A06 - Pédalo - Suite et fin

Publié le par YDB

Un an d'absence, c'est beaucoup !

Je manque à mes devoirs, et ce n'est pourtant pas faute d'y penser, mais le temps et / ou l'inspiration n'étaient pas là.

 Comme annoncé à la fin des essais l'année dernière, cette partie se déroule en Guyane, ou l'engin y a désormais trouvé son port d'attache.

 

Je vais commencer par un récapitulatif des événements puis terminerai par un bilan du projet et de l'opération.

 Suite aux essais en Bretagne l'année dernière, tous les voyants étaient au vert pour une expédition outre-mer dans de bonnes conditions et avec un minimum de surprises désagréables.

 Première étape, le conditionnement, et pas des moindres !

Le pédalo étant grand mais peu lourd, je devais trouver un compromis judicieux pour le transport.

Après négociations puis accord avec moi-même, j'ai opté pour la caisse en carton sur mesure. Ça demande un peu de boulot, mais le résultat est là, bon compromis, masse, encombrement, rigidité, prix.

La peau est en double épaisseur de carton double pli + des renforts oméga au endroits stratégiques, l'ensemble collé à la colle vinylique et à la colle chaude.

J'ai rajouté des sangles et poignées de préhension à chaque extrémité, le colis faisant environ 40kg pour 3.2m de long.

Suite à cela, dépose du bébé à Montoir de Bretagne chez le prestataire de transport maritime au mois d'Aout et départ pour la Guyane début septembre.

 Réception sur place au mois d'octobre, sans mauvaises surprises. Tout à bien voyagé, malgré une visible manipulation avec les pieds !

Emport discret sur les barres de toit du véhicule, puis déballage du colis au calme, au carbet.

RAS, rien de cassé, j'y retrouve tout malgré une ouverture du colis probablement au passage aux douanes à l'arrivée.

 Montage de l'engin et aménagement des barres de toit pour le recevoir.

Les premiers essais se font sur La Comté au dégrad du pont par des conditions de faible marnage afin de tester l'engin piano-piano sur les bras de rivière, car ceux-ci peuvent être le siège de forts courants locaux.

Tout se passant bien, les essais s'enchainent au gré de l'exploration du bras de rivière et de ses alentours, les petites criques souvent peu navigables, mais tellement attirantes !

Je ne ferai pas plus de 13km par sortie, soit environ 3H de pédalage en profitant du courant de marnage et des heures chaudes. Sous l'équateur, il faut savoir se manager pour rester en sécurité, car les endroits possibles pour accoster sont très rares voir totalement inexistants, donc attention de ne pas se retrouver en difficulté bêtement !

 

Bref, nombreuses sorties, sans surprise, l'engin est fiable et répond à mes exigences. Ici, en visite à Montsinéry chez mes amis de l'hydrobase

 

Etant piètre pêcheur, je n'ai rien pris malgré mes innombrables tentatives mais, la pêche était souvent un prétexte à la sortie en elle-même.

Même le lancer d'épervier, débout sur les coques se passe bien, et en sécurité !

Donc, pour ce qui est du bilan du projet, objectivement, je coche toutes les casses imposées par mon cahier des charges, ce qui me réjouit.

Le propulseur se comporte très bien et ne m'a jamais fait défaut au cours des nombreuses sorties au fil des mois sur place.

Le compas de verrouillage et de remontée du propulseur s'avère très utile lors de l'exploration des petites criques, limite navigables afin de passer les innombrables chablis (troncs en travers) sans casser du matériel.

Idem pour le winch à safrans

Pour les côtés négatifs, mon hélice Inox n'a pas survécu aux permanents bouillons de feuilles et autres noix de palme présents à la surface de l'eau, la tôle de 3/10e était trop fine. Je suis donc revenu sur celle en carbone, quasi indestructible pour cette application, mais avec une petite perte de rendement, hélas.

La vitesse de croisière du pédalo est bonne, mais sur les bras de rivières subissant le marnage, il faut bien regarder les éphémérides au risque de pédaler pour pas grand-chose car le courant y est de l'ordre de 4km/h, pour une vitesse d'environ 6km/h.

Ça reste un engin à propulsion humaine, il ne faut pas le prendre pour un hors-bord !

Cependant, je ne me suis jamais retrouvé en difficulté même au pont ou le courant est vraiment fort lors des gros coeff, l'engin avance toujours et reste bien manœuvrable.

Ici, grosses conditions à contre-courant et contre le vent au grand large de l'hydrobase, les proues sont régulièrement immergées, mais toujours en sécurité !

 

Les opérations de mise à la route / mise à l'eau se passent sans difficulté et très rapidement, au point d'étonner les badauds présents.

En conclusion, je suis ravi de mon engin qui me promet encore de belles balades lors de mes prochains séjours sur place.

 A bientôt pour le partage de nouveaux projets !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article