comment la littérature pense les objets. Théorie littéraire de la... more
Mardi 27 septembre 2022, 17h30-19h30
Université Paul-Valéry Montpellier 3, site Saint-Charles 2, salle 006-Panathénées

Conférence de Marta Caraion autour de son livre Comment la littérature pense les objets. Théorie littéraire de la culture matérielle, Champ Vallon, 2020.