Mandats d’arrêt de la CPI : « pas d’équivalence » entre le Hamas et Israël, affirme Stéphane Séjourné, après les critiques

Le chef de la diplomatie française a considéré que les « demandes simultanées de mandats d’arrêt » contre des dirigeants israéliens et ceux du Hamas ne devaient « pas créer d’équivalence » entre les deux belligérants.

Stéphane Séjourné a déclaré qu'il n'y avait "pas d'équivalence" entre Israël et le Hamas. Reuters/Mohamed Azakir
Stéphane Séjourné a déclaré qu'il n'y avait "pas d'équivalence" entre Israël et le Hamas. Reuters/Mohamed Azakir

    Stéphane Séjourné a dû préciser la position diplomatique française depuis l’Assemblée nationale. Les « demandes simultanées » de mandats d’arrêt par le procureur de la Cour pénale internationale à l’encontre de dirigeants israéliens et du Hamas « ne doivent pas » mettre sur le même plan le groupe terroriste et Israël, a souligné mardi le ministre français des Affaires étrangères.

    « Ces demandes simultanées de mandats d’arrêt ne doivent pas créer d’équivalence entre le Hamas et Israël », a déclaré le chef de la diplomatie français. Il a placé d’un côté « un groupe terroriste qui s’est félicité des attentats du 7 octobre, qui les a revendiqués également de manière assumée », de l’autre, un « État démocratique, Israël, qui doit respecter le droit international dans la conduite d’une guerre qu’elle n’a pas déclenchée elle-même ».

    La veille, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères avait déclaré que la France soutenait « la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations » après que la CPI a réclamé des mandats d’arrêt contre les ministres israéliens Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant ainsi que trois leaders du Hamas, Yahya Sinouar, Mohammed Deif et Ismaïl Haniyeh.

    Rejet du Crif

    Cette prise de position n’a pas été du goût du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France. « Comment la France peut-elle accepter la mise en équivalence entre le Hamas et Israël, induite par les demandes de mandats d’arrêts formulées hier (lundi) par le procureur de la CPI ? »