Disparition d’Émile : une famille « enracinée dans la foi » et un village plongés dans l’attente

Les proches du petit garçon de deux ans et demi porté disparu depuis le 8 juillet traversent cette épreuve en se rassemblant dans la maison de vacances du Haut-Vernet et une autre bâtisse à quelques kilomètres. Unis par la prière et soudés dans leur ferveur chrétienne.

Une photo du petit Emile, porté disparu depuis le 8 juillet au Haut-Vernet, sur l'autel de la chapelle du sanctuaire de Notre-Dame-du-Laus, dans les Hautes-Alpes. PhotoPQR/La Provence/Stéphane Duclet
Une photo du petit Emile, porté disparu depuis le 8 juillet au Haut-Vernet, sur l'autel de la chapelle du sanctuaire de Notre-Dame-du-Laus, dans les Hautes-Alpes. PhotoPQR/La Provence/Stéphane Duclet 

    Quatre jeunes bien mis prennent l’ombre, côte à côte, le long de marches fixées à un bâtiment de pierres. Une semaine après la disparition du petit Émile au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), une partie du clan familial s’est échappée pour un pèlerinage sur ses terres, ce samedi après-midi. « On n’a rien à déclarer », devance le plus âgé du groupe, la vingtaine. Derrière une rambarde en fer, une lueur de surprise traverse son regard.

    Niché à une dizaine de kilomètres au sud du Vernet, ce sanctuaire est rarement foulé par des intrus. Les voitures accèdent ici par une seule piste accidentée, à flanc de coteau, bordée de panneaux « Chemin dangereux ». Plus jeune, Philippe, le grand-père maternel du petit garçon de deux ans et demi, a crapahuté dans ces pentes rocailleuses. Son propre père y avait une maison. Il a ensuite installé son QG à quinze minutes de là. Les quelques bâtiments décrépis témoignent du temps qui a filé et rongé les volets de bois. C’était il y a 20 ans.