"Une grande action en justice rassemblant 10.000 experts de la santé et plus de 1000 avocats contre les dirigeants pour crimes contre l’humanité dans le cadre de la pandémie de Covid-19". Voici en substance ce qu’indiquent de nombreuses publications qui circulent sur les réseaux sociaux et différents canaux de la messagerie privée Telegram.
La promesse : ceux qui sont désignés comme les responsables de la crise sanitaire seront traduits devant des instances internationales, certains évoquant des actions devant la Cour pénale internationale ou même un "deuxième tribunal de Nuremberg", en référence au célèbre procès qui a eu lieu après la Seconde Guerre mondiale.
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Si des commissions d’enquête parlementaires ou d’autres types de procédures sont possibles à l’échelle nationale pour faire la lumière sur la gestion de la crise par des dirigeants politiques, il est fort peu probable de voir une instance internationale entamer une telle procédure dans le cadre de la pandémie de coronavirus.
Ces instances juridiques internationales sont d’ailleurs elles-mêmes régies par les États qui en sont membres et en limitent d’ailleurs l’éventuel impact global. Ce point apparaît d’ailleurs comme paradoxal car certains membres de ces groupes à tendance complotiste espèrent une traduction devant des tribunaux internationaux de ceux qu’ils qualifient de "responsables", alors que ces instances sont directement liées aux États qui les ont mises en place et donc que leur indépendance doit être relativisée.