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{{sous-titre/Taxon|ns1={{langue|la|Felis catus}}}}
{{voir homonymes|Chat (animal)|Chat (homonymie)}}
{{En-tête label|BA|année=2009}}
{{Taxobox animal | Chat domestique | Chat (Mandarine).jpg | ''Felis silvestris catus'' }}
{{Voir homonymes|Chat (animal)|Chat (homonymie)|Chatte}}
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{{Taxobox | sous-famille | Felinae }}
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{{Taxobox taxon animal (auteur) synonymes| [[Sous-espèce]] | ''Felis silvestris catus ''}}{{Taxobox | ([[Carl von Linné|Linnaeus]], [[1758]]) fin}}
{{Taxobox image | Image:Catskull.jpg | Crâne de chat }}
{{Taxobox wikispecies | Felis sylvestris catus}}
{{Taxobox commons | Category:Felis silvestris catus}}
{{Taxobox fin}}
 
Le '''chat domestique''' ( {{langue|la|'''''Felis silvestris catus'' '''}}) est un une [[espèce]] de [[mammifère]] s [[ carnivora Carnivora| carnivore carnivores]] , de la [[Famille (biologie)|famille ]] des [[ félin Felidae| félidés Félidés]]. Il Issu est de l’un des principaux la [[ Animal domestication]] de du compagnie|animaux chat de sauvage compagnie ''[[Felis silvestris]] '', et il compte était aujourd’hui anciennement une considéré cinquantaine comme de une [[ race sous-espèce]] s différentes de reconnues celui-ci, par sous les la instances dénomination de '''''Felis certification silvestris catus'''''.
 
Le chat domestique est l’un des principaux [[Animal de compagnie|animaux de compagnie]] et compte aujourd’hui une cinquantaine de [[race]]s différentes reconnues par les instances de certification. Dans de très nombreux pays, le chat entre dans le cadre de la législation sur les [[carnivore domestique|carnivores domestiques]] à l’instar du [[chien]] et du [[furet]].Essentiellement [[Territoire|territorial]], le chat est un [[ prédation|prédateur]] de petites proies comme les [[ rongeur Rodentia|rongeurs]] s ou les [[oiseau]]x. Les chats ont diverses [[vocalisation]]s dont les [[ronronnement]]s et , les [[miaulement]]s , les [[feulement]]s ou les grognements, bien qu’ils communiquent principalement par des positions faciales et corporelles et des [[phéromone]]s.
 
Selon les résultats de travaux menés en [[2006]] et [[2007]]<ref name="SciencemagNEO" />, le chat domestique est une [[sous-espèce]] du chat sauvage issue d’ancêtres appartenant à la sous-espèce du [[Felis silvestris lybica|chat sauvage d’Afrique]] ({{langue|la|''Felis silvestris lybica''}}). Les premières domestications auraient eu lieu il y a {{unité|8000|à=10000|ans}} au [[Néolithique]] dans le [[Croissant fertile]], époque correspondant au début de la culture de céréales et à l’engrangement de réserves susceptibles d’être attaquées par des rongeurs, le chat devenant alors pour l’Homme un [[Chat de ferme|auxiliaire utile]] se prêtant à la domestication.
Le chat domestique est une [[sous-espèce]] du [[chat sauvage]] (''Felis silvestris'') dont il a vraisemblablement divergé il y a {{Unité|130000|ans}}. Les premières [[domestication]]s auraient eu lieu il y a {{formatnum:8000}} à {{formatnum:10000}} ans dans le [[croissant fertile]].
 
Tout d’abord [[Chat dans l' Egypte Égypte antique|vénéré par les Égyptiens]], il fut diabolisé en [[Europe]] au [[Moyen Âge]] et ne retrouva ses lettres de noblesse qu’au {{ XVIIIe siècle s-|XVIII}}. En Asie, le chat reste synonyme de chance , de richesse ou de longévité. Ce félin a laissé son empreinte dans la culture populaire et artistique, tant au travers d’[[Liste de proverbes et expressions sur le chat|expressions populaires]] que de représentations diverses au sein de la [[littérature]], de la [[Peinture (art)|peinture]] ou encore de la [[musique]].
{{Sommaire|niveau=2}}
 
== Dénomination ==
Ce félin a laissé son empreinte dans la culture populaire et artistique, tant au travers d’[[Liste de proverbes et expressions sur le chat|expressions populaires]] que de représentations diverses au sein de la [[littérature]], de la [[peinture]] ou encore de la [[musique]].
{{Wikilien|image=Wiktprintable without text.svg|texte=Le [[Wiktionnaire]] possède des entrées pour {{Citation|'''''[[wikt:chat|chat]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:chatte|chatte]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:minet|minet]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:matou|matou]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:mistigri|mistigri]]'''''}} et {{Citation|'''''[[wikt:greffier|greffier]]'''''}}.}}
 
Le chat domestique mâle est couramment appelé un {{Citation|chat}} tandis que la femelle est appelée {{Citation|chatte}}<ref>Entrée {{lien web |langue=fr |titre=chatte |url=http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/chatte/14893 |site=Dictionnaires de français en ligne |éditeur=[[Éditions Larousse]]}} [consulté le 3 novembre 2016].</ref> et le jeune un {{Citation|chaton}}<ref>{{Académie|chaton}} ({{I}}, 1) [consulté le 3 novembre 2016].</ref>{{,}}<ref>{{CNRTL|chaton|onglet=0|A}} [consulté le 3 novembre 2016].</ref>{{,}}<ref>Entrée {{lien web |langue=fr |titre=chaton |url=http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/chaton/14918 |site=Dictionnaires de français en ligne |éditeur=[[Éditions Larousse]]}} [consulté le 3 novembre 2016].</ref>.
==Dénomination==
{{Wikilien
|image=Wiktprintable without text.svg
|texte=Le [[Wiktionnaire]] possède des entrées pour {{Citation|'''''[[wikt:chat|chat]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:minet|minet]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:matou|matou]]'''''}}, {{Citation|'''''[[wikt:mistigri|mistigri]]'''''}} et {{Citation|'''''[[wikt:greffier|greffier]]'''''}}.
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|alignement=right
}}
 
Le chat domestique mâle est couramment appelé un {{Citation|chat}} tandis que la femelle est une {{Citation|chatte}} et le jeune un {{Citation|chaton}}.Le mot ''chat '' vient du [[ latin|bas - latin]] {{ lang langue|la| texte=''cattus''}} , qui , d’après le [[Dictionnaire de la langue française (Littré)|Littré]] dans son (édition de [[1878]] ), provient du verbe {{ lang langue|la|''cattare''}}, qui signifie ''guetter'', ce félin étant alors considéré comme un chasseur qui guette sa proie. Cette dernière interprétation portent porte cependant à controverse, au vu des termes utilisés dans les certaines [[Langues afro chamito- asiatiques sémitiques| Langues langues afro-asiatiques]] ([[langues berbères|berbère]] ''kadiska'')<ref name=ety> {{en}}{{lien web | langue=en|titre = Cat | url = http://www.etymonline.com/index.php?term=cat | série= {{ lang langue|en|''The Online etymology dictionary''}}| consulté le= 15 mai 2007}}</ref> ou [[Langues nilo-sahariennes|nilo-sahariennes]] ([[langues nubiennes|nubien]] ''kadis'')<ref name=ety/>. En [[latin classique]],{{ Citation|chat}} se dit {{langue|la|''felis''}} (d’où, en français, ''félin'', ''félidés''{{Etc.}} ), mais désigne uniquement le [[Felis silvestris silvestris|chat sauvage d’Europe]], tandis que {{langue|la|''cattus''}} s’applique au chat domestique<ref> " «Le chat : origines et étymologie. " » ''Chat et compagnie''. 2006. [http://www.chat-et-cie.fr/chat.htm] .</ref>.
 
On désigne aussi plus familièrement le chat par ''minet '' ou ''minou'' et la chatte par ''minette''. Ce terme, attesté dès [[1560]], provient de ''mine'', nom populaire du chat en [[ Langues gallo-romanes|gallo-roman]]. Ce mot est à l’origine de l’expression ''dès potron-minet'', qui signifie {{Citation|de bon matin}}. D’après le [[Dictionnaire de la langue française (Littré)|Littré]], il s’agirait d’une déformation de ''paître au minet'', c’est-à-dire du moment où le chat, qui se lève tôt, va chercher son ''paître'' : sa pâture, sa nourriture… Cette explication doit sans doute à la pudeur de cet auteur du {{ XIXe siècle s-|XIX}} : selon [[Claude Duneton]]<ref>Claude Duneton, ''La puce Puce à l’oreille : anthologie des expressions populaires avec leur origine'' / Paris : éd {{Éd. }} Stock 1978 ; nouvelle édition revue et augmentée, Paris : éd {{Éd. }} Balland, 2001.</ref>, cette expression provient de ''poitron-jacquet'', ''jacquet'' désignant un [[écureuil]] (animal matinal marchant la queue levée) et ''poitron'' désignant le postérieur. ''Dès potron-minet'' signifie donc : {{Citation|à l’heure où l’on voit le derrière du chat}}. Quant au {{Citation|minet}} ou à la {{Citation|minette}} qui {{Citation|fait des mines}}, lorsque ce terme est appliqué à l’être humain, c’est un jeune homme ou une jeune fille qui s’efforce de plaire et se préoccupe beaucoup de son apparence<ref group= "A ">Le terme est utilisé par [[Madame de Sévigné]] dans ces ses '' [[Lettres ]]'' (4 févr. février 1689) pour désigner un jeune garçon.</ref>.
 
Un chat mâle non [[Castration|castré]] est un {{Citation|matou}}, terme à l’origine incertaine qui viendrait peut-être d’une dérivation de mite comme dans [[wikt:chattemite|chattemite]]<ref>{{ Lien lien web |url= http:// francois www. gannaz littre. free.fr org/ Littre definition/ xmlittre.php?rand=&requete=matou |titre= Matou |auteur= Littré|date=1863, puis 1872-1877 |site= http://francois littre. gannaz.free.fr | éditeur=XMLittré org|consulté le= 7 22 novembre juillet 2008 2013}} .</ref>. Le chat est aussi nommé familièrement {{Citation|mistigri}}, [[mot-valise]] composé du préfixe ''miste'', signifiant adroit, et de ''gris'', la couleur<ref>{{ Lien lien web |url= http:// francois www. gannaz littre. free.fr org/ Littre definition/ xmlittre.php?rand=&requete=mistigri |titre= Mistigri |auteur= Littré|date=1863, puis 1872-1877 |site= http://francois littre. gannaz.free.fr | éditeur=XMLittré org|consulté le= 7 22 novembre juillet 2008 2013}} .</ref>.
 
En [[argot]], un chat s’appelle un {{Citation|greffier }}<ref>{{Académie|greffier|édition=9}} (sens 3) [consulté le 3 novembre 2016].</ref>{{,}}<ref>{{CNRTL| Greffier greffier|onglet=0|B}} [consulté le 3 novembre 2016].</ref>{{,}}<ref>Entrée {{lien web |langue=fr |titre=greffier |url=http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/greffier/38088 |site=Dictionnaires de français en ligne |éditeur=[[Éditions Larousse]]}} [consulté le 3 novembre 2016].</ref>. Deux explications s’opposent, qui peut-être n’en font qu’une : d’une part, le jeu de mot mots sur griffe est évident ; d’autre part, la fourrure de certains chats noirs comporte une sorte de plastron blanc sur le poitrail, et celui-ci évoque le rabat blanc que l’on voyait voit sur la robe noire des greffiers jusqu’au à {{XIXe siècle}} l'audience<ref group="A">{{ Lien lien web |url=http://argot.abaabaa.com/dictionnaire_argot_francais.php |titre=Greffier |site= http://argot.abaabaa.com |éditeur= Dictionnaire en ligne Argot-français | citation extrait=Les faubouriens, qui n’aiment pas les gens à robe noire, et emploient à dessein ce mot à double compartiment où l’on sent la griffe. |consulté le=25 novembre 2008}} .</ref>.
 
== Anatomie ==
{{Article détaillé|Anatomie du chat}}
<gallery mode="packed" heights="200px">
Fichier:Scheme cat anatomy.svg|Anatomie des organes vitaux du chat.
</gallery>
 
=== Squelette et muscles ===
[[Fichier:Cat skeleton.jpg|vignette|Squelette du chat domestique.]]
{{Formule dentaire féline}}
Comme tous les [[Carnivora|carnivore]]s, la dernière [[prémolaire]] supérieure et la première [[molaire (dent)|molaire]] inférieure forment les [[Carnassière (dent)|carnassière]]s. Celles-ci permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher. De plus, la [[mâchoire]] du chat est munie d’[[Articulation (anatomie)|articulation]]s solides qui ne lui permettent de [[Mastication|mâcher]] que dans le sens vertical, mais possèdent l’avantage de maintenir l’effet de [[ciseau]]x des carnassières en toute circonstance. L’[[os hyoïde]] est entièrement ossifié, ce qui permet au chat de ronronner mais pas de [[Rugissement|rugir]]<ref name="FelinsAPropos" />.
 
L'anatomie du chat est semblable à celle des autres espèces de félidés. Il possède un corps fort et flexible, des réflexes rapides, des dents pointues et des griffes rétractables adaptées à la mise à mort de petites proies.
Le squelette est composé de 250 os. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. La [[clavicule]] des chats, de petite taille comme pour tous les félins, est reliée au [[sternum]] par un unique [[ligament]] : cela lui confère une grande [[souplesse]], les [[épaule]]s pouvant bouger indépendamment l’une de l’autre<ref name="FelinsAPropos">{{Les félins}}, « À propos des félins », {{p.}}7-24</ref>. Les vertèbres caudales prolongent la colonne, leur nombre est variable en fonction des races. La queue joue un rôle dans l’équilibre.
 
Le squelette est composé de {{unité|250|os}}. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple.{{Formule dentaire féline}}
Les chats sont [[digitigrade]]s. Les pattes antérieures se terminent par cinq doigts pourvus de [[griffe (anatomie animale)|griffes]] rétractiles constituées de [[kératine]], mais seuls quatre doigts touchent le sol, le [[Pouce (anatomie)|pouce]] restant à l’écart. Les pattes postérieures, plus longues que les pattes antérieures, se terminent par quatre doigts également pourvus de griffes rétractiles<ref name="FelinsAPropos" />. Des cas de [[Chat polydactyle|polydactylie]] existent et certains [[Standard (race)|standards]] de [[Race (chat)|races de chat]] l’admettent dans les concours<ref group="A">La [[The International Cat Association|TICA]], l’[[American Cat Fanciers Association|ACFA]] et la [[Cat Fancier Association|CFA]] admettent la polydactylie chez le [[Maine Coon]] par exemple.</ref>. Les [[wikt:coussinet|coussinet]]s ou pelotes, sont constitués d’une membrane élastique qui confèrent une marche silencieuse<ref name="LdF 119-125">{{Larousse des félins}}, « De la tête aux pieds : un équipement efficace », {{p.}}119-125</ref>.
La [[clavicule]] des chats, de petite taille comme pour tous les félins, est reliée au [[sternum]] par un unique [[ligament]] : cela lui confère une grande [[souplesse]], les [[épaule]]s pouvant bouger indépendamment l’une de l’autre. Comme tous les [[Carnivora|carnivores]], la dernière [[prémolaire]] supérieure et la première [[molaire (dent)|molaire]] inférieure forment les [[Carnassière (dent)|carnassières]] qui permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher. L’[[os hyoïde]] est entièrement ossifié, ce qui permet au chat de ronronner mais pas de [[Rugissement|rugir]]{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=7-24|loc=|id=}}.
 
Les pattes sont pourvues de [[griffe (anatomie animale)|griffes]] rétractiles. Le chat possède cinq doigts aux pattes antérieures, dont seulement quatre touchent le sol, le [[Pouce (anatomie)|pouce]] restant à l’écart, ainsi que quatre doigts aux pattes postérieures{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=7-24|loc=|id=}}. Des cas de [[Chat polydactyle|polydactylie]] existent et certains [[Standard (race)|standards]] de [[Race (chat)|races de chats]] l’admettent dans les concours<ref group="A">La [[The International Cat Association|TICA]], l’[[American Cat Fanciers Association|ACFA]] et la [[Cat Fancier Association|CFA]] admettent la polydactylie chez le [[Maine Coon]] par exemple.</ref>. Les [[Coussinet plantaire|coussinets]] ou pelotes, sont constitués d’une membrane élastique qui confère une marche silencieuse<ref name="LdF 119-125">{{Larousse des félins}}, « De la tête aux pieds : un équipement efficace », {{p.|119-125}}.</ref>.
Les muscles du dos sont très souples et ceux des pattes postérieures sont puissants.
Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une détente ample lors des sauts : il peut notamment sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille<ref name="anatomie" />. À la [[Course à pied|course]], sa vitesse moyenne est de {{unité|40|km/h}} et il met 9 secondes pour faire {{unité|100|m}}, mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite<ref name="anatomie" />. Contrairement à ce que l’on peut penser, tous les chats savent très bien nager et ils n’hésiteront pas à se jeter à l’eau s’ils y sont contraints<ref>{{guil|Tout sur la psychologie du chat}} de Joël Dehasse - Deuxième partie {{guil|le chat et ses comportements}}, les comportements locomoteurs</ref>.
 
Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une détente ample lors des sauts : il peut notamment sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille<ref name="anatomie" />. À la [[Course à pied|course]], sa vitesse moyenne est de {{unité|40|km/h}} et il met {{unité|9|secondes}} pour faire {{unité|100|m}}, mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite<ref name="anatomie" />. Contrairement à ce que l’on peut penser, tous les chats savent très bien nager et ils n’hésiteront pas à se jeter à l’eau s’ils y sont contraints<ref>''Tout sur la psychologie du chat'' de Joël Dehasse - Deuxième partie « le chat et ses comportements », les comportements locomoteurs.</ref>.
Un chat pèse en moyenne entre 2,5 et {{unité|4.5|kg}} et mesure de 46 à {{unité|51|cm}} sans la queue, de 20 à {{unité|25|cm}} de long. Le record de poids et de taille est détenu par Himmy, un chat [[Castration|castré]] [[Australie|australien]] qui, à sa mort en [[1986]], pesait {{unité|21.3|kg}} pour {{unité|96.5|cm}} de longueur totale et un [[tour de taille]] de {{unité|84|cm}}<ref name=guiness1999 />.
 
Un chat pèse en moyenne entre {{unité|2,5|et=4.5|kg}} et mesure de {{unité|46|à=51|cm}} sans la queue, qui peut, elle mesurer de {{unité|20|à=25|cm}} de long. Le record de poids et de taille est détenu par Himmy, un chat [[Castration|castré]] [[australie]]n qui, à sa mort en [[1986]], pesait {{unité|21.3|kg}} pour {{unité|96.5|cm}} de longueur totale et un [[tour de taille]] de {{unité|84|cm}}<ref name="guiness1999" />.
 
<gallery mode="packed">
Fichier:Cat skeleton drawing.JPG|alt=gravure ancienne montrant un chat et en dessous une coupe montrant le squelette|Vue externe et squelette du chat.
File:Kostra mačky.png|[[Squelette]] du chat.
Fichier:Felis silvestris catus skull front — Sven Volkens 01.jpg|Crâne de chat.
Image:Cat claw closeup.jpg|[[Griffe]] avec le [[nerf]] visible.
Fichier:Coussinet_d%27un_chat.jpg|Coussinet d'un chat.
File:Termografia kot.jpg|[[Thermographie infrarouge]] du chat.
Fichier:Cat claw closeup.jpg|[[Griffe (anatomie animale)|Griffe]] avec le [[nerf]] visible.
Fichier:Termografia kot.jpg|[[Thermographie infrarouge]] du chat.
</gallery>
{{message galerie}}
 
=== Système digestif ===
Le chat mastique peu et le processus de digestion commence directement dans l’[[estomac]], de petite taille (environ {{unité|300 ml}}) mais au contenu très acide ([[potentiel hydrogène|pH]] d'environ 1,5<ref>{{Article|prénom1=M. K.|nom1=Tolbert|prénom2=S.|nom2=Olin|prénom3=S.|nom3=MacLane|prénom4=E.|nom4=Gould|titre=Evaluation of Gastric pH and Serum Gastrin Concentrations in Cats with Chronic Kidney Disease|périodique=Journal of Veterinary Internal Medicine|volume=31|numéro=5|date=2017-09|issn=1939-1676|pmid=28833548|pmcid=5598879|doi=10.1111/jvim.14807|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28833548/|consulté le=2023-08-10|pages=1414–1419}}</ref>), ce qui est également utile comme moyen de prévention des infections digestives<ref name="RoyalCanin_tome3">''L’Encyclopédie du Chat Royal Canin'', {{nobr|tome 3}}, édition {{langue|en|Aniwa Publishing}}.</ref>. Son intestin est plutôt court (environ un mètre pour l’[[intestin grêle]] et de {{unité|20 à 40 cm}} pour le [[gros intestin]]), typique du chasseur de petites proies. Ces dimensions expliquent pourquoi le chat doit manger fréquemment mais en petites quantités : entre 10 et {{nobr|16 repas}} journaliers{{sfn|Alnot-Perronin|Arpaillange|Pageat|2006|p=|loc=chap. 3|id=}}. Le système digestif du chat est également peu adapté à la diversité alimentaire, qui lui vaut généralement des [[diarrhée]]s et [[vomissement]]s de manière assez courante, sans pour autant revêtir une quelconque gravité<ref>{{Lien web |langue=french |titre=Les troubles digestifs |url=https://www.lasantedemonchat.fr/au-quotidien/urgences-quotidien-chat/troubles-digestifs/ |site=La santé de mon chat |consulté le=2023-03-10}}</ref>. Enfin, le transit digestif du chat est rapide, entre {{unité|12 et 14 h}}<ref name="RoyalCanin_tome3" />.
[[Image:Scheme_cat_anatomy-fr.svg|thumb|300px|Anatomie des organes vitaux du chat]]
Contrairement à l’homme, le chat mastique peu et le processus de digestion commence directement dans l’[[estomac]].
Celui du chat est de petite taille (environ 300 [[millilitre]]s) mais il possède un [[potentiel hydrogène|''p''H]] très acide qui est également utile comme moyen de prévention des infections digestives<ref name="RoyalCanin_tome3">''L’encyclopédie du Chat Royal Canin'', Tome 3, édition Aniwa Publishing</ref>. Son intestin est plutôt court (environ un mètre pour l’[[intestin grêle]] et de 20 à 40 centimètres pour le [[gros intestin]]), typique du chasseur de petites proies. Ces dimensions expliquent pourquoi le chat doit manger fréquemment mais en petites quantités (entre 10 et 16 repas journaliers)<ref>Cf. ''Le traité rustica du chat'', éditions Rustica - Chapitre trois, le chat, anatomie, physiologie et développement</ref>. Le système digestif du chat est également peu adapté à la diversité alimentaire, qui lui vaut généralement des [[diarrhée]]s et [[vomissement]]s.
 
Enfin, le transit digestif du chat est rapide, entre 12 et 14 heures<ref name="RoyalCanin_tome3" />.
 
=== Pelage ===
{{Article détaillé|Robe (chat)}}
[[Image:Chat mi-long.jpg|thumb|200px|right|Chat au pelage mi-long]]
 
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Les types de pelages sont nombreux, car très variables en fonction des [[race]]s. Le pelage du chat est composé de [[poil]]s longs (jarre) et portant les marques de la [[robe (animal)|robe]] (taches par exemple). En-dessous se trouvent les poils plus courts (bourre), puis le duvet. Cette organisation permet une bonne [[Isolation thermique|isolation]] du corps<ref name="anatomie" />. Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus. Certaines races, comme le [[sphynx]], sont presque dépourvues de poils : un très léger duvet recouvre le corps, ainsi que la queue<ref name="anatomie" />.
Fichier:Chat mi-long.jpg|Chat roux au pelage mi-long.
Fichier:Chat tigré à poils mi-longs.jpg|Chat tigré au pelage mi-long.
Fichier:Chat roux à pelage court..jpg|Chat roux au pelage court.
Fichier:Deux chats domestiques.jpg|Chat roux au pelage mi-long et chat gris au pelage court.
Fichier:Photo Chat Noir et blanc.jpg|Chat noir et blanc.
Fichier:Chat marchant sur l'herbe.jpg|Chat tigré gris.
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Les types de pelages sont nombreux, car très variables en fonction des [[race]]s. Le pelage du chat est composé de [[poil]]s longs (jarre) et portant les marques de la [[robe (animal)|robe]] (taches par exemple). En dessous se trouvent les poils plus courts (bourre), puis le duvet. Cette organisation permet une bonne [[Isolation thermique|isolation]] du corps. Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus. Certaines races, comme le [[sphynx]], sont presque dépourvues de poils : un très léger duvet recouvre le corps, ainsi que la queue<ref name="anatomie" />.
La [[Robe (animal)|robe]] d’un chat est composée d’une ou plusieurs ''couleurs'' qui forment diverses combinaisons (les motifs) appelés ''patrons'' : certains individus présentent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures, d’autres encore un pelage uni<ref name="anatomie" />. La robe peut aussi avoir une [[pigmentation]] plus foncée vers les extrémités du corps (robes {{lang|en|''[[colourpoint]]''}}, ''mink'' et ''sépia''). L’alliance des différentes couleurs et des patrons donnent toutes les variations de fourrure possibles pour un chat. La couleur de la [[fourrure]] du chat peut prendre de nombreuses teintes (noir, blanc, bleu, roux…), plus ou moins diluées ou foncées. Les mâles pour des raisons [[génétique]]s ne peuvent avoir qu’une seule ou deux couleurs à la fois ; seules les femelles peuvent en comporter trois : ce sont les robes [[Écaille de tortue (robe de chat)|Écaille de tortue]] et [[Écaille de tortue (robe de chat)|calico]]. Un ''effet'' désigne une teinte aux reflets changeants due à la variation de clair et de foncé sur la longueur du poil (robes ''chinchilla'', {{lang|en|''shaded''}}, {{lang|en|''smoke''}} ou ''cameo'').
 
La [[robe (animal)|robe]] d’un chat est composée d’une ou plusieurs couleurs qui forment diverses combinaisons (les motifs) appelés ''patrons'' : certains individus présentent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures, d’autres encore un pelage uni<ref name="anatomie" />. La robe peut aussi avoir une [[pigmentation]] plus foncée vers les extrémités du corps (robes {{langue|en|''[[colourpoint]]''}}, ''mink'' et ''sépia''). L’alliance des différentes couleurs et des patrons donnent toutes les variations de fourrure possibles pour un chat. La couleur de la [[fourrure]] du chat peut prendre de nombreuses teintes (noir, blanc, bleu, roux…), plus ou moins diluées ou foncées. Les mâles pour des raisons [[génétique]]s ne peuvent avoir qu’une seule ou deux couleurs à la fois (sauf exceptions) ; seules en principe les femelles peuvent en comporter trois : ce sont les robes [[Écaille de tortue (robe de chat)|écaille de tortue]] et [[Chat calico|calico]]<ref>[http://www.quality-cat-care.com/cat-trivia.html Précisions sur les aspects génétiques liés à la robe des chats (''quality-cat-care.com'')].</ref>{{,}}<ref>[http://www.bio.miami.edu/dana/dox/calico.html The Genetics of Calico Cats]</ref>. Un ''effet'' désigne une teinte aux reflets changeants due à la variation de clair et de foncé sur la longueur du poil (robes ''chinchilla'', {{langue|en|''shaded''}}, {{langue|en|''smoke''}} ou ''cameo'').
=== Les sens ===
[[Prédateur]] [[crépuscule|crépusculaire]] (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses [[légende]]s de chats ayant prédit des [[tremblement de terre|tremblements de terre]] ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que son oreille est apte à percevoir des vibrations inaudibles pour les [[Homo sapiens|humain]]s<ref name="anatomie" />.
 
==== L’ouïe Sens ====
[[Prédateur]] [[crépuscule|crépusculaire]] (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses [[légende]]s de chats ayant prédit des [[tremblement de terre|tremblements de terre]] ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que ses [[vibrisse]]s et ses oreilles sont aptes à percevoir des vibrations indécelables pour les [[Homo sapiens|humains]]<ref name="anatomie" />.
[[Image:WhiteCat.jpg|thumb|left|De 60 à {{unité|80|%}} des chats blancs aux yeux bleus sont sourds<ref name="chat_blanc" />]]
Son [[ouïe]] est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des [[ultrason]]s jusqu’à {{unité|50000|Hz}} alors que l’[[oreille]] humaine est limitée à {{unité|15000|Hz}}<ref>{{Larousse des félins}}, « Une physiologie de chasseur », {{p.}}126</ref>. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept [[muscle]]s, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un [[bruit]] et sa distance<ref name="anatomie">{{lien web|url=http://www.racedechat.com/m1s2.html|titre=Anatomie du chat|consulté le=16 décembre 2007}}</ref>.
 
==== Ouïe ====
La [[surdité]] des chats blancs fait aujourd’hui débat. Cette surdité serait liée à la couleur blanche ([[gène]] {{guil|W}}). Schématiquement, on peut dire que tous les chats blancs sont génétiquement sourds en général. Cette anomalie, bien que présente au niveau génétique, ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats. Ainsi, soit la tare reste cachée et l’oreille se développe normalement, soit la tare se manifeste et dans ce cas la dégénérescence est complète : le chat est totalement sourd de l’oreille atteinte. Sachant qu’un chat a deux oreilles et que l’anomalie n’affecte pas toujours les deux oreilles de la même manière, trois cas se présentent : la surdité est bilatérale, unilatérale ou absente<ref name="chat_blanc">{{en}}{{lien web|url=http://www.messybeast.com/whitecat.htm|titre=White Cats, Eye colours and Deafness|consulté le=16 décembre 2007}}</ref>.
[[Fichier:WhiteCat.jpg|vignette|redresse|De 60 à 80 % des chats blancs aux yeux bleus sont sourds<ref name="chat_blanc" />.]]
 
Son [[ouïe (sens de l'audition)|ouïe]] est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des [[ultrason]]s jusqu’à {{unité|50000|Hz}} alors que l’[[oreille]] humaine est limitée à {{unité|20000|Hz}}<ref>{{Larousse des félins}}, « Une physiologie de chasseur », {{p.|126}}.</ref>. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept [[muscle]]s, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un [[bruit]] et sa distance<ref name="anatomie">{{lien brisé|url=http://www.racedechat.com/m1s2.html|site=racedechat.com|titre=Anatomie du chat|consulté le=16 décembre 2007}}.</ref>.
Il est en effet démontré que l’[[allèle]] W, à l’origine de la couleur {{guil|blanc dominant}}, est directement responsable d’une dégénérescence de l’[[oreille interne]], occasionnant la surdité. Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives. La dégénérescence est généralement complète à trois semaines<ref name="chat_blanc" />.
 
La [[surdité]] des chats blancs est liée au [[gène]] « W », qui est responsable de l’absence de pigment dans le poil, qui paraît blanc. Il est en effet démontré que l’[[allèle]] W est directement responsable d’une dégénérescence de l’[[oreille interne]], occasionnant la surdité. La surdité ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats : elle peut être la surdité bilatérale, unilatérale ou absente. Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives. La dégénérescence est généralement complète à trois semaines<ref name="chat_blanc">{{lien web|langue=en|url=http://www.messybeast.com/whitecat.htm|site=messybeast.com|titre={{langue|en|White Cats, Eye colours and Deafness}}|consulté le=16 décembre 2007}}.</ref>.
==== La vue ====
{{clr}}
[[Image:Catpupil03042006.jpg|thumb|left|Gros plan sur l’[[œil]] d’un chat]]
[[Image:Reflektion des Auges.JPG|thumb|right|Yeux brillants d’un chat dans la nuit]]
La [[vue]] est son sens primordial. Son champ de vision est plus étendu que celui des humains : 187°<!-- commentaire anti BOT qui, semble-t-il, confond avec degré Celsius, mettant ainsi un C majuscule à « Contre » --> contre 125°, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal.
 
==== Vue ====
L’intensité lumineuse influence la forme de la [[pupille]] : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus performant que l’œil humain dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la [[rétine]], appelée {{lang|la|''[[tapetum lucidum]]''}}, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie ainsi par deux son acuité visuelle dans l’obscurité<ref name="anatomie" />.
<gallery mode="packed" heights="150">
Catpupil03042006.jpg|[[Pupille]] de l'[[œil]] étroite et verticale.
Oeildechat2 (8230822766).jpg|[[Pupille]] dilatée par manque de lumière.
Chat aux pupilles contractées.jpg|[[Pupille]]s contractées par excès de lumière.
Reflektion des Auges.JPG|Le {{langue|la|''[[tapetum lucidum]]''}} réfléchit la lumière.
</gallery>
 
La [[vue]] est son sens primordial. Son champ de vision est plus étendu que celui des humains : l’angle de [[vision binoculaire]] est de 130°, pour un champ de vision total de 287°, contre seulement 180°<!-- commentaire anti BOT qui, semble-t-il, confond avec degré Celsius, mettant ainsi un C majuscule à « Chez » --> chez l’[[homme]]<ref name="encyclo">{{Ouvrage|auteur1=Rémy Marion|auteur2=Catherine Marion|auteur3=Géraldine Véron|auteur4=Julie Delfour|auteur5=Cécile Callou|auteur6=Andy Jennings|titre=Larousse des Félins|éditeur=LAROUSSE|année=2005|pages totales=224|isbn=2-03-560453-2}}.</ref>, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal. Le chat est [[Nyctalopie|nyctalope]], l’intensité lumineuse influence la forme de sa [[pupille]] : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus performant que l’œil humain dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la [[rétine]], appelée {{langue|la|''[[tapetum lucidum]]''}}, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie son acuité visuelle dans l’obscurité<ref name="anatomie" />.
En revanche, il semblerait (cela est encore discuté) que le chat ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes tandis qu’un objet en mouvement lui apparaît plus nettement (par exemple une proie en mouvement)<ref name="anatomie" />.
 
