Covid-19 : à Nice, Christian Estrosi impose un pass sanitaire aux enfants pour aller au centre de loisirs

Le gouvernement avait pourtant dit vouloir dispenser les plus jeunes de pass sanitaire jusqu’au 30 septembre. La mesure, décidée par le maire de Nice, doit entrer en vigueur le 28 juillet.

Christian Estrosi a annoncé ce vendredi l'obligation d'un pass sanitaire pour les enfants. AFP/Valéry Hache
Christian Estrosi a annoncé ce vendredi l'obligation d'un pass sanitaire pour les enfants. AFP/Valéry Hache

    Un pass sanitaire, même pour les enfants ! Le maire (ex-LR) de Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi, a annoncé ce vendredi l’obligation d’un pass sanitaire pour les enfants de tout âge pour accéder aux centres de loisirs de la ville. « À défaut, les enfants ne pourront pas être admis dans nos structures », écrit la direction de l’enfance de la ville, dans un mail envoyé aux parents et révélé par Nice-Matin. La mesure doit entrer en vigueur dès le mercredi 28 juillet 2021.

    La décision, prise par le maire de la ville, est justifiée par « une remontée de cas de Covid-19 dans les centres de loisirs et d’accueils », explique Christian Estrosi auprès de Nice-Matin. Les enfants ne pourront être admis dans les centres de loisirs que s’ils ont été vaccinés (pour les plus de douze ans uniquement) ou s’ils ont été testés négatifs au Covid-19 dans les dernières 48 heures. Les tests salivaires, plus simples à réaliser pour les enfants, seront autorisés. Un centre de tests spécial sera mis en place pour récupérer les prélèvements des enfants et ados.

    Autre mesure décidée par la mairie : l’obligation d’un pass sanitaire pour le personnel des centres de loisirs dès le lundi 26 juillet. « Seuls les personnels disposant d’un pass sanitaire pourront être en exercice et ce dès lundi », a précisé Christian Estrosi à Nice-Matin. Le maire de Nice souhaite étendre cette obligation à d’autres membres du personnel municipal en contact avec le public, comme « l’urbanisme, l’état civil ou encore les services sociaux ».

    Un taux d’incidence qui grimpe

    Ces mesures annoncées par la mairie devraient sans doute faire polémique. Une question sur la légalité même du dispositif pourrait se poser : c’est a priori le préfet qui doit prendre des mesures de cet ordre et non la municipalité. Il pose d’autant plus question que le gouvernement, après avoir décalé l’usage du pass sanitaire pour les plus jeunes à fin août, s’aligne désormais sur le vote du Parlement qui a voté un report au 30 septembre.

    Les Alpes-Maritimes connaissent depuis quelques jours un fort rebond épidémique. Au 20 juillet, le taux d’incidence s’élevait à 314 cas pour 100 000 habitants, selon des chiffres publiés ce vendredi. Une semaine plus tôt, il était sous la barre de 100 cas pour 100 000 habitants.