The Wayback Machine - https://web.archive.org/web/20080111001326/http://www.lemonde.fr:80/web/article/0,1-0@2-3214,36-810996@51-810817,0.html
 LeMonde.fr
Recherchez
depuis
sur Le Monde.fr Yahoo!
» Recevez les newsletters
gratuites
Home Actualités Perspectives Pratique Annonces Le Desk Le Kiosque Newsletters Multimédia Références
A la Une
Le Desk
Vidéos
International
*Elections américaines
Europe
Politique
*Municipales & Cantonales 2008
Société
Carnet
Economie
Médias
Météo
Rendez-vous
Sports
Environnement, Sciences
Technologies
Culture
RSS
Opinions
Blogs
Forums
Chats
Sondages
Météo
Cinéma
Livres
Voyages
Technologies
Trafic IDF
Examens 2008
Savoirs
Jeux
Programme Télé
Shopping
Abonnement journal Le Monde
Boutique du Monde
Aide
Emploi
Formation
Rencontres
Immobilier
Faire-part
Nautisme
Le Desk
Les images
Les dépêches
Les vidéos
Le Monde en html
La Une en 8 clics
Découvrez
l'édition abonnés
Le Monde en html
ELPAISplus
Découvrez
l'édition abonnés
Check-list
Que dit Le Monde ?
La 12:15
Les titres du jour
Examens 2008
Découvrez
l'édition abonnés
Elections américaines
Multimédia
Dessins
Images du jour
Bande-son
Découvrez
l'édition abonnés
Dossiers
Thématiques
Repères
Cyberadresses
Fiches pays
Annales du bac
Les résultats du bac 2007
Corrigés du bac
Base élections
Etudes
Découvrez
l'édition abonnés
 

Un réseau terroriste de militaires néonazis démantelé en Belgique

LE MONDE | 08.09.06 | 14h28  •  Mis à jour le 08.09.06 | 16h07
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN
Augmentez la taille du texte
Diminuez la taille du texte
Imprimez cet article
Envoyez cet article par e-mail
Recommandez cet article
Citez cet article sur votre blog
Classez cet article
Réagissez à cet article
Les autorités belges ont annoncé, jeudi 7 septembre, le démantèlement d'un réseau de militaires néonazis qui envisageaient de déstabiliser le pays par des actions terroristes. Selon Le Soir, aucune cible précise n'était encore déterminée, mais le passage à l'acte faisait partie des plans du groupuscule. Un coup de filet ayant mobilisé 150 policiers fédéraux a permis d'arrêter 17 suspects, parmi lesquels 11 militaires flamands, provenant de cinq casernes situées en Flandre.


Ces hommes ont été déférés auprès du juge d'instruction Patrick Van Cauteren, spécialisé en matière de terrorisme. "Ce sont principalement des militaires et des personnes ayant une idéologie d'extrême droite qui, pour certains, s'exprime clairement par le racisme, la xénophobie, le négationnisme, l'antisémitisme et le néonazisme", indique un communiqué du parquet fédéral.

La police a également perquisitionné dix-huit adresses privées en Flandre. Dans une maison, elle a saisi une bombe artisanale dissimulée dans un sac à dos, et assez forte pour faire exploser une voiture, ainsi que diverses armes à feu, des détonateurs de mines terrestres, une grande quantité de munitions, des explosifs, mais aussi des gilets pare-balles, des masques à gaz et des stupéfiants.

EXERCICES PARAMILITAIRES

Le principal suspect, identifié par les initiales B. T., est un militaire en poste au régiment "Libération" de Bourg-Léopold (Nord-Est). Il pourrait être sous-officier, mais son grade n'a pas été révélé. Il a fondé, en 2004, une organisation clandestine néonazie baptisée Bloed-Bodem-Eer-Trouw (sang-terre-honneur-fidélité, BBET). Elle est affiliée au mouvement international Blood and Honour (sang et honneur), qui affirme la suprématie de la race blanche, proclame la haine du juif, de l'étranger et de l'homosexuel, et cultive la violence ainsi que la geste militaire. Les groupes musicaux qu'il soutient vantent les mérites du Zyklon B.

En mai, au lendemain du double crime raciste d'Anvers commis par Hans van Temsche, Blood and Honour avait fait de ce meurtrier "un héros dont la Flandre peut être fière", ce qui lui avait valu d'être poursuivi par le président de la Ligue flamande des droits de l'homme, Jos Van der Velpen. Aucune suite n'a pour l'instant été donnée à cette plainte. En août, les skinheads qui ont agressé deux jeunes Slovaques à Tirlemont faisaient partie de la mouvance Blood and Honour.

Recrutant parfois à l'intérieur même des casernes, B. T. organisait, pour les membres acquis à sa cause, des exercices paramilitaires ou des week-ends de "survie", ainsi que des séances de tir. Le nom de son groupuscule, BBET, est aussi le titre de la revue de l'organisation Bloed and honour Vlanderen, qui diffuse des thèses négationnistes. B. T. avait développé des contacts à l'étranger, notamment avec le groupe d'extrême droite néerlandais "de Nationale Alliantie". "Il avait l'intention de commettre des attentats afin de déstabiliser les structures de base de notre pays", a indiqué la police fédérale.

Le ministre de la défense, André Flahaut, a assuré, dans un communiqué, que "la découverte de quelques pommes pourries ne doit pas avoir pour effet de jeter l'opprobre sur l'ensemble des forces armées". Pour Manuel Abramowicz, spécialiste de l'extrême droite, "il y a bien longtemps, pourtant, que des dirigeants d'extrême droite ont été dénoncés comme appartenant à l'armée". Le fondateur de la revue en ligne RésistanceS. be constate que "les dénonciations ne suscitaient pas d'autre réaction que le silence radio". Il se réjouit d'une "prise de conscience salutaire".

Rafaële Rivais
Article paru dans l'édition du 09.09.06.
Abonnez-vous au Monde à -60%
Réagissez à cet article
Classez cet article
Citez cet article sur votre blog
Recommandez cet article
Imprimez cet article
Envoyez cet article par e-mail


Leopoldsburg, la caserne du principal suspect et chef du groupe néonazi BBET, le 7 septembre 2006. | AFP/YORICK JANSENS
AFP/YORICK JANSENS
Leopoldsburg, la caserne du principal suspect et chef du groupe néonazi BBET, le 7 septembre 2006.

ET AUSSI
Xavier Darcos veut tester le service minimum à l'école dès le 24 janvier | Dessins du jour
Vendredi 11 janvier 2008
Image du film fantastique "Suspiria" réalisé par Dario Argento. | D.R. Cinéma
Redécouvir "Suspiria"
Photo prise le 28 juin 1972 à Simla en Inde du président pakistanais Ali Bhutto serrant la main du Premier ministre indien, Indira Gandhi, sous le regard de sa fille, Benazir Bhutto. | AFP/ARCHIVES Thématique
La saga des Bhutto