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Lors du meeting FN au Zénith de Paris : "On est chez nous ! On est chez nous !"

Pour son dernier meeting avant le premier tour, Marine Le Pen est revenue mardi soir sur les thèmes qu'elle met en avant depuis plus d'un an : économie, social, Europe, lutte contre l'immigration et l'insécurité.

Par Abel Mestre

Publié le 18 avril 2012 à 10h34, modifié le 18 avril 2012 à 10h35

Temps de Lecture 3 min.

Lors du meeting de Marine Le Pen, mardi 17 avril, au Zénith de Paris.

Pour son dernier meeting avant le premier tour, mardi 17 avril, au Zénith de Paris, Marine Le Pen est longuement revenue sur les principaux thèmes qu'elle met en avant depuis plus d'un an : économie, social, Europe, lutte contre l'immigration et l'insécurité. Elle a également réitéré son appel à destination des abstentionnistes.

Tous les cadres du parti étaient présents, mardi soir. Jean-Marie Le Pen, président d'honneur, siégeait non loin de l'ancien rival de Marine Le Pen pour la présidence du parti, Bruno Gollnisch. M. Le Pen n'a cependant pas pris la parole lors de cette ultime grand-messe. Certains conseillers officieux étaient également là, comme l'ex-plume Emmanuel Leroy et l'homme d'affaires Philippe Péninque.

A quelques encablures du Zénith, entre 250 et 300 personnes, à l'appel d'organisations d'extrême gauche, ont manifesté, dans le calme, contre l'organisation de ce meeting.

L'ÉLECTORAT RETRAITÉ, UNE DES CIBLES DU FN

Devant plus de 6 000 personnes chauffées à blanc, notamment par les interventions préalables du souverainiste Paul-Marie Coûteaux et, surtout, de l'avocat Gilbert Collard, Mme Le Pen lance, dès le début de sa prise de parole : "Messieurs les aristocrates du système, dimanche prochain, le peuple s'invite à votre table ! (…) Hélas pour le système, nous sommes là !"

A la fin de son discours de presque une heure et demie, elle harangue la foule : "Bougez-vous ! Cette élection, c'est la vôtre !" Ou encore : "Seuls sont perdus les combats qui ne sont pas menés."

La candidate appelle aussi, "solennellement, [les] anciens" à voter pour elle. L'électorat retraité est une des cibles du Front national. Tout au long de la campagne, les proches de la candidate à l'élection présidentielle ont déploré que les retraités restent dans le camp de Nicolas Sarkozy.

"MÉLENCHON-BUISSON, COPAINS COMME COCHONS"

De ceux que Mme Le Pen nomme ses "adversaires", M. Sarkozy est justement le premier à subir les attaques de la prétendante, qui entend mettre, à cinq jours du premier tour, le plus de pression possible sur l'UMP.

A la tribune, Mme Le Pen, comme à son habitude, attaque donc bille en tête le chef de l'Etat. Elle l'interpelle même directement : "Vous n'échapperez pas à votre bilan, à vos renoncements, à vos trahisons. Et vous n'échapperez pas à la sanction que vous méritez !" "Le vote pour Nicolas Sarkozy est un vote inutile. C'est un vote perdu, prévient-elle. Le seul vote qui va compter, c'est le vote Marine Le Pen !"

Par la suite, et dans une moindre mesure, c'est sur la gauche que Mme Le Pen concentre ses attaques. Pour elle, le PS a "abandonné les classes moyennes et populaires".

Elle se moque aussi de la présence de Jean-Luc Mélenchon, président du Front de Gauche, à la remise de la légion d'honneur en 2007 à Patrick Buisson, conseiller de M. Sarkozy, ancien de l'extrême droite, avec une boutade : "Mélenchon-Buisson, copains comme cochons."

CHARGE CONTRE L'IMMIGRATION

Celle qui se présente comme la "candidate de l'Etat-nation" revient sur ce thème, qui avait été mis de côté. "Seul l'Etat-nation est capable de protéger (…) et réguler l'économie" contre "les prédateurs financiers", explique-t-elle.

Elle attaque aussi, longuement, l'Union européenne et l'euro, condamnant notamment les propositions de la Commission européenne tendant à la création d'un un smic différencié par branche professionnelle.

Dans ce discours, plus construit que d'habitude, Mme Le Pen mène surtout une charge sévère contre l'immigration. C'est d'ailleurs lorsqu'elle aborde ce thème que la salle répond le plus vivement. A plusieurs reprises, elle interrompt Mme Le Pen en scandant : "On va gagner ! On va gagner !" et "On est chez nous, on est chez nous !"

Mme Le Pen répond alors : "C'est parce que vous êtes chez vous que vous avez le droit de ne plus vouloir de ces Franco-Algériens comme Mohamed Merah !" "La nationalité française, ça s'hérite ou ça se mérite !", lance-t-elle encore, rejetant l'étiquette de "xénophobe" et s'affirmant, comme Jean-Marie Le Pen en 2002, "passionnément francophile". "Je suis la seule capable de mettre en œuvre une politique de renouveau national !", poursuit-elle.

Ce discours très ferme n'empêche pas la présidente du Front national d'appeler, à la fin de son discours, "les Français de toujours" et "les Français plus récents" à venir la rejoindre.

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