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Le 49.3 sur la réforme des retraites relance la mobilisation et la crainte d’une explosion sociale

Des rassemblements spontanés ont eu lieu un peu partout en France, jeudi 16 mars, après le « passage en force » du gouvernement pour faire adopter sa réforme. L’intersyndicale appelle à une « nouvelle grande journée de grève et de manifestations » jeudi 23 mars.

Par  (Lyon, correspondant) et

Publié le 17 mars 2023 à 05h50, modifié le 17 mars 2023 à 09h28

Temps de Lecture 4 min.

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Les leaders syndicaux Laurent Escure (UNSA), Frédéric Souillot (FO), Cyril Chabanier (CFTC), Benoît Teste (FSU), François Hommeril (CFE-CGC), Laurent Berger (CFDT), Murielle Guilbert (Solidaires) et Philippe Martinez (CGT), devant l’Assemblée nationale, le 16 mars 2023.

La lassitude et la résignation qu’on sentait poindre chez les opposants à la réforme des retraites ces derniers jours n’auront guère duré. Quelques minutes à peine après l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par Elisabeth Borne devant les députés, syndicats et étudiants ont montré leur détermination à continuer et amplifier la mobilisation.

Dès le milieu de l’après-midi, des manifestants se sont rassemblés au milieu de la place de la Concorde, à quelques pas de l’Assemblée nationale, à l’appel de Solidaires. Ils ont été rapidement rejoints par un cortège étudiant venu de la place de la Sorbonne. D’autres rassemblements ont spontanément eu lieu un peu partout en France, comme à Marseille, Grenoble, Toulouse, Lyon, Lille, Nantes ou encore Bordeaux, marquant, encore une fois, l’ancrage local de la contestation.

Les dirigeants des huit principales organisations de salariés ont appelé, jeudi soir, à des « rassemblements syndicaux de proximité » le week-end des 18 et 19 mars et à une « nouvelle grande journée de grève et de manifestations » jeudi 23 mars. Alors que les syndicats dits « réformistes » (CFDT, UNSA, CFTC, CFE-CGC) avaient annoncé qu’ils respecteraient la démocratie parlementaire en cas de vote favorable de la réforme à l’Assemblée et au Sénat, voilà finalement l’intersyndicale, revigorée, qui amorce une nouvelle phase de la contestation.

« C’est un désaveu pour le gouvernement, affirme au Monde Laurent Berger. Le fait de recourir au 49.3 est la démonstration qu’il n’a pas de majorité au Parlement. » Pour le secrétaire général de la CFDT, « il s’agit d’un naufrage à tout point de vue » alors que l’opinion publique reste très majoritairement opposée au projet. « Le passage en force avec l’utilisation du 49.3 doit trouver une réponse à la hauteur de ce mépris du peuple », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) son homologue de la CGT, Philippe Martinez.

« Triple défaite pour l’exécutif »

« Le 49.3 constitue une triple défaite pour l’exécutif : populaire, politique et morale, assène le secrétaire général de l’UNSA, Laurent Escure. Il ouvre une nouvelle étape de la contestation. » Le recours à cet article de la Constitution « est une fuite en avant » aux yeux de Simon Duteil, codélégué général de Solidaires, et cela « accentue la colère déjà présente ». Une crainte exprimée par tous les membres de l’intersyndicale. Le 49.3 est « la pire des solutions, celle qui peut nous conduire à l’explosion sociale », considère le président de la CFTC, Cyril Chabanier.

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