Comment on "Identifying spiders through DNA barcodes"

R.D.H. Barrett and P.D.N Hebert have demonstrated that it is possible to identify members of a mostly local spider fauna using a short fragment of the mitochondrial gene coding for cytochrome c oxidase I. There are instances where DNA-based identification may be very useful, e.g., in identifying juvenile life stages of groups in which adults are required for morphological identification, or matching morphologically different sexes or life stages when those associations are unknown. DNA-based identification may be the easiest and most cost-effective way, or even the only feasible way, to address some of these questions. However, these are also the least challenging problems in taxonomy, and their solution is unlikely to relieve the "taxonomic impediment". Furthermore, to promote the utility of DNA barcoding as a global identification system, these authors must demonstrate that their approach works for distinguishing all the members of a speciose clade, wherever in the world they occur. Much of diversity occurs allopatrically and neither the study by R.D.H. Barrett and P.D.N. Hebert, nor any other presented to date, even begins to address the feasibility of DNA-based identification at this level of detail.

R.D.H. Barrett et P.D.N. Hebert ont démontré qu'il était possible d'identifier les composantes d'une faune surtout locale d'araignées à partir d'un court segment type du gène mitochondrial de la cytochrome c oxydase I. Il y a des occasions où l'identification à partir de l'ADN peut s'avérer très utile, par exemple pour reconnaître les stades immatures chez les groupes où l'identification morphologique exige des spécimens adultes ou pour apparier des spécimens de sexe ou de stade différents qui ont des morphologies distinctes lorsque ces associations sont inconnues. L'identification à partir de l'ADN peut s'avérer être la méthode la plus facile et la moins coûteuse, et quelquefois la seule, pour résoudre ces questions. Cependant, il s'agit là de problèmes de taxonomie qui sont loin de poser un défi majeur et leur solution ne viendra vraisemblablement pas atténuer « l'obstacle taxonomique ». De plus, pour promouvoir l'utilisation des codes-barres d'ADN comme système global d'identification, les auteurs devront démonter que leur méthode permet de distinguer tous les membres d'un clade riche en espèces, où qu'ils se trouvent dans le monde. Une partie importante de la diversité se retrouve en situations d'allopatrie; ni l'étude de R.D.H. Barrett et de P.D.N. Hebert, ni aucune autre publiée jusqu'à maintenant, n'abordent, même de façon préliminaire, l'applicabilité de l'identification à partir de l'ADN à ce niveau de détails.[Traduit par la Rédaction]