E MONDE publie la seconde partie de la confession posthume de Jean-Claude Méry, qui fut, de 1985 au début des années 90, l'un des collecteurs de fonds occultes du RPR. Jacques Chirac, directement mis en cause, a affirmé, jeudi, sur France 3, que ses « allégations sont indignes et mensongères ». Il les a qualifiées de « sans fondement, mensonge, calomnie et pour tout dire manipulation » et a demandé que le document soit transmis à la justice. Vendredi, trois juges devaient saisir la cassette vidéo au siège de la société Sunset Presse, dont le PDG, Arnaud Hamelin, est l'auteur de l'enregistrement. Dans la seconde partie, Jean-Claude Méry raconte avec de nouvelles précisions le système de financement du RPR par les marchés publics. « C'est uniquement aux ordres de M. Chirac que nous travaillons », dit-il. Il raconte aussi ses cinq mois de prison en 1995, comment il a été, selon lui, abandonné par ses amis politiques et pourquoi il a gardé alors le secret : « On vous en supplie, Jean-Claude, lui avait-on dit, l'élection de Chirac dépend de votre silence. »