La Biélorussie annonce avoir arrêté 33 mercenaires du groupe Wagner
Les services de sécurité biélorusses ont arrêté une trentaine de mercernaires russes appartenant au groupe de sécurité Wagner, jugé proche du Kremlin. Minsk les supece d'avoir préparer « des actes de terrorisme » pour déstabiliser la Biélorussie à 10 jours de la présidentielle. Le gouvernement affirme chercher 170 autres de leurs complices. Une thèse sujette à caution.
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Trente-trois membres du groupe de sécurité Wagner ont été capturés dans la nuit de mardi à mercredi par les forces de sécurité près de Minsk, rapporte l'agence de presse Belta. Selon l'agence, qui cite une source policière, 200 mercenaires russes sont entrés dans le pays.
La télévision publique biélorusse a diffusé des extraits de films de vidéosurveillance de l'arrivée des suspects en groupe, dans un hôtel de Minsk. Des images montrant des passeports russes, des liasses de dollars, des manuels d'instruction pour du matériel militaire ont aussi été montrées. L’agence Belta a publié la liste des personnes arrêtées. Elles sont âgées de 24 à 55 ans. Les autorités biélorusses estiment que ces hommes ont été envoyés pour « déstabiliser la situation en période de campagne électorale ».
Le fil Telegram pro-Kremlin WarGonzo émet une toute autre hypothèse. Citant des sources au sein des services russes, il affirme que ces mercenaires ont utilisé Minsk comme simple point de transit sur leur route vers un autre pays, sans doute africain.
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Le groupe militaire privé Wagner, réputé proche du Kremlin, opère en effet dans plusieurs pays du continent. Or, en cette période de pandémie, contrairement à la Russie, la Biélorussie a laissé ses frontières ouvertes et chaque jour, l’aéroport de Minsk effectue des vols vers le monde entier. Certaines des personnes arrêtées ont aussi combattu auprès des séparatistes dans le Donbass ukrainien.
Cet événement tombe en tout cas à pic pour le président biélorusse Alexandre Loukachenko, en lice pour un sixième mandat, et qui connait une campagne mouvementée. Il a, à maintes reprises, accusé le Kremlin de soutenir ses opposants, pour la plupart emprisonnés ou écartés de la course.
Une enquête judiciaire a été ouverte envers ces hommes. Le secrétaire d'État du Conseil de sécurité nationale, Andrei Ravkov, a réuni ce jeudi les candidats à la présidentielle pour les informer de menaces pesant sur le pays à l’approche du scrutin du 9 août.
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