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La vente de fourrure de chien et de chat interdite

Cette mesure prise par le Parlement européen entrera en vigueur le 1er janvier 2009.

Par Rafaële Rivais

Publié le 16 juin 2007 à 14h47, modifié le 16 juin 2007 à 14h47

Temps de Lecture 2 min.

C'est à une très large majorité que le Parlement européen devrait interdire, mardi 19 juin, le commerce de fourrures de chats et de chiens dans l'Union européenne. La mesure prendra effet à compter du 1er janvier 2009. "Notre vote sera un premier pas vers l'interdiction générale de la fourrure", promet la rapporteuse, Eva-Britt Svensson, communiste suédoise, qui aimerait aussi protéger les visons, phoques, renards et autres lapins.

C'est exactement ce que redoute la Fédération internationale de la fourrure. Pour cette raison, elle s'est toujours opposée à l'adoption d'un règlement européen. "Nous craignions que certains groupes extrémistes influents essaient d'introduire les autres espèces de fourrures", indique sa directrice des affaires internationales, Rebecca Hildreth.

"Nous n'avions pas besoin de ce texte, car les fourreurs européens ont, en 2002, volontairement interdit le commerce de ces peaux de chiens et de chats, qui ne se vendaient pas de toute façon", ajoute Diederik Vandervennet, secrétaire de la fédération belge.

Il y a longtemps que les associations de défense des animaux réclament ce texte. "En 1997, nous avons mis en évidence l'existence d'un odieux commerce de chats et de chiens, élevés en Chine puis écorchés vifs, dont les fourrures sont revendues en Europe sans être déclarées comme telles", indique la fondation 30 Millions d'amis. Cette demande avait été relayée par le Parlement européen et le conseil des ministres de l'agriculture, en 2003 et 2005.

La Commission a un temps répondu qu'elle n'avait pas le pouvoir de légiférer sur des questions éthiques, et conseillé aux Etats membres de prendre eux-mêmes des mesures. Ils l'ont fait, en ordre dispersé : certains ont interdit l'élevage de ces animaux, d'autres l'importation de leurs fourrures, d'autres encore ont introduit des obligations particulières en matière d'étiquetage. La Commission considère aujourd'hui que l'hétérogénéité de ces dispositions nationales constitue un "obstacle au marché intérieur" de la fourrure classique, ce qui l'autorise à légiférer.

TEXTE AMENDÉ

En novembre 2006, le commissaire à la santé et à la protection des consommateurs, Markos Kyprianou, a donc proposé d'interdire la production, la commercialisation, l'importation et l'exportation de fourrures de chiens et de chats dans l'Union. Il a invité les Etats à échanger leurs informations sur les méthodes de détection de ces fourrures.

En présentant cette initiative, M. Kyprianou a expliqué que "les citoyens européens considèrent les chats et les chiens comme des animaux de compagnie". Pourtant, le texte proposé a déçu les associations de défense des animaux, car il autorisait le commerce de produits provenant de bêtes qui n'auraient pas été tuées pour leur fourrure, mais pour leur viande. "Si cette dérogation était maintenue, elle constituerait une brèche dans laquelle s'engouffreraient les vendeurs", a expliqué Mme Svensson, forte du soutien de nombreuses pétitions. Lors d'une négociation officieuse, Mme Svensson et les représentants du conseil des ministres de l'agriculture, colégislateurs, se sont mis d'accord pour la rejeter. C'est ce texte amendé que le Parlement devrait entériner mardi.

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