Singapour, Hong Kong et Paris se partagent la première place du classement des villes les plus chères du monde établi par le cabinet de conseil britannique The Economist Intelligence Unit (EIU). Singapour se classe en tête pour la sixième année consécutive, mais c’est “la première fois en trente ans que cette enquête mondiale sur le coût de la vie attribue le titre de ville la plus chère du monde à un trio de villes”, commente The Economist.
Tous les six mois, l’EIU compare les prix de 160 produits et services (des automobiles aux loyers, en passant par les transports ou les écoles privées) dans 133 villes réparties dans 93 pays, New York faisant office de ville de référence. Publiés mardi 19 mars, les résultats de l’étude montre que le coût de la vie à Singapour, Hong Kong et Paris est “7 % plus élevé qu’à New York”.
San Francisco, Los Angeles, New York : coût de la vie en hausse
Deux villes suisses, Zurich et Genève, ainsi que la ville japonaise d’Osaka, ont également des prix plus élevés que New York alors que le coût de la vie à Copenhague et à Séoul est exactement équivalent à celui de Big Apple.
En deux ans, Paris est passé du septième rang au premier. Outre les loyers, l’enquête pointe le coût des services (les taxis, par exemple) et des activités de loisirs (le prix des billets de cinéma, notamment). Le prix moyen d’une coupe de cheveux pour une femme s’établit aujourd’hui dans la capitale à 104 euros (contre 82 euros il y a dix ans), alors qu’il est de 65 euros à Zurich et de 47 euros à Osaka. A noter cependant : ni les frais de santé ni le coût de la scolarité ne sont pris en compte dans l’enquête de l’EIU.
La croissance économique aux États-Unis et la forte appréciation du dollar qui en résulte font grimper les villes américaines dans le classement. San Francisco (25e) et Houston (30e) gagnent douze places, Los Angeles (10e) en gagne dix et New York (7e). “Ces mouvements représentent une forte augmentation du coût de la vie au cours des dernières années. Il y a cinq ans, New York et Los Angeles étaient ex-æquo en 39e position.”
Inversement, l’inflation, les dévaluations et les turbulences économiques ont entraîné une baisse du coût de la vie en Argentine, au Brésil, en Turquie et au Venezuela. La crise monétaire turque et la hausse des prix à la consommation ont fait chuter Istanbul (120e) de 48 places. Mais c’est Caracas qui hérite du titre de ville la moins chère du monde, du fait l’hyperinflation et de la chute du bolivar.
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La couverture du magazine peut varier selon les éditions (Royaume-Uni, Europe, Amérique du Nord, Asie), mais le contenu est le même ; au Royaume-Uni, cependant, quelques pages supplémentaires traitent de l’actualité nationale.
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