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Sectes : rattachée au ministère de l’intérieur, la Miviludes reprend vie

Délaissée par le gouvernement en début de quinquennat, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, réorganisée, va être dotée de moyens supplémentaires.

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Publié le 10 mars 2021 à 04h51, modifié le 10 mars 2021 à 05h41

Temps de Lecture 2 min.

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Manifestation de membres de la Scientologie contre la Miviludes, en 2012 à Paris.

On la disait mourante, sacrifiée à d’autres priorités, en premier lieu la lutte antiterroriste. Désormais placée sous la tutelle du ministère de l’intérieur, rattachée aux services de la ministre déléguée chargée de la citoyenneté Marlène Schiappa, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) va retrouver en 2021 une présidence, avec la nomination d’une magistrate, Hanène Romdhane – qui prendra ses fonctions en avril, après plus de deux années de vacance –, mais aussi avec des moyens supplémentaires.

Instituée en 2002 et rattachée aux services du premier ministre, la Miviludes était née pour répondre à la série d’affaires ayant marqué les années 1980 et 1990 : Temple solaire, Mandarom, scientologie… De part sa dimension interministérielle, elle avait développé au fil des années un mode de fonctionnement transversal, allant de la prévention à la formation, en passant par le signalement et l’enquête. Mais, après 2015, la question des sectes a été délaissée, au profit essentiellement de la lutte antiterroriste et de la prévention de la radicalisation djihadiste.

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Au point que lorsqu’en octobre 2019, le gouvernement annonce le rattachement de la Miviludes au Comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), de nombreuses voix s’élèvent contre ce qui est vécu comme une « disparition », selon les mots de l’ancien député du Rhône et ancien président de la structure Georges Fenech.

Durant deux ans, celle-ci est effectivement moribonde : son président, Serge Blisko, n’est pas remplacé après son départ en 2018. Les effectifs, déjà maigres, sont encore réduits. Enfin, à l’été 2020, la Miviludes déménage de ses locaux historiques, un mouvement mal vécu par l’équipe en place.

Maillage d’associations locales

Mais la « disparition » tant redoutée n’aura finalement pas lieu. La crise sanitaire, qui fait suite à celle des « gilets jaunes », a fait remonter les inquiétudes du pouvoir quant aux dérives complotistes et sectaires. « La crise est profonde, il y a une montée des tensions, des frustrations, des violences, et évidemment un lien entre dérives sectaires et désinformation », reconnaît-on dans l’entourage de Mme Schiappa. D’où ce regain d’intérêt pour la Miviludes, aux méthodes éprouvées et aux réseaux déjà bien en place.

« On avait émis des réserves à l’époque, on craignait que cette réorganisation cache un désintérêt, reconnaît Pascale Duval, porte-parole de l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victime de sectes (Unadfi), mais le message est clair : les associations restent au centre du dispositif ».

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