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Un premier bloc de la future Lorraine, seconde FREMM à capacités de défense aérienne renforcées de la Marine nationale, a été posé dans la forme de construction de Naval Group à Lorient, d’où est sortie l’Alsace le 18 avril. Cela marque le début de la phase d’assemblage du bâtiment,  qui sera constitué de 10 anneaux pour le flotteur et 6 blocs de superstructure. Trois autres s’y ajouteront (les mâts et la cheminée) une fois la frégate mise à l’eau. A l’été 2021 son équipage sera constitué en vue d’une livraison en 2022 et d’une admission au service actif d’ici 2023.

L’Alsace et la Lorraine remplaceront les frégates antiaériennes Cassard et Jean Bart, qui datent de 1988 et 1991. La première vient d’être retirée du service et la seconde le sera en 2021. Comme leurs aînées, les FREMM DA seront basées à Toulon.

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

L'Alsace juste après sa sortie de la forme de construction le 18 avril (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Longues de 142 mètres pour un déplacement de 6000 tonnes en charge, ces frégates auront toutes les capacités des six premières unités de la série, moins les missiles de croisière, mais avec en plus des moyens de défense aérienne accrus leur permettant d’assurer la protection d’une force navale.

Sauf surprise à l’export, ce qui ne semble pas à l’ordre du jour pour le moment, la Lorraine devrait clore le programme FREMM. Notifié en 2005, il aura vu la construction de dix bâtiments, soit huit pour la Marine nationale et deux pour l’export (Maroc et Egypte).

Pour le site lorientais de Naval Group, l’heure est maintenant aux nouvelles frégates de défense et d’intervention (FDI), avec une première commande de cinq unités pour la flotte française. La construction de la tête de série débutera cet automne en vue d’une livraison en 2023, les autres suivant d’ici 2029 au rythme d’une unité tous les 18 mois (contre une tous les 12 mois pour les FREMM). Déjà, Lorient a produit le prototype du mât intégré de ces futures frégates, qui intègrera notamment le Sea Fire, premier radar plaques français développé par Thales. Cette mâture sera montée et testée sur la plateforme d’intégration de Saint-Mandrier.  

Alors que Naval Group entend décrocher rapidement des contrats à l’export pour la Belharra (nom commercial de la FDI), le site morbihannais va aussi remplir ses ateliers et sa cale avec des corvettes de la famille Gowind. La première de ce type a été livrée en septembre 2017. Deux nouvelles unités devraient être rapidement mises en chantier.

 

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