En 2050, selon l’ONU, 70 % de la population mondiale vivra en ville. Ce phénomène d’urbanisation massive, inédit dans l’histoire humaine, va poser de redoutables défis à l’humanité, qui devra veiller à ce qu’il ne mette pas en péril les équilibres de la planète.
Pour relever ces défis, l’Université Gustave Eiffel s’est donné comme ambition de produire des connaissances innovantes au service de la transformation durable des villes et des territoires. Fondée en 2020, cette jeune université représente déjà un quart de la recherche française sur la ville durable, et son action s’inscrit dans quinze réseaux internationaux de recherche et de formation. « Dans le monde des universités françaises, l’Université Gustave Eiffel a un statut très innovant, car elle associe une université, trois écoles d’ingénieurs, une école d’architecture et un organisme de recherche, explique Gilles Roussel, son président. Elle peut donc s’appuyer sur un ensemble de compétences interdisciplinaires très complémentaires, qui participent, notamment, au transfert de connaissances vers les milieux économiques, en lien avec les territoires où elle est implantée. »
Une pédagogie innovante adaptée aux enjeux de la ville du futur
L’Université Gustave Eiffel, par ailleurs première université française en apprentissage, a imaginé des cycles de formation innovants pour aider ses étudiants à devenir acteurs du changement, capables d’apporter des solutions pour répondre aux enjeux urbains à venir. Ces innovations ont notamment pour but d’éviter la déconnexion entre le contenu des formations et les besoins du marché du travail, dès le premier cycle du cursus, et de soutenir les étudiants dans leurs projets entrepreneuriaux avec de nombreux ateliers méthodologiques, des challenges, des actions de sensibilisation… « L’innovation pédagogique repose sur trois volets : la pédagogie active, qui consiste à faire travailler les étudiants en petits groupes sur des cas d’étude, épaulés par les enseignants-chercheurs ; l’accent mis sur l’insertion professionnelle des étudiants ; la transition écologique, intégrée à l’ensemble des enseignements de manière subtile pour éviter “l’éco-lassitude” », précise Venceslas Biri, vice-président Formation et Innovation pédagogique de l’université.
Deux projets pédagogiques développés par l’université ont été lauréats des Programmes d’investissements d’avenir (PIA) : Apprendre pour la ville durable et D.CLIC. « Le premier projet vise à créer de nouvelles ressources pédagogiques en les adossant aux travaux des chercheurs de l’université. Les étudiants ont par exemple la possibilité d’accéder aux nombreux équipements scientifiques de pointe de l’université. Le deuxième projet comprend un accompagnement individualisé des étudiants pour développer leurs capacités de savoir-être et de savoir-devenir », analyse Sacha Bensahel Mercier, vice-président délégué à l’Innovation pédagogique et aux Réussites étudiantes.