En revanche, il semblerait (cela est encore discuté) que le chat ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes tandis qu’un objet en mouvement lui apparaît plus net (par exemple, une proie en mouvement)<ref name="anatomie" />.Une particularité de l’œil du chat est qu’outre les [[paupière]]s inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la [[membrane nictitante]]. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat (troubles [[digestion|digestifs]], [[parasitisme]] le plus souvent ou [[entérite]])<ref name="anatomie" />. Les chats peuvent avoir les yeux de différentes couleurs comme : bleus bleu, verts vert, jaunes jaune, marrons… marron, [[Hétérochromie chez le chat|vairon]]…
 
Une étude parue dans la revue ''Live Science'', en 2014, par le biologiste anglais Ronald Douglas, de la [[City University|City University of London]], semble indiquer que le chat (et le chien) voit dans l'ultraviolet<ref>[https://www.livescience.com/43461-cats-and-dogs-see-in-ultraviolet.html?cmpid=556407 «Cats and Dogs May See in Ultraviolet»], ''Live Science'', 18 février 2014, consulté le 13 juin 2020.</ref>. De fait il serait capable de voir dans son environnement des marqueurs biologiques des autres animaux (comme l'urine par exemple)<ref>[https://www.franceinter.fr/emissions/du-vent-dans-les-synapses/du-vent-dans-les-synapses-13-juin-2020-0 «Dans la tête des chats & l'intelligence des abeilles»], ''Du Vent dans les synapses'', France Inter, 13 juin 2020.</ref>.
==== L’odorat ====
[[Image:Detalhe nariz Osk.jpg|thumb|upright=0.5|Gros plan sur le nez du chat.]]
L’[[odorat]] a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède deux cents millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions pour l’homme<ref name=ChatSolar2 />.
 
==== Le goût Odorat ====
[[Fichier:Detalhe nariz Osk.jpg|vignette|upright=0.6|Gros plan sur la [[Rhinarium|truffe]] d'un chat.]]
Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’homme cependant : chez le chat adulte, on compte 250 [[papille]]s comptant 40 à {{formatnum:40000}} bourgeons gustatifs<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Gründ]] |collection= Le spécialiste |titre=Les chats |titrevo=Cats |auteur= D{{r}} Bruce Fogle |trad=Sophie Léger |langue={{fr}} |année=2007 |mois=août |pages=320 |isbn=978-2-7000-1637-6}}, {{p.}}208</ref>. Contrairement au [[chien]], le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré<ref name="anatomie" />.
L’[[odorat]] a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède deux cents millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions pour l’homme{{sfn|Sacase|1994|p=17-32|loc=|id=}}.
Ce sens est de {{unité|50|à=70|fois}} mieux développé que chez l’homme.
 
==== Le toucher Goût ====
Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l'homme cependant : chez le chat adulte, on compte {{nobr|250 [[papille]]s}} comptant {{unité|2000|bourgeons}} gustatifs<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur institutionnel={{Dr|Bruce Fogle}}|traducteur=Sophie Léger|titre=Les chats|titre original=Cats|lieu=Paris|éditeur=[[Gründ]]|collection=Le spécialiste|année=2007|mois=août|pages totales=320|passage=208|isbn=978-2-7000-1637-6}}.</ref>. Contrairement au [[chien]], le sens gustatif du chat est localisé à l'extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler.
 
Le chat est sensible à l'amer, à l'acide et au salé, mais non au sucré<ref name="anatomie" />. Comme l'homme et de nombreux autres animaux, il est sensible à l'[[umami]] via les [[gène]]s ''{{lien|TAS1R1}}'' et ''{{lien|TAS1R3}}'' qui codent des [[protéine]]s qui s'unissent dans les [[papilles gustatives]] pour former un récepteur qui le détecte<ref name=Grimm2023>{{Article| langue=en| titre=Why do cats love tuna so much? Scientists may finally know| auteur1=David Grimm| périodique=[[Science (revue)|Science]]| date=25 août 2023| doi=10.1126/science.adk5076| accès doi=libre| consulté le=1 septembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref name=McGrane2023>{{Article| langue=en| titre= Umami taste perception and preferences of the domestic cat (''Felis catus''), an obligate carnivore| auteur1=Scott J McGrane| auteur2=Matthew Gibbs| auteur3=Carlos Hernangomez de Alvaro| auteur4=Nicola Dunlop| auteur5=Marcel Winnig| et al.=oui| périodique={{lien|Chemical Senses}}| volume=48| numéro article=bjad026| date=8 août 2023| doi=10.1093/chemse/bjad026| accès doi=libre| consulté le=1 septembre 2023}}.</ref>.
Son sens du [[toucher]] est également bien développé. Ses [[vibrisse]]s (moustaches, mais il y en a aussi aux pattes, sous le menton, les sourcils) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de [[pression]] de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Il ne faut surtout pas les couper car le chat serait déstabilisé. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles<ref name="anatomie" />.
 
Les chats sont connus pour être généralement friands de [[poisson]] et particulièrement de [[thon]], un goût déjà attesté dans l'[[Égypte antique]] vers 1500 {{av JC}} Les tests montrent qu'ils préfèrent les rations riches en [[histidine]] et en [[Acide inosinique|monophosphate d'inosine]], deux composés présents dans le poisson et particulièrement abondants dans le thon. Ce goût du poisson est surprenant chez un animal qui a évolué dans les déserts du [[Moyen-Orient]] il y a environ {{nombre|10000 ans}}, mais il peut s'expliquer comme un avantage évolutif acquis dans les ports du Moyen-Orient, où il est attesté au [[Moyen Âge]] que les chats consommaient de grandes quantités de déchets de poisson (dont du thon)<ref name=Grimm2023/>{{,}}<ref name=McGrane2023/>.
==== Autres sens ====
 
==== =Organe de Toucher Jacobson=====
Son sens du [[toucher]] est également bien développé. Ses [[vibrisse]]s (longs poils présents sur les moustaches, sur les pattes, sous le menton, les sourcils) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de [[pression]] de l’air. Elles lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Il ne faut surtout pas les couper car le chat serait déstabilisé<ref>[http://www.quebecscience.qc.ca/Investigatron/Pourquoi-les-chats-ont-ils-des-moustaches-et-a-quoi-servent-elles Pourquoi les chats ont-ils des moustaches et à quoi servent-elles?], ''QuébecScience''</ref>. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles<ref name="anatomie" />.
[[Fichier:Naro, blue-eyed cross-siamese cat, at Josselin 17.jpg|vignette|Vue générale des vibrisses faciales d'un chat.]]
 
==== Autres sens ====
L’[[Organe voméro-nasal|organe de Jacobson]] est un véritable sixième sens. Comme le [[chien]] ou le [[cheval]], le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son [[organe voméro-nasal]]. Il retrousse ses [[babine]]s pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les [[incisive]]s jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs<ref name="anatomie" />.
===== Organe de Jacobson =====
L’[[Organe voméro-nasal|organe de Jacobson]] est un véritable sixième sens. Comme le [[chien]] ou le [[cheval]], le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son [[organe voméro-nasal]]. Il retrousse ses [[Lèvre|babines]] pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les [[incisive]]s jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs<ref name="anatomie" />. Cette aptitude caractéristique, commune à plusieurs mammifères, est aussi appelée « réaction de [[Flehmen]] ».
 
===== L’équilibre lors d’une chute : l’organe Organe vestibulaire =====
{{Article détaillé|Réflexe de redressement du chat}}
Son [[Système vestibulaire|organe vestibulaire]] est également particulièrement développé, lui conférant un bon sens de l’équilibre. Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute<ref name="anatomie" />.
 
Si un chat fait une chute de deux mètres et plus (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute. En effet, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant les pattes avant puis les pattes arrières<ref>Cf. ''Le traité rustica du chat'', éditions Rustica</ref> arrière{{sfn|Alnot-Perronin|Arpaillange|Pageat|2006|p=|loc=|id=}}. Le chat se retrouve alors le ventre en direction du sol et prend une position qui ressemble à celle d’un [[écureuil volant]]. Il ne lui reste qu’à courber le dos et , dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre. Cependant Ce cela retournement ne le sauve pas forcément mais rend juste la chute moins grave . Parfois, cela ne suffit pas et c’est la mort<ref>Cf. ''[[Science & Vie Junior]]'', hors série {{ numéro Numéro|67}} 67.</ref>.
 
=== Différences morpho-anatomiques : les Différentes races de chat ===
{{Article détaillé|Race (chat)|Liste des races de chats}}
[[Fichier:Chat angora noir.JPG|vignette|upright|Chat [[Noir (chat)|noir]] [[Chat à poil long|à poil long]].]]
 
Les caractéristiques essentiellement de morphologie et de couleur conservées entre générations de chats servent usuellement à définir des races, dont la pureté repose sur la constance et la concordance avec des standards. Rappelons que cette notion de [[race]] a d’abord un but descriptif de catégorisation arbitraire, plutôt qu’une consistance biologique forte (seule l’[[espèce]] montre une homogénéité dont, pour certains critères, anatomiques, génétiques… la variance est parfois moindre que dans la population d’une race). Les races restent interfécondes. La consanguinité produit fréquemment des tares. Par exemple, la surdité est fréquente sur les chatons croisés de chats blancs.
En France, un chat de race est un chat ayant un [[pedigree]]<ref>Selon la loi du 6 janvier 1999, chapitre II, article 276-5. [http://www.afas-siamois.com/textes_loi99_2.htm#race_lo Extrait ici]</ref>. Les registres d’immatriculation des spécimens sont maintenus par différentes associations comme les américaines [[The International Cat Association|TICA]], l’[[American Cat Fanciers Association|ACFA]] et le [[Cat Fancier Association|CFA]], la française [[Livre officiel des origines félines|LOOF]], deux fédérations internationales, la [[Fédération internationale féline|FIFé]] et la [[World Cat Federation|WCF]] ou encore la [[Governing Council of the Cat Fancy|GCCF]] britannique. Ces associations permettent l’inscription des spécimens sur des critères d’origines génétiques strictes. Ainsi tout animal dont les géniteurs ne sont pas inscrits est écarté. Ces inscriptions sont payantes.
 
En France, un chat de race est un chat ayant un [[pedigree]]<ref>Selon la loi du 6 janvier 1999, {{nobr|chapitre {{II}}}}, {{nobr|article 276-5}}. [http://www.afas-siamois.com/textes_loi99_2.htm#race_lo Extrait ici].</ref>. Les registres d’immatriculation des spécimens sont maintenus par différentes associations comme les américaines [[The International Cat Association|TICA]], l’[[American Cat Fanciers Association|ACFA]] et le [[Cat Fancier Association|CFA]], la française [[Livre officiel des origines félines|LOOF]], deux fédérations internationales, la [[Fédération internationale féline|FIFé]] et la [[World Cat Federation|WCF]] ou encore la [[Governing Council of the Cat Fancy|GCCF]] britannique. Ces associations permettent l’inscription des spécimens sur des critères d’origines génétiques stricts. Ainsi tout animal dont les géniteurs ne sont pas inscrits est écarté. Ces inscriptions sont payantes.
Les chats de race sont une minorité et ne représentent selon l’[[Association Française d’Information et de Recherche sur l’Animal de Compagnie|AFIRAC]] que 5 % de la population totale des chats<ref>[http://www.afirac.org/pages/ccc_chiens-chats-compagnie.php Chiens, chats et compagnie] sur [http://www.afirac.org/index.php le site de l’Association française d’information et de recherche sur l’animal de compagnie]</ref>. Tous les autres chats domestiques, ceux ne possédant pas de pedigree, sont considérés comme [[chat de gouttière|chats de gouttière]], appelés également chats de maison.
 
Les chats de race sont une minorité et ne représentent selon l’[[Association française d'information et de recherche sur l'animal de compagnie|AFIRAC]] que 5 % de la population totale des chats<ref>{{lien brisé|consulté le=2017-06-06|url=http://www.afirac.org/pages/ccc_chiens-chats-compagnie.php|titre=Chiens, chats et compagnie}} sur {{lien brisé|consulté le=2017-06-06|url=http://www.afirac.org/index.php|titre=le site de l’Association française d’information et de recherche sur l’animal de compagnie}}.</ref>. Tous les autres chats domestiques, ceux ne possédant pas de pedigree, sont considérés comme [[chat de gouttière|chats de gouttière]], appelés également chats de maison.Le nombre de race races reconnue reconnues varie du simple au double selon ces organisations<ref group= "A ">Le nombre de races reconnues varient selon les [[Liste des associations félines|associations félines]] : 42 pour la [[Fédération internationale féline|FIFé]], 63 pour le [[Livre officiel des origines félines|LOOF]], 54 pour la [[The International Cat Association|TICA]] et 39 pour le [[Cat Fancier Association|CFA]] par exemple.</ref>. Certaines sont rès très anciennes, comme le siamois ou l’[[angora turc]], d’autres ont été créées plus récemment, comme le [[ragdoll]] ou le [[peterbald]]. L’homme a également procédé a à des [[Félin hybride| hybridation hybridations]] s entre chats domestiques et petits félins, ce qui a donné naissance a à des races telles que le [[bengal (chat)|bengal]].
 
== Comportements ==
[[Fichier:Cat playing with a lizard.jpg|vignette|Chat jouant avec un [[lézard]].]]
 
Le chat est un chasseur solitaire, mais une espèce sociable. C'est un prédateur qui est très actif à l'aube et au crépuscule. Il sécrète et perçoit les phéromones.
 
Le chat est généralement d’une nature très indépendante , mais cela peut varier selon les races et la façon dont le chat a été élevé. Contrairement au chien, il se promène seul. C’est un animal rituel qui apprécie bien les situations récurrentes (heures fixes pour les repas par exemple). Bien que territorial, c’est un animal social sociable. Bon nombre de [[chat haret |chats harets]] vivent en groupe.
 
=== Structure sociale ===
Le chat est un animal territorial. Cela signifie que la préservation de son lieu de vie est le moteur principal de ses interactions avec les autres individus. Lorsque plusieurs chats partagent le même appartement, il n’est pas rare de les voir choisir chacun son propre {{guil| «chemin }} » pour aller d’un lieu à un autre ; ils se partagent ainsi leur territoire.
 
[[Fichier:Chat sur le Port de Saint Chamas.jpg|vignette|Chat sur le port de [[Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône)|Saint-Chamas]].]]
Le chat n’est pas un animal strictement solitaire : selon l’espace et les ressources disponibles, les chats forment différentes structures spatiales et sociales. Cela va des chats solitaires en milieu [[ruralité|rural]] aux larges et denses groupes en milieu [[ville|urbain]]. Il est démontré que ces différentes organisations spatiales et sociales entraînes différents systèmes d’[[appariement]]<ref name="Say">Say, Ludovic (UCBL. Université Claude Bernard de Lyon, Lyon 1. Laboratoire de Biométrie, Génétique et Biologie des Populations. France) ; Pontier, Dominique (dir.). ''[http://biomserv.univ-lyon1.fr/txtdoc/THESES/SAY/TheseSAYL.pdf 6203 - Système d’appariement et succès de reproduction chez le chat domestique (Felis catus L.) : conséquences sur la distribution de la variabilité génétique]''{{pdf}}. UCBL. Université Claude Bernard de Lyon, Lyon 1. BBE. Laboratoire de Biométrie et biologie évolutive. Thèse, 11 juillet 2000.</ref> : en milieu rural, le système est [[polygynie|polygyne]], tandis qu’en milieu urbain, il est difficile pour les mâles dominants de monopoliser plusieurs femelles. En raison de leur forte cohésion, différents groupes de chats se voisinant ont tendance à devenir éloignés génétiquement et la même recherche a démontré un important déficit en [[hétérozygote]]s.
Le chat n’est pas un animal strictement solitaire : selon l’espace et les ressources disponibles, les chats forment différentes structures spatiales et sociales. Cela va des chats solitaires en milieu [[campagne|rural]] aux larges et denses groupes en milieu [[ville|urbain]]. Il est démontré que ces différentes organisations spatiales et sociales entraînent différents systèmes d’appariement<ref name="Say">Say, Ludovic (UCBL. Université Claude Bernard de Lyon, {{nobr|Lyon 1}}. Laboratoire de Biométrie, Génétique et Biologie des Populations. France) ; Pontier, Dominique (dir.). ''{{Lien brisé|url=http://biomserv.univ-lyon1.fr/txtdoc/THESES/SAY/TheseSAYL.pdf|titre=6203 - Système d’appariement et succès de reproduction chez le chat domestique ({{langue|la|Felis catus L.}}) : conséquences sur la distribution de la variabilité génétique}}''{{Pdf}}. UCBL. Université Claude Bernard de Lyon, {{nobr|Lyon 1}}. BBE. Laboratoire de Biométrie et biologie évolutive. Thèse, 11 juillet 2000.</ref> (voir ''[[Reproduction (biologie)]]'') : en milieu rural, le système est [[polygynie|polygyne]], tandis qu’en milieu urbain, il est difficile pour les mâles dominants de monopoliser plusieurs femelles.
 
=== Communication ===
La communication avec les chats comprend des vocalisations tel que le miaulement, le ronronnement, les trilles, les sifflements, les grognements ainsi que le langage corporel spécifique au chat.
Les chats communiquent principalement entre eux par des [[phéromone]]s ou des positions corporelles.
 
Les chats communiquent principalement entre eux par des [[phéromone]]s ou des positions corporelles.Les glandes contenant les phéromones se trouvent en de nombreux points sur le corps : glandes anales, autour de la queue et de la bouche, sur les joues, entre les coussinets et se déposent également dans la [[salive]], les [[Matière fécale| selle selles]] s et l’[[urine]]. Elles ont l’avantage de pouvoir durer dans le temps, même en l’absence du chat, contrairement aux vocalises ou aux positions corporelles. Elles peuvent être déposées de manière volontaire (marquage du territoire, contacts sociaux comme l’allotoilettage, … l’allotoilettage…) ou involontairement (stress, attachement de la mère à ses chatons, phéromones sexuelles)<ref name="Dehasse_p416" />. Le chat utilise également une large gamme de positions corporelles pour communiquer. La position générale du corps, ses mimiques faciales ou les mouvements de sa queue, de ses yeux et de ses oreilles indiquent l’état dans lequel se trouve le chat<ref name="Dehasse_p416" />. En dehors de la relation entre une chatte et ses petits, le miaulement est très peu utilisé lorsque des chats communiquent entre eux. Par contre, au contact de l’humain, il continue souvent à utiliser différentes vocalises pour communiquer<ref name="Dehasse_p416"/>.
Le chat utilise également une large gamme de positions corporelles pour communiquer. La position générale du corps, ses mimiques faciales ou les mouvements de sa queue, de ses yeux et de ses oreilles indiquent l’état dans lequel se trouve le chat<ref name="Dehasse_p416"/>.
En dehors de la relation entre une chatte et ses petits, le miaulement est très peu utilisé lorsque des chats communiquent entre eux. Par contre, au contact de l’humain, il continue souvent à utiliser différentes vocalises pour communiquer<ref name="Dehasse_p416"/>.
 
<gallery mode="packed">
Fichier:Cats, Kadikoey, Istanbul (P1100168).jpg|Deux chats en communication pacifique.
Image:Submissive cat.jpg|Chat soumis à un autre.
Fichier:Hissing cats.jpg|Chats s'invectivant.
Image:GAto.jpg|Chat se hérissant et courbant le dos.
Fichier:Catch cats 2.JPG|Deux chats jouant à se battre.
Image:Rhodes city wall hg.jpg|Groupe de chats se partageant des [[ordure]]s devant les [[rempart]]s de [[Rhodes]].
Fichier:Submissive cat.jpg|Chat soumis à un autre.
Fichier:Gato enervado pola presencia dun can.jpg|Chat se hérissant et courbant le dos.
Fichier:Rhodes city wall hg.jpg|Groupe de chats se partageant des [[Déchet|ordures]].
</gallery>
{{Message galerie}}
 
==== Vocalisations Miaulement ====
{{Infobox Liste de fichiers
{| class="infobox_v2" style="text-align:center" cellspacing="7"
|nom = Vocalisations
! class="media audio" style="background-color:#ccf;" | Fichiers audio
|fichier01 = Felis silvestris catus.ogg
|-
|titre01 = Miaulement d’un chat
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{{Multi-son item|fichier=Felis silvestris catus.ogg|titre=Miaulement d’un chat}}
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Le [[miaulement]] est un cri caractéristique du chat<ref group="A">Selon le ''[[Dictionnaire de la langue française (Littré)|Littré]]'' de 1878, le verbe ''miauler'' vient de l’onomatopée ''miaou'' et a connu diverses formes selon les régions et les époques : ''midler'' dans le Berry ou ''mialer'' à Genève, par exemple.</ref>. En général, le chat est d’un tempérament plutôt discret, mais certaines races, notamment les [[Siamois (chat)|siamois]], sont plus « bavardes » que d’autres.
===== Miaulement =====
Le [[miaulement]] est un cri caractéristique du chat<ref group=A>Selon le [[Dictionnaire de la langue française (Littré)|Littré]] de 1878, le verbe ''miauler'' vient de l’onomatopée ''miaou'' et a connu diverses formes selon les régions et les époques : ''midler'' dans le Berry ou ''mialer'' à Genève, par exemple.</ref>. En général, le chat est d’un tempérament plutôt discret mais certaines races, notamment les [[Siamois (chat)|siamois]], sont plus {{guil|bavards}} que d’autres.
 
Le chat crie souvent et fortement quand il cherche un compagnon ou une compagne. Certains disent alors qu’il {{guil| «margotte }} », au sens figuré<ref group= "A ">Ce verbe s’emploie en principe à propos des cailles. ''Littré '', en 1878, indique : {{ citation Citation|On dit des cailles qu’elles margottent pour signifier un certain cri qu’elles font avant que de chanter}}.</ref>. Les miaulements sont poussés tout d’abord par la femelle au début de l’[[œstrus]] , puis pendant toute la période d’accouplement, par le mâle et la femelle, avec de nombreuses variations possibles <ref name="LesFélins254">{{ Les sfn|Jackson|Farrell félins}}, « Chat domestique »,{{ Jackson|1996|p . =254|loc=|id=}} 254</ref>.
 
Plus rarement, le chat émet un miaulement saccadé d’intensité faible lors d’une frustration, comme lorsqu’il voit une proie hors de portée comme tel un [[oiseau]] ou un [[insecte]] volant. Ce miaulement est souvent accompagné de claquement des mâchoires, parfois accompagné de vifs mouvements de queue, que l’on pourrait comparer à notre expression avoir « l’[[wikt:eau à la bouche|eau à la bouche]] »<ref name="Dehasse_p416" />.
 
En présence de l’humain, le chat très imprégné utilise souvent un registre spécifique, qui varie selon l’individu et qui semble en grande partie acquis. Selon le chercheur John Bradshaw, le chat peut utiliser une dizaine de vocalises selon les circonstances et sa situation. Ainsi, il peut accueillir son maître avec des petits miaulements brefs en rafales (comme s’il « aboyait »), saluer les passants, demander une action spécifique (le brossage, par exemple), signaler qu’il a faim, ou mal<ref name="The domestic cat: the biology of its behaviour72">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Dennis C. Turner|prénom2=Paul Patrick Gordon|nom2=Bateson|titre=The domestic cat|sous-titre=the biology of its behaviour|éditeur=|année=|passage=72|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://wamiz.com/chats/guide/que-signifie-le-miaou-du-chat-1525.html|auteur=Mariolina Cappelletti|titre=Que signifie le « miaou » du chat ?|site=wamiz.com}}.</ref>{{,}}<ref group="A">La proximité des sons, surtout en français, peut amener à entendre « Maman » ou « {{langue|en|''mama''}} » en anglais.</ref>.
===== Grognement =====
Le chat, en position d’attaque ou de défense, est aussi capable de grogner et de souffler. Par exemple, de nombreux grognements et sifflements - en plus des miaulements - sont émis par les mâles qui s’affrontent pour la femelle lors des périodes de reproduction<ref name="LesFélins254" />.
 
D'une façon générale les chats ne communiquent que très rarement entre eux en miaulant. En fait ils utilisent le miaulement par rapport aux hommes, pour attirer leur attention.
===== Ronronnement =====
{{Article détaillé|Ronronnement}}
Il s’agit d’un mouvement coordonné mettant en jeu la [[glotte]] et le [[larynx]]. Ces vibrations sonores se retrouvent chez la plupart des félins mais leur mécanisme et leur utilité sont encore mal expliqués. Cet état, comme le sommeil, pourrait être réparateur pour l’organisme du chat<ref name=Vetopsy>{{Lien web |url= http://www.vetopsy.fr/sens/audi/mur_ct.php#ronron |titre=Le ronronnement |auteur=Docteur Jean-Pierre Mauriès |site=http://www.vetopsy.fr |éditeur=Site de Vétopsy |consulté le=15 novembre 2008}}</ref>. En effet, une hypothèse avance que le ronronnement, qui vibre entre 25 et {{unité|150|[[Hertz (unité)|Hz]]}}, peut avoir un pouvoir réparateur et même [[antalgique]] par rapport aux os, aux tendons et aux muscles. On pense que le ronronnement est également très bénéfique aux humains, notamment grâce à un effet relaxant<ref name=Psychologie du chat>{{ouvrage |éditeur=[[Odile Jacob]] |titre= Tout sur la psychologie du chat |auteur= Joël Dehasse |langue={{fr}} |année= 2005 |mois= mars ||pages= 602 | passage = 50 |isbn=2-7381-1603-5 | chap = Vivre avec un chat}}</ref>.
 
==== Grognement ====
Le ronronnement apparaît dès l’âge de deux jours lors de la tétée, où chatte et chatons communiquent par ronronnement ; ce phénomène apparaît aussi lors de la toilette des chatons par la mère<ref name=ChatSolar2/>. Le ronronnement se manifeste le plus souvent lorsque l’animal éprouve du plaisir mais aussi de la souffrance : stressé, blessé et même en mourant, le chat peut ronronner. Enfin, le ronronnement sert aussi à communiquer, puisque la rencontre de deux chats déclenche des ronronnements<ref name=Vetopsy/>.
Le chat, en position d’attaque ou de défense, est aussi capable de grogner et de souffler. Le terme de feulement est également utilisé dans le sens de grondement. Par exemple, de nombreux grognements et sifflements {{incise|en plus des miaulements}} sont émis par les mâles qui s’affrontent pour la femelle lors des périodes de reproduction{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=254|loc=|id=}}.
 
==== Ronronnement ====
Le chat ronronne le plus souvent pour exprimer la [[dépendance]]<ref name=ChatSolar2>{{ouvrage |éditeur=[[Solar]] |collection= Guide vert |titre= Les chats |auteur= Christiane Sacase |langue={{fr}} |année= 1994 |mois= février ||pages= 256 | passage = 17-32 |isbn=2-263-00073-9 | chap = Comprendre et connaître le chat}}</ref> : le chaton dépend de sa mère et de son lait, de l’homme lorsqu’il réclame des soins ou des caresses.
{{Article détaillé|Ronronnement|Patounage}}
Produit à l’expiration comme à l’inspiration, le [[ronronnement]] est un son de [[basse fréquence]]. Le mécanisme du ronronnement est encore mal expliqué. La théorie dominante est que le son est produit par des contractions des muscles du [[larynx]]<ref name="CatBiology72">{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Dennis C. Turner |auteur2=Patrick Bateson |titre=The domestic cat The biology of its behaviour |lieu=Cambridge |éditeur=Presse universitaire de Cambridge |année=2000 |numéro d'édition=2 |pages totales=244 |passage=71-72 |isbn=0-521-63648-5}}.</ref> déclenchées par une [[oscillation neurale]] et faisant vibrer les [[Corde vocale|cordes vocales]]<ref name="RP">{{Article| langue = en | titre = Neural and mechanical mechanisms of feline purring | auteur1 = J.E. Remmers | auteur2 = H. Gautier | date = 13 juillet 1972 | journal = Respiration Physiology | volume = 16 | numéro = 3 | page = 351-361}}.</ref>{{,}}<ref name="CatBiology72"/>.
 
Le ronronnement est essentiellement limité aux relations mère-progéniture dans la nature. Le ronronnement apparaît dès l’âge de deux jours lors de la tétée, où chatte et chatons communiquent par ronronnement ; ce phénomène apparaît aussi lors de la toilette des chatons par la mère{{sfn|Sacase|1994|p=17-32|loc=|id=}}. Le ronronnement se manifeste le plus souvent lorsque l’animal éprouve du plaisir mais aussi de la souffrance : stressé, blessé et même en mourant, le chat peut ronronner ; il s’agit donc de l’expression d’un sentiment fort. Enfin, le ronronnement sert aussi à communiquer, puisque la rencontre de deux chats déclenche des ronronnements<ref name="Vetopsy">{{lien web | titre=Le ronronnement | url=http://www.vetopsy.fr/sens/audi/mur_ct.php#ronron | auteur=Jean-Pierre Mauriès | site=vetopsy.fr | consulté le=15 novembre 2008}}.</ref>. Le chat ronronne le plus souvent pour exprimer la [[dépendance affective]]{{sfn|Sacase|1994|p=17-32|loc=|id=}} : le chaton dépend de sa mère et de son lait, de l’homme lorsqu’il réclame des soins ou des caresses.
[[Fichier:Chat sur couverture.jpg|alt=Chat de type européen sur une couverture.|vignette|Chat de type européen sur une couverture en train de dormir. ]]
Comparé au [[sourire]] par certains auteurs<ref name="CatBiology231">{{Ouvrage | langue=en | prénom1=Dennis C. | nom1=Turner | prénom2=Patrick | nom2=Bateson | titre=The domestic cat The biology of its behaviour | lieu=Cambridge | éditeur=[[Cambridge University Press]] | année=2000 | numéro d'édition=2 | pages totales=244 | passage=231 | isbn=0-521-63648-5}}</ref>, son rôle social, tant avec des congénères qu’avec l’[[Homo sapiens|être humain]], est primordial. Une théorie assure au ronronnement un rôle [[Soins de santé|curatif]] : les basses fréquences émises permettraient de renforcer les os, les muscles, les tendons et auraient même un rôle [[antalgique|anti-douleur]]<ref name="Psychologie du chat"/>. En effet, une hypothèse avance que le ronronnement, dont la fréquence se situe entre 25 et {{unité|30|[[Hertz (unité)|Hz]]}}, peut avoir un pouvoir réparateur et même [[antalgique]] par rapport aux os, aux tendons et aux muscles. Le ronronnement aurait un effet bénéfique sur les humains, notamment grâce à un effet relaxant<ref name="Psychologie du chat">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Joël Dehasse|titre=Tout sur la psychologie du chat|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Odile Jacob]]|année=2005|mois=mars|pages totales=602|passage=50|isbn=2-7381-1603-5|titre chapitre=Vivre avec un chat}}.</ref>, qui a été popularisé dans la presse par le terme « ronron-thérapie »<ref name="ronrontherapie">{{Lien web|langue=fr|titre=La ronron thérapie, pour reprendre du poil de la bête|url=https://www.lemonde.fr/vous/article/2013/01/17/la-ronron-therapie-pour-reprendre-du-poil-de-la-bete_1818246_3238.html|site=Le Monde.fr|date=17 janvier 2013|consulté le=2018-03-19}}.</ref>.
 
