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CHAT DOMESTIQUE

Petit carnivore familier mais de caractère très indépendant, particulièrement souple et vif. Classe : Mammifères ; ordre : Carnivores ; sous-ordre  : Féliformes ; famille : Félidés.

Le chat domestique (Felis catus) présente diverses formes suivant la race mais, contrairement au chien, la structure de base reste identique : corps musclé, tête ronde, oreilles dressées, longues vibrisses autour d'un museau plus ou moins allongé. Sa silhouette peut être longiligne (siamois, sphinx) ou plutôt courte et massive (persan). Son poids varie de 2 à 6 kilogrammes en moyenne

Son ancêtre est le chat sauvage (Felis silvestris). La domestication s'est faite progressivement du fait de son caractère indépendant. Dès 3000 avant J.-C., les Égyptiens l'utilisaient pour protéger les récoltes des rongeurs. Ce peuple en fit très vite un animal sacré qui, à sa mort, était momifié et placé dans un sarcophage. Toutefois, la domestication de cet animal pourrait être plus ancienne comme le suggèrent les découvertes effectuées sur l'île de Chypre. En effet, une sépulture humaine, accompagnée d'un chat, a été mise au jour en 2001 et datée entre 7500 et 7000 avant J.-C. Il s'agit du plus ancien témoin connu de l'apprivoisement du chat, prémices de sa domestication. Les Grecs puis les Romains l'adoptèrent et, peu à peu, il envahira l'Europe. Au Moyen Âge, il était déjà présent en France, remplaçant progressivement la genette, alors domestiquée pour chasser les souris. Comme pour le chien, c'est à la fin du xixe siècle que les notions de race sont précisées, tout particulièrement pour les chats à poils longs venus d'Iran trois siècles plus tôt. Le phénomène s'amplifiera au xxe siècle, de nombreux clubs félins, dont le célèbre Cat Club (créé en 1913), fixant les standards des différentes races.

Le chat est un carnivore beaucoup plus spécialisé que le chien. C'est un animal solitaire, même si la cohabitation avec l'homme ou d'autres congénères l'a conduit à se sociabiliser, et un véritable prédateur. Vivant en moyenne de quinze à vingt ans, il peut se reproduire dès l'âge de huit mois. Les chaleurs apparaissent à la belle saison, durent deux à quatre jours, à deux semaines d'intervalle si la chatte n'est pas couverte. C'est l'accouplement qui déclenche l'ovulation. La durée de gestation est de deux mois et le nombre de jeunes par portée est en moyenne de quatre à cinq. Ceux-ci seront allaités pendant deux mois.

Accessoirement sociable, le chat est un animal furtif, communiquant principalement par l'odorat (il possède même des glandes de marquage sur la tête). Sa vision crépusculaire est bonne grâce à une membrane réflectrice située en arrière de l'œil qui renvoie la lumière et augmente la sensibilité de la rétine. Il peut aussi s'affirmer par des miaulements modulés ou exprimer sa satisfaction par un ronronnement spécifique, vibration laryngée et thoracique perceptible au toucher. Ses postures gestuelles sont de moindre importance que celles du chien mais se déclinent de façon identique (mouvements d'oreilles, de queue, dont la signification est cependant bien différente chez le chat et chez le chien).

On peut distinguer trois grands groupes de races de chats :

– les chats à poils courts, représentant plus de cinquante variétés différentes (l'européen créé à partir du chat de gouttière, 85 p. 100 des chats en France, l'abyssin, le chartreux, le burmese, le siamois, le rex...) ;

– les chats à poils mi-longs (l'angora, le sacré de Birmanie...) ;

– les chats à poils longs (persan, chinchilla, fumé, tabby...).

Faciles à croiser et à diversifier, pas toujours exactement définies suivant les mêmes critères du fait du grand nombre de clubs félins, les races de chats ne sont pas menacées de[...]

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Pour citer cet article

Marie-Claude BOMSEL. CHAT DOMESTIQUE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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