Nouvelle-Calédonie : l’insurrection kanak et l’industrie du nickel

13 mai 2024. Le centre commercial « Kenu In » part en fumée dès la première nuit de l’insurrection

Malgré le volontarisme des autorités coloniales françaises, qui annoncent jour après jour à grand renfort de communiqués un retour à la normale, la situation en Nouvelle-Calédonie est loin d’être réglée quatre semaines après le déclenchement de l’insurrection d’une partie de la jeunesse kanak. Et certains signes ne trompent pas, comme le maintien du couvre-feu (18h-6h) au moins jusqu’au 17 juin, la réquisition de stations-service à destination exclusive des flics et militaires qui vient seulement d’être levée le 8 juin, ou encore le fait que l’aéroport international de La Tontouta reste fermé « jusqu’à nouvel ordre ». Seul l’aérodrome de Magenta est de nouveau ouvert aux vols commerciaux depuis le 5 juin, soit aux vols internes à la Nouvelle-Calédonie vers Lifou, Ouvéa et Maré, et près de 500 touristes français sont ainsi toujours bloqués sur l’île depuis trois semaines. Quant au Nord de la Nouvelle-Calédonie, c’est l’armée qui se charge directement de l’approvisionnement (et donc du rationnement et des priorités) des magasins, en gérant les containers qui arrivent par barge jusqu’à Koné.

A l’heure actuelle, malgré la pression des 3500 flics et militaires envoyés sur place, une partie des barrages sont encore remis en place par des insurgés kanak après leur démantèlement, dans les quartiers de Nouméa ou le long de la route de 50 kilomètres qui mène à l’aéroport, sans oublier parfois de les piéger avec des bonbonnes de gaz ou même de préparer quelques surprises-maison pour les bleus : le 4 juin à Dumbéa, un gendarme est par exemple tombé au fond d’une bouche d’égout, en marchant sur des branchages placés dessus afin d’en masquer l’ouverture. « D’une profondeur de 1m20, des fers à béton de 2 mm de diamètre avaient été positionnés au fond à la verticale pour créer des pieux. Le gendarme s’est empalé au niveau d’une jambe et un pieu métallique s’est infiltré entre le gilet pare-balles et le gilet de corps qui a été percé mais sans pénétration, grâce à la plaque en kevlar ».
Au total, sur cet archipel de 270 000 habitants, ce sont 212 policiers et gendarmes qui ont été blessés depuis le 13 mai, mais aussi un nombre important de Kanak que les autorités se refusent officiellement à comptabiliser, mais dont on sait qu’il est important et de façon parfois très grave : plusieurs insurgés ont perdu un œil ou ont les os du visage fracassés suite à des tirs policiers de flash ball, d’autres présentent des blessures par balles et sont dans le coma.

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plateau de Beille (Ariège) : c’était bien une attaque qui a ravagé le tourisme écocide

Incendie au plateau de Beille : le parquet de Foix confirme la piste criminelle mais clôt l’enquête sans avoir pu identifier les auteurs
La Dépêche/actu.fr, 7 juin 2024

Le 21 avril 2023, un important incendie ravageait la station de ski. Le bâtiment, dont la construction avait duré 20 mois pour un coût de 8 millions d’euros, était né de l’action conjuguée des pouvoirs publics (État, région, département, communauté de communes de Haute Ariège) et de la famille Lacube, via une délégation de services publics. Jason Lacube, fils de Philippe, président de la chambre d’agriculture, gérait le restaurant inclus dans le bâtiment, qui comprenait aussi des bureaux, une salle hors sac ou encore la station de vente des forfaits de ski.

Une enquête avait été ouverte après les faits pour déterminer la cause du brasier et le procureur de la République de Foix, Olivier Mouysset, en a rendu les conclusions ce jeudi 7 juin. Selon le rapport des techniciens en identification criminelle de la gendarmerie nationale et de deux enquêtrices, expertes en incendie du laboratoire de police scientifique de Toulouse, « une origine volontaire est retenue pour expliquer le départ de cet incendie. » Lire la suite

Mirepoix (Ariège) : Sabotage aux gravières

(IAATA, 4 juin 2024)

Personne ne vous apprendra si ce n’est nous, le sabotage en février dernier du site d‘extraction des gravières de Mirepoix (Ariège 09), exploité par l‘entreprise Rescanière, filiale d’Eurovia. Aussi bien que celles s’étendant autour de Saverdun, les gravières de Mirepoix produisent l’évaporation des stocks en eau issue des Pyrénées et la pollution d’une ressource à l’origine de toute vie sur terre.