=== Sommeil ===
{{multiple image
[[Image:Sleeping-cat.gif|thumb|left|Chat dormant en plein jour (animation)]]
| align = right
Le chat a besoin d’entre 12 et 16 heures de sommeil, mais en général il dort plus, soit en moyenne 15 à 18 heures par jour. Il reste ainsi éveillé environ 6 à 9 heures, dont une partie de la nuit pour chasser.
| direction = vertical
| header = Le sommeil du chat
| width = 190
 
| image1 = Sleeping-cat.gif
Le chat est un animal avec une grande proportion de phases de [[sommeil paradoxal]] pendant lesquelles il rêve : la durée quotidienne de cette phase dure de 180 à {{unité|200|min}} chez le chat, contre environ {{unité|100|min}} pour l’homme<ref>{{Lien web |url=http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/articles/jouvet/jcnrs/paradoxal.html |titre=Le sommeil paradoxal |auteur=Michel Jouvet |date=1961 |site=http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/ |éditeur=Société Française de Recherche et de Médecine du Sommeil |consulté le=20 novembre 2008}}</ref>. C’est pour cette raison que le chat est fréquemment utilisé dans le cadre d’expérimentations sur les cycles du [[sommeil]].
| alt1 = Un chat alterne des phases de veille et d'endormissement sous forme d'animation.
| caption1 = Chat dormant en plein jour (animation).
 
| image2 =
Durant les phases de sommeil paradoxal, l’activité électrique du cerveau, des yeux et des muscles est très importante<ref>{{Lien web |url=http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/articles/jouvet/cnrs_61/physio.html |titre=Données expérimentales établies sur le chat : la phase rhombencéphalique du sommeil |auteur=Michel Jouvet |date=1961 |site=http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/ |éditeur=Société Française de Recherche et de Médecine du Sommeil |consulté le=20 novembre 2008}}</ref> : plusieurs mouvements surviennent tels que l’agitation des [[vibrisse]]s, les sursauts des pattes ou de la queue, le hérissement du pelage, le battement des paupières, le changement de position…
| alt2 = Un chat dort devant un balcon.
| caption2 = [[Fernande Cormier]], ''Le chat qui dort'', [[Gray (Haute-Saône)|Gray]], [[musée Baron-Martin]].
}}
 
Le chat a besoin d’entre {{unité|12|et=16|heures}} de sommeil quotidien mais, en général, il dort plus, soit en moyenne {{unité|15|à=18|heures}} par jour. Il reste ainsi éveillé environ {{unité|6|à=9|heures}} dont une partie de la nuit pour chasser. Le chat est un animal avec une grande proportion de phases de [[sommeil paradoxal]] dont une partie correspond à des rêves : la durée quotidienne de cette phase dure de {{unité|180 à 200 minutes}} chez le chat, contre environ 100 pour l’Homme<ref>{{Lien brisé|url=http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/articles/jouvet/jcnrs/paradoxal.html|titre=Le Sommeil paradoxal|auteur=Michel Jouvet|date=1961|site=ura1195-6.univ-lyon1.fr|éditeur=Société française de recherche et de médecine du sommeil|consulté le=20 novembre 2008}}.</ref>. C’est pour cette raison que le chat est fréquemment utilisé dans le cadre d’expérimentations sur les cycles du [[sommeil]].
 
Il Durant les phases de sommeil paradoxal, l’activité électrique du cerveau est semblable à noter celle que de ces l'éveil. phases Par contre, cette phase de sommeil paradoxal se sont caractérise très par importantes une chez atonie musculaire, causée par une inhibition des centres moteurs, structures cérébrales contrôlant le chat mouvement<ref>{{article|auteur1=Michel : Jouvet|titre=Recherches cela sur lui les permet structures de nerveuses garder et un les équilibre mécanismes au responsables niveau des mental différentes (puisqu’il phases rêve du de sommeil chasse physiologique|périodique=Arch Ital Biol|numéro=100|année=1962|pages=125-206}}</ref>. On observe néanmoins d'importants mouvements oculaires, caractéristiques de ce cette qu’il phase. fait Quelques durant mouvements tels que l’agitation des [[vibrisse]]s, des sursauts des pattes ou de la queue, le temps hérissement du il pelage est sont aussi observables mais beaucoup plus éveillé) anecdotiques<ref >{{lien name web|url= RousseletBlanc https:/ > /sommeil. univ-lyon1.fr/articles/jouvet/cnrs_61/physio.php|titre=Données Ce expérimentales sommeil établies paradoxal sur peut le voir chat son : temps la augmenté phase par rhombencéphalique des du repas sommeil|auteur=Michel échelonnés Jouvet|date=1961|site=sommeil.univ-lyon1.fr|éditeur=Société au cours française de la recherche journée. et Durant de ce médecine du sommeil |consulté paradoxal le=20 il novembre 2008}}.</ref>. Il est fort à probable noter que le ces chat phases capture de une sommeil proie paradoxal imaginaire sont puisque très il importantes est chez possible le d’observer chat certains : individus cela quelques lui mouvements permet des de membres garder qui un évoquent équilibre des au positions niveau de mental<ref chasse name="RousseletBlanc" />. Lorsque Ce le sommeil chat paradoxal entre peut dans voir une son phase temps augmenté par des repas échelonnés au cours de la journée. Durant ce sommeil paradoxal, le tracé de son [[encéphalogramme]] est analogue à celui de l’éveil malgré une totale perte de conscience : le système nerveux fonctionne probablement à vide, soit pour sélectionner et mettre en mémoire les événements de la journée, soit pour évoquer le souvenir des perceptions passées, d’où l’hypothèse que le sommeil paradoxal est un témoin de l’activité [[Rêve|onirique ]]<ref name= "RousseletBlanc ">{{Ouvrage |langue=fr|auteur institutionnel={{Dr|Rousselet-Blanc}}| titre = Le chat Chat|lieu=Paris| éditeur = [[Éditions Larousse|Larousse]] | auteur année= D{{r}} Rousselet-Blanc 1983| langue = {{fr}} |mois = septembre | année = 1983 |pages totales= 256 | isbn = 2-03- 5171116 517116-4}} .</ref>.
 
=== Griffades ===
[[ Image Fichier:Chatte-arbre5.jpg| thumb vignette|Chatte griffant une branche d’arbre pour marquer son territoire.]]
 
La pousse des griffes du chat est continue , et compense leur usure naturelle. Le chat peut ajuster la longueur et aiguiser de ses griffes et les aiguiser en les frottant contre une surface rugueuse : il {{guil| «fait ses griffes }} ». Les griffades sont des marquages visuels et olfactifs. Ce comportement est un outil de communication . Le chat possède entre les coussinets des [[Glande sudoripare|glandes sudoripares]] émettrices de phéromones qui servent à signaler son passage aux autres chats. En outre, les traces de griffades sont un marquage visuel, pour signaler la présence d’un chat sur le territoire.
 
L’[[onyxectomie]] est parfois pratiquée par les propriétaires : elle consiste en l’ablation totale de la [[griffe (anatomie animale)|griffe]] et l’amputation de la troisième [[phalange (anatomie)|phalange]] sur laquelle celle-ci est insérée. Le plus souvent, elle n’est réalisée que sur les pattes antérieures. La plupart des associations de défense des animaux condamnent cette opération, considérée comme cruelle<ref>{{en}} [http://www.helpinganimals.com/Factsheet/files/FactsheetDisplay.asp?ID=42 {{langue|en|''PETA - Declawing Cats: Manicure or Mutilation?''}}]. Consulté le 25 septembre 2008.</ref>. L’animal privé de ses griffes, incapable de se défendre ou de grimper aux arbres, devient également plus vulnérable puisqu’il ne peut échapper à ses prédateurs. L’ablation des griffes est couramment pratiquée aux États-Unis et au Canada. Cette opération est en revanche interdite dans {{unité|29|pays}}, principalement européens<ref>[http://conventions.coe.int/Treaty/fr/Treaties/Html/125.htm Article 10] de la [[Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie]].</ref>. D’autres techniques d'onyxectomie, moins douloureuses pour le chat, existent, comme la [[tendinectomie]] ou la brûlure des nerfs au [[laser]].
Le chat possède entre les coussinets des [[Glande sudoripare|glandes sudoripares]] émettrices de phéromones qui servent à signaler son passage aux autres chats. En outre, les traces de griffades sont un marquage visuel, pour signaler la présence d’un chat sur le territoire.
 
L’[[onyxectomie]], est parfois pratiquée par les propriétaires : elle consiste en l’ablation totale de la [[griffe (anatomie animale)|griffe]] et l’amputation de la troisième [[phalange]] sur laquelle celle-ci est insérée. Le plus souvent, elle n’est réalisée que sur les pattes antérieures. La plupart des associations de défense des animaux condamnent cette opération, considérée comme cruelle<ref>{{en}}[http://www.helpinganimals.com/Factsheet/files/FactsheetDisplay.asp?ID=42 {{lang|en|''PETA - Declawing Cats: Manicure or Mutilation?''}}]. Consulté le 25 septembre 2008</ref>. L’animal privé de ses griffes, incapable de se défendre ou de grimper aux arbres, devient également plus vulnérable puisqu’il ne peut échapper à ses prédateurs. L’ablation des griffes est couramment pratiquée aux États-Unis et au Canada. Cette opération est en revanche interdite dans 29 pays, principalement européens<ref>[http://conventions.coe.int/Treaty/fr/Treaties/Html/125.htm Article 10] de la [[Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie]].</ref>. D’autres techniques de dégriffage, moins douloureuses pour le chat, existent, comme la [[tendinectomie]] ou la brûlure des nerfs au [[laser]].
 
=== Toilette ===
[[Fichier:Cat tongue macro.jpg|vignette|Détail sur les papilles.]]
Lors de leur [[Toilettage|toilette]], ils avalent de nombreux poils morts qui s’accumulent dans l’[[estomac]], formant des boules de poils, appelées [[trichobézoard]]s. Cela perturbe leur transit intestinal et ils sont obligés de les régurgiter afin d’éviter une occlusion intestinale.
Lors de leur [[Toilettage|toilette]] (un quart de leur journée est consacrée à cette activité alors que le chat dort en moyenne {{unité|14|heures}} par jour<ref name="Hu"/>), ils avalent de nombreux poils morts qui s’accumulent dans l’[[estomac]], formant des boules de poils, appelées [[trichobézoard]]s. Cela perturbe leur transit intestinal et ils sont obligés de les régurgiter afin d’éviter une occlusion intestinale. Selon les races de chats, la salive contient une plus ou moins grande quantité d'un [[allergène]], la [[glycoprotéine]] "Fed d1" (présente aussi dans la peau), à l'origine de la majorité des [[allergie]]s aux chats. C’est lors de sa toilette que le chat le dépose sur ses poils. Certaines races, comme le [[Sibérien]] sont réputées pour leur faible niveau allergisant. Certains fabricants d'aliments pour chats assurent que leurs produits contribuent à la baisse du taux de cette protéine<ref>[https://www.purina.fr/proplan/chats/liveclear-reduction-allergene Publicité Purina]</ref>.
 
La langue des chats contient en moyenne {{nobr|300 petites}} papilles cornées mesurant {{Unité|2.3|mm}}. Elles sont creuses, ce qui assure la remontée de la salive par [[capillarité]] et leur permet de mouiller la base des poils de leur fourrure<ref name="Hu">{{Article|langue=en|auteur1=Alexis C. Noel|auteur2=David L. Hu|titre=Cats use hollow papillae to wick saliva into fur|périodique=Journal Proceedings of the National Academy of Sciences|date=2018|pages=|doi=10.1073/pnas.1809544115}}.</ref>.
L’« allotoilettage » (action de se lécher mutuellement) est réservé aux chats qui se connaissent et s’apprécient. Ils se lèchent pour échanger leur odeur et déposent sur l’autre des phéromones apaisantes<ref name="Dehasse_p416"/>. Quand ils s’entendent bien, les chats adultes dorment volontiers ensemble, serrés l’un contre l’autre comme lorsqu’ils étaient chatons. Un moyen de se procurer mutuellement chaleur et sécurité. En dormant ensemble, les chats échangent aussi leur odeur.
 
L’« allotoilettage » (action de se lécher mutuellement) est réservé aux chats qui se connaissent et s’apprécient. Ils se lèchent pour échanger leurs odeurs et déposent sur l’autre des phéromones apaisantes<ref name="Dehasse_p416" />. Quand ils s’entendent bien, les chats adultes dorment volontiers ensemble, serrés l’un contre l’autre comme lorsqu’ils étaient chatons. Un moyen de se procurer mutuellement chaleur et sécurité. En dormant ensemble, les chats échangent aussi leur odeur.
 
=== Lapement ===
[[Fichier:Black and white cat drinks from a puddle.ogg|vignette|Vidéo d’un chat lapant l’eau d’une flaque.]]
 
Le chat, à l’instar des [[félidé]]s, a une technique de [[wikt:lapement|lapement]] différente des autres animaux. On pensait que les [[Papille#Papilles de la langue|papilles]] cornifiées de sa langue lui servaient à retenir l’eau mais il en est tout autrement. Alors que l’homme boit par la technique de [[wikt:succion|succion]] et que le chien, comme beaucoup d’autres vertébrés, plonge le museau et plie sa langue comme une cuillère, ce qui amène le liquide vers sa gueule, le chat plie la pointe de la langue vers le bas et vers sa face dorsale pour effleurer le liquide, puis la retire aussitôt, ce qui crée une colonne de liquide. Le chat, au moment où la gravité reprend le pas sur la [[Force d'inertie|force d’inertie]] et va faire retomber la colonne, referme sa mâchoire et aspire alors une partie de cette colonne<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=BlhaGk0i4Q8 Caméra à haute vitesse montrant le lapement du chat au ralenti].</ref>. Cette technique de lapement (en moyenne {{unité|4|lapées}} par seconde pour le chat, moins pour les félidés plus gros<ref group="A">Les chercheurs en [[mécanique des fluides]] ont calculé que la fréquence de lapement augmente avec la masse élevée à la puissance −{{Fraction|1|6}}.</ref>) a été modélisée mathématiquement et reproduite par un robot (disque de verre rond remontant par un piston à la même vitesse que la langue féline, soit {{unité|1|m/s}}<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=2iqSRgSwj2E Robot mimant le lapement].</ref>). Une hypothèse expliquant cette technique sophistiquée met en cause la région extrêmement sensible du nez et des moustaches du chat, ce dernier lapant en cherchant à maintenir cette région la plus sèche possible<ref>{{article|langue=en|prénom1=Pedro|nom1=M. Reis et coll.|titre=How Cats Lap: Water Uptake by Felis catus|périodique=[[Science (revue)|Science]]|jour=11|mois=novembre|année=2010|volume=26|pages=1231-1234|doi=10.1126/science.1195421}}.</ref>.
 
=== Déjections ===
[[ Image Fichier:Fresh cat feces.JPG| thumb vignette|gauche|upright=0.5|Crottes fraîches de chat.]]
 
Les chats, dans la nature, choisissent un coin de terre meuble pour y laisser leurs [[Excrément|déjections]]. Ils les recouvrent ensuite de terre, en grattant cette dernière avec leurs pattes avant. L’odeur des selles déclenche le recouvrement ; cela permettait à l’état sauvage de ne pas faire repérer leurs odeurs par les [[prédateur]]s et de diminuer les risques d’[[Parasitose|infections parasitaires]]<ref name="VetopsyF">{{Lien web |url=http://www.vetopsy.fr/chat/etho_ct/elimsex/fecal_ct.php |titre=Comportement d’élimination fécale chez le chat |auteur=Docteur Jean-Pierre Mauriès |site=http://www.vetopsy.fr |éditeur= Vetopsy |consulté le=22 novembre 2008}}</ref>. Elle est donc quasiment instinctive, et est inculquée très tôt par la mère aux chatons.
Les chats, dans la nature, choisissent un coin de terre meuble pour y laisser leurs [[Excrément|déjections]]. Ils les recouvrent ensuite de terre, en grattant cette dernière avec leurs pattes avant. L’odeur des selles déclenche le recouvrement ; cela permettait à l’état sauvage de ne pas faire repérer leurs odeurs par les [[prédateur]]s et de diminuer les risques d’[[Parasitose|infections parasitaires]]<ref name="VetopsyF">{{lien web|url=http://www.vetopsy.fr/chat/etho_ct/elimsex/fecal_ct.php|titre=Comportement d’élimination fécale chez le chat|auteur=Jean-Pierre Mauriès|responsabilité1=docteur|site=vetopsy.fr|consulté le=22 novembre 2008}}.</ref>. Elle est inculquée très tôt par la mère aux chatons, ce qui laisse à penser qu'elle n'est pas instinctive. Toutefois, {{qui|les personnes}} ayant eu à s’occuper de chatons orphelins ont l'heureuse surprise de voir ce comportement émerger de lui-même, pour autant que de la terre meuble soit disponible.
 
Le chat défèque une à deux fois par jour<ref name="VetopsyF" /> et urine jusqu’à cinq fois par jour<ref name="VetopsyU"> Vetopsy,{{ opcit}}, Lien [ web |langue= |titre=Comportement d’élimination urinaire chez le chat |url=http://www.vetopsy.fr/chat/etho_ct/elimsex/urine_ct.php Comportement |date= d’élimination |site=Vetopsy.fr urinaire chez |consulté le chat] =}}.</ref>. Il ne faut pas confondre le marquage urinaire, c’est-à-dire l’opération de marquage du territoire qui est un comportement, et la [[miction]], où le chat « se soulage »<ref name="VetopsyU" /> : dans le premier cas, le chat est debout, la queue levée et dos à l’élément qu’il compte marquer, dans le second cas, il adopte une position analogue à celle de la défécation. La défécation enfouie ne constitue probablement pas un signe du marquage du territoire chez le chat, au contraire des déjections situées bien en vue sur des lieux de passage des chats (en hauteur, par exemple sur une souche)<ref name="VetopsyF" />.
 
Avec le [[vieillissement]] de l’animal, le volume d’urine peut croître à cause de fréquents problèmes bénins d’[[hyperthyroïdie]]<ref>[http://veterinairehenin.skynetblogs.be/post/3647703/la-thyroide Site du Docteur vétérinaire Henin] ou [ {{lien brisé|consulté le=2017-06-06|url=http://www.e-sante.be/be/magazine_sante/sante_magazine/votre_chat_age-5411-1002-art.htm |titre=« "Quand votre chat prend de l’âge " » sur E-Santé ] }}. Consultés le 26 septembre 2008.</ref>.
 
=== Chasse ===
==== Comportement en chasse ====
Le chat est essentiellement [[carnivora|carnivore]] et ne reniera jamais sa prédation naturelle. En effet, Son il métabolisme a besoin de [[taurine]] présente dans la viande, qui est un dérivé d’[[acide aminé]] qu’il synthétise en quantité insuffisante et qu’il ne peut trouver synthétiser dans en la quantité [[viande]] suffisante. La Une [[ carence alimentaire|carence]] en taurine entraîne chez lui le chat des troubles oculaires, cardiaques, des [[Déficit immunitaire|déficits immunitaires ]] et des problèmes de reproduction chez les [[femelle]]s<ref>{{ ouvrage Ouvrage| éditeur auteur1= [[Petite bibliothèque Payot]] Pam Johnson-Benett|titre= Comment penser chat | auteur éditeur= [[Petite Pam Johnson-Benett |langue={{fr}} bibliothèque Payot]]|année= 2006 |mois= février |pages = totales=557 |passage = 267 | chap isbn= |titre chapitre=Quelle alimentation ?}} .</ref> . Deux stratégies de chasse peuvent être distinguées{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=253|loc=|id=}} : la stratégie mobile (ou chasse à l’approche), comportant une phase d’approche de la proie, suivie d’une phase d’attaque et la stratégie stationnaire (ou chasse à l’affût), qui comporte une phase attentive et immobile, suivie d’une phase d’attaque. Les méthodes de chasse utilisées ne semblent pas spécifiques à l’espèce chassée.
 
Pour tuer sa proie, le chat mord généralement à la [[nuque]], en brisant ainsi la [[colonne vertébrale]]{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=253|loc=|id=}}. Les proies les plus courantes sont de petits [[rongeur]]s mais ils s’attaquent aussi aux [[lézard]]s, aux petits [[oiseau]]x, aux [[insecte]]s, aux [[lapin|lapereaux]] et parfois à des proies moins conventionnelles comme la [[grenouille]], le [[hérisson]] ou l’[[écureuil]]. Opportuniste, le chat ne rechigne pas à s’attaquer aux déchets{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=253|loc=|id=}}. La chasse peut simplement se dérouler dans une optique de [[jeu]]. Chez le chaton, on observe des jeux de chasse comme chez les autres félins, avec un rôle social similaire.
Chez le chaton, on observe souvent des jeux de chasse, preuve que celle-ci est instinctive. Deux stratégies de chasse peuvent être distinguées<ref name=LesFelins253>{{Les félins}}, « Chat domestique », {{p.}}253</ref> :
* la stratégie mobile (ou chasse à l’approche), où le chat s’approche lentement de la proie repérée, par exemple un oiseau, et lui bondit dessus lorsqu’il est assez près. Cette technique de chasse met en avant ses facultés de camouflage conférées par son [[Robe (chat)|pelage]], créant un effet de surprise. Tapi contre le sol, il avance le plus près possible sans se faire repérer, observant silencieusement sa proie.
* la stratégie stationnaire (ou chasse à l’affût), où le chat, qui a trouvé une zone d’intérêt, par exemple un trou de souris, est embusqué et attend.
Tous les chats utilisent les deux types de stratégie. Les méthodes de chasse utilisées ne semblent pas spécifiques à l’espèce chassée, mais les chats peuvent néanmoins se spécialiser dans la capture d’une espèce, grâce à l’expérience qu’ils ont de cette espèce particulière.
 
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Pour tuer sa proie, le chat mord généralement à la [[nuque]], en brisant ainsi la [[colonne vertébrale]]<ref name=LesFelins253/>. Les proies les plus courantes sont de petits [[rongeur]]s mais ils s’attaquent aussi aux [[lézard]]s, aux petits [[oiseau]]x, aux [[insecte]]s et parfois à des proies moins conventionnelles comme le [[hérisson]] ou le [[lapin|lapereau]]. Opportuniste, le chat ne rechigne pas à s’attaquer aux déchets<ref name=LesFelins253/>.
Fichier:chat-affut.JPG|Approche.
Fichier:Ocicat-woodpecker.jpg|Chat ayant capturé un oiseau.
Fichier:Predatorycat ubt.jpeg|Chat tenant un [[Rodentia|rongeur]] dans sa gueule.
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==== Impact sur l’environnement naturel ====
Les chats domestiques qui ont la possibilité de chasser depuis leur jeune âge dévorent généralement leur proie (en entier ou en partie, selon leur appétit du moment). Un trait courant de la chasse est celui du jeu : beaucoup jouent avec leur proie avant de la dévorer ou de l’offrir, vivante ou morte, à leur maitre.
{{loupe|Prédation des chats sur la faune sauvage}}
L’instinct de prédateur du chat se traduit par le fait que, même parfaitement « domestiqué », et bien nourri, il ne renonce pas pour autant à tuer des proies autour de lui.
C'est une espèce très adaptable, désormais présente dans tous les continents, sauf l'[[Antarctique]], et sur 118 des {{nobr|131 principaux}} archipels, même sur les plus isolés comme les [[îles Kerguelen]]<ref name="Say 2002">{{Article |langue=en |titre=Spatio-temporal variation in cat population density in a sub-Antarctic environment|nom1=Say |prénom1=Ludovic |périodique=Polar Biology |date=2002 |volume=25 |numéro=2 |pages=90–95 |doi=10.1007/s003000100316}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |titre=Biological Invasions in the Antarctic: Extent, Impacts and Implications|nom1=Frenot |prénom1=Y. |nom2=Chown |prénom2=Steven L. |nom3=Whinam |prénom3=Jennie |nom4=Selkirk |prénom4=Patricia M. |nom5=Convey |prénom5=Peter |nom6=Skotnicki |prénom6=Mary |nom7=Bergstrom |prénom7=Dana M. |périodique=Biological Reviews |date=2005 |volume=80 |numéro=1 |pages=45–72 |doi=10.1017/S1464793104006542}}.</ref>.
 
La capacité du chat domestique à prospérer dans presque tous les [[Habitat (écologie)|habitats]] terrestres constitue une menace pour la conservation de la [[biodiversité]]<ref>{{Lien web | langue = en | auteur = [[Erika Zavaleta|Erika S. Zavaleta]]| titre =Feral Cats and Biodiversity Conservation: The Urgent Prioritization of Island Management| jour = 01 | mois = octobre | année = 2013 | url = https://academic.oup.com/bioscience/article/63/10/804/238142 | site = OUP Academic | consulté le =2 septembre 2019}}.</ref> et a conduit à son inscription dans la liste des [[Cent espèces envahissantes parmi les plus nuisibles du monde|cent pires espèces envahissantes du monde]]<ref name="ISSG 2000">{{Lien web |langue=en |url=http://www.issg.org/booklet.pdf |titre=100 of the World's Worst Invasive Alien Species: A Selection from the Global Invasive Species Database|auteur=Invasive Species Specialist Group |éditeur=IUCN Species Survival Commission |date=2000}}.</ref>
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Image:chat-affut.JPG|Approche
Image:Ocicat-woodpecker.jpg|Chat ayant capturé un oiseau
Image:Predatorycat ubt.jpeg|Chat tenant un [[Rodentia|rongeur]] dans sa gueule
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{{Message galerie}}
 
===== Impact Populations sur l'environnement naturel domestiques =====
[[Fichier:Cats in aoshima island 1.JPG|vignette|Chats sur l'île d'[[Ao-shima (Ehime)|Aoshima]] (Japon).]]
L'instinct de prédateur du chat se traduit par le fait que, même parfaitement « domestiqué », et bien nourri, il ne renonce pas pour autant à tuer des proies autour de lui. Certains pays comme l'[[Australie]] sont particulièrement vulnérables aux dégâts environnementaux provoquer par ces chats, redevenu sauvage<ref name=australie>{{en}}[http://www.environment.gov.au/biodiversity/threatened/publications/tap/cats08.html Predation by feral cats]</ref> ou non. Des mesures d'[[éradication]] de ces chats, considérés comme [[espèce invasive|invasifs]], y sont d'ailleurs régulièrement menées<ref name=australie/>.
Un certain nombre d’études ont été faites pour mesurer l’impact de ce comportement, au Royaume-Uni et aux États-Unis :
* une étude portant sur une année<ref>{{en}} [http://www.icogitate.com/~tree/bad.cats.htm Oiseaux tués par les chats à Wichita].</ref> menée à [[Wichita]], [[Kansas]], a montré en [[2000]] que les chats de cette ville de {{unité|300000|habitants}} tuaient en moyenne {{unité|4.2|oiseaux}} par an chacun, malgré leur environnement urbain. Une extrapolation aux {{unité|64|millions}} de chats que comptaient alors les États-Unis conduirait au chiffre de {{unité|250|millions}} d’oiseaux tués chaque année dans le pays par les chats ;
* en Angleterre, Peter B. Churcher et John H. Lawton ont mené une étude d’un an également sur {{unité|78|chats}}, dans un petit village du [[Bedfordshire]]. Les résultats, extrapolés par eux en [[1989]] sur la base du nombre de chats en Angleterre (de l’ordre de {{unité|5|millions}} lors de l’étude), correspondaient à un nombre annuel de proies tuées de toutes espèces de l’ordre de {{unité|70|millions}}, dont environ 35 % d’oiseaux (soit {{unité|24|à=25|millions}} d’oiseaux tués par an). Près de la moitié des oiseaux tués étaient des hirondelles<ref>{{en}} [http://mdc.mo.gov/conmag/1999/06/30.htm Nombre de proies des chats du Bedfordshire].</ref>. Rapporté au nombre de chats, le nombre d’oiseaux tués par chat est compris entre 4,5 et 5 par an, donc finalement très proche du chiffre trouvé dans l’étude américaine.
 
On a remarqué que le problème vient du fait que cette prédation n’est pas naturelle, puisqu’elle dépend d’une population de chats anormalement importante, car son nombre est défini par l’homme, et non par les ressources naturelles<ref>{{lien brisé|langue=en|titre=Caractère non naturelle de la prédation effectuée par les chats domestiques|url=http://www.abcbirds.org/abcprograms/policy/cats/materials/predation.pdf}} {{Pdf}}</ref>. Ceci se traduit en particulier par le fait que le chat entre en concurrence avec les prédateurs naturels de la région, dont la survie est ainsi rendue plus difficile. Mais il a aussi été rappelé que ces populations domestiques de chats existent depuis déjà des siècles, sans que les équilibres naturels en aient été profondément affectés, ni qu’on puisse leur attribuer la disparition de telle ou telle espèce d’oiseau. Le point crucial dépend donc de la densité de population humaine elle-même, ainsi que l’augmentation du nombre moyen de chats par foyer humain. L’étude menée par Peter B. Churcher et John H. Lawton eux-mêmes, si sérieusement qu’elle ait été conduite, porte sur un échantillonnage trop faible pour pouvoir être extrapolée au niveau d’un pays tout entier<ref>{{en}} [http://catnet.stanford.edu/articles/understd_pred.html Différents points de vue sur la prédation opérée par les chats].</ref>.
Un certain nombre d'études ont été faites pour mesurer l'impact de ce comportement, au Royaume-Uni et aux États-Unis :
* une étude portant sur une année<ref>{{en}}[http://www.icogitate.com/~tree/bad.cats.htm Oiseaux tués apr les chats à Wichita]</ref> menée à [[Wichita]], [[Kansas]], a montré en 2000 que les chats de cette ville de {{formatnum:300000}} habitants tuaient en moyenne 4,2 oiseaux par an chacun, malgré leur environnement urbain. Une extrapolation aux 64 millions de chats que comptaient alors les États-Unis conduirait au chiffre de 250 millions d'oiseaux tués chaque année dans le pays par les chats ;
* en Angleterre, Peter B. Churcher et John H. Lawton ont mené une étude d'un an également sur 78 chats, dans un petit village du [[Bedfordshire]]. Les résultats, extrapolés par eux en 1989 sur la base du nombre de chats en Angleterre (de l'ordre de 5 millions lors de l'étude), correspondaient à un nombre annuel de proies tuées de toutes espèces de l'ordre de 70 millions, dont environ 35% d'oiseaux (soit plus de 20 millions d'oiseaux tués par an). Près de la moitié des oiseaux tués étaient des hirondelles<ref>{{en}}[http://mdc.mo.gov/conmag/1999/06/30.htm Nombre de proies des chats du Bedfordshire]</ref>. Rapporté au nombre de chats, le chiffre d'oiseaux tués par chat est compris entre 4,5 et 5 par an, donc finalement très proche du chiffre trouvé dans l'étude américaine.
 
Reste le fait que le potentiel destructeur du chat domestique s’est révélé, lors de ces études, être beaucoup plus important que ce que l’on pensait jusqu’alors, s’agissant d’une population domestique sans réel besoin de trouver sa nourriture par elle-même.
Il a été remarqué que le problème vient du fait que cette prédation n'est pas naturelle, puisqu'elle dépend d'une population de chats anormalement importante, car son nombre est défini par l'homme, et non par les ressources naturelles<ref>[http://www.abcbirds.org/abcprograms/policy/cats/materials/predation.pdf Caractère non naturelle de la prédation effectuée par les chats domestiques]</ref>. Ceci se traduit en particulier par le fait que le chat entre en concurrence avec les prédateurs naturels de la région, dont la survie est ainsi rendue plus difficile.
 
===== Chats retournés à l’état sauvage =====
Mais il a aussi été rappelé que ces populations domestiques de chats existent depuis déjà des siècles, sans que les équilibres naturels en aient été profondément affectés, ni qu'on puisse leur attribuer la disparition de telle ou telle espèce d'oiseau. Le point crucial dépend donc de la densité de population humaine elle-même, ainsi que l'augmentation du nombre moyen de chats par foyer humain. L'étude menée par Peter B. Churcher et John H. Lawton eux-mêmes, si sérieusement qu'elle ait été conduite, porte sur un échantillonnage trop faible pour pouvoir être extrapolée au niveau d'un pays tout entier<ref>[http://catnet.stanford.edu/articles/understd_pred.html Différents points de vue sur la prédation opérée par les chats]</ref>.
{{Article détaillé|Chat haret}}
[[Fichier:Feral Cat (5573630708).jpg|vignette|Chat haret (''Feral cat)'' descendant du chat domestique, Australie.]]
S’il existe des chats redevenus sauvages dans de nombreux pays, c’est dans l’hémisphère sud, dans des pays comme l’[[Australie]]<ref name="australie">{{en}} [http://www.environment.gov.au/biodiversity/threatened/publications/tap/cats08.html {{langue|en|''Predation by feral cats''}}].</ref> ou la [[Nouvelle-Zélande]] {{incise|où les chats n’ont jamais été une population d’origine [[indigène]]}} que ce problème présente le plus d’acuité. En effet, ces terres abritent des espèces, telles que le [[kakapo]], particulièrement fragiles face à des carnivores [[Placentalia|mammifères placentaires]] importés, tels que les [[Dingo (chien sauvage)|dingos]] ou les chats redevenus sauvages (« [[chat haret]] »). Ces chats ont eu des effets importants sur ces espèces animales, et ont joué un rôle majeur dans les risques d’extinction de plusieurs d’entre elles.
 
