Conform�ment � l�accord de concession impliquant l�introduction d�immigrants libres, Paddon entreprend de faire venir des colons. Son homme de confiance, Knoblauch, re�oit pour mission de les rechercher en Australie. Un premier contingent de cinq familles, en majorit� d�origine allemande signe le 17 mars 1859, � Sydney, un contrat d�engagement valable pour cinq ans � partir du jour de leur arriv�e en Nouvelle Cal�donie. Les cinq colons engag�s sont mari�s et des couples ont des enfants, ce qui porte � dix adultes et quatre enfants le nombre d�immigrants qui arrivent en Nouvelle Cal�donie par le Speck, le 23 mai 1859. Ces pionniers sont :
- Anton Metzger, son �pouse Helen Bu�ll et leurs enfants Frantz et Th�odore.
- Charles Ga�rtner et son �pouse Catherine Metzger.
- Monsieur Human et son �pouse n�e Metzger.
- Henrich Ohlen, son �pouse Maria Dohren et leur fils Henri.
- Thomas Lynch, son �pouse Rachel Johnson et leur fille Elisabeth.
Paddon fait venir assez rapidement d�autres colons, portant le nombre total des � immigrants m�les de race blanche � � dix-huit sur les vingt-deux qu�il devait introduire. Ainsi, outre les cinq premiers colons, re�oivent une concession Messieurs Abel Gottlieb, James, Ambrose, Sleath, Blair, Heister, T.L. Riese, S.C. Riese, Thorburn, Dotson, Alfort. Les conditions dans lesquelles ces colons travaillent sont particuli�rement difficiles, � tel point que certains, comme les Human, repartent pour l�Australie, ou s�installent � Port-de-France comme les Ga�rtner. Ils manquent de capitaux, de main-d��uvre, d�instruments aratoires. La s�cheresse an�antit les r�coltes, les sauterelles d�vastent en quelques heures des champs entiers. Ils souffrent d�isolement : aucune route ne les relie � Port-de-France. Lorsqu�ils commencent � vouloir �couler les produits de leurs champs, ils fondent la Coop�rative Agricole de Pa�ta qui les achemine au chef-lieu par baleini�re, depuis le quai de Gadji. Ils produisent les l�gumes qui composent la base d�une alimentation europ�enne : poireaux, carottes, choux, navets, pommes de terre, une vari�t� de haricots particuli�rement appr�ci�s, import�s par Monsieur Metzger, connus maintenant sous le nom de haricots de Pa�ta. Le ma�s et la luzerne sont �galement cultiv�s. Ces cultures ne pouvant qu�� grand peine suffire � leurs besoins, les colons envisagent en 1869 la culture de la canne � sucre. Une usine � sucre est install�e en f�vrier 1872 mais devant les difficult�s, sauterelles, manque de d�bouch�s, elle ne peut fonctionner que quelques ann�es.
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