Bilan démographique 2006 : un excédent naturel record

Lucile Richet-Mastain, division Enquêtes et études démographiques, Insee

Au 1er janvier 2007, la population de la France métropolitaine et des départements d’outre-mer est estimée à 63,4 millions de personnes. Les naissances sont en forte augmentation en 2006 et atteignent leur niveau le plus élevé depuis 1981. Le recul des décès contribue aussi à la croissance naturelle, sans égale depuis plus de trente ans. L’indicateur conjoncturel de fécondité atteint 2,0 enfants par femme ; la France reste ainsi l’un des pays les plus féconds de l’Union européenne. Les mariages sont en diminution tandis que les pactes civils de solidarité sont de plus en plus nombreux. L’espérance de vie est en hausse : elle franchit le seuil des 77 ans pour les hommes (77,1 ans) et atteint 84,0 ans pour les femmes.

Un excédent naturel sans équivalent depuis plus de trente ans

En 2006, le nombre de naissances en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer est en hausse (+ 23 100 par rapport à 2005) et le nombre de décès en baisse (– 7 100). L’excédent naturel est proche de 300 000 personnes, niveau inégalé depuis plus de trente ans. Le solde migratoire est estimé à 93 600 personnes, un peu plus qu’en 2005. Au 1er janvier 2007, en tenant compte des trois premières enquêtes annuelles de recensement (encadré 1), la population de la France est estimée à 63,392 millions de personnes dont 61,538 millions en France métropolitaine. Elle atteint 64,1 millions avec les 710 000 personnes qui habitent dans les collectivités d’outre-mer (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna).  

Néanmoins, le vieillissement de la population française se poursuit. Au 1er janvier 2007, 10,3 millions de personnes sont âgées de 65 ans ou plus, soit 16,2 % de la population (tableau 1). Elles représentaient moins de 15 % de l’ensemble en 1994. À l’inverse, 15,8 millions d’habitants ont moins de 20 ans, soit 25,0 % de la population. Malgré six années consécutives de naissances nombreuses, la part des plus jeunes continue de diminuer : en 1994, 26,7 % de la population était âgée de moins de 20 ans  

Au 1er janvier 2006, l’Union européenne comptait 463,5 millions d’habitants. La France se place au deuxième rang des pays les plus peuplés, derrière l’Allemagne (82,4 millions) et juste devant le Royaume-Uni (60,4 millions) et l’Italie (58,8 millions).

Tableau 1 – Répartition de la population par groupe d'âges

Répartition de la population par groupe d'âges
Année Population au 1er janvier (en milliers) Répartition (en %)
Moins de 20 ans De 20 à 64 ans 65 ans ou plus Moins de 20 ans De 20 à 64 ans 65 ans ou plus
1994 15 756,6 34 707,9 8 639,7 26,7 58,7 14,6
1996 15 638,9 34 900,4 8 983,0 26,3 58,6 15,1
1998 15 612,7 35 024,9 9 297,3 26,0 58,5 15,5
2000 15 643,5 35 331,2 9 563,2 25,8 58,4 15,8
2002 15 679,7 35 905,0 9 814,6 25,5 58,5 16,0
2003 15 694,5 36 207,9 9 929,4 25,4 58,5 16,1
2004 15 753,1 36 472,7 10 025,9 25,3 58,6 16,1
2005 15 781,0 36 705,8 10 150,8 25,2 58,6 16,2
2006 (p) 15 805,7 36 971,1 10 222,0 25,1 58,7 16,2
2007 (p) 15 836,1 37 278,7 10 277,4 25,0 58,8 16,2
  • (p) Résultats provisoires.
  • Champ : France métropolitaine et départements d'outre-mer.
  • Sources : statistiques de l'état civil et « enquête Villes », Insee.

Un nombre de naissances jamais atteint depuis 1981

En 2006, 796 800 naissances ont été comptabilisées en France métropolitaine et 34 100 dans les départements d’outre-mer, soit un total de 830 900, en hausse de 2,9 % en un an (tableau 2). Le nombre de naissances est plus élevé que le pic de l’an 2000 et atteint un niveau jamais observé depuis vingt-cinq ans.