En [[Australie]], de nombreuses espèces indigènes, des oiseaux, des lézards, de petits marsupiaux sont chaque année la proie de chats harets. Les chats, introduits en Australie au {{s-|XVIII}} par des colons britanniques, ont donné lieu à l’apparition d’une population sauvage, en particulier au {{s-|XIX}}, où des chats domestiques ont été délibérément relâchés pour lutter contre la prolifération de souris et de lapins. Cette population redevenue sauvage est aujourd’hui très importante, puisqu’elle a été évaluée en 2004 à {{unité|18|millions}} de chats<ref name="TAP">[http://www.environment.gov.au/biodiversity/threatened/publications/tap/pubs/tap-cat-report.pdf « Plan d’Amoindrissement de la Menace » sur la biodiversité en Australie {{Pdf}}].</ref>. Des mesures d’éradication de ces chats, considérés comme [[espèce envahissante|envahissants]], y sont d’ailleurs régulièrement menées par le gouvernement australien<ref name="australie" />, sous le nom de {{langue|en|''Threat Abatement Plans''}} (« Plans d’amoindrissement de la menace » sur la [[biodiversité]]). Ces plans identifient les espèces menacées par les chats (une trentaine d’espèces pour les seuls oiseaux, par exemple), ainsi que les actions à mener et les moyens à mettre en œuvre. Ils donnent lieu ensuite à une analyse des résultats obtenus.
Reste le fait que le potentiel destructeur du chat domestique s'est révélé, lors de ces études, être beaucoup plus important que ce que l'on pensait jusqu'alors, s'agissant d'une population domestique sans réel besoin de trouver sa nourriture par elle-même.
[[Fichier:Three stray cats in Japan street, August 2014.jpg|vignette|Chats dans une rue japonaise.]]
Le problème écologique ainsi posé à l’Australie est extrêmement complexe, puisque la totale extermination des chats harets se traduirait aussitôt par la multiplication incontrôlée d’autres espèces envahissantes importées, comme les lapins et les rats<ref name="TAP" />. C’est ce qui est arrivé par exemple dans l’[[île Macquarie]] où l’éradication du chat s’est traduite par une explosion désastreuse du nombre de lapins<ref>{{article|auteur=C.D|titre=Quand les chats sont éradiqués, les lapins dansent…|périodique=[[Sciences et Avenir]]|date=13 janvier 2009|url texte=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20090113.OBS9576/?xtmc=macquarie&xtcr=2|consulté le=30 janvier 2009}}.</ref>.
 
En [[Nouvelle-Zélande]], la menace est du même ordre, à la fois dans son origine (population de chats domestiques relâchés au {{s-|XIX}} pour lutter contre la prolifération des lapins), et dans ses conséquences sur les espèces locales. Les chats harets sont par ailleurs soupçonnés de véhiculer la tuberculose, même s’il est loin d’être prouvé qu’ils puissent transmettre la maladie à d’autres espèces<ref>{{lien web|url=http://www.targetpest.co.nz/cat.html|titre=Problème posé à la Nouvelle-Zélande par les chats redevenus sauvages}}.</ref>. Il est permis en Nouvelle-Zélande de tirer sur les chats soupçonnés d’être des chats harets, ce qui amène à garder enfermés chez soi les chats domestiques lorsque des battues sont organisées.
 
=== Reproduction ===
==== Maturité sexuelle ====
Le développement des fonctions reproductrice reproductrices du chat mâle commence vers trois mois avec l’augmentation de la production de [[testostérone]]. Vers six ou sept mois des épines apparaissent sur le [[pénis]] du chat<ref name="Dehasse_p416" />. À cet âge , il peut commencer à se reproduire et souvent, marquent marque leur son territoire en émettant des jets d’[[urine]] très odorants.
 
La femelle devient [[pubère]] dès son premier [[œstrus]] (communément appelé « chaleurs ») qui survient en moyenne entre sept et dix mois <ref name="LesFélins255">{{ Les sfn|Jackson|Farrell félins}}, « Chat domestique », {{ Jackson|1996|p . =255|loc=|id=}} 255</ref>. Dès les premières chaleurs, qui durent de un à cinq jours <ref {{sfn|Jackson|Farrell name Jackson|1996|p= "LesFélins255" /> 255|loc=|id=}}, la chatte est capable de se reproduire. Elle connaît ensuite de nombreuses périodes de chaleurs, généralement situées du [[printemps]] à l’[[automne]]. Il est possible qu’une chatte soit de nouveau fécondée deux semaines après avoir mis bas<ref name="Dehasse_p416">{{ ouvrage Ouvrage| éditeur langue= [[Odile Jacob]] fr|auteur1=Joël Dehasse|titre= Tout sur la psychologie du chat | auteur lieu= Joël Dehasse Paris| langue éditeur= {{fr}} [[Éditions Odile Jacob]]|année= 2005 |mois= mars ||pages totales= 602 | passage = 416 |isbn=2-7381-1603-5 | titre chap chapitre= Le monde du chat}} .</ref>.
 
==== Accouplement ====
[[ Image Fichier:Domestic cats breeding.ogg| thumb vignette|[[ Accouplement (biologie)|Accouplement]] du chat.]]
Lorsque les mâles sont à même de pouvoir s’accoupler avec la femelle, encore faut-il que cette dernière les accepte. Lors de l’[[accouplement]], qui dure entre 5 et 15 secondes<ref name="Dehasse_p416"/>, le mâle monte sur le dos de la femelle et lui mord la peau du cou et piétine la croupe pour améliorer la pénétration. Sur la fin, la femelle a tendance à gémir et à s’énerver, car les petites épines présentent sur le pénis du mâle orientées vers l’arrière qui raclent les parois du vagin de la femelle. Cette stimulation du vagin est nécessaire pour déclencher l’ovulation chez la chatte<ref name="Solar3">{{ouvrage |éditeur=[[Solar]] |collection= Guide vert |titre= Les chats |auteur= Christiane Sacase |langue={{fr}} |année= 1994 |mois= février ||pages= 256 | passage = 53-64 |isbn=2-263-00073-9 | chap = Sexe et reproduction}}</ref>. À chaque pénétration, la chatte émettra un nouvel ovule, ce qui explique pourquoi les chatons d’une même portée peuvent être de pères différents<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Rustica éditions]] |titre= Le traité rustica du chat |auteurs= M. Alnot-Perronin, C. Arpaillange et P. Pageat |langue={{fr}} |année= 2006 |mois= octobre |pages= 447 | passage = 350 |isbn=2-84038-680-1 | chap = La reproduction}}</ref>.
 
Lorsque les mâles sont à même de pouvoir s’accoupler avec la femelle, encore faut-il que cette dernière les accepte. Lors de l’[[accouplement (biologie)|accouplement]], qui dure entre {{unité|5|et=15|secondes}}<ref name="Dehasse_p416" />{{,}}<ref group="A">Il est à noter que la séance complète d'accouplement sur le document vidéo ci-contre {{incise|incluant le [[coït]] (ou intromission) proprement dit mais aussi les “tâtonnements”}} dure au total tout de même 1’40’’ hors phases d'approche (13’’) et de désaccouplement brusque (4’’), soit 1’57’’ en tout.</ref>, le mâle monte sur le dos de la femelle, ce qui accentue la courbure lombaire de sa partenaire ([[Lordose (comportement sexuel)|réflexe de lordose]]), lui mord la peau du cou et piétine la croupe pour améliorer la pénétration. Les petites épines ou [[Spicule (chat)|spicules]]<ref group="A">Ces petites “épines” sont des protubérances de forme pointue et se trouvent à la base du pénis du mâle. On les nomme « {{page h'|Spicule |spicules}} », terme qui connaît de nombreuses acceptions en biologie et en astronomie. Ces spicules du chat présentent la particularité de disparaître après l'éventuelle castration de l'animal.</ref> présentes sur le pénis du mâle (et orientées vers l’arrière) raclent les parois du vagin de la femelle. Cette stimulation du vagin est nécessaire pour déclencher l’ovulation chez la chatte{{sfn|Sacase|1994|p=53-64|loc=|id=}}. À chaque pénétration, la chatte émettra un nouvel ovule, ce qui explique pourquoi les chatons d’une même portée peuvent être de pères différents<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=M.|nom1=Alnot-Perronin|prénom2=C.|nom2=Arpaillange|prénom3=P.|nom3=Pageat|titre=Le Traité Rustica du chat|lieu=Paris|éditeur=[[Rustica éditions]]|année=2006|mois=octobre|pages totales=447|passage=350|isbn=2-84038-680-1|titre chapitre=La reproduction}}.</ref>.
Lorsque les chats vivent en groupe, il y a une synchronisation de l’[[œstrus]] entre les femelles du groupe. Ceci favorise les naissances synchronisées et permet un élevage communautaire des jeunes. L’élevage communautaire est important car en cas de disparition d’une des mères, les chatons orphelins sont élevés par les autres femelles<ref name="Say"/>.
 
Des [[Hybride|hybridations]] sont possibles entre le chat domestique et le [[Felis silvestris silvestris|chat forestier]] (à ne pas confondre avec les [[chat haret|chats harets]]), chat sauvage autochtone d'[[Europe]]<ref>{{article|auteur1=S. Devillard |auteur2=T. Jombart |auteur3=D. Pontier|titre=Revealing cryptic genetic structuring in an urban population of stray cats (''Felis silvestris catus'')|périodique=Mammalian Biology|date=2009|volume=74|no=1|passage=59-71}}</ref>{{,}}<ref name="These">LBBE - UNIV LYON 1 ; Offre de thèse [http://lbbe.univ-lyon1.fr/Offre-de-These,3005.html ''Hybridation et maladies infectieuses entre chats domestiques (Felis silvestris catus) et chats forestiers ({{langue|la|F. s. silvestris}})''] - septembre 2011 - avec comme directeurs de thèse : Dominique Pontier & David Fouchet.</ref> protégé par la [[Convention de Berne (protection de la vie sauvage)|Convention de Berne]] et qui n'a jamais été domestiqué. On s’attend à ce que ce phénomène soit de plus en plus fréquent avec la [[fragmentation des forêts]] et une pénétration plus forte des chats domestiques, et il pourrait être une source de « pollution génétique<ref>{{en}} O’Brien J., Devillard S., Say L., Vanthomme H., Léger F., Ruette S., Pontier D. 2009. {{langue|en|''Preserving genetic integrity in a hybridising world: are European Wildcats ({{langue|la|Felis silvestris silvestris}}) in eastern France distinct from sympatric feral domestic cats?''}} {{langue|en|Biodiversity and Conservation}} 18: 2351-2360.</ref> » et de propagation de zoonoses et de virus<ref>{{en}} Hellard E., Fouchet D., Santin-Janin H., Tarin B., Badol V., Coupier C., Leblanc G., Poulet H., Pontier D. {{langue|en|''When cats’ ways of life interact with their viruses: a study in {{unité|15|natural}} populations of owned and unowned cats''}} ({{langue|la|Felis silvestris catus}}). Prev. Vet. Med.</ref> ou autres pathogènes et parasites félins<ref name="These" />.
 
==== Gestation et mise bas ====
[[Fichier:Radiography of a pregnant cat.jpg|vignette|upright|Radiographie d'une chatte gravide (à environ un mois et demi de gestation). L'image montre cinq fœtus de chatons, de tailles similaires.]]
La [[gestation]] dure 63 à 65 jours et une portée compte en moyenne quatre à cinq chatons, le maximum étant de huit<ref name="LesFélins255" />. Le ventre de la chatte commence à gonfler vers quatre semaines de gestation. À environ 35 jours, les mamelles de la femelle grossissent et rosissent. À sept semaines, elle commencera à chercher un endroit calme et convenable pour accoucher<ref name="Eurochat">{{Lien web |url=http://www.eurochats.com/dossiers/2003-03/index.php |titre=La gestation et la mise à bas |auteur=Eurochats |site=http://www.eurochats.com |éditeur=Eurochats |consulté le=22 novembre 2008}}</ref>.
[[Fichier:abrichatons.png|vignette|gauche|Quatre chatons d'une portée.]]
 
La [[gestation]] dure {{unité|63|à=65|jours}} et une portée compte en moyenne quatre à cinq [[Chaton (animal)|chatons]], le maximum étant de huit{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=255|loc=|id=}}. Le ventre de la chatte commence à gonfler vers quatre semaines de gestation. À environ {{unité|35|jours}}, les [[mamelle]]s de la femelle grossissent et rosissent. À sept semaines, elle commencera à chercher un endroit calme et convenable pour mettre bas (voir photographie ci-contre)<ref name="Eurochat">{{lien brisé|url=http://www.eurochats.com/dossiers/2003-03/index.php|titre=La gestation et la mise à bas|site=eurochats.com|consulté le=22 novembre 2008}}.</ref>.
Environ vingt minutes après ses contractions, la chatte met bas son premier chaton, puis, en général, les autres chatons arrivent toutes les quinze minutes. Les chatons arrivent dans une poche, la chatte lave immédiatement ses petits à coups de langue pour stimuler leur première inspiration. Ensuite, elle mange le [[placenta]], qui est très nutritif, et coupe le cordon ombilical<ref name="Eurochat"/>.
 
Environ vingt minutes après ses [[Contraction utérine|contractions]], la chatte met bas son premier chaton, puis, en général, les autres chatons arrivent toutes les quinze minutes.
==== L'élevage des chatons ====
Le chaton naît aveugle (les yeux fermés) et sourd et pèse de 100 à {{unité|100|g}}<ref name="LesFélins255" /> ; lorsqu’il ouvre les yeux, à l’âge de huit à douze jours, ils sont de couleur bleue jusqu’au changement définitif (vers deux mois)<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Petite bibliothèque Payot]] |titre= Comment penser chat |auteur= Pam Johnson-Benett |langue={{fr}} |année= 2006 |mois= février |pages= 557 | passage = 389 | chap = Que faire quand votre chatte a des petits.}}</ref>. Tous les chatons naissent avec des rayures fantômes qui disparaissent peu à peu avec la pousse du poil<ref name="LesFélins254" />.
 
Les chatons arrivent dans une poche ; la chatte lave immédiatement ses petits à coups de langue pour stimuler leur première inspiration. Ensuite, elle mange le [[placenta]], qui est très nutritif, et coupe le [[cordon ombilical]]<ref name="Eurochat" />.
La chatte apprend aux chatons à se laver, se nourrir, etc. À quatre semaines, elle leur apporte leur première proie vivante, puis à cinq semaines, elle leur apprend les rudiments de la chasse<ref name="LesFélins254" />. L’[[émancipation]] se produit entre huit à douze semaines, mais la séparation de la famille se déroule à l’âge de six à huit mois<ref name="LesFélins255" />.
 
==== Éducation des chatons ====
<gallery>
Lorsque les chats vivent en groupe, il y a une synchronisation de l’[[œstrus]] entre les femelles du groupe. Ceci favorise les naissances synchronisées et permet un élevage communautaire des jeunes. L’élevage communautaire est important car en cas de disparition d’une des mères, les chatons orphelins sont élevés par les autres femelles<ref name="Say" />. Notons que de nombreux cas ont montré que, chez le chat domestique, l’élevage des chatons orphelins peut être la tâche d’une chatte ou d’un chat stérilisé. La synchronisation de l’œstrus permet donc juste l’allaitement par des femelles elles-mêmes allaitantes. Selon N. Magno, psychologue et passionnée d’éthologie, le comportement maternel est indépendant des hormones ovariennes ; il peut être stimulé par une forte chute du niveau d’œstrogène et de [[progestérone]], qui se produit après la stérilisation comme après la mise bas<ref>{{Ouvrage|auteur1=N. Magno|titre=Le langage du chat|éditeur=[[De Vecchi Editore|De Vecchi]]|année=2007|mois=avril|isbn=|titre chapitre=Le comportement envers les petits}}.</ref>.
Image:Charline2.jpg|Chatte et sa portée
 
Image:Three-hour-old-kitten.jpg|Chaton âgé de trois heures.
Le chaton naît aveugle (les yeux fermés) et sourd et pèse de {{unité|100|à=110|g}}{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=255|loc=|id=}} ; lorsqu’il ouvre les yeux, à l’âge de huit à douze jours, ils sont de couleur bleue jusqu’au changement définitif (vers deux mois)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pam Johnson-Benett|titre=Comment penser chat|éditeur=[[Petite bibliothèque Payot]]|année=2006|mois=février|pages totales=557|passage=389|isbn=|titre chapitre=Que faire quand votre chatte a des petits}}.</ref>. Tous les chatons naissent avec des rayures fantômes qui disparaissent peu à peu avec la pousse du poil{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=254|loc=|id=}}. La chatte apprend aux chatons à se laver, se nourrir{{Etc.}} À quatre semaines, elle leur apporte leur première proie vivante, puis à cinq semaines, elle leur apprend les rudiments de la chasse{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=254|loc=|id=}}. L’émancipation se produit entre huit et douze semaines, mais la séparation de la famille se déroule à l’âge de six à huit mois{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=|loc=|id=}}.
Image:Six weeks old cat (aka).jpg|Chaton âgé de 6 semaines.
 
<gallery mode="packed">
Fichier:Charline the cat and her kittens.jpg|Chatte et sa portée.
Fichier:Three-hour-old-kitten.jpg|Chaton âgé de trois heures.
Fichier:Chaton Orikrin.png|Chaton âgé d’un mois.
Fichier:Six weeks old cat (aka).jpg|Chaton âgé de six semaines.
</gallery>
{{Message galerie}}
 
==== Stérilisation ====
La stérilisation est une [[opération chirurgicale]] destinée à empêcher la [[reproduction (biologie)|reproduction]] de l’animal. Chez le mâle, elle est appelée [[castration]] et consiste en l’ablation des [[testicule]]s. Chez la femelle, la stérilisation est effectuée par l’ablation des [[Ovaire (anatomie)|ovaires]] : l’[[ovariectomie]]. Les chats peuvent aussi être stérilisés par sectionnement du [[canal déférent]] chez le mâle, ou des [[Tube utérin|trompes]] chez la femelle<ref>{{Lien web |langue=fr |url=https://www.zooplus.be/magazine/chat/sante-et-bien-etre-du-chat/castration-sterilisation |titre=Castration du chat ou stérilisation : que choisir ? |site=zooplus.be |consulté le=17 juillet 2020}}.</ref>. Outre l’arrêt de la reproduction (limitation de la taille de population), la stérilisation modifie le comportement et la physiologie de l’animal. Chez le mâle, une stérilisation précoce (avant la [[puberté]]) limite le comportement territorial et diminue la tendance au marquage (urine, griffades). Les chaleurs des femelles s’arrêtent. Les changements hormonaux accompagnant la stérilisation peuvent provoquer une prise de poids car les besoins énergétiques sont réduits{{sfn|Alnot-Perronin|Arpaillange|Pageat|2006|p=|loc=chap. 13|id=}}. Comme le chat est encore en pleine « adolescence », il faut limiter le développement des [[adipocyte|cellules graisseuses]]. Si le chat est trop nourri au regard de ses nouveaux besoins, leur nombre aura tendance à augmenter. C’est pourquoi il est fortement recommandé de surveiller le régime alimentaire du chat stérilisé (mâle ou femelle) pendant les trois mois qui suivent l’intervention. Ainsi, à l’âge adulte, les risques d’obésité deviendront minimes<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La stérilisation fait-elle grossir le Chat ? {{!}} Le Blog de Géraldine|url=http://blog.cuisine-a-crocs.com/2012/11/13/la-sterilisation-fait-elle-grossir/|site=blog.cuisine-a-crocs.com|consulté le=2018-10-23}}</ref>.
La stérilisation est une [[opération chirurgicale]] destinée à empêcher la [[reproduction]] de l’animal. Chez le mâle, elle est appelée [[castration]] et consiste en l’ablation des [[testicule]]s. Chez la femelle, la stérilisation est effectuée par l’ablation des [[Ovaire (anatomie)|ovaire]]s : l’[[ovariectomie]].
 
Outre l’arrêt de la reproduction (limitation de la taille de population), la stérilisation modifie le comportement et la physiologie de l’animal. Chez le mâle, une stérilisation précoce (avant la [[puberté]]) limite le comportement territorial et diminue la tendance au marquage (urine, griffades). Les chaleurs des femelles s’arrêtent. Les changements hormonaux accompagnant la stérilisation peuvent provoquer une prise de poids car les besoins énergétiques sont réduits<ref>''Le traité rustica du chat'', {{opcit}}, « Chapitre 13 : la reproduction »</ref>.
 
Pour les femelles, la prise de pilules ou de des piqûres [[contraception|contraceptives]], qui bloquent le cycle de reproduction et fait disparaître les chaleurs, sont parfois utilisées comme une alternative à la stérilisation chirurgicale. Les injections, quant à elles, permettent de stériliser provisoirement une femelle sur de plus longues périodes. En général, leurs effets s’étalent sur trois mois lors de la première injection, puis sur cinq mois si l’on poursuit régulièrement le même traitement. Étant incompatibles avec un état de gestation, elles doivent être administrées de préférence en dehors des périodes de chaleurs, sous peine de risques d’infections. Ces méthodes de stérilisation contraception sont soupçonnées d’avoir des effets secondaires comportementaux et cancérigènes<ref>Voir [http://www.anmv.afssa.fr/pharmacovigilance/ANMV-CNPV-038-03-Final.pdf le rapport d’expertise de la Commission Nationale nationale de Pharmacovigilence pharmacovigilance vétérinaire Vétérinaire]{{ pdf Pdf}} ].</ref>.
 
== Santé ==
=== Espérance de vie ===
{{Article détaillé|Espérance de vie du chat}}
 
Le chat domestique a une [[longévité]] atteignant régulièrement {{unité|12|à=18|ans}}{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=255|loc=|id=}}. [[Creme Puff]] (3 août [[1967]] au 6 août [[2005]]), qui mourut à l’âge de {{nobr|38 ans}} et {{nobr|3 jours}}, est le plus vieux chat jamais enregistré, selon l’édition 2007 du [[livre Guinness des records]] ; il vivait avec son propriétaire, Jake Perry, à [[Austin (Texas)|Austin]], [[Texas]], [[États-Unis]]<ref name="guiness2007">{{Ouvrage|titre=Le livre Guinness des records 2007|titre original={{langue|en|''Guinness book''}}|éditeur=Guinness Éditions|année=2007|isbn=}}.</ref>. Le précédent record était antérieurement détenu par Puss, chat tigré [[Grande-Bretagne|britannique]] mort en [[1939]] à l’âge de {{nobr|36 ans}}<ref name="guiness1999">{{Ouvrage|titre=Le livre Guinness des records 1999|titre original={{langue|en|''Guinness book''}}|éditeur=Guinness Éditions|année=1999|mois=septembre|pages totales=286|passage=120-121|isbn=978-2-911792-10-6|titre chapitre=Le monde naturel}}.</ref>.
 
=== Parasites ===
[[Fichier:Кошачья блоха.jpg|vignette|Puce de chat.]]
Le chat peut être sujet à de nombreux [[parasite (médecine)|parasites]]<!-- ou peut-être plutôt parasite (biologie) ? -->.
 
Des ectoparasites, comme à d’autres carnivores, peuvent leur transmettre un petit ténia ({{langue|la|''[[Dipylidium caninum]]''}})<ref>Franc, M. 2006. Les puces du chien et du chat. ''Insectes'', {{Numéro|143}}, {{p.|11-13}}.</ref> ; en particulier, {{langue|la|''[[Ctenocephalides felis]]''}}, une puce plus spécifique aux félidés. Le chat peut également être touché par d’autres espèces de puces.
 
{{langue|la|''[[Felicola subrostratus]]''}} est une espèce de pou spécifique infectant principalement les animaux âgés.
 
Quelques espèces de [[tique]]s peuvent infecter les chats bien qu'ils soient plus rarement touchés que les hommes ou les chiens.
 
Les parasites internes sont moins spécifiques. Concernant les [[Parasite intestinal|parasites intestinaux]], les chats comme les chiens peuvent être affectés par des [[ver plat|vers plats]], dits [[cestode]]s (comme les [[ténia]]s), ou des vers ronds, dits [[nématode]]s, principalement les [[ankylostome]]s et les [[ascaris (parasite)|ascaris]], les [[trichuris]] affectant les chiens mais non les chats<ref>[http://www.cvbuckingham.com/?page_id=1352 ''Vers digestifs des chats et des chiens'']</ref>.
 
D’autres parasites sont mieux connus du public par les maladies qu’ils causent comme la [[toxoplasmose]] et la [[gardiose|giardose]] (causées par des [[protozoaire]]s), la [[gale auriculaire]] (due à un [[acarien]]), la [[dirofilariose]] (dit « ver du cœur »), l'[[ankylostomose]] (causées par des [[nématode]]s), la [[dicrocoelium dendriticum|douve du foie]] (causée par des vers plats).
 
=== Maladies ===
[[Image:Feline food allergy.jpg|thumb|[[Prurit]] dû ici à une [[allergie alimentaire]] mais qui peut aussi être causé par une intolérance aux piqûres de [[Ctenocephalides felis|puces]].]]
{{Article détaillé|Liste des maladies des félins}}
Les [[Liste des maladies des félins|maladies propres au chat]] sont courantes chez les individus vivant à l’extérieur. Le risque qu’ils les contractent peut être minimisé de manière très importante en procédant à leur [[vaccination]], à leur [[Stérilisation (chirurgie)|stérilisation]] et en restreignant leurs accès à l’extérieur.
 
Les [[Liste des maladies des félins|maladies propres au chat]] sont courantes chez les individus vivant à l’extérieur. Le risque qu’ils les contractent peut être minimisé de manière très importante en procédant à leur [[vaccination]], à leur [[Stérilisation (chirurgie)|stérilisation]] et en restreignant leurs accès à l’extérieur. Certaines maladies du chat sont des [[zoonose]]s, c’est-à-dire qu’elles sont transmissibles à l’homme.
Parmi ces maladies, les [[zoonose]]s, c’est-à-dire les maladies transmissibles à l’homme, peuvent être contractées par le chat. Parmi celles-ci, les plus connues sont la [[rage]], la [[tuberculose]], la [[toxoplasmose]], la [[Maladie des griffes du chat|lymphoréticulose]], la [[pasteurellose]] et la [[yersiniose]]<ref>Christiane Sacase, {{opcit}}, « La santé du chat », {{p.}}79-98.</ref>.
 
En dehors des maladies infectieuses, parasitaires et virales, le chat peut être sujet à diverses maladies dues à son alimentation ([[allergie]], [[diabète sucré]], [[obésité]] ,…), à des [[blessure]]s, à des maladies génétiques , etc {{Etc. }} Certaines pathologies peuvent être plus ou moins fréquentes selon les [[Race (chat)|races]] : par exemple, environ {{unité|40 | % }} des [[Persan (chat)| persan persans]] s et [[Exotic Shorthair| exotics exotiques shorthairs à poils courts]] sont sujets à la [[ {{Page h'|Polykystose rénale|polykystose rénale ]] }}<ref>{{ Lien lien web |url=http://www2.vet-lyon.fr/ens/imagerie/UC/MPR.html |titre=Maladie Polykystique du Chat Persan |auteur=[[École nationale vétérinaire de Lyon]]|site= http://www2.vet-lyon.fr |éditeur=[[École nationale vétérinaire de Lyon]] |consulté le=23 novembre 2008}} .</ref>, et l’[[abyssin (chat)|abyssin]] est fréquemment atteint d’[[Amylose (maladie)|amyloïdose rénale]]<ref>{{ Lien lien web |url=http://www.abyssin-somali.com/pages/veto/amyl/accueil.php |titre=L’amyloïdose |auteur= Docteur VétérinaireF. Perez-Rey |responsabilité1=docteur vétérinaire|site= http://www.abyssin-somali.com/ |éditeur=Association des amis des chats abyssins et somalis |consulté le=23 novembre 2008}} .</ref>.
 
==== Maladies partagées avec l'homme (zoonose) ====
=== Longévité ===
Parmi celles-ci, les plus connues sont la [[Rage (maladie)|rage]], la [[tuberculose]], la [[toxoplasmose]], la [[Maladie des griffes du chat|lymphoréticulose]], la [[pasteurellose]] et la [[yersiniose]]{{sfn|Sacase|1994|p=79-98|loc=|id=}}.
La [[longévité]] du chat domestique atteint 12 à {{unité|18|ans}}<ref name="LesFélins255" />. Selon le [[livre Guinness des records]], le record du chat le plus vieux est détenu par Puss, chat tigré [[Grande-Bretagne|britannique]] appartenant à M{{rs}} Holway, mort en [[1939]] à l’âge [[wikt:vénérable|vénérable]] de {{unité|36|ans}}<ref name=guiness1999>{{ouvrage |éditeur=Guinness Éditions |titre=Le livre Guinness des records 1999 |titre vo= {{lang|en|''Guinness book''}} |langue=fr |mois=Septembre |jour=1999 |pages=286 |isbn=2-911792-10-8 |chap=Le monde naturel |passage=120-121}}</ref>.
 
On peut également citer les [[salmonellose]]s, la [[brucellose]], certaines [[encéphalopathie]]s et certaines [[hépatite]]s virales. On a montré au printemps 2020 en [[Chine]] que la [[maladie à coronavirus 2019]] touchait 15 % des chats de la ville de [[Wuhan]]<ref>{{lien web |titre=Covid-19 : 15% des chats examinés à Wuhan testés positifs |url=http://www.businessjeunemagazine.com/2020/04/covid-19-15-des-chats-examines-wuhan.html |site=Business Jeune Magazine |consulté le=15-08-2020}}.</ref>.
 
À l'occasion de [[morsure]]s ou de [[Griffe (anatomie)|griffures]], certaines maladies très sévères peuvent survenir, via la transmission de germes.
== Obligations légales en Europe==
Comme tous les carnivores [[Animal de compagnie|domestiques de compagnie]] le chat doit posséder un passeport européen pour voyager<ref>Passeport européen, {{guil|Déplacements de carnivores domestiques de compagnie}} <small>[http://dossiers.leplidusoleil.info/dossiers/deplacementpasseport.htm lire la règlementation]</small></ref> et pour cela être vacciné, examiné et identifié. Les animaux de compagnie, et notamment les chats, ne peuvent être vendus à des mineurs de moins de 16 ans, sauf avec l’accord exprès du responsable parental<ref>[http://www.admin.ch/ch/f/rs/c0_456.html Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie]. Consulté le 26 septembre 2008</ref>.
 
Une [[méta-analyse]], publiée en 2023, portant sur 17 études de qualité variable, indique un risque accru de [[schizophrénie]] chez les propriétaires de chats. Les chercheurs australiens précisent avoir travaillé à partir d'[[étude cas-témoins]] et que des recherches plus approfondies doivent être menées. Une étude de 1995 supputait déjà ce risque de schizophrénie en suggérant que le parasite [[Toxoplasma gondii]], qui peut se transmettre par morsure ou excréments, puisse en être la cause, mais sans en apporter la preuve<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Lola Buscemi |nom= |titre=Avoir un chat pourrait-il augmenter les risques de troubles liés à la schizophrénie? |url=https://www.slate.fr/story/257545/chat-schizophrenie-transmission-parasite-humain-maladie-mentale |site=Slate.fr |date=2023-12-08 |consulté le=2023-12-09}}</ref>.
====En Belgique====
 
== Obligations légales en Europe ==
Comme tous les carnivores [[Animal de compagnie|domestiques de compagnie]] le chat doit posséder un [[Passeport européen pour animal de compagnie|passeport européen]] pour voyager<ref>Passeport européen, « Déplacements de carnivores domestiques de compagnie » {{Lien brisé|url=http://dossiers.leplidusoleil.info/dossiers/deplacementpasseport.htm|titre=lire la réglementation}}.</ref> et pour cela être vacciné, examiné et identifié. Les animaux de compagnie, et notamment les chats, ne peuvent être vendus à des mineurs de moins de {{unité|16|ans}}, sauf avec l’accord exprès du responsable parental<ref>[http://www.admin.ch/ch/f/rs/c0_456.html Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie]. Consulté le 26 septembre 2008.</ref>.
 
=== En Belgique ===
[[Fichier:Maxou.jpg|vignette|En Belgique, l'oreille coupée prouve qu'un chat errant a été stérilisé<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Voici comment on capture les chats errants pour les stériliser (PHOTOS et VIDEO) |url=https://www.dhnet.be/regions/namur/voici-comment-on-capture-les-chats-errants-pour-les-steriliser-photos-et-video-5c781bd59978e2710e7d566a |site=DH Les Sports + |date=2019-03-01 |consulté le=2020-08-31}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr|auteur1= |titre=Chats errants : le contrôle par la stérilisation - Dossier d'information aux communes |périodique=GAIA |date=2009 |lire en ligne=https://www.gaia.be/sites/default/files/campaigns/attachments/chats_dossiers_aux_communes.pdf |pages=4/8 }}</ref>.]]
Lors de la vente d’un chat domestique :
* l’animal doit être âgé d’au moins huit semaines (les éleveurs et diverses [[Liste des associations félines|associations félines]] conseillent également d’attendre l’âge de trois mois) ;
* si l’animal est un chat de race, il doit posséder un pédigrée ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree, ;
* contrat de vente avec garanties pour les chats de race , ;
* obligation de vacciner contre la rage au sud du [[sillon Sambre -et -Meuse]]<ref>Selon la loi du service publique public fédéral de la santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement [ {{lien brisé|consulté le=2017-06-06|url=https://portal.health.fgov.be/pls/portal/docs/PAGE/INTERNET_PG/HOMEPAGE_MENU/DIERENENPLANTEN1_MENU/DIERENHOUDENKWEKEN1_MENU/DIERENKWEKEN1_MENU/GEZELSCHAPSDIEREN1_MENU/GEZELSCHAPSDIEREN1_DOCS/06_07_2007_ED1_0.PDF |titre={{nobr|Chapitre {{IV}} ] }}{{ pdf Pdf}}}}. Site consulté le 24 novembre 2008.</ref>.
 
