Disney + : « Doctor Who » entre dans une nouvelle dimension… et c’est toujours fantastique !

Soixante ans et pas une ride. Le Docteur, extraterrestre qui peut voyager dans l’espace et le temps, régale le public britannique depuis 1963, dans la série « Doctor Who ». L’audience s’est peu à peu internationalisée au fil des ans, avec des programmations sur différentes chaînes (dont France 4 ou NRJ 12 en France), mais en étant désormais diffusée par Disney + en dehors du Royaume-Uni (où elle continue d’être sur la BBC), elle entre dans une autre dimension. Car la plate-forme peut se targuer d’avoir plus de 150 millions d’abonnés dans le monde.

Depuis l’épisode de Noël de décembre 2023, c’est le comédien écossais Ncuti Gatwa qui incarne à plein temps le rôle-titre. L’acteur de 31 ans, révélé par la série de Netflix « Sex Education », apporte une vraie fraîcheur et une énergie nouvelle au personnage interprété par le passé par Jodie Whittaker, Peter Capaldi, Matt Smith, David Tennant ou Christopher Eccleston. Comme le veut la tradition, le héros embarque la plupart du temps un ou des compagnons humains dans ses aventures. Il s’agit cette fois de Ruby Sunday, une jeune femme qui avait été abandonnée à sa naissance puis adoptée, comme le Docteur. Elle est jouée par Millie Gibson, qui n’a que 19 ans.

Des scénarios qui condensent le meilleur de la série

Le duo fait des étincelles. Il a même dépassé les espérances de Russell T Davies, qui a relancé la franchise en 2005 avant de la quitter en 2010 et d’en reprendre les rênes en 2022. Après trois volets pour fêter les 60 ans de la série et l’épisode de Noël dernier, celui qui est également le créateur des chefs-d’œuvre « Years And Years » et « It’s A Sin » est à la tête d’une nouvelle saison de huit épisodes, dont les deux premiers sont mis en ligne ce samedi 11 mai sur Disney +.

Celle-ci est présentée comme une « saison 1 » pour bien souligner le renouveau de la fiction. Le premier épisode prend d’ailleurs bien soin de reposer les bases de « Doctor Who », en expliquant l’origine du personnage et de son vaisseau spatial en forme de cabine téléphonique.

Les deux intrigues que nous avons pu voir en avant-première assurent du grand spectacle. Entre bébés aux commandes d’une station spatiale et retour à l’enregistrement du premier disque des Beatles, les scénarios condensent le meilleur de cette série inventive, drôle, touchante, joyeuse, entraînante et effrayante aussi parfois.

La production profite d’un budget plus conséquent que par le passé (bien que gardé confidentiel), grâce à ce partenariat avec Disney, sans pour autant sacrifier son âme d’origine où la créativité prime avant tout. Le début de cette saison 1 affiche également des invités de marque comme Golda Rosheuvel (la reine Charlotte dans « la Chronique des Bridgerton » sur Netflix) ou la drag-queen américaine Jinkx Monsoon. Ce retour est ainsi une réussite totale et mérite de devenir l’obsession de toute une nouvelle génération.