« 22 minutes de trajet en moins » : le maire de Chateaudun plaide pour un TER accéléré entre Paris et Tours

Il rêve d’un TER accéléré pour désenclaver son territoire, le maire de Châteaudun (Eure-et-Loir) souhaiterait que l’on gagne 22 minutes de trajet sur le Paris-Châteaudun-Tours. Une idée qu’il a partagée à Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, lors d’une rencontre avec d’autres maires, mercredi 20 mars au siège du Conseil régional, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Le maire de Châteaudun (Eure-et-Loir) plaide pour gagner 22 minutes de trajet sur le Paris-Châteaudun-Tours./LP/Christophe Blondel
Le maire de Châteaudun (Eure-et-Loir) plaide pour gagner 22 minutes de trajet sur le Paris-Châteaudun-Tours./LP/Christophe Blondel

    Gagner du temps pour rapprocher Châteaudun (Eure-et-Loir) de Paris. Aujourd’hui, une heure trente sont nécessaires en TER pour rallier les deux villes. Pour désenclaver le Sud de l’Eure-et-Loir, Fabien Verdier, maire de la petite ville sous-préfecture, rêve d’économiser les minutes pour rejoindre la capitale. Sa proposition : un « TER accéléré ». « L’idée, c’est d’aller vite à Paris, on est domestiqué par le RER C, ça veut dire que notre train est retenu derrière », justifie l’élu qui souhaiterait une priorisation des TER sur les RER C avec une voie d’évitement, entre Dourdan (Essonne) et Brétigny-sur-Orge (Essonne), et des travaux de signalisation. Entre ces deux villes, la voie est en monorail et ne permet pas aux TER de dépasser les RER, véritable omnibus.

    En faisant ce choix, 22 minutes pourraient être épargnées aux navetteurs entre Tours (Indre-et-Loire), terminus de la ligne et la gare d’Austerlitz. « C’est une étude de 2013, de RFF qui l’affirme », croit savoir l’édile dunois. Moins de trains sur la ligne pourrait aussi permettre de renforcer la liaison avec « une augmentation du nombre d’allers-retours quotidiens qui profiteraient aux habitants du Centre-Val de Loire mais aussi d’Ile-de-France. « Ça sert Dourdan (Essonne), mais aussi le sud Yvelines. Plutôt que d’avoir un RER C omnibus, c’est gagnant-gagnant pour les deux territoires », promet celui qui est également Président du mouvement pour le développement des villes sous-préfectures.

    Une entrevue avec Valérie Pécresse

    Cette idée, le premier magistrat de Châteaudun l’a soumis à Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, entre deux portes lors d’une rencontre informelle à l’occasion d’une réunion avec d’autres maires, le 20 mars, au siège du Conseil régional, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). « Nous avons parlé mobilité et lignes de train, une thématique sur laquelle elle est compétente », assume le maire. Pour grappiller « encore 5 minutes de plus », le maire dunois plaide aussi pour « descendre à la BNF (bibliothèque Nationale de France) pour rejoindre le cœur de Paris via la ligne 14 du métro ».

    Dernier argument avancé par le maire de Châteaudun auprès de la candidate à la présidentielle en 2022, celui du futur stade du PSG. Pour l’accueillir, « il faut des trains plus réguliers », admet le quadragénaire. La région Île-de-France confirme cet échange et indique que la faisabilité « doit être étudiée en lien avec le président de la Région Centre-Val de Loire et n’a pas d’autres commentaires à faire à ce stade du dossier ».