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Des survivants de la Shoah commémorent la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau

Une femme âgée parle sur un grand écran.

Parmi les survivants venus assister à la cérémonie sur le site d'Auschwitz-Birkenau, Halina Birenbaum, 94 ans, a livré un témoignage sous une tente montée au-dessus de l'ancien baraquement où elle a survécu.

Photo : AFP / VIA GETTY IMAGES / ODD ANDERSEN

Associated Press

Un groupe de survivants des camps d'extermination nazis a souligné le 79ᵉ anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau pendant la Seconde Guerre mondiale lors d'une modeste cérémonie samedi dans le sud de la Pologne.

Une vingtaine de survivants de divers camps établis par l'Allemagne nazie en Europe ont déposé des couronnes et des fleurs devant le mur de la mort à Auschwitz et ont allumé des bougies.

Plus tard, le groupe a prié près du monument de Birkenau. Les survivants ont rendu hommage à environ 1,1 million de victimes des camps, dont la plupart sont des Juifs. Le site commémoratif et le musée sont situés près de la ville d'Oswiecim.

Près de six millions de Juifs européens ont été tués par les nazis pendant la Shoah, soit le massacre de Juifs et d'autres groupes avant et durant la Seconde Guerre mondiale.

À l'occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah, soulignée le 27 janvier chaque année, les survivants ont été accompagnés de la présidente du Sénat polonais, Malgorzata Kidawa-Blonska, du ministre de la Culture, Bartlomiej Sienkiewicz, et de l'ambassadeur israélien en Pologne, Yacov Livne.

Le thème de ces célébrations est l'être humain, symbolisé par des portraits simples dessinés à la main. Ces esquisses visent à souligner que l'horreur d'Auschwitz-Birkenau réside dans la souffrance des personnes détenues et tuées là-bas.

Des personnes âgées marchent, accompagnés de leurs proches.

Quelques survivants se sont déplacés pour souligner le 79ᵉ anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau par l'Armée rouge le 27 janvier 1945.

Photo : AFP / VIA GETTY IMAGES / BARTOSZ SIEDLIK

Ailleurs en Europe

L'assassinat des victimes de la Shoah a été commémoré partout en Europe.

En Allemagne, où des gens ont déposé des fleurs et allumé des bougies devant les mémoriaux des victimes de la terreur nazie, le chancelier Olaf Scholz a soutenu que son pays continuera à porter la responsabilité de ce crime contre l'humanité.

Il a appelé tous les citoyens à défendre la démocratie allemande et à lutter contre l'antisémitisme alors que le pays commémorait la libération d'Auschwitz.

Plus jamais, c'est tous les jours, a lancé Olaf Scholz dans son balado hebdomadaire. Le 27 janvier nous interpelle : restez visibles! Restez audibles! Contre l'antisémitisme, contre le racisme, contre la misanthropie et pour notre démocratie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays lutte pour repousser l'invasion à grande échelle de la Russie, a publié une image d'une menora juive sur le réseau X (ex-Twitter) pour marquer cette journée de commémoration.

Chaque nouvelle génération doit apprendre la vérité sur la Shoah. La vie humaine doit rester la valeur la plus élevée pour toutes les nations du monde.

Une citation de Volodymyr Zelensky, président ukrainien, sur le réseau X

Mémoire éternelle à toutes les victimes de l'Holocauste! a poursuivi M. Zelensky, qui est juif et qui a perdu des membres de sa famille dans l'Holocauste.

Une personne dépose des fleurs.

Plusieurs personnes ont déposé des bougies et des fleurs pour les disparus devant le mur de la mort à Auschwitz.

Photo : AFP / VIA GETTY IMAGES / BARTOSZ SIEDLIK

En Italie, les commémorations de la Shoah comprenaient une procession aux flambeaux accompagnée de déclarations officielles de hauts dirigeants politiques.

La première ministre italienne Giorgia Meloni a soutenu que son gouvernement nationaliste conservateur est déterminé à éradiquer l'antisémitisme qui, selon elle, a été revigoré en raison du conflit entre Israël et le Hamas.

Les détracteurs de Mme Meloni l'accusent depuis longtemps, ainsi que son parti des Frères d'Italie, aux racines néofascistes, de ne pas avoir réussi à expier suffisamment leur passé.

Une femme avec les mains jointes devant sa bouche.

La première ministre italienne Giorgia Meloni (Photo d'archives)

Photo : afp via getty images / ANDREAS SOLARO

Plus tard samedi, les mouvements de gauche ont prévu une procession aux flambeaux pour commémorer toutes les victimes du nazisme, soit les Juifs, de même que les Roms, les homosexuels et les dissidents politiques déportés ou exterminés dans les camps nazis.

La police était également en état d'alerte après que des militants propalestiniens eurent indiqué qu'ils ignoreraient un ordre de la police et organiseraient un rassemblement prévu pour coïncider avec les commémorations de l'Holocauste.

La communauté juive d'Italie se plaint du fait que de telles manifestations sont devenues des occasions pour que la mémoire de l'Holocauste soit récupérée par les forces anti-israéliennes et utilisée contre les Juifs.

Le symbole de l'Holocauste

En Pologne, une cérémonie commémorative avec prières a eu lieu vendredi à Varsovie, au pied du monument aux héros du ghetto de cette ville tombés en combattant les nazis en 1943.

En début de semaine, les pays de l'ex-Yougoslavie ont signé à Paris un accord pour rénover conjointement le bloc 17 du camp en briques rouges d'Auschwitz et pour y installer une exposition permanente à la mémoire d'environ 20 000 personnes déportées et emmenées de force dans ce camp. La Bosnie-Herzégovine, la Croatie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Serbie et la Slovénie participeront au projet.

Préserver le camp, symbole notoire des horreurs de la Shoah avec son portail cruellement trompeur sur lequel est écrit Arbeit Macht Frei(Le travail rend libre), nécessite des efforts constants de la part des historiens et des experts, de même que des fonds substantiels.

La porte principale du camp d'Auschwitz-Birkenau.

Construit en Pologne occupée, Auschwitz-Birkenau, où un million de Juifs européens ont été tués entre 1940 et 1945, est le symbole de ce génocide perpétré par l'Allemagne nazie.

Photo : AFP / VIA GETTY IMAGES / BARTOSZ SIEDLIK

Les nazis, qui ont occupé la Pologne de 1939 à 1945, ont d'abord utilisé l'ancienne caserne militaire autrichienne d'Auschwitz comme camp de concentration et de mort pour les résistants polonais. En 1942, les casernes en bois, les chambres à gaz et les crématoires de Birkenau ont été ajoutés pour l'extermination des Juifs, des Roms et d'autres ressortissants d'Europe ainsi que des prisonniers de guerre russes.

Les troupes soviétiques de l'Armée rouge ont libéré Auschwitz-Birkenau le 27 janvier 1945. S'y trouvaient environ 7000 prisonniers, des enfants et des personnes trop faibles pour marcher. Quelques jours plus tôt, les Allemands avaient évacué à pied des dizaines de milliers d'autres détenus dans le cadre de ce qu'on appelle aujourd'hui la marche de la mort, car de nombreux détenus sont morts d'épuisement et de froid dans des températures glaciales.

Depuis 1979, le site d'Auschwitz-Birkenau est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

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