Grand Est français

notion géographique

Le Grand Est français est une notion géographique utilisée en France pour désigner les régions du quart nord-est du pays. Bien que non clairement délimité et ne correspondant traditionnellement à aucune entité administrative, jusqu'en 2016, le Grand Est français regroupe en général les anciennes régions administratives d'Alsace (actuelle collectivité européenne d'Alsace), de Bourgogne, de Champagne-Ardenne, de Franche-Comté et de Lorraine[1],[2].

Ce découpage correspond notamment à la zone de défense et de sécurité Est à partir de 2000, à la circonscription Est créée lors des élections européennes de 2004 et réutilisée pour celles de 2009 et de 2014, ou encore à la Mission interministérielle et interrégionale d'aménagement du territoire (Miiat) du Grand Est, mise en place par la Datar[3].

Cependant, selon les définitions, le Grand Est français peut englober un espace moins large, la Champagne-Ardenne[4], voire aussi la Bourgogne (comme dans la ZEAT Est), pouvant être rattachées au Bassin parisien ; ou au contraire un espace plus large : c'est ainsi que la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais y sont parfois incorporés, comme au sein du Réseau interrégional d'animation (RIA) du Grand Est, institué dans le cadre du programme Leader+ de l'Union européenne[5].

En 2014, un collectif baptisé Grand-Est 52, né dans la région de Langres, prône la création d'une grande région fédérant plus de 8 millions d'habitants et regroupant l'Alsace, la Lorraine, la Champagne-Ardenne, la Bourgogne et la Franche-Comté, en réaction à la première mouture du projet de redécoupage régional dessiné par le gouvernement français qui prévoyait la fusion de Champagne-Ardenne avec la Picardie, dans le but de faire contrepoids à ses trois puissants voisins qui sont les régions Ile-de-France, Rhône-Alpes et Nord-Picardie. Finalement, deux régions voient le jour dans le cadre de la réforme territoriale de 2014 : l'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et la Bourgogne-Franche-Comté. Après un vote des habitants en 2016, le nom de « Grand Est » remporte 75 % des suffrages pour nommer l'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine[6].

Principales aires urbaines modifier

Liste des aires urbaines de plus de 100 000 habitants (sur la base des derniers chiffres de l'INSEE), classés par l'importance de leur population[7],[8],[9],[10],[11],[12].

Aires urbaines Date du recensement
1990 1999 2007 2008 2010
Strasbourg
(rive gauche du Rhin)
568 964 612 104 641 853 757 609 759 594
Nancy 406 352 410 405 415 523 434 202 434 290
Metz 417 048 429 588 439 351 389 603 389 851
Dijon 312 904 326 631 336 807 371 798 373 574
Reims 281 165 291 735 294 055 313 818 314 201
Mulhouse 261 619 271 024 279 863 281 520 281 692
Besançon 208 152 222 381 236 052 243 363 244 449
Troyes 168 679 172 497 179 150 188 320 189 700
Montbéliard 183 581 180 064 180 039 162 284 162 650
Thionville 157 777 156 433 158 139 134 012 134 775
Chalon-sur-Saône 128 878 130 825 134 931 132 603 132 823
Colmar 109 653 116 268 121 756 126 302 126 957
Belfort 101 785 104 962 108 675 112 336 112 693
Charleville-Mézières 108 493 107 777 104 241 106 747 106 244

Avec l'introduction relativement récente de notions d'Unité Urbaine / EPCI, standardisées selon Insee, le classement ci-dessus a été revu de manière qu'il soit plus représentatif des bassins de vie et d'activité. Si Strasbourg reste de loin la plus peuplée, Reims est désormais la 2e intercommunalité, 298 000 habitants (depuis le 1/7/2016) et Mulhouse la 3e avec 274 000 habitants.

Notes et références modifier

  1. Jean-Patrick Jouhaud, « Sites d'enseignement supérieur du Grand Est : Une attractivité internationale », Chiffres pour l'Alsace, Insee Alsace, no 40,‎ , p. 8 (ISSN 1627-2714, lire en ligne).
  2. Audrey Déjoie-Larnaudie, « L'activité touristique en Champagne-Ardenne : 2,9 % des emplois salariés, une saisonnalité marquée », Insee Flash, Insee Champagne-Ardenne, no 82,‎ , p. 1 (ISSN 1277-5649, lire en ligne).
  3. Datar - Miiat Grand Est, Le Grand Est : Contribution de l'État à de nouveaux enjeux interrégionaux, Paris, La Documentation française, coll. « Aménager la France de 2020 », , 160 p. (ISBN 2-11-005205-8, présentation en ligne).
  4. Marianne Ollivier-Trigalo, Instituer la multimodalité avec les schémas de services de transport, Arcueil, Inrets, coll. « Rapport Inrets », , 294 p. (ISBN 2-85782-576-5, présentation en ligne), p. 36.
  5. La carte du RIA G-E, sur le site du programme Leader+ en France.
  6. AFP, « Les internautes choisissent "Grand Est" comme nom de la nouvelle région », Le Point, .
  7. Insee, les aires urbaines en 1999 consulté sur le site http://www.insee.fr, le 7 mai 2011
  8. Insee, évolution des aires urbaines : 1999-2007 consulté sur le site http://www.insee.fr, le 7 mai 2011
  9. « Aire urbaine 2010 de Strasbourg (partie française) (009), Aire urbaine 2010 de Nancy (020), Aire urbaine 2010 de Metz (024), Aire urbaine 2010 de Dijon (025) », INSEE (consulté le )
  10. « Aire urbaine 2010 de Reims (029), Aire urbaine 2010 de Mulhouse (034), Aire urbaine 2010 de Besançon (041), Aire urbaine 2010 de Troyes (048) », INSEE (consulté le )
  11. « Aire urbaine 2010 de Montbéliard (052), Aire urbaine 2010 de Thionville (059), Aire urbaine 2010 de Chalon-sur-Saône (060), Aire urbaine 2010 de Colmar (064) », INSEE (consulté le )
  12. « Aire urbaine 2010 de Belfort (073), Aire urbaine 2010 de Charleville-Mézières (080) », INSEE (consulté le )

Articles connexes modifier