Depuis 2018, tous les chats sans exception doivent être stérilisés avant l'âge de cinq ou six mois selon les [[Régions de Belgique|Régions]]. « C'est une question de bien-être animal », dit [[Céline Tellier]] (ministre wallonne de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal) « ça réduit le nombre d'euthanasies ». La ministre avoue toutefois que c'est très difficile à contrôler (« on ne peut pas mettre un policier derrière chaque chat ») et qu'il y a toujours énormément de chats errants<ref>{{lien web|auteur1=Garance Fitch Boribon|titre=Stérilisation obligatoire des chats : "On est passé de 37% de chats euthanasiés en refuge à 13 %" déclare Céline Tellier|url=https://www.rtbf.be/info/dossier/la-premiere-matin-premiere/detail_sterilisation-obligatoire-des-chats-on-est-passe-de-37-de-chats-euthanasies-en-refuge-a-13-declare-celine-tellier?id=10823274|site=rtbf.be|date=2021-08-13|consulté le=2021-08-14}}.</ref>.
 
=== En France ===
{{Article détaillé|Animal domestique en droit français}}
[[Fichier:Cat chip2.jpg|vignette|La [[puce sous-cutanée]] électronique, comme le [[tatouage]], permet d’attribuer au chat un numéro identifiant unique.]]
 
====En France====
{{Article détaillé|Animal domestique en droit français}}
[[Image:Cat chip2.jpg|thumb|right|La puce électronique, comme le tatouage, permet d’attribuer au chat un numéro identifiant unique.]]
Lors de la vente d’un chat domestique :
* l’animal doit être âgé d’au moins {{nobr|8 semaines }} (les éleveurs préconisent d’attendre l’âge de {{nobr|3 mois }} pour une meilleure socialisation) , ;
* identification de l’animal par tatouage (à partir du {{date-|3 juillet 2011}}, celui-ci n’est cependant plus suffisant<ref>[http://www.routard.com/guide_dossier/id_dp/34/num_page/6.htm Voyager avec son animal] sur le [http://www.routard.com site du Guide du Routard], consulté en août 2010.</ref>) ou transpondeur ( [[puce sous-cutanée]] électronique), obligatoire même en cas de don , ;
* si l’animal est un chat de race, il doit posséder un pédigrée ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree, ;
* contrat de vente ou facture pour les professionnels , ;
* fiche de conseils d’élevage<ref>Selon le code rural nouveau, [http://www.legifrance.gouv.fr/rechCodeArticle.do?reprise=true&page=1 article L214-8, modifié par LOI {{ numéro}} Numéro|2008-582 }} du 20 juin 2008 - {{nobr|{{abréviation discrète|art. |article}} 11 }}]. Site consulté le 24 novembre 2008.</ref>.
 
Divagations de l’animal :
« Est considéré comme en état de divagation tout chat non identifié trouvé à plus de deux cents mètres des habitations ou tout chat trouvé à plus de mille mètres du domicile de son maître et qui n’est pas sous la surveillance immédiate de celui-ci, ainsi que tout chat dont le propriétaire n’est pas connu et qui est saisi sur la voie publique ou sur la propriété d’autrui .<ref>{{Légifrance|base=CR|numéro=L211-23|texte=article L211-23 du code rural}} .</ref> » . Il peut alors être capturé et conduit en fourrière<ref>{{Légifrance|base=CR|numéro=L211-22|texte=L211-22 du code rural}} .</ref> pour être placé ou [[Euthanasie animale|euthanasié]] à moins d’être réclamé et identifié par son propriétaire dans les huit jours qui suivent<ref>{{Légifrance|base=CR|numéro=L211-25|texte=L211-25 du code rural}} .</ref>.
 
=== = EnSuisse ====
En [[Suisse]], le propriétaire d’un chat domestique doit faire en sorte que son animal ait des contacts quotidiens avec des êtres humains ou un contact visuel avec des congénères. Les chats domestiques ne peuvent être détenus en [[Cage|enclos]] que pour des durées passagères et doivent pouvoir en sortir au moins cinq jours par semaine ; de plus, les dimensions de cet enclos sont réglementées<ref> Article {{Loi 80 de l’ordonnance du 23 avril 2008 suisse|rs=455.1|loi=Ordonnance sur la protection des animaux ( |abbr=OPAn ), |date=23 entrée en vigueur le 1{{er}} septembre avril 2008 {{lire en ligne| lien état= http://www 01. admin 06. ch/ch/f/rs/c455_1.html 2022| langue art= fr 80}}</ref>.
 
Il est recommandé que le chat soit également vacciné contre le [[typhus]], le [[ Coryza du chat|coryza]] et la [[leucose féline]], et qu’il ait été régulièrement [[Vermifuge|vermifugé]] depuis l’âge de trois à quatre semaines.
 
== Histoire ==
== Le chat à travers l'histoire ==
=== Évolution Histoire de l'espèce la classification ===
[[ Image Fichier:Brehms Het Leven der Dieren Zoogdieren Orde 4 Huiskat (Felis maniculata domestica).jpg| thumb vignette|Dans son {{langue|nl|''Het Leven der Dieren Zoogdieren'' }}, [[Alfred Edmund Brehm|Brehm]] désigne le chat Chat domestique comme {{langue|la|''Felis maniculata domestica'' }}.]]
Le chat domestique appartient au [[Genre (biologie)|genre]] ''[[Felis]]'' depuis sa Sa première description par [[Carl von Linné]] en 1758 est en tant que qu’espèce {{langue|la|''Felis catus'' }} dans la trentième édition de {{langue|la|''[[Systema naturae]]'' }}<ref group= "A ">{{la}}[[Carl von Linné]], {{ lang langue|la|''[[Systema naturae|Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis]]''}}, Tome {{nobr|tome 1 }}, {{Gallica| http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/ id=bpt6k99004c/f62.chemindefer}} .</ref> , . mais sa position dans la [[Classification scientifique des espèces|classification des êtres vivants]] a varié fortement : le Le chat domestique a pris tantôt le statut d’[[espèce]], tantôt celui de [[sous-espèce]] du [[ Chat Felis silvestris|chat sauvage]] ( {{langue|la|''Felis silvestris'' }}) et de nombreux [[ Synonymes Synonyme (zoologie)|synonymes]] de l’un ou l’autre des termes ont existé. Le [[Felis silvestris|Chat sauvage]] (''Felis silvestris'') a ainsi parfois été considéré comme une sous-espèce de ''Felis catus'' étant donné l'antériorité du nom de Linné<ref name="MSW3fs">{{chapitre | langue=en | titre ouvrage=Mammal Species of the World: A Taxonomic and Geographic Reference | volume=2 |passage=536–537 (Felis silvestris)| prénom1=W. Christopher | nom1=Wozencraft | titre chapitre=Oreder Carnivora | année=2005 | numéro d'édition=3 | éditeur=[[Johns Hopkins University Press]] | isbn=978-0-8018-8221-0 | oclc=62265494 | lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=JgAMbNSt8ikC&pg=PA534%E2%80%93535&redir_esc=y&hl=fr#v=onepage&q&f=false | présentation en ligne=http://www.departments.bucknell.edu/biology/resources/msw3/browse.asp?id=14000031 }}</ref>. Mais en 2003, La [[Commission internationale de nomenclature zoologique]] a fixé le nom du Chat sauvage à ''Felis silvestris''<ref name="ICZN">{{article|titre=Opinion 2027|journal=Bulletin of Zoological Nomenclature|volume=60|éditeur=[[International Commission on Zoological Nomenclature]] (ICZN)|année=2003|url= http://www.nhm.ac.uk/hosted_sites/iczn/BZNMar2003opinions.htm|archiveurl= https://web.archive.org/web/20110609014212/http://www.nhm.ac.uk/hosted_sites/iczn/BZNMar2003opinions.htm|archivedate= 9 juin 2011}}</ref>. Une population de la [[Transcaucasie]] a été nommée ''Felis daemon'' <small>([[Konstantin Alekseevich Satunin|Satunin]] 1904)</small> mais elle est aujourd’hui considérée comme appartenant au Chat domestique<ref>{{lien web|url=http://caucasian-large-mammalian.narod.ru/ |titre=Catalogue of the Specimens of Caucasian Large Mammalian Fauna in the Collection of The National Museum of Georgia |site=Caucasian-large-mammalian.narod.ru |consulté le=4 juillet 2013}}</ref>.
 
Des études génétiques récentes montrent que le Chat domestique est bien issue de ''Felis silvestris'' issu du [[Felis silvestris lybica|Chat sauvage d'Afrique]], mais une convention de l'ICZN autorise l'utilisation du premier synonyme senior proposé (''Felis catus'') pour les animaux domestiques<ref name="ICZN" />{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Anthea Gentry|auteur2=Juliet Clutton-Brock|auteur3=Colin P. Groves|titre=The naming of wild animal species and their domestic derivatives|périodique=Journal of Archaeological Science|volume=31|numéro=5|date=mai 2004|doi=10.1016/j.jas.2003.10.006|lire en ligne=https://web.archive.org/web/20110408044739/http://arts.anu.edu.au/grovco/J%20Arch%20Sci.pdf|pages=645-651}}.</ref>. La ''Cat Classification Task Force'' de l'[[Union internationale pour la conservation de la nature|UICN]], chargée de réviser la classification des [[Felidae|félidés]], recommande en 2017 de suivre l'avis de l'ICZN et de considérer le Chat domestique comme une espèce à part entière<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Kitchener, A. C.|auteur2=Breitenmoser-Würsten, C.|auteur3=Eizirik, E.|auteur4=Gentry, A.|auteur5=Werdelin, Lars|auteur6=Wilting, A.|auteur7=Yamaguchi, N.|auteur8=Abramov, A. V.|auteur9=Christiansen, P.|auteur10=Driscoll, C.|et al.=oui|titre=A revised taxonomy of the Felidae : The final report of the Cat Classification Task Force of the IUCN Cat Specialist Group|périodique=Cat News|date=2017|lire en ligne=https://repository.si.edu/handle/10088/32616}}</ref>.
En 2006, des travaux effectués sur les [[Chromosome sexuel|chromosomes sexuels]] et l’[[Acide désoxyribonucléique mitochondrial|ADN mitochondrial]] de toutes les espèces de félins, conjugués à des recherches [[Paléontologie|paléontologiques]], ont révélé que la lignée du Chat domestique (''Felis catus'') a vraisemblablement divergé il y a {{unité|3.4|millions d’années}}, au [[Pliocène]], dans les déserts et les forêts denses du [[bassin méditerranéen]]<ref name=PourLaScience>{{Périodique | auteur = Stephen O’Brien et Warren Johnson| titre = L’évolution des chats| journal = Pour la science|ISSN = 0 153-4092| no = 366 | date = Avril 2008}} basée sur {{en}}{{Périodique | auteur = W. Johnson et al.| titre = {{lang|en|''The late Miocene radiation of modern felidae : a genetic assessment''}}| revue = Science | no = 311| date = 2006}} et {{en}}{{Périodique | auteur = C. Driscoll et al. | titre = {{lang|en|''The near eastern origin of cat domestication''}} | revue = Science| no = 317| date = 2007 |url = http://www.mobot.org/plantscience/resbot/repr/add/domesticcat_driscoll2007.pdf}}</ref>. Un autre étude moléculaire menée sur 979 individus (Chats des sables, Chats sauvage de différentes sous-espèces et chat domestique) en 2007 a permis de montrer les liens proches entre le Chat ganté (''Felis silvestris lybica'') et le chat domestique : ceux-ci auraient divergé il y a environ {{unité|130000|ans}}<ref name="SciencemagNEO"/>.
 
=== Évolution de l’espèce ===
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[[Fichier:Felis Diversity.jpg|gauche|vignette|Diversité du genre ''Felis''.]]
'''[[Arbre phylogénétique]] de '''''[[Felis silvestris]]'''''<ref name="SciencemagNEO"><!-- {{en}} est inutile ici -->{{Article| auteurs = Driscoll, Carlos A. et al. | titre = {{lang|en|''The Near Eastern Origin of Cat Domestication''}} | jour = 27 | mois = juillet | année = 2007 | périodique = [[Science (journal)|''Science'']] | url texte = http://www.mobot.org/plantscience/resbot/repr/add/domesticcat_driscoll2007.pdf | consulté le = 14 novembre 2008 | volume = 317 | passage = 519-523 | langue = en}}</ref>
La lignée du [[Genre (biologie)|genre]] {{langue|la|''[[Felis]]''}} diverge de celle des genres ''[[Otocolobus]]'' et ''[[Prionailurus]]'' il y a environ {{unité|6.2|millions}} d’années. L'[[ancêtre commun]] du genre ''[[Felis]]'' date d'il y a environ {{unité|3.4|millions}} d’années. Ces petits félins s’adaptèrent a un habitat varié, se répandant sur toute la surface du globe (excepté l’[[Australie]] où le chat domestique fut introduit par les colons : [[Chat haret|chats harets]]). Le chat, au sens plus courant, est typiquement devenu le {{langue|la|''[[Felis silvestris]]''}} (Chat sauvage commun), dont on distingue le ''[[Felis silvestris silvestris|{{langue|la|Felis silvestris silvestris}}]]'' (Chat européen), le {{langue|la|''[[Felis silvestris libyca]]''}} (Chat sauvage africain) et le {{langue|la|''[[Felis margarita]]''}} (Chat des sables).
 
Il est impossible d’établir précisément le moment où le chat, ou du moins l’un de ces félins, a été domestiqué, alors même que sa classification en espèces et sous-espèces reste controversée, et compliquée par la [[domestication]] et le [[Marronnage (zoologie)|marronnage]]. La [[domestication]] par l’homme notamment du {{langue|la|[[Felis silvestris silvestris]]}} (Chat domestique ({{langue|la|''Felis silvestris forma catus''}}) encore appelé Chat de maison, [[Chat de gouttière]]) fut probablement tardive, vu son comportement indépendant, du moins n’apparaît-il jamais dans les peintures préhistoriques.
{{clade | style=font-size:85%;line-height:85% |
 
| 1 = {{clade
En 2006, des travaux effectués sur les [[Chromosome sexuel|chromosomes sexuels]] et l’[[Acide désoxyribonucléique mitochondrial|ADN mitochondrial]] de toutes les espèces de félins, conjugués à des recherches [[Paléontologie|paléontologiques]], ont révélé que l'[[ancêtre commun]] du genre {{langue|la|''Felis''}} vivait il y a {{unité|3.4|millions d’années}}, au [[Pliocène]], dans les déserts et les forêts denses du [[bassin méditerranéen]]<ref name="PourLaScience">{{article|auteur1=Stephen O’Brien|auteur2=Warren Johnson|titre=L’évolution des chats|journal=Pour la science|issn=0153-4092|no=366|date=avril 2008}} basée sur {{article|langue=en|auteur=W. Johnson|et al.=oui|titre=The late Miocene radiation of modern felidae : a genetic assessment|périodique=Science|no=311|année=2006}} et {{article|langue=en|auteur=C. Driscoll|et al.=oui|titre=The near eastern origin of cat domestication|périodique=Science|no=317|année=2007|url=http://www.mobot.org/plantscience/resbot/repr/add/domesticcat_driscoll2007.pdf|format électronique=pdf}}.</ref>. Une autre étude moléculaire menée sur {{unité|979|individus}} (chats des sables, chats sauvages de différentes sous-espèces et chat domestique) en 2007 a permis de montrer les liens proches entre le chat domestique et le [[Felis silvestris lybica|chat ganté]] ({{langue|la|''Felis silvestris lybica''}}), une sous-espèce qui aurait divergé il y a environ {{unité|130000|ans}}<ref name="SciencemagNEO" />.
| 1 = &nbsp;''[[Felis silvestris silvestris]]'' - Chat sauvage d’Europe
 
{{centrer|1 =
'''[[Arbre phylogénétique]] de {{langue|la|''[[Felis silvestris]]''}}<ref name="SciencemagNEO">{{article|langue=en|nom1=Driscoll|prénom1=Carlos A.|nom2=al.|titre=The Near Eastern Origin of Cat Domestication|jour=27|mois=juillet|année=2007|périodique=[[Science (revue)|Science]]|url texte=http://www.mobot.org/plantscience/resbot/repr/add/domesticcat_driscoll2007.pdf|consulté le=14 novembre 2008|volume=317|passage=519-523|format électronique=pdf}}.</ref>'''
 
{{Clade|style=font-size:85%;line-height:85%|1={{clade
| 1 = &nbsp;{{langue|la|''[[Felis silvestris silvestris]]''}} - Chat sauvage d’Europe
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| 1 = &nbsp;{{langue|la|''[[Felis silvestris cafra]]''}} - Chat sauvage sub-saharien
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| 1 = &nbsp;{{langue|la|''[[Felis silvestris ornata]]''}} - Chat orné
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=== Domestication ===
{{Article détaillé|Histoire du chat}}
[[Fichier:Chat égypte époque ptolemaique alliage cuivreux 1008228.jpg|vignette|Chat (alliage cuivreux) de l'[[Dynastie des Ptolemees|époque ptolemaïque]], Égypte antique.]]
Les premières découvertes [[paléontologie|paléontologiques]] situaient les premiers foyers de domestication du chat en [[Égypte antique|Égypte]], vers [[-2000|2000 {{Av JC}}]], mais la découverte en [[2004]], par une équipe d’[[archéo-zoologie]] des restes d’un chat aux côtés de ceux d’un enfant dans une sépulture à [[Chypre (île)|Chypre]] repousse le début de cette relation entre [[-9000|9000 et 7500 {{Av JC}}]] <!-- ne pas ajouter de point ici --> Le chat découvert présente une [[Morphologie (biologie)|morphologie]] très proche du chat sauvage d’Afrique, sans les modifications du [[squelette]] dues à la [[domestication]] : il s’agissait d’un chat apprivoisé plutôt que domestiqué. La cohabitation des chats et des hommes est probablement arrivée avec le début de l’agriculture : le [[Stockage des céréales|stockage du grain]] a attiré les [[souris]] et les [[rat]]s, qui ont attiré [[Chat de ferme|les chats]], leurs [[prédateur]]s naturels<ref name="CNRS">{{lien web|titre=Un chat apprivoisé à Chypre, plus de {{unité|7000|ans}} avant J.-C.|url=http://archives.cnrs.fr/presse/article/5271|site=cnrs.fr|éditeur=[[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]]|mois=avril|année=2004|date=9 avril 2004|consulté le=14 novembre 2008}}.</ref>{{,}}<ref>C. Driscoll, J. Clutton-Brock, A. Kitchener, S. O’Brien, ''Les premiers chats apprivoisés'', Pour la Science, '''384''' (octobre 2009), 64-70.</ref>.
 
L’étude menée par Carlos Driscoll sur {{unité|979|chats}} a permis de déterminer l’origine probable du chat domestique : c’est dans le [[Croissant fertile]] que félins et hommes auraient noué contact. Cinq [[domestication]]s différentes du Chat ganté eurent lieu, il y a {{unité|8000}} à {{unité|10000|ans}}<ref name="PourLaScience" />. Le chat domestique n’est pas la seule espèce parmi les {{langue|la|''[[Felinae]]''}} utilisée comme [[animal de compagnie]], le [[Felis silvestris lybica|Chat ganté]]<ref>{{Larousse des félins}}, « Chat sauvage {{langue|la|''Felis silvestris''}} », {{p.|93}}.</ref> et le [[Jaguarondi]]{{sfn|Jackson|Farrell Jackson|1996|p=229|loc=|id=}} sont ou ont été apprivoisés eux aussi pour chasser les souris et les rats.
=== Domestication du chat ===
Les premières découvertes [[paléontologie|paléontologiques]] situaient les premiers foyers de domestication du chat en [[Égypte]], vers [[-2000|2000 av. J.-C.]], mais la découverte en [[2004]] des restes d’un chat aux côtés de ceux d’un humain dans une sépulture à [[Île de Chypre|Chypre]] repousse le début de cette relation entre {{formatnum:7500}} à {{unité|7000|ans}} avant J.-C. Le chat découvert présente une [[morphologie]] très proche du chat sauvage d’Afrique, sans les modifications du [[squelette]] dues à la [[domestication]] : il s’agissait d’un chat apprivoisé plutôt que domestiqué<ref name=CNRS />. La cohabitation des chats et des hommes est probablement arrivée avec le début de l’agriculture : le [[Stockage des céréales|stockage du grain]] a attiré les [[souris]] et les [[rat]]s, qui ont attiré les chats, leurs [[prédateur]]s naturels<ref name=CNRS>{{Lien web |url=http://www2.cnrs.fr/presse/communique/454.htm |titre=Un chat apprivoisé à Chypre, plus de {{unité|7000|ans}} avant J.C. |auteur=[[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] |année=2004 |mois=avril |site=http://www2.cnrs.fr |éditeur= Site du CNRS |en ligne le= 9 avril 2004 |consulté le=14 novembre 2008}}</ref>.
 
Une étude effectuée en 2017 par deux chercheurs de l'[[institut Jacques-Monod]] et publiée par la revue ''[[Nature Ecology and Evolution]]'' confirme l'ascendance ''lybica'' et le rôle de l'apparition de l'agriculture dans la domestication du chat<ref>{{Article|langue=en|auteur=Claudio Ottoni|et al.=oui|titre=The palaeogenetics of cat dispersal in the ancient world|périodique=[[Nature Ecology and Evolution]] |date=19 juin 2017|volume=1|doi=10.1038/s41559-017-0139|url texte=https://www.nature.com/articles/s41559-017-0139.epdf?shared_access_token=XPkHZT_worUMUrKvta3ElNRgN0jAjWel9jnR3ZoTv0P1-hlCK4xw03Oq1bTQkuMRLGxcmm_Vi4IkE_yq98FgBYMhifc7Izs_xEPtvDnxS1EsGkOFGXL3nrgdWL}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.20minutes.fr/planete/2089919-20170620-scientifiques-expliquent-comment-chat-conquis-monde « Des scientifiques expliquent comment le chat a conquis le monde »] sur ''20minutes.fr'', 20 juin 2017.</ref>.
L’étude menée par Carlos Driscoll sur 979 chats a permis de déterminer l’origine probable du chat domestique : c’est dans le [[Croissant fertile]] que félins et hommes auraient noué contact. Cinq [[domestication]]s différentes du Chat ganté eurent lieu, il y a {{formatnum:8000}} à {{unité|10000|ans}}<ref name=PourLaScience/>.
 
L’évolution des chats domestiques dirigée par l’homme, en tant qu’animaux de compagnie, auxiliaires utiles, puis aujourd’hui sélection de [[Pedigree]]s, a conduit à une [[Liste des races de chats|cinquantaine de races]]. L’évolution a croisé d’autres voies non naturelles, comme pour le chat [[Bengal (chat)|Bengal]] (croisé d’un chat commun avec le [[chat léopard du Bengale]], {{langue|la|''Prionailurus bengalensis''}}), ou naturelles pour des chats d’autres genres que {{langue|la|''Felis''}} ([[Chat de Temminck]], {{langue|la|''Catopuma temminckii''}} ; [[Chat à tête plate]], {{langue|la|''Prionailurus planiceps''}}).
Le chat domestique n’est pas la seule espèce parmi les ''[[Felinae]]'' utilisée comme [[animal de compagnie]], le [[Chat sauvage|Chat ganté]]<ref>{{Larousse des félins}}, « Chat sauvage ''Felis silvestris'' », {{p.}} 93</ref> et le [[Jaguarondi]]<ref>{{Les félins}}, « Jaguarondi », {{p.}} 229</ref> sont ou ont été apprivoisés eux-aussi pour chasser les souris et les rats.
 
=== Antiquité ===
{{Article détaillé|Chat dans l'Égypte antique{{!}}Chat dans l’Égypte antique}}
[[ Image Fichier:Cat mosaic.JPG| thumb vignette|Une [[Mosaïque (art)|mosaïque]] de [[Pompéi]] .]]
[[ Image Fichier:Freyja and cats and angels by Blommer.jpg| thumb vignette|La déesse nordique [[Freyja]] dans son char tiré par ses chats, [[Nils Blommér]] , 1852.]]
Les Égyptiens de l’[[Antiquité]] divinisèrent divinisent le chat sous les traits de la déesse protectrice [[Bastet]], symbole de la fécondité et de l’amour maternel, dont le culte se situait situe principalement dans la ville de [[Tell Basta|Bubastis]]. Les archéologues ont découvert de très nombreuses [[momie]]s de chats qui montrent à quel point les Égyptiens les vénéraient vénèrent ; on peut voir ces momies, entre autres, à [[Paris]] ([[musée du Louvre]]), à [[Londres]] ({{ lang langue|en|[[British Museum]]}}) ou au [[Le Caire|Caire]] ([[Musée égyptien du Caire]]) <ref name=ChatSolar>{{ ouvrage sfn| éditeur=[[Solar]] |collection= Guide vert |titre= Les chats |auteur= ChristianeSacase | langue={{fr}} |année=1994 | mois p= février| pages loc= 256| isbn id= 2-263-00073-9}} .
</ref>.
 
En guise d’animaux chasseurs de rongeurs, la [[Grèce antique]] ne connaît longtemps que les [[mustélidé]]s ([[furet]]s et [[belette]]s). Ce sont les [[Phénicien]]s qui volèrent volent aux Égyptiens quelques couples de leur animal sacré pour les revendre aux Grecs. [[Aristophane]] cite même la présence d’un marché aux chats à [[Athènes]] <ref name {{sfn|Sacase|1994|p= ChatSolar/> |loc=|id=}}{{,}}<ref group="A">Que l’on nomme {{ lang langue|el -Latn|''ailouros''}} ( {{guil| «qui remue la queue }} »), puis à partir du {{ IIe siècle av. J.- C. s-|II}}, {{ lang langue|el -Latn|''katoikidios''}} ( {{guil| «domestique }} ») .</ref>.
 
Les [[Rome antique| Romain Romains]] s, en revanche, vouaient vouent une passion aux gros animaux agressifs, et plus tardivement au chat : d’abord réservé aux classes aisées, l’usage de posséder un chat se répandit répand dans tout l’Empire l’[[Empire romain|Empire]] et dans toutes les couches de la population, [[Chat de ferme|défendant les récoltes]] et les greniers contre la menace des rongeurs habituels, et assurant la dispersion de l’animal dans toute l’[[Europe]] {{sfn|Sacase|1994|p=|loc=|id=}}. Mais ces mêmes Romains, afin d'éviter que la [[zoolâtrie]] égyptienne ne gagne les terres de l’Empire, donnent au chat une réputation sulfureuse en l'associant à la luxure, comme l'attestent les graffitis obscènes de [[lupanar]]s de [[Pompéi]] qui accolent le nom de « chatte » (''{{langue|la|texte=felis}}'', plus tard ''{{langue|la|texte=catta}}'', d'où le glissement pour désigner le sexe féminin) ou de « petite chatte » (''{{langue|la|texte=felicula}}'') à celui d'une prostituée<ref >{{Ouvrage|auteur1=Robert name de Laroche|titre= ChatSolar Chats de Rome|éditeur=Renaissance Du Livre|année=2006|passage=30|isbn=}}</ ref>.
 
=== Moyen Âge et Renaissance ===
[[Fichier:Chat noir.JPG|vignette|Chatte noire.]]
En principe, l’image du chat est positive dans l’[[islam]] en raison de l’affection qu’éprouvait [[Mahomet]], sauvé de la morsure d’un serpent par un chat<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Gründ]] |collection= Le spécialiste |titre=Les chats |titrevo=Cats |auteur= D{{r}} Bruce Fogle |trad=Sophie Léger |langue={{fr}} |année=2007 |mois=août |pages=320 |isbn=978-2-7000-1637-6}}, {{p.}}47</ref>.
En principe, l’image du chat est positive dans l’[[islam]] en raison de l’affection qu’éprouve [[Mahomet]], sauvé de la [[morsure de serpent|morsure d’un serpent]] par un chat<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Bruce|nom1=Fogle|traducteur=Sophie Léger|titre=Les chats|titre original={{langue|en|Cats}}|lieu=Paris|éditeur=[[Gründ]]|collection=Le spécialiste|année=2007|mois=août|pages totales=320|passage=47|isbn=978-2-7000-1637-6}}.</ref>. À l’inverse, le chat est satanisé dans l’[[Europe]] [[christianisme|chrétienne]] durant la majeure partie du [[Moyen Âge]], manifestement en raison de son adoration passée de la part des [[Paganisme|païens]] et surtout de la réflexion de la lumière dans ses yeux, qui passe pour être les flammes de l’[[Enfer]]. Dans la [[symbolique]] médiévale, le chat est associé à la malchance et au mal, d’autant plus quand il est [[noir]], ainsi qu’à la sournoiserie et à la [[féminité]]. C’est un animal du [[diable]] et des [[sorcière]]s<ref name="Larousse">{{Ouvrage|auteur1=Rousselet-Blanc|responsabilité1={{Dr}}|titre=Le chat|éditeur=Larousse|année=1992|pages totales=11|isbn=2-03-517402-3|titre chapitre=Le chat hier et aujourd’hui}}.</ref>. On lui attribue des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf vies{{sfn|Sacase|1996|p=|loc=|id=}}{{,}}<ref group="A">Parfois sept.</ref>. Dans certaines régions françaises, la légende attribue au [[Chat d'argent|matagot]], un chat noir diabolique, la possibilité de rendre riche son maître en lui rapportant chaque nuit des pièces d'or<ref name="100chats">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Stefano Salviati|titre=100 chats de légende|lieu=Turin|éditeur=[[Éditions Solar]]|année=2002|mois=septembre|pages totales=144|isbn=978-2-263-03282-0|isbn10=2263032827|oclc=401593803}}</ref>.
 
Toutefois le chat est un animal courant et banal<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1=L. Bobis |titre=Une histoire du chat |sous-titre= |lieu=Paris |éditeur=point-seuil |collection= |année= 2006|volume= |tome= |pages totales= |passage=p. 65 et 181 |isbn= |lire en ligne= }}.</ref> tout au long du Moyen Âge et on lui reconnaît un rôle [[Prophylaxie|prophylactique]]{{sfn|Bobis|2006|p=47-55, 65, 125|loc=|id=}}. Sa fourrure est couramment un objet de commerce{{sfn|Bobis|2006|p=71-77|loc=|id=}}.
À l’inverse, le chat fut satanisé dans l’[[Europe]] [[christianisme|chrétienne]] durant la majeure partie du [[Moyen Âge]] et de la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]]. Dans la [[symbolique]] médiévale, le chat était associé à la malchance et au mal, d’autant plus quand il était noir, ainsi qu’à la sournoiserie et à la [[féminité]]. C’était un animal du [[diable]] et des [[sorcière]]s. On lui attribuait des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf vies<ref name=ChatSolar/>. Les différentes vagues de [[peste]], dues à la prolifération des rats, pourraient être une conséquence de la diminution du nombre de chats<ref>Peter et Adrienne Jackson, {{Opcit}}, {{p.}}252</ref>.
 
Cependant, la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]] marque un certain retour en grâce du chat, principalement en raison de son action préventive contre les rongeurs, dévoreurs de récolte. Les [[Grandes découvertes]] et la mise au jour d’espèces exotiques jouèrent également un rôle certain. L’empereur [[Charles Quint]] emporte ainsi avec lui lors de sa retraite au [[monastère de Yuste]] deux petits chats brésiliens qui lui ont été offerts par sa sœur [[Catherine de Castille|Catherine de Portugal]]<ref>Amédée Pichot, ''Charles-Quint : chronique de sa vie intérieure et de sa vie politique de son abdication et sa retraite dans le cloître de Yuste'', Paris, 1854, {{p.|271}}.</ref>.
=== Période moderne et contemporaine ===
 
=== Périodes moderne et contemporaine ===
Une première tentative de réhabilitation fut la célèbre ''Histoire des Chats : dissertation sur la prééminence des chats dans la société, sur les autres animaux d’Égypte, sur les distinctions et privilèges dont ils ont joui personnellement'' ([[1727]]) de [[François-Augustin de Paradis de Moncrif]]. L’auteur y prend la défense du chat à travers des références historiques, notamment à l’ancienne Égypte, qui se veulent érudites et constituent en réalité un [[pastiche]] de la [[wikt:pédanterie|pédanterie]]<ref>{{ouvrage |éditeur=Firmin Didot père et fils |titre=La France littéraire |auteur=Joseph Marie Quérard |langue={{fr}} |année=1834 |lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=egkJAAAAQAAJ&printsec=toc#PPP2,M1}}, {{p.}}196</ref>.
[[Fichier:Richelieu et ses chats.jpeg|vignette|upright|''Le Cardinal de Richelieu et ses chats'', par [[Charles Édouard Delort]].]]
Une première tentative de réhabilitation est la célèbre ''Histoire des Chats : dissertation sur la prééminence des chats dans la société, sur les autres animaux d’Égypte, sur les distinctions et privilèges dont ils ont joui personnellement'' ([[1727]]) de [[François-Augustin de Paradis de Moncrif]]. L'auteur y prend la défense du chat à travers des références historiques, notamment à l’ancienne Égypte, qui se veulent érudites et constituent en réalité un [[pastiche]] de la [[wikt:pédanterie|pédanterie]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Joseph Marie|nom1=Quérard|titre=La France littéraire|éditeur=Firmin Didot père et fils|année=1834|passage=196|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=egkJAAAAQAAJ&printsec=toc}}.</ref>.
 
