Marseille : sursis et inéligibilité requis contre le sénateur Reconquête Stéphane Ravier pour l’embauche de son fils

Le sénateur, maire d’arrondissement à Marseille en 2015, a plaidé la non-responsabilité, assurant que c’était la mairie centrale qui gérait ces embauches. Un argumentaire qui n’a pas convaincu le procureur.

À Marseille, le 17 avril, Stéphane Ravier et son fils comparaissaient au tribunal correctionnel notamment pour prise illégale d'intérêt. PhotoPQR/La Provence/Valerie Vrel
À Marseille, le 17 avril, Stéphane Ravier et son fils comparaissaient au tribunal correctionnel notamment pour prise illégale d'intérêt. PhotoPQR/La Provence/Valerie Vrel

    Le parquet de Marseille a requis, ce mercredi, un an de prison avec sursis, 20 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité à l’encontre du sénateur Reconquête des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier. L’élu était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour « prise illégale d’intérêts par un élu public dans une affaire qu’il administre ou qu’il surveille » car il est accusé d’avoir facilité, en 2015, l’embauche de son fils Thomas à la mairie du VIIe secteur de Marseille, dont il était à l’époque maire sous l’étiquette Front national.

    Le parquet a également requis à l’encontre de Thomas Ravier huit mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité. Il est poursuivi pour « recel ». De plus, il a été titularisé à la mairie de Marseille en 2020 après une dizaine de contrats précaires qui n’étaient légalement pas renouvelables. Les avocats du père et du fils ont plaidé tous deux la relaxe pour un délibéré qui sera rendu le 29 mai.