Personne d’autre ne vous apprendra que les tapis charriant les graviers ont été sectionnés et les systèmes électriques rendus inutilisables, car il semblerait bien que les médias préfèrent ne pas ébruiter ce genre de nouvelles. Serait-ce que dans le flot d’infos accablantes celle-ci pourrait bien nous réjouir. Combien d’actions de ce type sont tenues sous silence ? Serait-ce qu’on nous préfère éco-anxieux.se.s, étouffé.e.s à la vue de la catastrophe au dessus de nos têtes. Nous refusons de céder au fatalisme du monde sans issus qu’on nous fais bouffer à dose de résilience antivomitive.

Au même titre que l’occupation de terres, le blocage de la circulation des marchandises, le pillage suivi de redistribution collective, la grêve, le sabotage est notre option comme acte de lutte sociale pour ne pas se laisser enfermer dans le jeu truqué des modalités acceptables du « dialogue social » qu’on nous vend le flashball à la main.
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Teulat (Tarn) : le GIEC revendique l’incendie du rouleau-compresseur

Les incendies d’engins de chantier le long du tracé
de l’A69 revendiqués
Le Tarn Libre, 3 juin 2024 (extrait)

L’incendie d’un rouleau compresseur, dans la nuit du 30 au 31 mai à Teulat, a été revendiqué. Par la voie d’un communiqué, parvenu aux différentes rédactions du Tarn, le groupuscule des “Gauchistes Ingénieur.es en Eviction de Catastrophes” (GIEC) s’est attribué les derniers faits commis sur le chantier de l’A69.

Comme en écho au symbole du rouleau compresseur qui écrase l’opposition, c’est un engin de ce type qui a cramé. C’est le quatrième incendie en quatre semaines contre NGE. Il faut dire qu’au GIEC, on est en forme ! C’est aussi la onzième machine cramée sur le tracé ! Avec les trois toupilles de Carayon à Cambounet, les quatre engins de Saïx, les deux de Lacroisille et la pelle de Puylaurens ; bientôt chaque village où se rend NGE aura eu droit à sa petite surprise”, a fait savoir le groupuscule militant qui justifie ses actions : “C’est bien parce que c’est la légitimité qui guide nos actes forts, à l’heure où il ne reste plus que l’action directe pour se faire entendre. Cette destruction intervient alors que les machines de mort continuent leur saccage : aussi longtemps qu’il y aura des machines entre Castres et Toulouse, il y aura des cadavres de machines”, a prévenu le GIEC qui a donné rendez-vous les 7-8-9 juin “pour rentrer en Roue Libre contre l’A69″ et conclu son propos par : ” Enfin, nous avons une pensée émue pour les opposant.es à l’A69 réprimé.es par l’appareil étatique et plus largement pour tous.tes les opprimé.es ; force à tous.tes les résistant.e.s au néo-coloniaslime capitaliste et ses dérives, partout dans le monde. Du Tarn à Nouméa en passant par Gaza et tous lieux de résistance. Palestine et Kanaky vivront, projets écocidaires et néo-colonialisme tomberont. Pour une insurrection et la généralisation du désarmement”.