Vers [[1727]], avec l'invasion massive du [[rat gris]] en Europe, les chiens ratiers, comme l'[[Affenpinscher]], prennent la place des chats impuissants face à ce rat plus gros et agressif. Le chat perd ainsi son rôle de prédateur pour devenir progressivement un [[animal de compagnie]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Joël Dehasse]]|titre=Tout sur la psychologie du chat|éditeur=[[Éditions Odile Jacob]]|année=2008|passage=23|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=DeooEmmIxcQC}}</ref>.Malgré de nobles exceptions comme les chartreux de [[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]] ou le persan blanc de [[Louis XV de France |{{nobr|Louis {{XV }}}}]], le chat ne connut connaît son véritable retour en grâce qu’à la faveur du [[romantisme]] : il devint devient l’animal romantique par excellence, mystérieux et indépendant ; le chat noir devient quant à lui un des symboles récurrents du romantisme noir à la même période<ref>{{Article|langue=fr|titre=Explorez le côté obscur du romantisme au musée d'Orsay|périodique=Franceinfo|date=2013-03-05|lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/culture/expos/explorez-le-cote-obscur-du-romantisme-au-musee-d-orsay_271455.html|consulté le=2018-08-20}}</ref>. Toujours au {{ XIXe siècle s-|XIX}}, il se retrouva retrouve également symbole du [[anarchie|mouvement anarchiste]]<ref group="A">Chats noirs, notamment utilisés dans le logo de la [[Confédération nationale du travail (France)|Confédération nationale du travail]].</ref> (France), à travers son image poétique, autonome et gracieuse. Le {{ XXe siècle s-|XX}}, quant à lui, a gardé garde cette vision romantique tout en s’intéressant au chat d’une manière plus scientifique.
 
==== En France ====
== Le chat dans la culture populaire et les arts ==
[[Fichier:Théophile-Alexandre_Steinlen_-_Tournée_du_Chat_Noir_de_Rodolphe_Salis_(Tour_of_Rodolphe_Salis'_Chat_Noir)_-_Google_Art_Project.jpg|vignette|Affiche (1896) de [[Théophile-Alexandre Steinlen|Steinlen]] pour le « [[Le Chat noir|Chat noir]] », un cabaret de [[Montmartre]] à Paris.]]
La France est le pays d'Europe comptant le plus de chats en 2021<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Philippe Villemus|titre=Fous de chats  !|sous-titre=Enquête sur une passion française|passage=Les Français ont plus de chats que d’enfants !|éditeur=[[Éditions Management et Société]]|collection=Questions de société|date=2021|pages totales=182|isbn=978-2-376-87461-4}}.</ref>. Selon des études datant de 2008 en France, le chat en tant qu'animal de compagnie connaît un fort essor : alors que la population de [[chien]]s baisse de 3,3 % entre 2006 et 2008 pour arriver à {{nombre|7800000|représentants}}, le nombre de chats augmente de 6,5 % dans ce même laps de temps, pour atteindre {{nombre|10700000|animaux}} en 2008<ref name="santevet">{{lien web|url=http://www.santevet.com/articles/341-enquete-le-nombre-de-chiens-diminue-en-france|titre=Enquête : le nombre de chiens diminue en France|site=santevet.com|consulté le=26 septembre 2013}}</ref>. Leur nombre est actuellement estimé à plus de 15 millions<ref name=":0" />.
 
La population française de chats issus de croisement ou [[Chat de gouttière|chats de gouttière]] augmente sensiblement entre 2006 et 2008 : de 54,1 à 63,4 %<ref name="santevet" />. 4,2 % des chats sont déclarés comme étant de pure race par leurs maîtres, toujours en 2008, dont 1,9 % avec [[pedigree]]<ref name="santevet" />. En 2008, les trois races de chats les plus fréquentes en France sont le [[Siamois (chat)|siamois]], le [[Persan (chat)|persan]] et le [[Chartreux (chat)|chartreux]]<ref name="santevet2">{{lien web |titre=Enquête : le nombre de chiens diminue en France |url=http://www.santevet.com/articles/341-enquete-le-nombre-de-chiens-diminue-en-france |site=santevet.com |consulté le=26 septembre 2013}}</ref>.
 
Si la tendance est à l'augmentation du nombre de chats et à la baisse du nombre de chiens, la proportion du nombre de foyers possédant l'un ou l'autre augmente dans les deux cas : en 2006, 24,1 % des foyers possèdent au moins un chien, pour 25 % en 2008<ref name="santevet" />. De même, pour les chats, 25,9 % des foyers en possèdent au moins un en 2006, pour 27 % en 2008<ref name="santevet" />.
 
En 2008, 72,2 % des chats sont stérilisés en France<ref name="santevet" />.
 
== Culture populaire et arts ==
=== Chats célèbres ===
{{Article détaillé|Liste des de chats célèbres}}
[[Fichier:Station-Master Tama 20071120.jpg|vignette|gauche|La [[chef de gare|cheffe de gare]] [[Tama (chat)|Tama]] au travail en 2007.]]
Au contraire du [[chien]] ou du [[cheval]], célèbres par leur actes, le chat, de par son comportement indépendant, est surtout connu comme l’animal de compagnie de personnages célèbres. Tels les chats tueurs de souris de la [[10 Downing Street|résidence du premier ministre du Royaume-uni]] ou les chats des écrivains ({{guil|Hodge}}, le chat de [[Samuel Johnson]] ou encore {{guil|Kiki la Doucette}}, {{guil|Toune}} et {{guil|Minionne}} de [[Colette]]), la [[célébrité]] d’un chat s’acquiert par la notoriété de son maître.
Au contraire du [[chien]] ou du [[cheval]], célèbres par leurs actes, le chat est surtout connu comme l’animal de compagnie de personnages célèbres. Tels les chats tueurs de souris de la [[10 Downing Street|résidence du premier ministre du Royaume-Uni]] ou les chats des écrivains (« Hodge », le chat de [[Samuel Johnson]], encore « Kiki la Doucette », « Toune » et « Minionne » de [[Colette]], ou « [[Bébert (Céline)|Bébert]] », de [[Louis-Ferdinand Céline]]), la [[célébrité]] d’un chat s’acquiert par la notoriété de son maître.
 
Cependant quelques chats se démarquent signalent par leur comportement, comme [[Oscar (chat)|Oscar]], qui détecterait la mort imminente des patients d’une unité hospitalière de {{langue|en|[[Rhode Island]] }}, ou encore [[Orangey]], le chat acteur , [[Tama (chat)|Tama]], chef de gare, ou encore le chat à l'origine du nom de la [[rue du Chat-qui-Pêche]], à Paris.
 
=== Superstitions ===
[[ Image Fichier: Tiddles_cat 'Tiddles', the ship's cat of HMS VICTORIOUS, at his favourite station on the after capstan, 10 July 1942. A10646.jpg| thumb vignette|upright|Chat officiel sur un bâtiment de guerre de la [[Royal Navy]] britannique ([[1942]]), totalisant {{unité|30000|[[mille marin|milles marins]]}} à son actif .]]
Au [[Japon]], le chat est un [[porte-bonheur]] au travers des [[Maneki-Neko]], ces talismans représentants un chat avec la patte derrière l’oreille. Diverses légendes attribuent aux chats le pouvoir de prédire le [[Temps (météorologie)|temps]] qu’il fera : en [[Thaïlande]], la bienveillance du dieu [[Indra]] est demandée au travers d’un rituel consistant à asperger d’eau un chat dans une cage, promenée autour du village<ref name="superstition" />. Les chats pourraient aussi prévoir les [[séisme]]s. On lui associe aussi le chiffre [[neuf]] : les sorcières pouvaient se changer en chat neuf fois, le chat aurait neuf vies<ref name="superstition" /> et pourrait avoir neuf propriétaires différents, le dernier étant emporté en [[enfer]]<ref>{{ouvrage |éditeur=[[Milan Presse|Éditions Milan]] |titre=Copain des chats |auteur=Stéphane Frattini |langue={{fr}} |année=1997 |pages=213 |isbn=2-84113-423-7 |chap=La terreur féline |passage=36-37}}</ref>.
 
Au [[Japon]], le chat est un [[porte-bonheur]] au travers des [[Maneki-Neko]], ces talismans représentants un chat avec la patte derrière l’oreille<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=@NatGeoFrance |titre=L’histoire du maneki-neko, le chat le plus célèbre au monde |url=https://www.nationalgeographic.fr/voyage/lhistoire-du-maneki-neko-petit-chat-le-plus-celebre-au-monde |site=National Geographic |date=2021-05-04 |consulté le=2023-05-03}}</ref>. Diverses légendes attribuent aux chats le pouvoir de prédire le [[Temps (météorologie)|temps]] qu’il fera : en [[Thaïlande]], la bienveillance du dieu [[Indra]] est demandée au travers d’un rituel consistant à asperger d’eau un chat dans une cage, promenée autour du village<ref name="superstition" />. Les chats pourraient aussi prévoir les [[séisme]]s. On lui associe aussi le chiffre [[9 (nombre)|neuf]] : les [[sorcière]]s pouvaient se changer en chat neuf fois, le chat aurait neuf vies<ref name="superstition" /> et pourrait avoir neuf propriétaires différents, le dernier étant emporté en [[enfer]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Stéphane|nom1=Frattini|titre=Copain des chats|lieu=Toulouse|éditeur=[[Éditions Milan]]|année=1997|pages totales=213|passage=36-37|isbn=2-84113-423-7|titre chapitre=La terreur féline}}.</ref> ; enfin, citons ce fouet de marine : le [[chat à neuf queues]].
En Europe, le chat est le représentant du [[diable]] au [[Moyen Âge]], ou est offert par celui-ci pour enrichir son [[propriétaire]], comme la légende [[Provence|provençale]] des {{lang|oc|[[Chat d'argent (mythologie)|matagot]]s}} qui ramènent une [[Pièce|pièce d’or]] chaque matin<ref name=EncycloFantastique>{{ouvrage |éditeur=[[Casterman]] |titre=Encyclopédie du fantastique et de l’étrange |volume=1 |titre volume= Fées et dragons |auteur=Béatrice Bottet |langue={{fr}} |année=2003 |mois=Novembre |pages=96 |isbn=2-203-13133-0 |chap=Les animaux fantastiques}}</ref>. Le chat amène aussi les [[sorcières]] au [[sabbat (sorcellerie)|sabbat]] sur leur dos ; celles-ci peuvent aussi se jucher sur des [[char]]s tirés par des chats<ref name=EncycloFantastique/>, de la même manière que la [[déesse]] [[Freya]]. De nombreux sorciers prennent la forme de chat durant leur réunion : c’est ce que reconnurent les sorciers du [[Vernon]] lors de leur [[procès]] en [[1566]]<ref>{{ouvrage |éditeur=Maxi-poche |collection=Références |titre=Dictionnaire du diable, des démons et sorciers |auteur=Pierre Ripert |langue={{fr}} |année=2003 |mois=Octobre |pages=283 |isbn=2743432829}}, {{p.}} 64</ref>
 
Ils pouvaient également participer à leur propre [[sabbat des chats]] où les chats du voisinage répondaient à l'appel du [[Diable]] pour une réunion de [[sorcellerie]] animale, à l'instar du [[sabbat (sorcellerie)|sabbat]] des sorciers. Lors de la cérémonie, on racontait que les chats-sorciers agissaient, chantaient et parlaient comme des hommes, tout en célébrant leur maître diabolique. Le malheur attendait les passants imprudents qui auraient été témoins de la scène. Cette tradition était surtout répandue dans le centre et l'ouest de la [[France]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Sébillot|lien auteur1=Paul Sébillot|titre=Le folk-Lore de la France. La faune et la flore|éditeur=|année=1907|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1230197/f128}}</ref>.
Le chat noir est particulièrement sujet aux [[superstition]]s et [[croyance]]s. En [[France]], le noir et le rouge représentent les couleurs du diable ; aussi les chats noirs sont-ils souvent rejetés de peur qu’ils n’attirent le malheur. Au contraire, en [[Grande-Bretagne]], croiser un chat noir porte bonheur<ref name="superstition">{{ouvrage |éditeur=[[Gründ]] |collection= Le spécialiste |titre=Les chats |titrevo=Cats |auteur= D{{r}} Bruce Fogle |trad=Sophie Léger |langue={{fr}} |année=2007 |mois=août |pages=320 |isbn=978-2-7000-1637-6}}, {{p.}}50-51</ref>.
 
[[Fichier:Black cat (1).jpg|gauche|vignette|Profil d'un chat noir.]]
<gallery>
 
File:Stuffed maneki neko by OiMax in Ginza, Tokyo.jpg|Maneki-Neko
En Europe, le chat est le représentant du [[diable]] au [[Moyen Âge]], ou est offert par celui-ci pour enrichir son [[Propriété|propriétaire]], comme la légende [[Provence|provençale]] des {{langue|oc|[[Chat d'argent (mythologie)|matagots]]}} qui ramènent une [[Pièce de monnaie|pièce d’or]] chaque matin<ref name="EncycloFantastique">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Béatrice Bottet|titre=Encyclopédie du fantastique et de l’étrange|volume=1|titre volume=Fées et dragons|lieu=Bruxelles/Paris|éditeur=[[Casterman]]|année=2003|mois=novembre|pages totales=96|isbn=2-203-13133-0|titre chapitre=Les animaux fantastiques}}.</ref>. Le chat amène aussi les [[sorcières]] au [[sabbat (sorcellerie)|sabbat]] sur leur dos ; celles-ci peuvent aussi se jucher sur des [[char]]s tirés par des chats<ref name="EncycloFantastique" />, de la même manière que ceux de la [[divinité|déesse]] nordique [[Freyja|Freya]]. De nombreux sorciers prennent la forme de chat durant leur réunion : c’est ce que reconnurent les sorciers du [[Vernon (Eure)|Vernon]] lors de leur [[procès]] en [[1566]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=Ripert|titre=Dictionnaire du diable, des démons et sorciers|éditeur=Maxi-poche|collection=Références|année=2003|mois=octobre|pages totales=283|passage=64|isbn=2-7434-3282-9}}.</ref>.
File:The Goblins' Christmas.gif|La [[sorcière]] traditionnelle est accompagnée d’un chat noir.
 
</gallery>
Le chat noir est particulièrement sujet aux [[superstition]]s et [[croyance]]s. En [[France]], le noir et le rouge représentent les couleurs du diable ; aussi les chats [[noir]]s étaient-ils souvent rejetés de peur qu’ils n’attirent le malheur. Au contraire, au [[Royaume-Uni]], croiser un chat noir porte bonheur<ref name="superstition">{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Bruce|nom1=Fogle|traducteur=Sophie Léger|titre=Les chats|titre original=Cats|lieu=Paris|éditeur=[[Gründ]]|collection=Le spécialiste|année=2007|mois=août|pages totales=320|passage=50-51|isbn=978-2-7000-1637-6}}.</ref>.
{{Message galerie}}
 
=== Religions ===
{{Article détaillé|Chat dans l'islam|Chat dans l'Égypte antique}}
Dans l'[[Islam]], [[Chat dans l'islam|le chat est particulièrement apprécié]]. Il est ainsi autorisé à pénétrer dans les [[Mosquée|mosquées]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Juan Eduardo Campo|titre=Encyclopedia of Islam|éditeur=Infobase Publishing|année=2009|passage=131|isbn=978-1-4381-2696-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=OZbyz_Hr-eIC&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false}}</ref>.
 
Dans l'[[Égypte antique]], les chats étaient vénérés comme des [[Divinités égyptiennes|dieux]].
 
=== Calendrier républicain ===
* Dans le [[calendrier républicain]], le '''Chat''' était le nom attribué au {{25e|jour}} du mois de [[nivôse]]<ref>[[Fabre d'Églantine|Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine]], [https://books.google.fr/books?id=vVtWj-W-KP8C&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française''], {{p.|22}}.</ref>.
 
=== Héraldique ===
{{Article détaillé|Chat (héraldique)}}
[[Fichier:Sobrio-coat of arms.svg|vignette|gauche|100px]]
Les [[Blason (héraldique)|blasons]] comportant des chats sont rares, mais ils existent : ci-contre, celui de la commune tessinoise de [[Sobrio]] ''(de gueules au chat assis d'argent)''. On trouvera à l'article [[Chat (héraldique)]] quelques autres exemples de chats, principalement en héraldique familiale.
 
=== Regard des peintres et sculpteurs ===
[[Fichier:Jean-Baptiste Perronneau - Magdaleine Pinceloup de la Grange, née de Parseval.jpg|vignette|upright|[[Jean-Baptiste Perronneau|Perronneau]] : ''Magdaleine Pinceloup de La Grange''.]]
[[Fichier:Un panier plein de chats.jpg|vignette|upright|[[Léon Huber]], peintre réaliste spécialisé dans la représentation des chats.]]
[[Fichier:Charles van den Eycken.jpg|vignette|upright|[[Charles van den Eycken]] (1859-1923), peintre belge spécialisé dans la représentation des chats.]]
En [[Europe]], le chat a mis longtemps à conquérir sa place dans le monde artistique. À partir du {{s-|XVII}}, il apparaît de-ci de-là dans la peinture française, flamande, anglaise ou italienne, mais le plus souvent comme un élément du décor et généralement dans une scène de cuisine où il joue le rôle d’un voleur de nourriture. Le tableau le plus célèbre, en ce sens, est sans doute ''[[La Raie]]'' de [[Jean Siméon Chardin|Chardin]], avec le chat arc-bouté sur la table. Il faudra attendre des œuvres comme ''La Fillette au chat'', ''La Petite Fille au chat'' ou le ''Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange'', de [[Jean-Baptiste Perronneau]]<ref group="A">Le pastel de la ''Fillette au chat'' se trouve à la [[National Gallery]] de [[Londres]]. ''La Petite Fille au chat'', pastel également connu sous le nom de ''Portrait de {{Mlle|Huquier}}'', est à [[Paris]], au [[musée du Louvre]]. Enfin, le ''Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange'' appartient au [[Getty Center]], à [[Los Angeles]]. Dans ces trois œuvres, [[Jean-Baptiste Perronneau|Perronneau]] place le chat en bas à gauche du tableau, mais au premier plan.</ref>, pour qu’il figure au premier plan d’un tableau, ne serait-ce qu’en tant que sujet secondaire.
 
Cependant, ce sont les {{S2-|XIX|XX}} qui l’ont consacré, avec des sculpteurs tels que [[Antoine-Louis Barye]] ou [[Diego Giacometti]]. Dans le domaine pictural, des artistes comme [[Eugène Delacroix|Delacroix]], [[Édouard Manet|Manet]], [[Auguste Renoir|Renoir]], [[Toulouse-Lautrec]], [[Franz Marc]], [[Raoul Dufy]], [[Théophile Alexandre Steinlen|Théophile Steinlen]], [[Paul Klee]], [[Balthus]] ou encore l’humoriste [[Albert Dubout]] – sans oublier [[Jacques Faizant]], pour le chat noir et blanc qui accompagnait les « vieilles dames » du ''[[Figaro]]'' et de ''[[Paris Match]]'' – l’ont représenté par la peinture sur toile, le [[dessin]], le [[pastel]], la [[gravure]], la [[lithographie]] ou encore l’[[estampe]]. [[Léon Huber]] a bâti sa notoriété en figurant des chats. Son nom est oublié du grand public. Les reproductions de ses œuvres continuent à avoir du succès auprès des amis des chats<ref>{{Article|langue=fr|titre=Léon Hubert peintre des chats - Le blog de kimcat|périodique=Le blog de kimcat|date=5 novembre 2011|lire en ligne=http://kimcat1b58.over-blog.com/article-leon-hubert-peintre-des-chats-87178651.html|consulté le=2018-08-20|pages=}}</ref>.
 
Le peintre anglais [[Louis Wain]] s’est quant à lui spécialisé dans la représentation des chats, de manières différentes au long de sa carrière : au début de celle-ci, les chats étaient, à la manière des écrits de [[Jean de La Fontaine]], représentés avec des comportements humains. [[Louis Wain|Wain]] s’est ensuite intéressé au chat en lui-même par des portraits, qui sont devenus de plus en plus abstraits, au fur et à mesure que la schizophrénie de l’artiste s’aggravait.
=== Le regard des peintres et sculpteurs ===
[[Image: Perronneau Magdaleine Pinceloup de la Grange p1000571.jpg|thumb|upright|[[Jean-Baptiste Perronneau|Perronneau]] : ''Magdaleine Pinceloup de La Grange'']]
En [[Europe]], le chat a mis longtemps à conquérir sa place dans le monde artistique. À partir du {{XVIIe siècle}}, il apparaît de-ci de-là dans la peinture française, flamande, anglaise ou italienne, mais le plus souvent comme un élément du décor et généralement dans une scène de cuisine où il joue le rôle d’un voleur de nourriture. Le tableau le plus célèbre, en ce sens, est sans doute ''[[La Raie]]'' de [[Jean Siméon Chardin|Chardin]], avec le chat arc-bouté sur la table. Il faudra attendre des œuvres comme ''La Fillette au chat'', ''La Petite Fille au chat'' ou le ''Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange'', de [[Jean-Baptiste Perronneau]]<ref group="A">Le pastel de la ''Fillette au chat'' se trouve à la [[National Gallery]] de [[Londres]]. ''La Petite Fille au chat'', pastel également connu sous le nom de ''Portrait de Mlle Huquier'', est à [[Paris]], au [[musée du Louvre]]. Enfin, le ''Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange'' appartient au [[Getty Center]], à [[Los Angeles]]. Dans ces trois œuvres, [[Jean-Baptiste Perronneau|Perronneau]] place le chat en bas à gauche du tableau, mais au premier plan.</ref>, pour qu’il figure au premier plan d’un tableau, ne serait-ce qu’en tant que personnage secondaire.
 
Dans l’art japonais, des artistes comme [[Hokusai]] et [[Hiroshige]] ont mis en scène des chats. Avant eux, un artiste comme [[Kaigetsudo Anchi]] en fait apparaître un, tenu en laisse par une élégante courtisane, dans une célèbre [[ukiyo-e|estampe]] conservée au [[musée national des Arts asiatiques - Guimet]] et publiée aux alentours de 1715<ref>Nelly Delay, ''L’Estampe japonaise'', Éditions Hazan {{ISBN|978-2-85025-807-7}}, {{nobr|page 55}}.</ref>.
Cependant, ce sont les {{XIXe s}} et {{XXe siècle}}s qui l’ont consacré, avec des sculpteurs tels que [[Barye]] ou [[Diego Giacometti]]. Dans le domaine pictural, des artistes comme [[Hokusai]], [[Eugène Delacroix|Delacroix]], [[Édouard Manet|Manet]], [[Auguste Renoir|Renoir]], [[Toulouse-Lautrec]], [[Franz Marc]], [[Raoul Dufy]], [[Théophile Steinlen]], [[Paul Klee]], [[Balthus]] ou encore l’humoriste [[Dubout]] – sans oublier [[Jacques Faizant]], pour le chat noir et blanc qui accompagnait les {{guil|vieilles dames}} du ''[[Figaro]]'' et de ''[[Paris-Match]]'' – l’ont représenté par la peinture sur toile, le [[dessin]], le [[pastel]], la [[gravure]], la [[lithographie]] ou encore l’[[estampe]].
 
=== Le chat dans la littérature Littérature ===
==== Historique ====
[[Fichier:100 views edo 101.jpg|vignette|gauche|upright=0.6|[[Hiroshige]] : [[Cent Vues d'Edo|Cent Vues d’Edo]].]]
L’apparition du chat dans la littérature fut d’abord discrète. Peu aimé au [[Moyen Âge]], où on ne lui confère guère que l’utilité de chasser les souris, les écrits le concernant reflètent les idées de l’époque. Au {{IXe siècle}}, [[Hildegarde de Bingen]], dans son ''Livre des subtilités des créatures divines'' lui consacre un paragraphe bref et peu élogieux : {{Citation|Au plus fort des mois d’été, […] le chat demeure sec et froid. Le chat ne reste pas volontiers avec l’homme, excepté celui qui le nourrit.}}<ref name="ChatMA">{{ouvrage |éditeur=Éditions Autres Temps |collection=Temps mémoire |titre= Les animaux du Moyen Âge réels et mythiques |auteur=Josy Marty-Dufaut |langue={{fr}} |année=2005 |mois=mars |jour=3 |isbn=2845211651 |isbn2=978-2845211650 |chap=Chat |passage=99-105}}</ref><!-- a priori pas de point requis ici --> Le célèbre ''[[Roman de Renart]]'' a laissé l’image de Tibert le chat, tout aussi rusé et hypocrite que Renart, mais aimé par Noble, le lion<ref name="ChatMA"/>.
L’apparition du chat dans la littérature fut d’abord discrète. Peu aimé au [[Moyen Âge]], où on ne lui confère guère que l’utilité de chasser les souris, les écrits le concernant reflètent les idées de l’époque. Au {{s-|IX}}, [[Hildegarde de Bingen]], dans son ''Livre des subtilités des créatures divines'' lui consacre un paragraphe bref et peu élogieux : {{Citation|Au plus fort des mois d’été, […] le chat demeure sec et froid. Le chat ne reste pas volontiers avec l’homme, excepté celui qui le nourrit}}<ref name="ChatMA">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Josy|nom1=Marty-Dufaut|titre=Les Animaux du Moyen Âge réels et mythiques|lieu=Gémenos|éditeur=Éditions Autres Temps|collection=Temps mémoire|date=3 mars 2005|pages totales=195|passage=99-105|isbn=978-2-84521-165-0|isbn10=2845211651|titre chapitre=Chat}}.</ref>. Le célèbre ''[[Roman de Renart]]'' a laissé l’image de Tibert le chat, tout aussi rusé et hypocrite que Renart, mais aimé par Noble, le lion<ref name="ChatMA" />.
 
Le chat est peu à peu « réhabilité » durant la [[ Renaissance artistique|Renaissance]] et de nombreux [[écrivain]]s et [[poète]]s tels [[Pétrarque]], mort la tête posée sur son chat, ou encore [[Joachim du Bellay]] améliorent la réputation du chasseur de souris. Au {{ XIXe siècle s-|XIX}}, les auteurs [[Romantisme|romantiques]] portent une grande affection au félin : en [[1869]] parait paraît ''Les chats Chats''<ref group="A"> ''[[ Les chats : histoire-moeurs-observations-anecdotes]]'',{{Gallica|http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1079892}} .</ref> de [[ Jules Champfleury (écrivain)|Champfleury]] réunissant la somme des connaissances de l’époque sur le chat, et qui révéle révèle la place privilégiée du chat dans les milieux intellectuels <ref name="ChatOrigine">Christiane Sacase, {{opcit}}, « Les origines du chat »,{{ sfn|Sacase|1994|p .}} =7-16 .</ref> |loc=|id=}}. Depuis le début du {{ XXe siècle s-|XX}}, les œuvres littéraires ayant pour héros principal ou secondaire le chat se sont multipliées. De nombreux auteurs, notamment [[Colette]], ont mis en exergue leur(s) chat(s).
 
==== Chats de fictions Fiction ====
{{Article détaillé|Liste des de chats de fiction}}
===== Les chats dans les contes et les fables =====
[[Fichier:De Alice's Abenteuer im Wunderland Carroll pic 23 edited 1 of 2.png|thumb|Le [[chat du Cheshire]] dans ''[[Alice au pays des merveilles]]'' illustré par [[John Tenniel]].]]
Dans les [[fable]]s, le chat garde une image d’animal malin mais [[wikt:profiteur|profiteur]]. ''Raminagrobis''<ref group="A">''[[s:Le Vieux Chat et la jeune Souris|Le Vieux Chat et la Jeune Souris]]'' sur [[Wikisources]]</ref> est un chat gras et bien nourri que l’on trouve dans les ''[[Fables de La Fontaine]]'', tout comme ''Rodilardus'' ou ''Rodillard''<ref group="A">''[[s:Le Chat et un vieux Rat (Collinet)|Le Chat et un vieux Rat]]'', ''[[s:Conseil tenu par les rats|Conseil tenu par les rats]]'' sur [[Wikisources]]</ref>, repris par [[François Rabelais|Rabelais]]. Le chat est souvent mis en scène avec des [[souris]] ou des [[rat]]s, dont il est le chasseur et son côté profiteur ou malin est mis en valeur par des compères aussi rusés que lui : [[singe]] ou [[renard]] par exemple<ref group="A">''[[s:Le Singe et le Chat|Le Singe et le Chat]]'', ''[[s:Le Chat et le Renard|Le Chat et le Renard]]'' sur [[Wikisources]]</ref>.
 
===== Contes, fables et poésie =====
Dans les [[conte]]s, le chat a une image plus mystérieuse. Ainsi, dans les ''[[Les Contes du chat perché]]'' de [[Marcel Aymé]], ''Alphonse'' dans le conte intitulé ''La patte du chat'', peut faire pleuvoir en passant sa patte derrière l’oreille. Dans ''[[Alice au pays des merveilles]]'', le [[chat du Cheshire]] apparait et disparait par morceaux mystérieusement, en laissant flotter son [[sourire]]. Quant au [[Le Maître chat ou le Chat botté|chat botté]], il est l’[[héritage]] bienheureux que lègue le [[meunier]] à son troisième fils et qui rend son maître [[riche]] par la ruse<ref group="A">''[[s:Le Maître chat ou le Chat botté|Le Maître chat ou le Chat botté]]'' sur [[Wikisources]]</ref>.
[[Fichier:De Alice's Abenteuer im Wunderland Carroll pic 23 edited 1 of 2.png|vignette|Le [[chat du Cheshire]] dans ''[[Les Aventures d'Alice au pays des merveilles]]'' illustré par [[John Tenniel]].]]
 
Dans les [[fable]]s, le chat garde une image d’animal malin mais [[wikt:profiteur|profiteur]]. ''Raminagrobis''<ref group="A">''[[s:Le Vieux Chat et la jeune Souris|Le Vieux Chat et la Jeune Souris]]'' sur [[Wikisource]].</ref> est un chat gras et bien nourri que l’on trouve dans les ''[[Fables de La Fontaine]]'', tout comme ''Rodilardus'' ou ''Rodilard''<ref group="A">''[[s:Le Chat et un vieux Rat (Collinet)|Le Chat et un vieux Rat]]'', ''[[s:Conseil tenu par les rats|Conseil tenu par les rats]]'' sur [[Wikisource]].</ref>, repris par [[François Rabelais|Rabelais]]. Le chat est souvent mis en scène avec des [[souris]] ou des [[rat]]s, dont il est le chasseur. Son comportement profiteur et sa malice sont mises en valeur par des compères aussi rusés que lui, comme le [[singe]] ou le [[renard]]<ref group="A">''[[s:Le Singe et le Chat|Le Singe et le Chat]]'', ''[[s:Le Chat et le Renard|Le Chat et le Renard]]'' sur [[Wikisource]].</ref>.
===== Les chats dans les nouvelles et romans =====
Dans les [[roman]]s et [[nouvelle]]s, le chat garde souvent son aspect mystérieux, inspirant des écrits [[fantastique]]s comme ''[[Le Chat noir (littérature)|Le Chat noir]]'' d’[[Edgar Allan Poe]] où deux chats noirs précipitent la [[folie]] du personnage principal. Le chat peut aussi être le [[témoin]] de la vie des hommes : dans le classique japonais ''[[Je suis un chat]]'' de [[Sōseki Natsume]], un chat dépeint la [[société]] [[Japon|japonaise]] de l’[[ère Meiji]]. D’une autre manière, des sociétés félines, uniquement composée de chats, apparaissent comme ''[[La Cité des chats]]'' de [[Lao She]] ou la série de romans pour la jeunesse ''[[La Guerre des clans (roman)|La Guerre des clans]]''.
 
S’agissant de la [[poésie lyrique]], le chat fait son entrée réelle comme objet littéraire à l’aube du {{s|XIX}}, d’abord chez les [[Romantisme|romantiques]] (notamment [[Victor Hugo]]), puis chez les [[Parnasse (mouvement littéraire)|parnassiens]] ([[Théodore de Banville]]) et les [[Symbolisme (art)|symbolistes]] ([[Baudelaire]], [[Paul Verlaine|Verlaine]], [[Emmanuel-Henri Gaudicour]]), pour aboutir aux prémices de la modernité avec des poètes tels qu’[[Anna de Noailles]] ou [[Guillaume Apollinaire|Apollinaire]].
Le chat peut aussi être [[détective]] comme ''Kao K'o Kung'' et ''Yom-Yom'', deux chats [[Siamois (chat)|siamois]] mis en scène dans une série de romans de [[Lilian Jackson Braun]] ou encore ''Francis'', le chat détective de [[Akif Pirinçci]], dont la série de roman ''Félidés'', ''Chien méchant'', ''Francis et les chats sauvages'' aborde des problèmes [[Philosophie|philosophiques]] ou [[éthique]]s.
 
