13 personnes interpellées six mois après un double meurtre dans le Gard

240 militaires de la gendarmerie ont été mobilisés pour cette opération. Six mois après les faits, 13 personnes ont été mises en garde à vue. Selon une source proche de l’enquête, « la plupart des interpellations ont eu lieu dans le Vaucluse ».

Six mois après les faits, 13 personnes ont été mises en garde à vue dans le cadre d'un double meurtre survenu dans le Gard en octobre 2023. LP/Olivier Boitet
Six mois après les faits, 13 personnes ont été mises en garde à vue dans le cadre d'un double meurtre survenu dans le Gard en octobre 2023. LP/Olivier Boitet

    Treize personnes ont été placées ce mardi en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur un double meurtre commis fin octobre à Pont-Saint-Esprit (Gard) à l’issue d’une opération qui a mobilisé 240 gendarmes, a indiqué le parquet de Nîmes.

    Deux personnes avaient été tuées par balles et deux autres blessées grièvement dans la nuit du 28 au 29 octobre 2023, avait à l’époque indiqué la procureure de Nîmes, Cécile Gensac. Selon les informations que s’était procurées le Parisien en octobre, les quatre hommes avaient regardé le match de boxe entre Fury et Ngannou dans un établissement de la commune puis, après la fermeture, ils s’étaient installés à la terrasse d’un autre café, tout proche, pour continuer à discuter. C’est là qu’ils avaient été visés par des tirs.

    Connus pour des affaires de stupéfiants

    « Les deux personnes décédées étaient âgées de 24 et 25 ans. L’une d’elles était connue de la justice pour des faits d’infraction à la législation sur les stupéfiants et de proxénétisme. La seconde était inconnue des services de la justice. Les tirs provenaient d’un groupe d’individus cagoulés, ayant fait feu directement sur les personnes présentes » avant de repartir « à bord d’un véhicule », avait-elle ajouté. Des douilles de kalachnikov et au moins une arme de poing avaient été retrouvées sur la scène de crime. Quant à la voiture utilisée par les tireurs, elle avait été retrouvée incendiée à une dizaine de kilomètres des lieux de la fusillade.

    Six mois après les faits, les enquêteurs de la section de recherches de Nîmes « ont procédé à plusieurs interpellations » mardi matin, a indiqué Cécile Gensac dans un communiqué.



    « Treize personnes ont été placées en garde à vue et devront s’expliquer sur les infractions de meurtre en bande organisée, tentative de meurtre en bande organisée, port, transport, détention d’armes de catégorie A et B, dégradation en bande organisée d’un bien par moyen dangereux pour les personnes ainsi que participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime », a-t-elle détaillé.

    240 militaires de la gendarmerie mobilisés

    La magistrate ne précise pas où se sont produites les interpellations mais indique que « 240 militaires de la gendarmerie ont été mobilisés (…), notamment les gendarmes du groupement de gendarmerie du Gard, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Rhône, la force d’intervention du GIGN, deux antennes du GIGN, deux pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie, ainsi que quatre équipes cynophiles ».

    Selon une source proche de l’enquête ayant requis l’anonymat, « la plupart des interpellations ont eu lieu dans le Vaucluse, notamment dans une cité d’Orange ».



    Dans son communiqué, la procureure explique aussi que ces gardes à vue « peuvent durer quatre jours s’agissant d’infractions entre lien avec la criminalité organisée » et que « le magistrat instructeur et la substitut du procureur référente criminalité organisée étaient présents sur les lieux ».