Le nombre de femmes de 20 à 40 ans, à l’origine de 95 % des naissances, continue de diminuer (28 000 femmes de moins qu’en 2005, soit – 0,3 %) mais les femmes ont plus d’enfants qu’auparavant : l’indicateur conjoncturel de fécondité augmente (tableau 3). Il atteint 2,0 enfants par femme en 2006, niveau le plus haut depuis trente ans.

Tableau 2 – Évolution générale de la situation démographique

Évolution générale de la situation démographique
en milliers
Année Population au 1er janvier Mariages Naissances vivantes Décès Solde naturel Solde migratoire évalué Ajustement
1985 56 461,2 275,8 796,5 560,5 + 236,0 + 42 0
1990 58 029,4 294,9 793,9 534,5 + 259,4 + 77 – 52
1995 59 315,1 262,0 759,7 540,4 + 219,3 + 42 – 54
1999 60 158,5 293,7 776,5 547,4 + 229,2 + 61 + 89
2000 60 538,0 305,4 808,2 540,7 + 267,5 + 71 + 87
2001 60 963,8 295,9 804,1 541,2 + 262,9 + 87 + 86
2002 61 399,3 286,3 793,6 545,4 + 248,3 + 97 + 87
2003 61 831,8 282,9 793,9 562,6 + 231,3 + 102 + 87
2004 62 251,8 278,6 800,2 519,6 + 280,6 + 105 0
2005 62 637,6 283,2 807,8 538,2 + 269,6 + 92 0
2006 (p) 62 998,8 274,4 830,9 531,1 + 299,8 + 94 0
2007 (p) 63 392,1
  • (p) Résultats provisoires.
  • Champ : France métropolitaine et départements d'outre-mer.
  • Sources : statistiques de l'état civil et « enquête Villes », Insee.

Tableau 3 – Fécondité selon l'âge

Fécondité selon l'âge
pour 100 femmes
Année Indicateur conjoncturel de fécondité1 Âge moyen des mères
Total 15 - 24 ans 25 - 29 ans 30 - 34 ans 35 ans ou plus
1994 168,3 33,7 64,5 46,9 23,2 28,8
1996 175,0 31,9 65,5 51,9 25,7 29,0
1998 177,9 31,0 64,6 54,3 28,0 29,3
2000 189,3 33,3 66,6 58,4 31,0 29,3
2002 188,0 33,0 64,8 58,1 32,1 29,4
2003 189,1 32,4 64,6 59,3 32,8 29,5
2004 191,6 32,7 64,7 60,4 33,8 29,6
2005 (p) 194,3 32,5 64,4 62,1 35,3 29,7
2006 (p) 200,5 32,6 65,3 65,0 37,6 29,8
  • 1. Voir Définitions.
  • Lecture : 100 femmes qui auraient à tous les âges les conditions de fécondité de 2006 donneraient naissance à 200,5 enfants.
  • Champ : France métropolitaine et départements d'outre-mer. – (p) Résultats provisoires.
  • Sources : statistiques de l'état civil et « enquête Villes », Insee.

La France, toujours l’un des pays les plus féconds d’Europe

En 2005, la France est, avec l’Irlande, le pays le plus fécond d’Europe. Elle reste une exception, bien que la tendance de l’Union européenne soit à la hausse : la fécondité moyenne de l’Union européenne est de 1,52 enfant par femme en 2005 pour 1,48 en 2000. Seuls quelques pays de l’Europe du Nord ont un indice conjoncturel de fécondité supérieur à 1,7 enfant par femme : le Danemark, la Finlande, le Royaume-Uni, la Suède, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. À l’Est, il est souvent inférieur à 1,3 enfant par femme : en Slovaquie, en Slovénie, en Pologne, en Lituanie, en Grèce et en République tchèque.

Le nombre de naissances n’a augmenté que pour les mères de 30 ans ou plus. En 2006, 52,8 % des nouveau-nés ont une mère âgée d’au moins 30 ans. Ils étaient 44,3 % en 1996. L’âge moyen à la maternité continue de s’élever. En 2006, une femme accouche en moyenne à l’âge de 29,8 ans, au lieu de 29,0 ans il y a dix ans et 27,7 ans il y a vingt ans.