Dans les [[conte]]s, le chat a une image plus mystérieuse. Ainsi, dans ''[[Les Contes du chat perché]]'' de [[Marcel Aymé]], ''Alphonse'' dans le conte intitulé ''La patte du chat'', peut faire pleuvoir en passant sa patte derrière l’oreille. Dans ''[[Les Aventures d'Alice au pays des merveilles]]'', le [[chat du Cheshire]] apparait et disparait par morceaux mystérieusement, en laissant flotter son [[sourire]]. Quant au [[Le Maître chat ou le Chat botté|chat botté]], il est l’[[Héritage (droit)|héritage]] bienheureux que lègue le [[Meunier (profession)|meunier]] à son troisième fils et qui rend son maître [[riche]] par la ruse<ref group="A">''[[s:Le Maître chat ou le Chat botté|Le Maître chat ou le Chat botté]]'' sur [[Wikisource]].</ref>. On retrouve ce même personnage au côté de la [[La Chatte blanche|Chatte Blanche]] dans l'acte III du ballet [[La Belle au bois dormant (ballet)|La Belle au bois dormant]], Chatte Blanche qui dans le conte du même nom est en réalité une princesse prisonnière de sa forme animale.
Dans les univers [[médiéval-fantastique|médiévaux-fantastiques]], on trouve parfois des races [[hybride]]s dont les caractéristiques sont à la fois humaines et félines. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les [[manga]]s, [[animes]] et autres [[jeu vidéo|jeux vidéo]] japonais, qui comportent assez souvent un personnage de jeune fille-chat, la ''[[nekomimi]]'' ou ''nekomusume''.
[[File:Krazy Kat panel.jpg|thumb|''[[Krazy Kat]]'' de [[George Herriman]].]]
[[Image:Me-Ow1918.jpeg|thumb|upright|''Me-Ow'' de Mel B. Kaufman est un air de [[ragtime]] exécuté au piano contenant une unique parole : « Me-Ow »<ref>{{en}}{{Lien web |url=http://www.indiana.edu/~library/sources/spring2008/story1a.html |titre={{lang|en|''Can You Judge the Sheet Music By Its Cover?''}} |auteur={{lang|en|''The Trustees of Indiana University''}} |site=http://www.indiana.edu |éditeur=Université de l’Indiana |consulté le=5 décembre 2008}}</ref>.]]
[[Image:Grandville Cent Proverbes page65.png|thumb|upright|''À bon chat, bon rat''. Illustration de [[Grandville]].]]
 
===== Le Nouvelles chat et dans la bande dessinée romans =====
[[Fichier:Ich der Kater 2.jpg|vignette|{{japonais|''Je suis un chat''|吾輩は猫である|Wagahai wa neko de aru}} par [[Sōseki Natsume]] (1906).]]
Les chats sont bien représentés dans la [[bande dessinée]]. Personnages principaux d’[[Comic strip|aventures comiques]] comme ''[[Garfield]]'', ''[[Le Chat (bande dessinée)|Le Chat]]'' de [[Philippe Geluck|Geluck]] ou encore ''[[Krazy Kat]]'', les chats peuvent aussi conter leur histoire comme ''[[Le Chat du rabbin]]''. Souvent accompagnés d’un compère antagoniste pour faire rire, tels ''[[Sylvestre le chat|Sylvestre]]'' de ''[[Titi et Grosminet]]'', ''Tom'' de ''[[Tom et Jerry]]'' ou ''[[Hercule (BD Pif)|Hercule]]'' de [[Pif et Hercule]], les chats sont aussi des personnages secondaires récurrents comme les chats ''Artémis'', ''Luna'' et ''Diana'' dans le manga ''[[Sailor Moon]]'' ou encore ''[[Azraël (Schtroumpfs)|Azraël]]'' compagnon de ''[[Gargamel]]'' dans ''[[Les Schtroumpfs]]'' de [[Peyo]].
Dans les [[roman (littérature)|romans]] et [[nouvelle]]s, le chat garde souvent son aspect mystérieux, inspirant des écrits [[fantastique]]s comme ''[[Le Chat noir (nouvelle)|Le Chat noir]]'' d’[[Edgar Allan Poe]] où deux chats noirs précipitent la [[folie]] du personnage principal. Le chat peut aussi être le [[témoin]] de la vie des hommes : dans le classique japonais ''[[Je suis un chat]]'' de [[Sōseki Natsume]], un chat dépeint la [[Société (sciences sociales)|société]] [[japon]]aise de l’[[ère Meiji]] et dans [[Les Sept Vies des chats d'Athènes]] de [[Tákis Theodorópoulos]], la société [[Grèce|grecque]] du début des [[années 2000]] est montrée. D’une autre manière, des sociétés félines, uniquement composées de chats, apparaissent comme ''[[La Cité des chats]]'' de [[Lao She]] ou la série de romans pour la jeunesse ''[[La Guerre des clans (cycle littéraire)|La Guerre des clans]]''.
 
Le chat peut aussi être [[détective]] comme ''Kao K’o Kung'' et ''Yom-Yom'', deux chats [[Siamois (chat)|siamois]] mis en scène dans une série de romans de [[Lilian Jackson Braun]] ou encore ''Francis'', le chat détective de [[Akif Pirinçci]], dont la série de romans ''Félidés'', ''Chien méchant'', ''Francis et les chats sauvages'' aborde des problèmes [[Philosophie|philosophiques]] ou [[éthique]]s.
=== Le chat dans la musique ===
 
Dans les univers [[médiéval-fantastique|médiévaux-fantastiques]], on trouve parfois des races [[hybride]]s dont les caractéristiques sont à la fois humaines et félines. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les [[manga]]s, ''[[anime]]'' et autres [[jeu vidéo|jeux vidéo]] japonais, qui comportent assez souvent un personnage de jeune fille-chat, la ''[[nekomimi]]'' ou ''nekomusume''.
 
Dans les [[Harry Potter|aventures de Harry Potter]], [[Minerva McGonagall]] est capable de se transformer en chat ; elle et [[Dolores Ombrage]], dont le bureau est décoré par des portraits de chats, ont pour [[patronus]] des chats.
 
===== Bande dessinée =====
<!-- mis de côté par manque de place. --><!-- [[Fichier:Grandville Cent Proverbes page65.png|thumb|upright|''À bon chat, bon rat''. Illustration de [[Grandville]].]] -->
 
Les chats sont bien représentés dans la [[bande dessinée]]. Personnages principaux d’[[Comic strip|aventures comiques]] comme ''[[Garfield (bande dessinée)|Garfield]]'', ''[[Le Chat (bande dessinée)|Le Chat]]'' de [[Philippe Geluck|Geluck]], ''[[Simon's Cat]]'' ou encore ''[[Krazy Kat]]'', les chats peuvent aussi conter leur histoire comme ''[[Le Chat du rabbin]]'' de [[Joann Sfar]]<ref>{{lien web|url=https://www.herodote.net/Le_chat_notre_ami_felin-synthese-2179.php|titre=Le chat, notre ami félin : Figure tutélaire du foyer|site=herodote.net|date=10 décembre 2016|consulté le=11 décembre 2016}}</ref>. [[Fichier:Krazy Kat panel.jpg|vignette|''[[Krazy Kat]]'' de [[George Herriman]].]]Souvent accompagnés d’un compère antagoniste pour faire rire, tels ''[[Sylvestre (personnage)|Sylvestre]]'' de ''[[Titi et Grosminet]]'', ''Tom'' de ''[[Tom et Jerry]]'' ou ''[[Hercule (bande dessinée)|Hercule]]'' de [[Pif et Hercule]], les chats sont aussi des personnages secondaires récurrents comme les chats ''Artémis'', ''Luna'' et ''Diana'' dans le manga ''[[Sailor Moon]]'' ou encore ''[[Azraël (Schtroumpfs)|Azraël]]'' compagnon de ''[[Gargamel]]'' dans ''[[Les Schtroumpfs]]'' de [[Peyo]]. Le personnage du détective [[Blacksad]], de la série éponyme, est un chat anthropomorphe.
 
[[Art Spiegelman]] transpose le récit autobiographique de son père dans un univers animalier, où les [[nazi]]s sont représentés par des chats et les [[Juifs]] par des souris (''[[Maus]]'' en allemand).
 
=== Cinéma ===
Les chats sont régulièrement les [[Liste de chats de fiction#Films|protagonistes de films]].
 
Les films en prises de vue réelles donnent très tôt le rôle principal aux chats avec le court-métrage américain ''[[Boxing Cats]]'' réalisé par [[William Kennedy Laurie Dickson]] en 1894 et, en France, ''Le Déjeuner du chat'' de [[Louis Lumière]] en 1897<ref name="papatte">[http://www.filmdeculte.com/culte/gros-plan/Et-la-papatte-fut-mille-et-une-vies-du-chat-au-cinema-18568.html Et la papatte fut : mille et une vies du chat au cinéma], article de Danielle Chou sur le site Film de culte (sans date), consulté le 21 septembre 2019.</ref>. Plusieurs films forment américains des parodies subtiles ou grand-guignolesques de films d'espionnage ou de films policiers : ''[[L'Espion aux pattes de velours]]'' ([[Robert Stevenson (réalisateur)|Robert Stevenson]], 1965)<ref>[https://www.journaldesfemmes.fr/jardin/animal-domestique/1089316-les-anecdotes-de-l-enchatclopedie/1089321-chats-au-cinema Les chats au cinéma], article de Mathilde Chevallier sur ''Elle'' le 25 novembre 2010, consulté le 21 septembre 2019.</ref>, ''[[Ace Ventura, détective chiens et chats]]'' ([[Tom Shadyac]], 1994), ''[[Comme chiens et chats]]'' ([[Lawrence Guterman]], 2001)<ref name="papatte"/>. Les chats donnent également lieu à des films de science-fiction : dans ''[[Le Chat qui vient de l'espace]]'' de [[Norman Tokar]], en 1978, l'arrivée sur Terre d'un chat extra-terrestre révèle la convoitise des militaires. ''[[Ma vie de chat]]'' ([[Barry Sonnenfeld]], 2016) imagine l'esprit d'un homme prisonnier du corps d'un chat. L'animal apparaît aussi en tant que créature de films d'horreur, comme dans les adaptations du roman ''[[Simetierre (roman)|Simetierre]]'' de [[Stephen King]] [[Simetierre (film, 1989)|en 1989]] puis [[Simetierre (film, 2019)|en 2019]], qui mettent en scène un chat mort-vivant maléfique<ref>[https://www.premiere.fr/Cinema/PHOTOS-20-chats-inoubliables-du-cinema PHOTOS - 20 chats inoubliables du cinéma], article dans ''Première'' le 5 novembre 2011, consulté le 21 septembre 2019.</ref>{{,}}<ref name="papatte"/>. La comédie dramatique ''[[L'Incroyable Voyage (film)|L'Incroyable Voyage]]'', adaptée du [[L'Incroyable Voyage (roman)|roman éponyme]], imagine en 1993 les aventures d'une chatte et de deux chiens qui entreprennent une longue route pour rentrer chez leurs maîtres<ref name="papatte"/>.
 
De nombreux [[Animation (audiovisuel)|films d'animation]] mettent en scène des chats. ''[[Les Aristochats]]'' des studios [[Walt Disney Pictures|Disney]], sorti en 1970, montre un miroir des relations entre des milieux sociaux différents par la rencontre entre un groupe de chats vivant dans une famille riche et un chat vagabond. Autre dessin animé des studios Disney moins connu, ''[[Oliver et compagnie]]'', sorti en 1988, est une adaptation libre du roman ''[[Oliver Twist]]'' de Dickens. Dans l'intervalle, en 1972, [[Ralph Bakshi]] a subverti la figure du chat en animation avec ''[[Fritz le chat (film)|Fritz le chat]]''<ref name="papatte"/>, film d'animation pour adultes qui évoque plusieurs problèmes de société aux États-Unis et contient assez d'éléments sexuels pour devenir le premier film d'animation [[Classement X|classé X]]. Quelque temps après, les chats investissent le genre de la ''[[fantasy]]'' à la faveur du film ''[[Shrek 2]]'' des studios Dreamworks, où apparaît le Chat potté, parodie du personnage du conte du [[Chat botté]]. Le personnage a droit à son propre film, ''[[Le Chat potté (film)|Le Chat potté]]'', en 2011. Plusieurs [[Long métrage|longs-métrages]] adaptent des bandes dessinées (''[[Garfield (film)|Garfield]]'', [[Peter Hewitt]], 2002 ; ''[[Catwoman (film)|Catwoman]]'' de [[Pitof]] en 2004) ou portent sur le grand écran des personnages de séries télévisées (''[[Tom et Jerry, le film]]'', [[Phil Roman]], 1992)<ref name="papatte"/>.
 
En Europe, ''[[La Mouette et le Chat]]'' d'[[Enzo D'Alò]] adapte en 1998 l’''[[Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler]]'' de [[Luis Sepúlveda]], conte pour la jeunesse dans lequel un chat se retrouve père adoptif d'un bébé mouette. ''[[Le Chat du rabbin (film, 2011)|Le Chat du rabbin]]'' de [[Joann Sfar]] et [[Antoine Delesvaux]] adapté en 2011 de [[Le Chat du rabbin|la bande dessinée du même nom]] de Sfar, met en scène un chat parlant qui pose des questions audacieuses sur les religions. Inspiré du genre du [[roman policier]], ''[[Macskafogó]]'', film hongrois de Béla Ternovszky, sorti en 1986, en donne une parodie. Au contraire, ''[[Une vie de chat]]'' d'[[Alain Gagnol]] et [[Jean-Loup Felicioli]] (2010) met en scène un chat qui accompagne un cambrioleur dans ses maraudes nocturnes dans une intrigue qui prend au sérieux les codes du genre.
 
Le cinéma d'animation japonais donne une place notable aux chats. En 1985, ''[[Train de nuit dans la Voie lactée]]'' de [[Gisaburō Sugii]] adapte librement la nouvelle de [[Kenji Miyazawa]] en faisant de tous les personnages des chats. ''[[Si tu tends l'oreille]]'' de [[Yoshifumi Kondo]], produit par le [[studio Ghibli]] en 1995 d'après le manga d'[[Aoi Hiiragi]], montre une jeune fille qui suit un chat dans les rues et découvre ainsi une mystérieuse boutique d'antiquités où l'attend une statuette en forme de chat anthropomorphe vêtu comme un dandy, le Baron, qui lui inspire des aventures oniriques. Une suite, ''[[Le Royaume des chats]]'' de [[Hiroyuki Morita]], imagine en 2002 de nouvelles aventures du Baron dans un monde parallèle où vit le roi des chats. En 2012, ''[[Budori, l'étrange voyage]]'', réalisé par [[Gisaburō Sugii]] d'après une nouvelle de [[Kenji Miyazawa]], met en scène un monde merveilleux peuplé de chats. Le cinéma d'animation chinois laisse également une place aux chats avec ''[[Oscar et le monde des chats]]'' de Gary Wang (2018)<ref name="papatte"/>.
 
=== Musique ===
{{Article détaillé|Chat dans la musique}}
<!-- mis de côté par manque de place. --><!-- [[Fichier:Chat au piano.JPG|thumb|left|Chat sur le clavier d’un piano.]] -->[[Fichier:Me-Ow1918.jpeg|vignette|''Me-Ow'' de Mel B. Kaufman est un air de [[ragtime]] exécuté au piano contenant une unique parole : « Me-Ow » (1918)<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.indiana.edu/~library/sources/spring2008/story1a.html|titre={{langue|en|''Can You Judge the Sheet Music By Its Cover?''}}|auteur institutionnel={{langue|en|''The Trustees of Indiana University''}}|site=indiana.edu|éditeur=Université de l’Indiana|consulté le=5 décembre 2008}}.</ref>.]]
Une des premières occurrences du chat en [[musique classique]] occidentale est d’[[Adriano Banchieri]] dans son ''Contrapunto bestiale'' ou ''Festin de Jeudi-Gras'' (1608)<ref>Cité par Marie-Françoise Bourdot, dans son étude [http://perso.orange.fr/symphonique.chorale/documents/N20/chatmusiq.htm Les chats et la musique]</ref>. Par la suite, le félin a inspiré de nombreux [[compositeur]]s tels que [[Carlo Farina]] avec {{lang|it|''Capriccio stravagante'', ''Il gatto''}} en [[1627]] ou encore [[Hans Werner Henze]], ''[[Peines de cœur d'une chatte anglaise|La Chatte anglaise]]''<ref group="A">Livret [[Edward Bond]], d’après une nouvelle d’[[Honoré de Balzac]]</ref>.
 
Une des premières occurrences du chat en [[musique classique]] occidentale est d’[[Adriano Banchieri]] dans son ''Contrapunto bestiale'' ou ''Festin de Jeudi-Gras'' (1608)<ref>Cité par Marie-Françoise Bourdot, dans son étude [http://perso.orange.fr/symphonique.chorale/documents/N20/chatmusiq.htm Les chats et la musique].</ref>. Par la suite, le félin a inspiré de nombreux [[compositeur]]s tels que [[Carlo Farina]] avec {{langue|it|''Capriccio stravagante'', ''Il gatto''}} en [[1627]] ou encore [[Hans Werner Henze]], ''[[Peines de cœur d'une chatte anglaise|La Chatte anglaise]]''<ref group="A">Livret [[Edward Bond]], d’après une nouvelle d’[[Honoré de Balzac]].</ref>.Des airs d'[[Opéra (musique)|opéra]] s sont composés de miaulements, notamment ''[[L'Enfant et les Sortilèges|L’Enfant et les Sortilèges]]'' selon un livret de [[Colette]]. Enfin, les chats furent les sujets principaux de la [[comédie musicale]] à succès ''[[Cats (comédie musicale)|Cats]]'' . Dans la [[chanson populaire]] (''La mère Michel a perdu son chat'') comme dans le [[rock]] (''Le chat'', de [[Téléphone (groupe)|Téléphone]]), le chat est mis en scène ou porté aux nues : la chanson ''Delilah'' dans l’album [[Innuendo (album)|''Innuendo'']] de [[Queen]] est par exemple un hommage au chat de [[Freddie Mercury]].
 
[[Georges Brassens]] était un amoureux des chats, il en possédait neuf lorsqu’il vivait [[Impasse Florimont]] à Paris. Il leur dédia plusieurs vers dont ceux-ci dans sa chanson ''Le Testament'' :
Dans la [[chanson populaire]] (''La mère Michel a perdu son chat'') comme dans le [[rock]] (''Le chat'', de [[Téléphone (groupe)|Téléphone]]), le chat est mis en scène ou porté aux nues : la chanson ''Delilah'' dans l’album [[Innuendo (album)|''Innuendo'']] de [[Queen]] est par exemple un hommage au chat de [[Freddy Mercury]].
{{Vers|texte=
Qu’il boive mon vin, qu’il aime ma femme,
Qu’il fume ma pipe et mon tabac,
Mais que jamais, mort de mon âme,
Jamais il ne fouette mes chats ;
Quoique je n’aie pas un atome,
Une once de méchanceté,
S’il fouette mes chats, y’a un fantôme
Qui viendra le persécuter.}}
 
=== Expressions populaires Jeux ===
==== Jeux traditionnels ====
Le chat est au cœur de l'imaginaire du [[Chat perché (jeu)|chat perché]], jeu enfantin traditionnel où un enfant en poursuit d'autres comme un chat poursuit les souris.
 
==== Jeux de rôles sur table ====
Au moins deux [[jeu de rôle sur table|jeux de rôles sur table]] proposent de jouer des chats. Le premier porte le titre de « {{langue|en|''[[Cat (jeu de rôle)|Cat]]''}} », de [[John Wick (auteur)|John Wick]]. Les chats y combattent les terribles ''boggins'' qui se nourrissent des rêves et des âmes des humains<ref>[http://www.legrog.org/jeux/cat Fiche du jeu ''Cat'' sur le Guide du rôliste galactique]. Fiche rédigée entre 2000 et 2009. Page consultée le 10 novembre 2014.</ref>. Sous-titré « {{langue|en|''A little game about little heroes''}} » ce jeu en anglais propose de nombreuses informations véridiques sur les chats mais également un cadre de jeu sans fin puisqu'une partie des scénarios peut se dérouler dans le monde des rêves.
 
Malgré un titre anglophone, « {{langue|en|''Cats! The Masquerade''}} » est un jeu de rôles français. Dans ce jeu, les chats constituent la première espèce intelligente apparue sur Terre, bien avant les humains qu’ils ont créé pour être leurs serviteurs. Malgré leurs immenses pouvoirs, les chats ont perdu leur prééminence et doivent désormais survivre dans un monde qui leur est hostile. « {{langue|en|''Cats''}} » propose également de jouer un [[Bastet]], un corps humain dans lequel est emprisonné l’esprit d’un chat<ref>[http://www.legrog.org/jeux/cats Fiche du jeu ''Cats!'' sur le Guide du rôliste galactique]. Fiche mise en ligne le 19 novembre 2010. Page consultée le 10 novembre 2014.</ref>.
 
D’autres jeux de rôles proposent de jouer des êtres mi-humain mi-chat, comme les félis dans {{langue|en|''[[Nightprowler]]''}}<ref>[http://www.legrog.org/jeux/nightprowler Fiche du jeu ''Nightprowler'' sur le Guide du rôliste galactique]. Page consultée le 10 novembre 2014.</ref>, inspirés d’un article du magazine {{langue|la|[[Casus Belli]]}} pour [[Donjons et Dragons]].
 
==== Jeux de société ====
Il existe plusieurs jeux de sociétés tournant autour de l'univers des chats ; le plus célèbre est sans doute [[Exploding Kittens]], un jeu d'ambiance déjanté. On peut également noter Calico ou l'Île des chats.
 
=== Chat artiste ===
[[Fichier:Jeong Seon-Chuil hanmyo-Free cat on an autumn day-01.jpg|vignette|« Chat en liberté un jour d'automne » {{Co}}''Chuil hanmyo'') par [[Jeong Seon]] ({{XVIIe}}-{{XVIIIe}} s).]]
L’ouvrage le plus célèbre sur le sujet : ''Le Mystère des chats peintres'' (1995) ({{langue|en|''Why cats paint''}})<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Heather Busch|auteur2={{Lien|trad=Burton Silver}}|titre=Why cats paint|sous-titre=A Theory of Feline Aesthetics|éditeur=Ten Speed Press|année=1994|pages totales=96|isbn=0-89815-612-2}}.</ref>, de Burton Silver et Heather Buch, a connu une renommée internationale. Au départ conçu comme une vaste parodie critique de l’[[art contemporain]] (on y voit des photos de canapés éventrés et de souris mortes exhibées comme créations plastiques…), ce livre trop bien conçu est devenu référence en ce domaine. L’art félin est devenu un thème sérieux. Burton Silver est [[Parodie|parodiste]], caricaturiste et critique d’art ; Heather Buch, peintre et photographe. {{langue|en|''Why cats paint''}} est le pendant de {{langue|en|''Why paint cats''}}<ref>[http://www.whypaintcats.com/ {{en}}{{langue|en|''Why paint cats''}}] hilarant.</ref>{{,}}<ref>Voir l’article {{Lien|fr=Why Paint|lang=en|trad=Why Paint Cats|texte=''{{Langue|en|Why Paint Cats}}''}} sur la Wikipédia anglophone.</ref> (''Pourquoi peindre les chats''), suivi quelques années plus tard par ''Danse avec les chats''<ref>{{Ouvrage|auteur1=Heather Busch|auteur2=Burton Silver|titre=Danse avec les chats|éditeur=Seuil Chronicle|année=1999|isbn=0-8118-2693-7}}.</ref> ({{langue|en|''Dancing with cats''}}) qui connut aussi un immense succès. Selon les éditeurs ([[quatrième de couverture]]) : {{Citation|De plus en plus de personnes, dans le monde entier, se laissent séduire par cette extraordinaire méthode de canalisation de l’énergie féline…}}.
 
=== Musée ===
Le [[Musée du chat]] à [[Amsterdam]], aux [[Pays-Bas]], présente des dessins, peintures, gravures et autres œuvres dédiés à l'animal.
 
=== Expressions populaires ===
{{Article détaillé|Liste de proverbes et expressions sur le chat}}
 
Les [[proverbe]]s et [[idiotisme animalier|idiotismes]] liés au chat se comptent par dizaines en [[Français|langue française]], soit qu’ils mettent en scène l’animal lui-même (qui court vite, dort beaucoup et chasse les souris) ou mette en avant une de ces caractéristiques ({{Citation|Avoir des yeux de chat}}, par exemple), soit que le terme de {{guil|chat}} désigne l’homme, qui s’identifie alors au félin. La plupart de ces dictons datent de plusieurs siècles ; certains remontent même au [[Moyen Âge]].
Les [[proverbe]]s et [[idiotisme animalier|idiotismes]] liés au chat se comptent par dizaines en [[Français|langue française]], soit qu’ils mettent en scène l’animal lui-même (qui court vite, dort beaucoup et chasse les souris) ou mette en avant une de ces caractéristiques ({{Citation|Avoir des yeux de chat}}, par exemple), soit que le terme de « chat » désigne l’homme, qui s’identifie alors au félin. La plupart de ces dictons datent de plusieurs siècles ; certains remontent même au [[Moyen Âge]].
 
== Aspects économiques ==
=== Commerce Viande de la fourrure chat ===
{{Article détaillé|Viande de chat}}
Dans certains pays, la fourrure du chat fait l’objet, comme celle du [[chien]], d’une demande importante dans les industries de la [[Mode (habillement)|mode]]. De nombreuses [[bien-être animal|associations de protection des animaux]] condamnent l'utilisation de la fourrure des chats<ref name="anatomie" />. Elle est désormais interdite d’importation et d'exportation en Europe depuis le {{date|31|décembre|2008}}<ref>{{lien web|url=http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=994081&clef=ARC-TRK-D_01 |titre=La vente de fourrure de chat et de chien interdite |site=Le Monde |date=17 juin 2007}}</ref>{{,}}<ref Name="Europa RG"/>.
[[Fichier:Cats before slaughter 01.JPG|vignette|Chats et [[canard]]s de boucherie dans un marché [[Asie|asiatique]].]]
 
La [[viande de chat]] est mangée dans certaines régions du monde comme le sud-est de la [[Chine]]<ref name="Xinhuanet">[http://news.xinhuanet.com/english/indepth/2012-01/13/c_131358233.htm Some call it an indelicate trade, others, a delicacy], Xinhuanet.com, 13 janvier 2012 (from China Daily)</ref>, le [[Viêt Nam]], le [[Lesotho]]{{Etc}}
Les mesures prises par l'[[Communauté européenne|Europe]] dans ce domaine visent à mettre fin — de façon identique dans toute l'Europe — aux abus constatés dans le commerce des fourrures, en particulier en provenance des pays asiatiques, dont l'étiquetage est souvent mensonger (fourrure de chat ou de chien importée sous d'autres désignations, par exemple en tant que fourrure synthétique). Ces pratiques seraient en particulier le fait de la Chine, qui se livrerait à l'élevage des chiens et des chats pour faire le commerce de leur fourrure à grande échelle<ref Name="UE">[http://www.eicluxembourg.lu/index.php?type=art&id=203 Propositions européennes sur le commerce de la fourrure]</ref>.
 
En [[Italie]], chaque année, quelque {{nombre|7000|chats}} seraient consommés dans les régions du nord, bien que théoriquement interdite<ref name="courrier">{{Lien web |langue=fr |titre=GASTRONOMIE. Le chat à toutes les sauces |url=https://www.courrierinternational.com/article/2012/02/24/le-chat-a-toutes-les-sauces |site=Courrier international |date=2012-02-22 |consulté le=2020-05-18}}</ref>.
Comme l'a déclaré à cette occasion [[Markos Kyprianou]], [[commissaire européen]] à la santé et à la protection des consommateurs : {{citation bloc|Le message transmis par les consommateurs européens est on ne peut plus clair. Ils estiment qu'il est inacceptable d'élever des chats et des chiens pour leur fourrure et ils refusent que des produits contenant ces fourrures soient vendus sur le marché européen. L'interdiction à l'échelle communautaire que nous proposons aujourd'hui signifie que les consommateurs auront la certitude de ne pas acheter, par mégarde, des produits contenant de la fourrure de chat et de chien<ref Name="UE"/>.}}
{{Désaccord de neutralité|Autres}}
D’après les enquêteurs de [[People for the Ethical Treatment of Animals|PETA]]-Allemagne, qui ont conduit une enquête en Chine du sud, les chiens et les chats feraient l'objet en Chine d'un commerce très important, dans des conditions particulièrements choquantes<ref>{{en}}[http://www.peta.org.uk/feat/dogcatfuruk.asp Le commerce scandaleux de la fourrure de chiens et de chats en Chine]''. Consulté le 29 janvier 2009</ref> :
* tout d'abord, les chiens et chats, entassés à vingt dans des cages grillagées, seraient transportés ainsi par camion, chaque camion regroupant dans ces cages plus de 800 animaux, souvent blessés et affolés. Toujours selon la PETA, ce trafic concernerait des millions de chiens et chats, destinés à être tués pour leur fourrure ;
* les cages seraient déchargées des camions en les jetant à terre du haut du camion sans aucune précaution, parfois de plus de trois mètres de haut, fracturant les pattes des animaux. Ceux-ci seraient dans un certain nombre de cas des animaux volés, comme l'indique le collier qu'ils portent encore ;
* enfin, les peaux de ces chiens et de ces chats feraient fréquemment en Chine l'objet d'un étiquetage mensonger, générant pour le consommateur occidental le risque d'acheter sans le vouloir des vêtements en peau de chat ou de chien.
 
En revanche, l'utilisation de [[Boyau (cuisine)|boyaux]] de chat pour le [[Cordage (tennis)#Le boyau|cordage des raquettes]] de tennis est une [[Légende urbaine|légende]] ; c'est du boyau de bœuf (bien plus abondant) qui est utilisé.
La nouvelle règlementation européenne interdit la mise sur le marché, l'importation dans la Communauté et l'exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant, à compter du 31 décembre 2008. Elle prend en compte les fraudes à l'étiquetage constatées de la part de certains pays tiers en se dotant des moyens de détection nécessaires. Selon le règlement (CE) n° 1523/2007 du [[Parlement européen]] et du [[Conseil de l'Union européenne|Conseil]] du 11 décembre 2007<ref Name="Europa RG">[http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/f82004.htm Règlement (CE) n° 1523/2007 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007]</ref> :
* « les [[États membres]] doivent, avant le 31 décembre 2008, informer la [[Commission européenne|Commission]] des méthodes de détection de fourrure qu'ils utilisent pour déterminer l'espèce d'origine de la fourrure (par exemple la [[spectrométrie de masse]] [[MALDI-TOF]]) » ;
* « la Commission peut adopter des mesures arrêtant les méthodes analytiques à utiliser dans ce domaine » ;
* « les États membres doivent, avant le 31 décembre 2008, établir des sanctions appropriées pour veiller à ce que l'interdiction soit respectée et notifier ces dispositions à la Commission ».
 
=== Commerce de la fourrure ===
Il est significatif du contexte de cette affaire que la [[Communauté européenne|Communauté]] précise qu'elle adopte cette règlementation alors même que « le traité ne permet pas à la Communauté de légiférer pour répondre à des préoccupations [[éthique]]s »<ref group="A">La Communauté justifie donc en pratique son action par les distorsions de concurrence générées par les interdictions déjà existantes dans certains pays européens à l'encontre du commerce des fourrures de chats et de chiens</ref>, et que la Commission donne à cette occasion (23 janvier 2006) communication au Parlement européen et au [[Conseil de l'Union européenne|Conseil]], « concernant un plan d'action communautaire pour la protection et le bien-être des animaux au cours de la période 2006-2010 [ COM(2006) 13 final - Journal officiel C 49 du 28.02.2006] »<ref Name="Europa RG"/>.
Dans certains pays, la [[fourrure]] du chat fait l’objet, comme celle du [[chien]], d’une demande importante dans les industries de la [[Mode (habillement)|mode]]. De nombreuses [[bien-être animal|associations de protection des animaux]] condamnent l’utilisation de la fourrure des chats<ref name="anatomie" />. Elle est désormais interdite d’importation et d’exportation en Europe depuis le {{Date|31|décembre|2008}}<ref>{{article|auteur=Rafaële Rivais|titre=La vente de fourrure de chien et de chat interdite|url=https://www.lemonde.fr/vous/article/2007/06/16/la-vente-de-fourrure-de-chien-et-de-chat-interdite_924272_3238.html|périodique=[[Le Monde]].fr|date=16 juin 2007}}.</ref>{{,}}<ref name="Europa RG" />.
 
Les mesures prises par l’[[Communauté européenne|Europe]] dans ce domaine visent à mettre fin {{incise|de façon identique dans toute l’Europe}} aux abus constatés dans le [[Traite des fourrures|commerce des fourrures]], en particulier en provenance des pays asiatiques, dont l’étiquetage est souvent mensonger (fourrure de chat ou de chien importée sous d’autres désignations, par exemple en tant que fourrure synthétique). Ces pratiques seraient en particulier le fait de la [[Chine]], qui se livrerait à l’[[Élevage des animaux à fourrure|élevage]] des chiens et des chats pour faire le commerce de leur fourrure à grande échelle<ref name="UE">[http://www.eicluxembourg.lu/index.php?type=art&id=203 Propositions européennes sur le commerce de la fourrure].</ref>.
=== Marché de l'alimentation pour chats ===
Le très important marché des produits pharmaceutiques et des soins vétérinaires, en plein développement, mais de nature assez différente, n'est pas abordé dans ce chapitre.
 
