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Les néonazis voulaient déstabiliser le pays

jeudi 07 septembre 2006, 02:00

Dix-sept arrestations, dont onze militaires flamands. Le groupuscule se nourrissait aux thèses racistes et négationnistes. Il semblait prêt à passer à l'acte sur notre territoire.

Q ui sont-ils ? Que cherchaient-ils vraiment ? Avaient-ils les moyens de déstabiliser la Belgique, à coups d'actes terroristes ? Ou en tout cas d'essayer...

On se perd évidemment en conjectures après l'arrestation jeudi de dix-sept personnes, dont onze militaires flamands, qui semblaient projeter des attentats inspirés par des thèses néonazies.

Les perquisitions menées par les forces de l'ordre ont notamment visé cinq casernes de l'armée belge. Parmi celles-ci, la caserne Lieutenant-Général Piron de Bourg-Léopold où officiait B.T., l'homme qui fait figure de principal suspect et de chef de file du groupuscule extrémiste (voir ci-contre).

Pas moins de 150 policiers fédéraux soutenus par des services locaux ont participé à cette opération de grande envergure préparée de longue date.

Depuis 2004 en effet, la PJ et le parquet de Termonde récoltaient des informations sur la constitution d'un mouvement néonazi et sur son leader, le mystérieux B.T. À la fois idéologue, recruteur et entraîneur physique de ses « troupes de choc », le militaire avait trouvé plusieurs oreilles attentives dans les rangs de l'armée.

Sans doute était-il temps d'intervenir. En plus d'une littérature nauséabonde, de matériel de propagande, d'explosifs et d'armes, les enquêteurs ont découvert une bombe artisanale prête à l'emploi et susceptible de détruire une voiture.

Il semble qu'aucune « cible » n'était encore déterminée mais que le passage à l'acte faisait partie des plans du groupuscule. Il était peut-être moins une.

Lire aussi l'ensemble de notre dossier dans l'édition du Soir, accessible ici en PDF.

P.2 L'opération policière de ce jeudi

P.3 « Blood and honour » : du nazisme à l'état pur

P.3 Joeri V., un relais

P.4 Extrême droite et armée

P.4 comment combattre les groupes néonazis ?

P.4 « Une fuite en avant révolutionnaire », selon Jérôme Janin

P.22 L'édito