Les femmes qui ont achevé leur vie féconde ont eu en moyenne plus de deux enfants. Pour les femmes nées en 1956, la descendance finale s’établit à 2,14 enfants. À 35 ans, ces femmes avaient déjà eu 1,96 enfant. Les femmes nées en 1966 n’avaient que 1,76 enfant à 35 ans mais ont ensuite rattrapé une partie de leur retard. Elles avaient 1,97 enfant à 40 ans et leur descendance finale dépassera 2 enfants. En 2006, les femmes de 35 ans ont déjà eu en moyenne 1,69 enfant. Le retard s’est accentué mais permet d’envisager une descendance finale au moins égale à 1,95 enfant par femme.

En 2006, les enfants nés de mères étrangères représentent 12,0 % de l’ensemble des naissances. C’est un peu moins qu’en 2005 (12,4 %) mais en légère augmentation depuis dix ans : en 1996, cette proportion atteignait 9,6 %.

Les mariages à nouveau en baisse

274 400 mariages ont été célébrés en 2006, soit 8 800 de moins qu’en 2005 (tableau 4). La hausse de 2005 apparaît donc comme une exception et la diminution observée entre 2001 et 2004 reprend. Le nombre de mariages est à son plus bas niveau depuis 1995. Dans huit mariages sur dix, les deux époux se marient pour la première fois mais cette proportion continue de reculer au profit des remariages.

En 2005, les mariages mixtes, entre un Français et un étranger, et les mariages entre étrangers représentent 18 % des unions. C’est un peu moins qu’en 2004, confirmant le recul déjà observé cette année-là.  

Les mariages ont toujours lieu de plus en plus tard. En 2005, une femme se marie pour la première fois à 29,1 ans ; un homme à 31,1 ans. La progression est rapide : il y a dix ans, c’était 2,2 ans plus tôt.

Tableau 4 – Mariages par état matrimonial antérieur et âge moyen au premier mariage

Mariages par état matrimonial antérieur et âge moyen au premier mariage
Année de mariage Ensemble des mariages (en milliers) État matrimonial antérieur des époux Âge moyen au premier mariage
Époux célibataire Époux veuf ou divorcé Épouse célibataire Épouse veuve ou divorcée Hommes Femmes
1994 261 037 214 864 46 173 218 487 42 550 28,7 26,8
1996 287 308 233 930 53 378 237 329 49 979 29,5 27,4
1998 278 679 227 889 50 790 231 339 47 340 29,8 27,7
2000 305 385 248 776 56 609 252 205 53 180 30,2 28,1
2002 286 320 234 237 52 083 237 250 49 070 30,4 28,3
2003 282 927 230 439 52 488 233 574 49 353 30,6 28,5
2004 278 602 224 769 53 833 227 996 50 606 30,9 28,8
2005 283 194 225 726 57 468 229 218 53 976 31,1 29,1
2006 (p) 274 400
  • (p) Résultats provisoires.
  • Champ : France métropolitaine et départements d'outre-mer.
  • Sources : statistiques de l'état civil et « enquête Villes », Insee.

Les pacs toujours en progression

Les pactes civils de solidarité sont toujours plus nombreux. En 2005, 60 500 pacs ont été conclus, 50 % de plus qu’en 2004. Sur les trois premiers trimestres de l’année 2006, 57 500 pacs ont déjà été enregistrés, soit à peine moins que sur l’ensemble de l’année 2005. Au total, depuis leur création en novembre 1999, 263 000 pacs ont été contractés. Le nombre de dissolutions augmente également. Il est de 8 700 en 2005, soit 23 % de plus qu’en 2004, et atteint déjà 6 800 sur les neuf premiers mois de 2006. 33 600 pacs ont été dissous depuis 1999, soit 12,8 % des pactes contractés.

Une baisse modérée des décès

531 100 personnes sont décédées en 2006, soit une diminution de 1,3 % par rapport à 2005. La baisse touche davantage les femmes (– 1,7 %) que les hommes (– 1,0 %) et elle est particulièrement marquée chez les femmes de 90 ans ou plus. Pour la troisième année, la mortalité est en dessous de celle qu’on pourrait attendre compte tenu du vieillissement de la population et de la prolongation de la tendance des dernières décennies.

