Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

En Ethiopie, des négociations s’organisent en coulisse entre le gouvernement et les rebelles du Tigré

Le premier ministre Abiy Ahmed et les insurgés du nord du pays devraient se retrouver autour d’une même table en Tanzanie dès la fin du mois de juin.

Par  (Addis-Abeba, correspondance)

Publié le 09 juin 2022 à 10h12, modifié le 09 juin 2022 à 14h17

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du Monde Afrique depuis ce lien. 

Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du Monde Afrique.

Le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, lors d’une cérémonie d’hommage aux membres de la police fédérale à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 5 juin 2022.

Après la trêve, la paix ? Alors que les camions d’aide humanitaire affluent depuis mars vers la province rebelle du nord de l’Ethiopie, le gouvernement d’Abiy Ahmed et les insurgés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) envisageraient désormais des négociations. D’après plusieurs diplomates africains et occidentaux, les discussions pourraient commencer dès la fin du mois de juin en Tanzanie, probablement dans la ville d’Arusha, connue pour avoir déjà accueilli le processus de paix rwandais en 1993.

A l’origine de ce rapprochement, Olusegun Obasanjo, l’envoyé spécial pour la Corne de l’Afrique de l’Union africaine (UA), a multiplié ces derniers mois les allers-retours entre Addis-Abeba et Makalé, la capitale provinciale du Tigré. Soutenu en coulisse par des chancelleries occidentales, l’ancien président nigérian âgé de 86 ans plaide depuis septembre 2021 pour un cessez-le-feu permanent et complet entre les autorités fédérales éthiopiennes et les rebelles. La guerre, lancée en novembre 2020, a déjà fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés, et plongé le nord de l’Ethiopie dans une grave crise humanitaire.

Telles qu’elles se dessinent, les tractations à huis clos devraient réunir deux délégations, de cinq membres chacune. Si la signature d’un cessez-le-feu, un accord sur les livraisons humanitaires et la reprise des services élémentaires (électricité, banque, carburant) sont clairement sur la table, les questions territoriales, elles, ne devraient pas être abordées.

Entraînements et recrutements

Selon un diplomate en poste à Addis-Abeba, « le leadership tigréen donne l’impression d’abandonner peu à peu ses revendications sur le Wolqayt », un territoire très disputé situé dans l’ouest du Tigré. Les milices amhara, qui ont pris le contrôle de cette bande de terre de 12 000 km2 frontalière du Soudan, en novembre 2020, auraient poussé au départ plus de 720 000 Tigréens, selon un rapport d’Amnesty International et Human Rights Watch. Des déplacements forcés et des violences que les Etats-Unis ont qualifiées en mars 2021 de « nettoyage ethnique ».

Pour l’heure, les deux camps se font discrets sur d’éventuels pourparlers. Mais le changement de ton est palpable dans les couloirs du gouvernement fédéral. La porte-parole du premier ministre Abiy Ahmed, Billene Seyoum, a déclaré lundi 6 juin que le gouvernement « adopt[ait] une posture pacifique » et qu’il était « entièrement engagé dans l’initiative de paix de l’Union africaine ». Un volontarisme affiché non dénué de méfiance. D’après Billene Seyoum, le TPLF « continue d’enrôler de force des combattants dans ses rangs ».

Il vous reste 47.88% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.