VII
NOTES ET REMARQUES SUR LE SYSTÈME RELATIF DU BRETON
LES PARTICULES a ET e(z), LA CONJONCTION ma, LA FORME IMPERSONNELLE SO
et le pronom relatif pehini / pere
PAR
Christian-J. GUYONVARC’H
Le présent travail ne prétendra apporter que des indications d’ordre général sur des recherches qui sont actuellement en cours et dont la synthèse n’est pas achevée. Il va de soi en effet que l’expression de la relation en breton ne se sépare pas de celle d’une autre langue britto-nique, pas plus que l’étude des faits brittoniques ne peut se séparer de celle des faits goidéliques. Mais il est possible d’esquisser une description du système relatif breton, étant bien entendu que cette description — et elle ne sera ici que très partielle — est destinée à s’insérer ultérieurement dans la synthèse plus vaste, et seule valable en définitive, du celtique dans son ensemble.
Compte tenu de cette contingence, on préviendra d’emblée :
— que dès les premières gloses bretonnes, comiques et galloises, le système relatif brittonique apparaît entière¬ ment constitué, ne subissant plus par la suite que des retouches ou des modifications dues à l’évolution suivant une même ligne directrice. En cela il ressemble au système irlandais tel qu’il se trouve dans les gloses de Würzburg, de Milan et de Saint-Gall, lesquelles ont servi de base aux descriptions des ouvrages fondamentaux, ceux de Zeuss [ Grammatica Celtica], Vendryes [Grammaire du vieil-irlandais ], Pedersen [ Vergleichende Grammatik der kel¬ tischen Sprachen] et Thurneysen [Grammar of Old Irish] ;