UN SONNET EN MOYEN-BRETON CÉLÉBRANT LA NAISSANCE DE HENRI IV (1553) ÉCRIT PAR UN QU1MPÉROIS :

FRANÇOIS MOEAM

PAR

Gwennole LE MENN

La découverte du texte

Le mérite de la découverte de ce texte revient à M. Dethan qui a eu l’amabilité de me le signaler. Qu’il en soit ici vivement remercié. Cette poésie de circonstance se trouve dans un recueil intitulé :

POESIE I En diuerses langues. / SVR LA NAISSANCE / DE HENRY DE BOVRBON / PRINCE TRES HEVREVS, NE / AY CHASTEAV DE PAV / AV MOIS DE DECEMBRE. / 1553. /

De L’imprimerie de Iacques Colomiés maitre / Imprimeur de Tolose. / 1554. / Auec Priuilege.

Le sonnet breton se trouve au verso du feuillet K ij. Il est suivi d’un autre sonnet, en français, présenté comme une traduction, mais qui en est plutôt une adaptation : «Traduction du même par F RAN. / MOEAM Rreton. »

Ces deux poèmes suivent d’autres du même auteur, écrits en français, en grec, en latin, en italien et en béarnais. Nous éditerons ailleurs l’ensemble de l’œuvre de ce poète quimpérois, en y ajoutant le poème en français qui lui a valu, comme nous le verrons plus loin, une fleur aux Jeux Floraux de Toulouse en 1553.

Voici donc la simple liste des poèmes de François Moeam :

1553 Chant royal de Notre-Dame par François Moeam, Breton, ayant obtenu l’églantine en 1553. (60 vers en français.)

1554 Dans le recueil décrit ci-dessus :

f. I iij -K vo «A TRES ILLVSTRE PRINCESSE / Madame Ysabeau de Nauarre / FRANCOYS MOEAM / de Quinpercorentin en / Bretaigne. » Ode comprenant 114 vers, où sa qualité de Breton est plusieurs fois affirmé. Le poème débute ainsi : Qu’on celebre les ruisseaus / De Loire , ou les saintes eaus / Du Gave Rearnois fleuue : / Ma Muse ne prend plaisir / Qu’a veoir couler à loisir ¡Le petit Aon qui abreuue / Toute la secheur qu’il treuue / Dedans mes Ereles campaignes : / Cet & Odét