L’espérance de vie franchit la barre des 84 ans pour les femmes (tableau 5). Avec une durée de vie moyenne de 77,1 ans, les hommes dépassent, eux, la barre des 77 ans. En un an, les femmes ont gagné 3 mois et demi et les hommes presque 5 mois. L’écart entre eux continue donc de se réduire. Il est de 6,9 ans en 2006, soit juste un an de moins qu’il y a dix ans.

En 2005, avec une durée de vie moyenne de 76,7 ans, les Français vivent en moyenne presque un an de plus que les Européens (75,8 ans). Ce sont les Italiens qui ont la longévité la plus grande avec 77,6 ans. À l’opposé, les Lettons et les Lituaniens ont une espérance de vie inférieure de plus de dix ans (respectivement 65,6 ans et 65,4 ans).

La France doit sa situation favorable aux femmes. Les Françaises vivent quasiment deux ans de plus que la moyenne européenne (81,9 ans). Seules les Espagnoles vivent plus longtemps (83,9 ans en 2005). À l’opposé, les Lettones et les Lituaniennes ont, elles, une espérance de vie de 77,4 ans.

Depuis 2004, le taux de mortalité infantile reste sous le seuil de 4 pour 1 000. Avec 3,8 décès d’enfants de moins d’un an pour 1 000 naissances vivantes en 2006, la France se positionne parmi les pays les mieux placés. La moyenne européenne se situe à 4,5 pour 1 000.

Tableau 5 – Espérance de vie à divers âges

Espérance de vie à divers âges
Année Hommes Femmes
0 an 1 an 20 ans 40 ans 60 ans 0 an 1 an 20 ans 40 ans 60 ans
1994 73,6 73,1 54,6 36,3 19,7 81,8 81,3 62,6 43,3 25,0
1996 74,1 73,5 54,9 36,4 19,7 82,0 81,4 62,6 43,3 25,0
1998 74,7 74,1 55,5 36,8 20,0 82,4 81,7 63,0 43,6 25,3
2000 75,3 74,6 56,0 37,2 20,4 82,8 82,1 63,3 43,9 25,6
2001 75,4 74,8 56,2 37,4 20,6 82,9 82,2 63,5 44,0 25,7
2002 75,7 75,1 56,4 37,6 20,8 83,0 82,3 63,5 44,1 25,8
2003 75,8 75,2 56,5 37,6 20,8 82,9 82,2 63,4 43,9 25,6
2004 76,7 76,0 57,4 38,4 21,5 83,8 83,1 64,3 44,8 26,5
2005 76,7 76,0 57,4 38,4 21,5 83,7 83,0 64,2 44,7 26,3
2006 (p) 77,1 76,4 57,7 38,7 21,7 84,0 83,3 64,5 45,0 26,6
  • (p) Résultats provisoires.
  • Lecture : en 2006, l'espérance de vie des hommes de 60 ans est de 21,7 ans. Ce chiffre représente le nombre moyen d'années restant à vivre aux hommes de 60 ans avec les conditions de mortalité à chaque âge observées en 2006.
  • Champ : France métropolitaine et départements d'outre-mer.
  • Sources : statistiques de l'état civil et « enquête Villes », Insee.

Le solde migratoire en légère hausse

Le solde migratoire de la France est estimé à 93 600 personnes en 2006. Il est en légère hausse par rapport à 2005 (+ 2 000). La France conserve sa spécificité par rapport à ses voisins européens : les mouvements migratoires contribuent à un quart de la croissance démographique tandis qu’ils représentent 80 % de la croissance de l’ensemble des vingt-cinq pays de l’Union européenne.

Graphique – Répartition de la population par sexe et âge au 1er janvier 2007

  • Sources : statistiques de l'état civil et « enquête villes », Insee.