Comme l’a déclaré à cette occasion [[Markos Kyprianou]], [[commissaire européen]] à la santé et à la protection des consommateurs : {{Citation bloc|Le message transmis par les consommateurs européens est on ne peut plus clair. Ils estiment qu’il est inacceptable d’élever des chats et des chiens pour leur fourrure et ils refusent que des produits contenant ces fourrures soient vendus sur le marché européen. L’interdiction à l’échelle communautaire que nous proposons aujourd’hui signifie que les consommateurs auront la certitude de ne pas acheter, par mégarde, des produits contenant de la fourrure de chat et de chien<ref name="UE"/>.}}
==== Marché mondial ====
Le marché de l'alimentation des chiens et chats (qui constitue le plus gros marché lié aux animaux de compagnie) a représenté en 2003 un total de 35 milliards d'USD au niveau mondial <ref Name="Euromonitor">[http://www.protegez-vous.ca/loisirs-et-famille/dossier-nourriture-pour-animaux.html Évaluation Euromonitor International pour 2003]</ref>, dont plus d'un tiers pour les États-Unis à eux tout seuls.
 
D’après les enquêteurs de [[People for the Ethical Treatment of Animals|PETA]]-Allemagne, qui ont conduit une enquête en [[Chine du Sud]], les chiens et les chats feraient l’objet en Chine d’un commerce très important, dans des conditions particulièrement choquantes<ref>{{lien web|titre=Le terrible commerce de la fourrure de chiens et de chats en Chine|date=7 mars 2009|url=http://www.petafrance.com/actualites/chiens-et-chats-en-chine/|site=petafrance.com}}</ref> :
Parmi les fabricants et marques les plus connues, on compte [[Nestlé]] (Purina Beneful, Cat Chow, Dog Chow, Fancy Feast, Friskies, Tender Vittles), [[Masterfoods]], filiale de [[Mars Incorporated|Mars]] (Cesar, Pedigree, Sheba, [[Whiskas]]), [[Procter & Gamble]] (Eukanuba, Iams), ou encore [[Colgate-Palmolive]] (Hill’s Science Diet) <ref Name="Euromonitor"/>.
* tout d’abord, les chiens et chats, entassés à vingt dans des cages grillagées, seraient transportés ainsi par camion, chaque camion regroupant dans ces cages plus de {{unité|800|animaux}}, souvent blessés et affolés. Toujours selon la PETA, ce trafic concernerait des millions de chiens et chats, destinés à être tués pour leur fourrure ;
* les cages seraient déchargées des camions en les jetant à terre du haut du camion sans aucune précaution, parfois de plus de trois mètres de haut, fracturant les pattes des animaux. Ceux-ci seraient dans un certain nombre de cas des animaux volés, comme l’indique le collier qu’ils portent encore ;
* enfin, les peaux de ces chiens et de ces chats feraient fréquemment en Chine l’objet d’un étiquetage mensonger, générant pour le consommateur occidental le risque d’acheter sans le vouloir des vêtements en peau de chat ou de chien.
 
La nouvelle règlementation européenne interdit la mise sur le marché, l’importation dans la [[Communauté européenne|Communauté]] et l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant, à compter du {{date-|31 décembre 2008}}. Elle prend en compte les fraudes à l’étiquetage constatées de la part de certains pays tiers en se dotant des moyens de détection nécessaires. Selon le règlement (CE) {{Numéro|1523/2007}} du [[Parlement européen]] et du [[Conseil de l'Union européenne|Conseil]] du {{date-|11 décembre 2007}}<ref name="Europa RG">[http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/f82004.htm Règlement (CE) {{Numéro|1523/2007}} du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007].</ref> :
Cependant, une même marque n'appartient pas forcément au même groupe dans le monde entier : ainsi par exemple, Nestlé avait été contraint de se désaisir de Friskies aux États-Unis, lors du rachat de Purina<ref Name="Productcenter"/>.
* « les [[États membres de l'Union européenne|États membres]] doivent, avant le 31 décembre 2008, informer la [[Commission européenne|Commission]] des méthodes de détection de fourrure qu’ils utilisent pour déterminer l’espèce d’origine de la fourrure (par exemple la [[spectrométrie de masse]] [[MALDI-TOF]]) » ;
* « la Commission peut adopter des mesures arrêtant les méthodes analytiques à utiliser dans ce domaine » ;
* « les États membres doivent, avant le {{date-|31 décembre 2008}}, établir des sanctions appropriées pour veiller à ce que l’interdiction soit respectée et notifier ces dispositions à la Commission ».
 
Il est significatif du contexte de cette affaire que la Communauté européenne précise qu’elle adopte cette règlementation alors même que « le traité ne permet pas à la Communauté de légiférer pour répondre à des préoccupations [[éthique]]s »<ref group="A">La Communauté justifie donc en pratique son action par les distorsions de concurrence générées par les interdictions déjà existantes dans certains pays européens à l’encontre du commerce des fourrures de chats et de chiens.</ref>, et que la Commission donne à cette occasion ({{Date|23|janvier|2006}}) communication au [[Parlement européen]] et au [[Conseil de l'Union européenne|Conseil]], « concernant un plan d’action communautaire pour la [[Droits des animaux|protection et le bien-être des animaux]] au cours de la période 2006-2010 [COM(2006) {{nobr|13 final}} - Journal {{nobr|officiel C 49}} du 28 février 2006] »<ref name="Europa RG" />.
À côté du marché des aliments, il faut mentionner les produits annexes et les soins prodigués aux animaux, tels que litières, jouets, toilettage, voyantes pour animaux de compagnie, voire crémation, etc.
 
==== Marché américain de l’alimentation pour chats ====
{{Article détaillé|Nourriture pour chats}}
Le marché des aliments pour animaux de compagnie représentent, pour les seuls États-Unis, environ 16 milliards de USD pour 2008, contre 13 milliards en 2003. C'est un marché globalement en forte croissance (de 8% à 10% par an entre 1999 et 2002<ref Name="Productcenter"/>)
[[Fichier:The Cat's Lunch.jpg|vignette|''Le déjeuner du chat'' par [[Marguerite Gérard]].]]
[[Fichier:Cats Paradise, Moskva RUS.jpg|vignette|Vente de nourriture pour les chats sur le [[Marché (économie)|marché]] de [[Moscou]]]]
Le marché de l’[[Alimentation animale|alimentation]] des chiens et chats (qui constitue le plus gros marché lié aux animaux de compagnie) a représenté en 2003 un total de {{unité|35|milliards}} d’USD au niveau mondial<ref name="Euromonitor">[http://www.protegez-vous.ca/loisirs-et-famille/dossier-nourriture-pour-animaux.html Évaluation Euromonitor International pour 2003].</ref>, dont entre 25 % et 30 % pour les États-Unis à eux seuls. Parmi les fabricants et marques les plus connues, on compte [[Nestlé]] ({{langue|en|Purina Beneful, Cat Chow, Dog Chow, Fancy Feast, Friskies, Tender Vittles}}), {{langue|en|[[Masterfoods]]}}, filiale de [[Mars Incorporated|Mars]] (Cesar, [[Pedigree (marque)|Pedigree]], [[Royal Canin]], [[Sheba]], [[Whiskas]]), [[Procter & Gamble]] (Eukanuba, [[Iams]]), ou encore [[Colgate-Palmolive]] ({{langue|en|Hill’s Science Diet}})<ref name="Euromonitor" />.
 
Le marché américain des aliments pour chats (environ un gros quart du total, puisqu’il était en 2002 de {{unité|4.20|milliards}} de USD, soit 52 % du marché des aliments pour chiens<ref name="Productcenter">{{en}} [http://www.productcenter.msu.edu/documents/Working/1-12031.pdf <!-- titre à ajouter ? --> {{Pdf}}].</ref>{{Référence incomplète}}) présente une forte segmentation : aliments secs, aliments en boîte, snacks pour chats, aliments semi-humides, boissons… Les aliments secs gagnent du terrain sur le marché des aliments pour chats<ref name="Petfood">{{en}} [http://www.mindbranch.com/listing/product/R567-0062.html Marché américain des {{langue|en|''petfoods''}}].</ref>.
Là dessus, les aliments pour chiens représentent plus de la moitié du marché total. Ceci s'explique en particulier par le fait que 33% des foyers américains possèdent un chien, alors que 25% seulement possèdent un chat. La proportion de foyers possédant un chat est donc à peu près identique à la France, alors que le taux de détention d'un chien est nettement plus élevé aux États-Unis.
 
En France, le marché des aliments pour chats est constitué pour 67 % d’aliments humides, secteur dominé par Nestlé-[[Purina]] et {{langue|en|[[Masterfoods]]}} ; mais ce secteur s’effrite (avec en particulier l’effondrement des marques « bas de gamme » Ronron et [[Kitekat]], de {{langue|en|Masterfoods}}), et la part de marché des aliments secs pour chat (dominé par Nestlé-Purina avec [[Friskies]] et Purina one) tend à progresser<ref name="Aliments">{{Lien brisé|url=http://www.mondadoripub.fr/Mondadori_GALLERY_CONTENT//DOCUMENTS/MarketingService/Marche/Petfoods.pdf|titre=Marché français des aliments pour chats et chiens|site=mondadoripub.fr}}{{Pdf}}.</ref>. Dans la mesure où un kilogramme d’aliment sec équivaut à {{unité|4|kg}} d’aliment humide, les fabricants d’aliments pour chats peinent à compenser la baisse des aliments humides. Le marché français des aliments pour chats a donc tendance à stagner, voire à baisser.
Les aliments secs, de leur côté, représentent aussi environ la moitié du marché total<ref Name="Petfood">{{en}}[http://www.mindbranch.com/listing/product/R567-0062.html Marché américain des ''petfoods'']</ref>.
 
=== Marché des dépenses non alimentaires ===
Le marché des aliments pour chats (environ un gros quart du total, puisqu'il était en 2002 de 4,20 milliards de USD, soit 52% du marché des aliments pour chiens<ref Name="Productcenter">http://www.productcenter.msu.edu/documents/Working/1-12031.pdf</ref>) présente une forte segmentation : aliments secs, aliments en boîte, snacks pour chats, aliments semi-humides, boissons...
Ce marché, qui regroupe l’ensemble des dépenses non alimentaires (les plus importantes étant les dépenses de santé), comprend, pour les animaux de compagnie en général<ref>{{en}} [http://www.the-infoshop.com/study/pf18423_pet_care_services_toc.html Segmentation du marché des dépenses de santé et divers, pour animaux de compagnie], publié en mai 2004.</ref> :
* les médicaments, dont les plus importants sont les [[Parasiticide|anti-parasites]] (contre les puces et les tiques) ;
* les soins [[vétérinaire]]s ;
* le [[toilettage]] ;
* les jouets ;
* la prise en [[Pension pour animaux|pension]] ;
* le dressage ;
* le transport ;
* les autres produits et services (crémations et enterrements, {{langue|en|''animal-sitting''}}<ref group="A">{{langue|en|''Animal sitting''}}, comme on dit {{langue|en|''baby sitting''}}. Dans le cas des animaux de compagnie, ceci comprend non seulement la surveillance et les soins à l’animal en l’absence de ses propriétaires, mais aussi la promenade de l’animal.</ref>, assurances, [[litière]]s, [[voyance]] pour animaux de compagnie disparus{{Référence nécessaire|date=2 novembre 2022}}…).
 
==== Marché des dépenses de santé ====
Comme en France, les aliments secs gagnent du terrain sur le marché des aliments pour chats<ref Name="Petfood"/>.
[[Fichier:Veterinary Surgeon.jpg|vignette|Chat en visite chez un vétérinaire.]]
Les chiffres disponibles prennent en compte les différents marchés de façon globale, pour l’ensemble des animaux de compagnie. Outre les médicaments (qui incluent maintenant des [[anti-dépresseur]]s<ref>{{en}} [https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=92442974 Du Prozac pour les chats], publié le 11 juillet 2008.</ref>), les animaux de compagnie bénéficient de soins vétérinaires.
 
La montée des dépenses pour les animaux de compagnie se traduit aussi par l’apparition de contrats d’assurance qui leur sont spécifiques. La Suède est très en pointe dans ce domaine, loin devant l’Angleterre ou les États-Unis, puisque, en 2005, 50 % des propriétaires suédois d’animaux de compagnie avaient une assurance pour eux, contre moins de 10 % aux États-Unis<ref>{{en}} [http://www.packagedfacts.com/sitemap/product.asp?productid=1087710 Assurances pour animaux de compagnie], publié le {{Date-|1|novembre|2005}}.</ref>, représentant {{unité|0.7|milliard}} de dollars aux États-Unis en 2007<ref>{{en}} [http://www.packagedfacts.com/sitemap/product.asp?productid=888572 Marché de l’assurance pour les animaux de compagnie aux États-Unis], publié le {{Date|1|août|2003}}.</ref>. En France, seuls 8 % des animaux de compagnie sont assurés<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Sondage Opinion Way - Assur O'Poil réalisé en Janvier 2016 "Les Français et la zoothérapie" |url=https://www.assuropoil.fr/wp-content/uploads/Sondage-OpinionWay-pour-Assuropoil-Dogfidelity-Les-Francais-et-la-zootherapie-Janvier-2016-Communication.pdf |site=assuropoil.fr |date= |consulté le=15 février 2016}}</ref>.
En 1988, les États-Unis hébergeaient un total de 142,7 millions de chiens et chats, représentant plus des trois-quarts du marché des aliments pour animaux de compagnie.
Le reste du marché s'adresse aux 192 millions de poissons, aux 17,3 millions d'oiseaux, aux 8,8 millions de reptiles, et aux 16,8 millions d'autres petits animaux (lapins, hamsters, etc.) possédés alors par les foyers américains<ref Name="Petfood"/>.
 
==== Marché des dépenses de transport ====
Le marché était en 2001 encore très fragmenté entre les différents producteurs, puisque le leader du marché, Nestlé-Purina, ne représentait alors que 14,2% de part de marché globale<ref Name="Petfood"/>.
[[Fichier:Air Travel With A Cat.jpg|vignette|180px|Chat voyageant en cabine sur un vol [[Air France]].]]
Les chats sont susceptibles de voyager en voiture, en autocar, en train, en bateau ou en avion ; en cabine, en soute, voire en fret. Selon le mode de transport, ils peuvent être placés dans une caisse, un sac souple, un panier fermé ou une cage<ref>{{Article|titre=Les bons plans pour voyager avec son animal sans souci|périodique=Dossier Familial|date=24 juillet 2019|lire en ligne=https://www.dossierfamilial.com/vie-pratique/vacances/voyage/les-bons-plans-pour-voyager-avec-son-animal-sans-souci-344280}}</ref>. Leur transport est rarement compris dans la franchise bagages et les frais supplémentaires peuvent varier en fonction de la distance, de la société de transport ou du poids et de la taille de l'animal<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Marc De Jaeger |titre=Quelles sont les compagnies aériennes les moins chères pour transporter son animal ? |url=https://www.lefigaro.fr/voyages/2018/08/13/30003-20180813ARTFIG00017-quelles-sont-les-compagnies-aeriennes-les-moins-cheres-pour-transporter-son-animal.php|périodique=[[Le Figaro]]|date=13 août 2018}}</ref>.
 
Durant la [[pandémie de Covid-19]], la stricte politique sanitaire chinoise a engendré une explosion de l'évacuation d'animaux domestiques à [[Hong Kong]], la [[loi sur la sécurité nationale de Hong Kong|loi sur la sécurité nationale]] accentuant encore cette vague de départs<ref>{{Article|titre=Ces riches Hongkongais qui exfiltrent leurs animaux de compagnie en jet privé|périodique=[[Courrier international]]|date=25 janvier 2022|lire en ligne=https://www.courrierinternational.com/article/video-ces-riches-hongkongais-qui-exfiltrent-leurs-animaux-de-compagnie-en-jet-prive}}</ref>. Face aux restrictions sur les vols commerciaux, des habitants souhaitant quitter la ville avec leurs animaux ont eu recours à des avions privés pour pouvoir les évacuer<ref>{{Lien web |auteur=Joffrey Marcellin |titre=Politique "zéro Covid" à Hongkong : pourquoi les habitants évacuent leurs animaux en jet privé ? |url=https://www.midilibre.fr/2022/01/26/politique-zero-covid-a-hongkong-pourquoi-les-habitants-evacuent-leurs-animaux-en-jet-prive-10069896.php |site=[[Midi Libre]] |date=26 janvier 2021}}</ref>. En janvier 2022, l'euthanasie de milliers de petits animaux (essentiellement des hamsters, lapins et chinchillas) après l'apparition de cas positifs de Covid-19 au sein d'une animalerie a accentué le phénomène, les évacuations atteignant un montant d'environ {{unité|200000|[[dollar de Hong Kong|dollars hongkongais]]}} (soit {{unité|22600|euros}}) pour chaque duo propriétaire et animal<ref>{{Article|titre=Covid-19 : à Hongkong, des rapatriements en première classe pour les animaux de compagnie|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=20 janvier 2022|lire en ligne=https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/covid-19-a-hongkong-des-rapatriements-en-premiere-classe-pour-les-animaux-de-compagnie-20220120_KVELBE655ZGWJHPQCMZU6GPGYE/}}</ref>.
==== Marché français ====
Pour la France seule (qui occupe en Europe la première place pour le nombre d'animaux de compagnie), le total s'est élevé en 2004 à 3,1 milliards d'Euros pour l'ensemble des animaux de compagnie, dont 2,3 milliards (soit les trois-quarts) pour la seule alimentation (le reste étant composé des produits annexes, litières, jouets, et petits soins prodigués aux animaux). Les chiens ont représenté 48,6% du total des dépenses, et les chats, forts d'une population en France de 9,94 millions d'individus (légèrement supérieure à la population de chiens, de 8,51 millions), 35,3% de ce total<ref Name="msn petfood"/>. Le reste du marché est absorbé par les 36 millions de poissons, les 6,6 millions de lapins, et les 3,8 millions d'oiseaux que comptait la France en 2004.
 
== Notes et références ==
Calculé sur la base du chiffre d'affaires réalisé par la profession, un chat français consomme donc en valeur à peine 65% de ce que consomme un chien. Ce chiffre est cohérent avec la situation constatée aux États-Unis.
=== Notes ===
{{Références|groupe=A}}
 
=== Références ===
Le pourcentage de foyers français possédant au moins un chat est de 26%, identique au pourcentage de foyers détenant au moins un chien<ref Name="msn petfood">[http://finances.fr.msn.com/actu-eco/hub/ccc/article.aspx?cp-documentid=3215913 Marché français des animaux de compagnie]</ref>{{,}}<ref Name="Aliments">[http://www.mondadoripub.fr/Mondadori_GALLERY_CONTENT//DOCUMENTS/MarketingService/Marche/Petfoods.pdf Marché français des aliments pour chats et chiens]</ref>.
{{Références nombreuses|taille=30}}
 
== Annexes ==
Toujours en France, le marché des aliments pour chats est constitué pour 67% d'aliments humides, secteur dominé par Nestlé-Purina et Masterfoods ; mais ce secteur s'effritte (avec en particulier l'effondrement des marques « bas de gamme » Ronron et Kitekat, de Masterfoods), et la part de marché des aliments secs pour chat (dominé par Nestlé-Purina avec Friskies et Purina one) tend à progresser<ref Name="Aliments"/>. Dans la mesure où un kilo d'aliment sec équivaut à 4 kilos d'aliment humide, les fabricants d'aliments pour chats peinent à compenser la baisse des aliments humides. Le marché français des aliments pour chats a donc tendance à stagner, voire à baisser.
{{Autres projets| wikt=chat| wiktionary thésaurus=chat/français| wikisource=Catégorie:Chat| commons=Category:Felis silvestris catus| wikispecies=Felis silvestris catus| wikiquote=Chat}}
 
=== Voir aussi Bibliographie ===
==== Bibliographie générale ====
* {{Ouvrage|auteur1=[[Yann Arthus-Bertrand]]|auteur2=Danièle Laruelle|titre=Chats|éditeur=[[Éditions du Chêne]]|année=2000|mois=mars|jour=8|pages totales=374|isbn=978-2-84277-195-9}}
* {{Ouvrage|auteur1=Laurence Bobis|titre=Les Neuf Vies du chat|éditeur=[[Gallimard]]|collection=[[Découvertes Gallimard]]|série=Sciences et techniques|numéro dans collection=[[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (1re partie)|105]]|année=1991|mois=février|jour=21|pages totales=160|isbn=978-2-07-053126-4}}
* [[Florence Burgat]], ''Vivre avec un inconnu : miettes philosophiques sur les chats'', Rivages Poche, {{coll.|Petite Bibliothèque}}, 2016
* {{Ouvrage|nom1=Champfleury|lien auteur1=Champfleury (écrivain)|titre=Les Chats : histoire, mœurs, observations, anecdotes|éditeur={{éd.}} orig. J. Rothschild|année=1868}}
* {{Ouvrage|prénom1=Joël|nom1=Dehasse|prénom2=Colette|nom2=de Buyser|titre=Le Chat cet inconnu|lieu=Bruxelles|éditeur=Vander|année=1980|mois=mai|jour=23|pages totales=316|isbn=978-2-8008-0074-5}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Joël Dehasse]]|titre=Tout sur la psychologie du chat|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Odile Jacob]]|année=2008|mois=septembre|jour=11|pages totales=608|isbn=978-2-7381-1922-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=DeooEmmIxcQC&printsec=frontcover}}
* {{Ouvrage|prénom1=Bruce|nom1=Fogle|titre=Le Monde fascinant du chat|éditeur=[[Gründ]]|année=1998|pages totales=246|isbn=978-2-7000-5400-2}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Simone|nom1=Gougeaud-Arnaudeau|titre=Les Chats de noble compagnie, anthologie littéraire du {{s-|XVIII}}|lieu=Grandvilliers|éditeur=La Tour verte|année=2012|pages totales=323|isbn=978-2-917819-14-2}}
* [[Stéphanie Hochet]], ''Éloge du chat'', [[Léo Scheer]], 2014
* {{Ouvrage|auteur1=[[Jean-Louis Hue]]|titre=Le Chat dans tous ses états|éditeur=[[Le Livre de poche]]|année=2000|pages totales=156|isbn=978-2-253-03306-6}}
* {{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=de La Robrie|titre=Galerie des chats illustres|éditeur=Hazan|année=1972|isbn=}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Fernand Méry]]|titre=Sa Majesté le Chat|éditeur=[[Éditions Denoël]]|année=1950}}
* {{Ouvrage|prénom1=Fernand|nom1=Méry|titre=Le Guide des chats|éditeur=[[Le Livre de poche]]|année=1973|isbn=}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Desmond Morris]]|titre=Le Chat révélé|éditeur=[[Calmann-Lévy]]|année=1995|pages totales=144|isbn=978-2-7021-2508-3}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Christiane Sacase|titre=Les chats|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Solar]]|collection=Guide vert|année=1994|mois=février|pages totales=256|isbn=2-263-00073-9}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Frédéric Vitoux]]|titre=Dictionnaire amoureux des chats|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=2008|pages totales=721|isbn=978-2-259-20686-0}}
* {{Les félins}}
 
==== Liens Histoire internes de l'art ====
* [[Stefano Zuffi]], ''The Cat in Art'', 2007
{{Autres projets|wikt=chat|s=Le Chat|commons=Felis silvestris catus|wikispecies=Felis silvestris catus}}
==== Articles détaillés ====
* [[Robe (chat)|Robes de chats]]
* [[Race (chat)|Races de chats]]
* [[Chat dans l'Égypte antique|Chat dans l’Égypte antique]]
* [[Chat dans la musique]]
 
==== Articles Références connexes taxinomiques ====
* {{ADW|Felis_catus|''Felis catus''}}
* {{Lien web |langue=en |auteur=The Mammal Diversity Database (Version 1.8) |titre=''Felis catus'' <small>Linnaeus, 1758</small> |url=https://www.mammaldiversity.org/explore.html#genus=Felis&species=catus&id=1005985 |date=2023 |id=MDD}}
* {{GBIF | 2435035 | ''Felis catus'' <small>Linnaeus, 1758</small> }}
* {{ITIS|183798|''Felis catus'' <small>Linnaeus, 1758</small>}}
* {{MSW|14000031|''Felis catus''|<small>Linnaeus, 1758</small> }}
* {{NCBI|9685|''Felis catus'' <small>Linnaeus, 1758</small>}}
* {{GISD|24|''Felis catus'' <small>Linnaeus, 1758</small>}}
 
=== Articles connexes ===
* [[Chaton (animal)|Chaton]]
* [[Ronronnement]]
* [[Arbre à chat]]
* [[Animal de compagnie]]
* [[Chat haret]] : chat domestique retourné à l’état sauvage.
* [[Chat sauvage]] : espèce de félin dont est issu le chat domestique.
* [[Chat (animal)|Autres espèces animales désignées par le terme « chat »]]
* [[Chat de Schrödinger]] : expérience de pensée.
* [[Lolcat]]
* [[Comportementaliste]]
* [[Chat (héraldique)]]
* [[Chat de bibliothèque]]
* [[Fibrosarcome félin]]
* [[Maladie du cri du chat]]
* [[Maladie des griffes du chat]]
* [[SARS-CoV-2 chez les animaux non humains]]
* [[Les chats de Rome]]
 
==== Listes ====
* [[Liste des maladies des félins]]
* [[ Liste Listes des de chats célèbres]]
* [[Liste des chats de fiction]]
* [[Liste des races de chats]]
* [[Liste de proverbes et expressions sur le chat]]
* [[Liste des associations félines]]
 
=== Bibliographie Liens externes ===
* {{Autorité}}
==== Bibliographie générale ====
* {{Dictionnaires}}
* {{ouvrage|éditeur=ed. [[Gallimard]]|collection=Découvertes Gallimard|titre=Les Neuf Vies du chat|auteur=Laurence Bobis|langue=fr|année=1991|mois=février|jour=21|pages=160|isbn=978-2070531264}}
* {{Bases}}
* {{ouvrage|éditeur=éd. orig. J. Rothschild|auteur=[[Jules Champfleury]]|titre=Les Chats : histoire, mœurs, observations, anecdotes|année=1868}}
* [https://www.franceinter.fr/emissions/du-vent-dans-les-synapses/du-vent-dans-les-synapses-13-juin-2020-0 «Dans la tête des chats & l'intelligence des abeilles»], ''Du Vent dans les synpases'', France Inter, 13 juin 2020.
* {{ouvrage|auteur=Joël Dehasse et Colette de Buyser|titre=Le Chat cet inconnu|éditeur=éd. Vander|lieu=[[Bruxelles]]|année=1980|mois=mai|jour=23|pages=316|isbn=978-2800800745}}
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Claudio Ottoni et al. |titre=The palaeogenetics of cat dispersal in the ancient world|volume=1 |éditeur=Nature |collection=Ecology and Evolution |date=17 juin 2017 |pages totales=8 |lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41559-017-0139.epdf?shared_access_token=XPkHZT_worUMUrKvta3ElNRgN0jAjWel9jnR3ZoTv0P1-hlCK4xw03Oq1bTQkuMRLGxcmm_Vi4IkE_yq98FgBYMhifc7Izs_xEPtvDnxS1EsGkOFGXL3nrgdW}}
* {{ouvrage|auteur=Joël Dehasse|titre=Tout sur la psychologie du chat|éditeur=ed. [[Odile Jacob]]|isbn=978-2738119223|jour=11|mois=septembre|année=2008|pages=608}}
* {{en}} [http://www.thegreatcat.org/the-cat-in-art-and-photos-2/cats-in-19th-century-art/charles-van-den-eycken-1809-1891-belgian/ Illustrations de chats dans la peinture sur The Great Cat]
* {{ouvrage|auteur=Bruce Fogle|titre=Le Monde fascinant du chat|éditeur=éd. [[Gründ]]|année=1998|pages=246|isbn=978-2700054002}}
* [https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-lundi-24-mai-2021 ''Les chats et leurs humains de compagnie''], ''La Méthode scientifique'', France Culture, 24 mai 2021.
* {{ouvrage|auteur=Jean-Louis Hue|titre=Le Chat dans tous ses états|éditeur=éd. [[Le Livre de Poche]]|année=2000|isbn=978-2253033066}}
* [https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/lhomme-et-le-chat-un-dialogue-immemorial ''L'homme et le chat, un dialogue immémorial''], ''Concordance des temps'', France Culture, 29 avril 2018.
* {{ouvrage|auteur=Jean de La Robrie|titre=Galerie des chats illustres|éditeur=éd. Hazan|année=1972}}
* {{ouvrage|auteur=Fernand Méry|titre=Sa Majesté le Chat|éditeur=éd. [[Denoël]]|année=1950}}
* {{ouvrage|auteur=Fernand Méry|titre=Le Guide des chats|éditeur=éd. [[Le Livre de Poche]]|année=1973}}.
* {{ouvrage|auteur=[[Desmond Morris]]|titre=Le chat révélé|éditeur=Calmann-Lévy|année=1995|isbn=978-2702125083|pages=144}}
* {{ouvrage|auteur=[[Frédéric Vitoux]]|titre=Dictionnaire amoureux des chats|éditeur=[[Plon]]|année=2008|isbn=978-2259206860}}
* {{ouvrage |éditeur=[[Solar]] |collection= Guide vert |titre= Les chats |auteur= Christiane Sacase |langue={{fr}} |année= 1994 |mois= février |pages= 256 |isbn=2-263-00073-9}}
 
==== Références taxinomiques ====
* {{Faunaeur|305360|''Felis silvestris'' }}
* {{ADW|Felis_silvestris|espèce ''Felis silvestris'' }}
* {{ADW|Felis_silvestris_catus|sous-espèce ''Felis silvestris catus'' }}
* {{ITIS|180589|''Felis silvestris'' Schreber, 1775}}
* {{NCBI|9685|''Felis catus'' }}
* {{NCBI|9683|''Felis silvestris'' }}
* {{IUCN|8543|''Felis silvestris'' Schreber, 1775 }}
* {{GISD|24|''Felis catus'' Linnaeus, 1758}}
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|colonnes=2|group=A}}
 
=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}
 
{{Article potentiellement bon|oldid=37087245|date=15 janvier 2009}}
 
{{Félins}}
 
{{Portail|zoologie|félin}}
 
[[Catégorie:Chat|*]]
[[Catégorie:Mammifère (nom vernaculaire)]]
[[Catégorie:Animal domestique]]
[[Catégorie:Espèce invasive]]
 
{{Palette|Chat|Sous-espèces du chat sauvage}}
{{Lien AdQ|eo}}
{{Lien AdQ|es}}
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{{Lien AdQ|id}}
{{Lien AdQ|ru}}
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{{Lien AdQ|sr}}
 
{{Portail|félins|animaux de compagnie|mammifères|Protection des cultures}}
{{Lien BA|lt}}
 
{{Bon article|vote=BA|oldid=37523186|date=29 janvier 2009}}
{{Link FA|ca}}
 
[[ af Catégorie: Kat Chat|]]
[[Catégorie:Espèce envahissante]]
[[als:Hauskatze]]
[[Catégorie:Mammifère dont le génome est séquencé]]
[[an:Gato]]
[[Catégorie:Lutte contre les rongeurs]]
[[ang:Catte]]
[[ar:قط]]
[[ast:Gatu]]
[[ay:Phisi]]
[[az:Pişik]]
[[ba:Бесәй]]
[[bar:Katz]]
[[bat-smg:Katie]]
[[be:Кот]]
[[bg:Котка]]
[[bm:Jakuma]]
[[bo:ཞི་མི་]]
[[br:Kazh]]
[[bug:Meong]]
[[ca:Gat]]
[[cdo:Mà]]
[[ceb:Iring]]
[[chr:ᏪᏌ]]
[[co:Ghjattu]]
[[cs:Kočka domácí]]
[[cu:Ко́тъ]]
[[cv:Кушак]]
[[cy:Cath]]
[[da:Kat]]
[[de:Hauskatze]]
[[el:Γάτα]]
[[eml:Gàt]]
[[en:Cat]]
[[eo:Hejma kato]]
[[es:Felis silvestris catus]]
[[et:Kass]]
[[eu:Katu]]
[[fa:گربه]]
[[fi:Kissa]]
[[fiu-vro:Kass]]
[[frp:Chat]]
[[fur:Gjat]]
[[ga:Cat]]
[[gd:Cat]]
[[gl:Gato]]
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[[hak:Meu-é]]
[[he:חתול]]
[[hi:बिल्ली]]
[[hr:Domaća mačka]]
[[ht:Chat]]
[[hu:Macska]]
[[ia:Catto]]
[[id:Kucing]]
[[io:Kato]]
[[is:Köttur]]
[[it:Felis silvestris catus]]
[[ja:ネコ]]
[[jv:Kucing]]
[[ka:შინაური კატა]]
[[km:ឆ្មា]]
[[ko:고양이]]
[[ku:Pisîk]]
[[kv:Кань]]
[[la:Feles]]
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[[lt:Katė]]
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[[nds:Katt]]
[[nds-nl:Kat]]
[[nl:Kat (dier)]]
[[nn:Katt]]
[[no:Tamkatt]]
[[nrm:Cat]]
[[nv:Gídí]]
[[oc:Felis silvestris catus]]
[[os:Гæды]]
[[pl:Kot domowy]]
[[pt:Gato doméstico]]
[[qu:Michi]]
[[ro:Pisică de casă]]
[[ru:Кошка]]
[[sah:Куоска]]
[[scn:Jattu]]
[[sco:Cat]]
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[[simple:Cat]]
[[sk:Mačka domáca]]
[[sl:Domača mačka]]
[[sq:Macja]]
[[sr:Мачка]]
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