Encadrés

Estimations de population et enquêtes annuelles de recensement

La situation démographique fait l’objet d’estimations annuelles qui deviennent définitives lorsque les résultats d’un nouveau recensement de la population sont disponibles. Avec la mise en œuvre de la nouvelle méthode de recensement, basée sur des enquêtes annuelles étalées sur un cycle de cinq ans, la situation démographique de 2006, comme celle des années précédentes, sera établie de façon définitive quand les résultats des cinq enquêtes annuelles 2004 à 2008 seront connus. Les collectes déjà réalisées contribuent à une première estimation de ces résultats. Ceux-ci conduisent à réviser à la hausse la population déduite des données du dernier recensement général de 1999, du solde migratoire et du solde naturel. Ainsi, comme au cours des deux années précédentes, un ajustement a été apporté. Il est de l’ordre de 436 000 et a été réparti uniformément sur les années 1999 à 2003. L’ajustement a été augmenté de 126 000 pour tenir compte de la collecte de recensement de 2006. Les niveaux de population depuis le 1er janvier 2000 sont donc révisés à la hausse par rapport aux estimations de population publiées en janvier 2006 (« Bilan démographique 2005 », Insee Première n° 1059, janvier 2006).

Personnes sans abri, en habitations mobiles et mariniers

En 2006, l’enquête de recensement a été effectuée, sur le territoire des communes de plus de 10 000 habitants, auprès des personnes sans abri et des personnes vivant en habitation mobile terrestre. Une enquête de recensement a également été menée auprès des mariniers.

Ces trois opérations, jointes aux résultats des collectes réalisées dans les communes de moins de 10 000 habitants en 2004, 2005 et 2006, permettent de fournir des estimations de la population de chacune de ces catégories.

On estime ainsi la population des personnes sans abri à environ 14 600 personnes, dont 13 700 en métropole, en augmentation d’environ 3 800 par rapport à 1999. L’évolution doit toutefois être interprétée avec prudence, compte tenu du changement de mode de recensement. Les personnes sans abri, qui dorment dehors ou dans un lieu non prévu pour l’habitation, constituent une partie de la population des personnes sans domicile dont l’Insee a estimé l’effectif à environ 86 000 en 2001. En effet, la notion de « sans domicile » comprend également des personnes qui dorment dans des centres d’urgence ou qui alternent centres, hôtels, hébergement chez des amis, etc. Ces personnes sont recensées par ailleurs soit en logement soit en communauté.

La population vivant en habitation mobile terrestre est estimée à 106 000 personnes, dont 105 000 en métropole, en baisse d’environ 24 000 par rapport à 1999. Là encore, l’évolution doit être interprétée avec prudence, compte tenu du changement de mode de recensement.

La population des mariniers est estimée à 1 570 personnes, en diminution d’un peu plus de 400 personnes par rapport à 1999.

Sources

État civil : pour les naissances, les mariages et les décès, l’Insee réalise une exploitation statistique des informations transmises par les mairies à partir de leurs actes d’état civil. Pour 2006, l’ensemble des informations n’est pas encore disponible. Le nombre d’événements est évalué par extrapolation, à partir du nombre d’événements recueillis dans un échantillon de grandes villes pour la France métropolitaine (« enquête Villes ») et à partir des données partielles de l’état civil pour les départements d’outre-mer. Ce sont donc des chiffres provisoires.

Solde migratoire : le solde migratoire, différence entre les entrées et les sorties du territoire, est estimé par l’Insee. Dans ce domaine, les sources administratives ou statistiques sont rares. L’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM), le ministère de l’Intérieur et l’Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) disposent d’informations sur les entrées de ressortissants des pays hors Union européenne. Les sorties d’étrangers, les mouvements de Français et de ressortissants de l’Union européenne ne font pas l’objet de décomptes administratifs systématiques. L’Insee s’appuie sur ces données partielles et les complète en prolongeant les tendances passées, appréciées à partir des recensements.

Comparaisons européennes : les informations proviennent  d’Eurostat.

Pactes civils de solidarité : les informations sont fournies par le ministère de la Justice.

Définitions

L’indicateur conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Cet indicateur donne le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie si les taux de fécondité observés à chaque âge l’année considérée demeuraient inchangés.

La descendance finale est le nombre moyen d’enfants que mettrait au monde une génération de femmes, non soumises à la mortalité, tout au long de leur vie féconde.

L’espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l’année considérée.