[Revue] : Takakia #2 (printemps 2024)

[Reçu par mail, 3 juin 2024]

Bonjour,
Le deuxième numéro de la revue Takakia vient de sortir. N’hésitez pas à nous contacter pour recevoir des exemplaires (précisez une adresse postale). Sur notre site, il y a un formulaire de contact sécurisé (PGP).

bonne lecture,
l’équipe de Takakia


TAKAKIA. Rugissements contre la société techno-industrielle
#2 (printemps 2024) – 90 pages

prix libre (coût de fabrication 1,75 euros)
abonnement de soutien : 20 euros (3 numéros par an)
tirage 1000 exemplaires
Pour commander :
via le formulaire sur takakia.blackblogs.org
via le mail takakia {a) riseup.net Lire le sommaire et le message de service

Privas (Ardèche) : internet ne tient qu’à un fil

Acte de vandalisme : une dizaine de communes impactées
par une grosse panne internet d’Orange

Le Dauphiné/France Bleu, 31 mai 2024

Dans la nuit du 30 au 31 mai, un câble important du réseau d’Orange en Ardèche a été endommagé suite à un acte de vandalisme , lorsque des fils ont été sectionnés, causant une importante panne internet pour l’ADSL et la fibre. Idem pour le réseau téléphonique y compris cuivre. Toutes les communes des cantons de Privas et du  Pouzin ont été concernées totalement ou partiellement. « Les zones de Privas, Alissas, Cruas, Rochemaure, Meysse et le Teil ont aussi été touchées », a précisé Orange.

Toute la journée, l’opérateur est intervenu pour réparer. En début de soirée, les usagers impactés ont retrouvé leur connexion. Une plainte a été déposée par Orange.

Lorient (Morbihan) : le siège du PS à coups de masse

À Lorient, le siège du Parti socialiste « sévèrement dégradé »
France Bleu, 2 juin 2024

Des tags « social traitre » sur la devanture de la Fédération du Morbihan du Parti socialiste et deux grandes vitrines brisées. Le siège du parti de gauche dans le département a été « sévèrement dégradé » dans la nuit du samedi au dimanche 2 juin, « entre 4h et 5h du matin », précise dans un communiqué le Parti socialiste. Après signalement, les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit, ont fait poser des panneaux de bois pour sécuriser le local. Les responsables départementaux du parti ont déposé plainte ce dimanche matin au commissariat de police de Lorient.

Munich (Allemagne) : les fantômes continuent de hanter la nuit

Dans la nuit de mercredi à jeudi 4 avril, vers 3h30 du matin, les pompiers de Munich sont alertés d’un gros incendie dans le quartier de Meillerweg, à seulement quelques centaines de mètres du Maximilianeum, le siège historique du Parlement du Land de Bavière. Sur place, ils découvrent quatre engins de chantier en train d’être dévorés par les flammes : une pelleteuse, deux chargeuses sur pneus et un Unimog (petit camion utilitaire tout-terrain de marque Mercedes).

Sauf que ce lieu n’est pas n’importe lequel, car en plus d’être situé à deux pas du palais des dirigeants du Royaume de Bavière, il s’agit aussi du chantier de construction de la deuxième ligne principale du métro de la capitale, le S-Bahn. Et plus précisément du déplacement d’une conduite de chauffage urbain pour y construire un puits de secours à partir du tunnel ferroviaire. Les quatre engins, éloignés les uns des autres, ont été entièrement détruits, avec des dégâts qui se montent à six chiffres. A présent, les enquêteurs s’interrogent sur les auteurs de cette nouvelle attaque contre une infrastructure critique à Munich, et c’est donc l’Office central bavarois de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme (ZET) ainsi que le groupe d’enquête « Raute » qui se sont rendus sur place avec des chiens renifleurs et la police scientifique.
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Paris : arrestation, perquisition et mise en CRA d’une camarade italienne

Perquisition, instruction : une camarade dort au centre de rétention administrative (CRA) depuis vendredi
Indymedia Lille, 2 juin 2024

Ce mercredi 29 mai
, une camarade italienne a été interpellée à l’aéroport d’Orly (Île-de-France). Elle rentrait d’Italie. Les flics l’ont emmenée directement à son domicile et ont procédé à une perquisition. Ils sont rentrés dans toutes les chambres et ont tout retourné, en défonçant le mobilier et en insultant les collocs présent.e.s à ce moment-là. A l’issue de la perquisition, les flics sont repartis avec le matériel informatique qu’ils ont trouvé, des téléphones, des vêtements, des tracts politiques et des sprays de peinture. La camarade a ensuite été emmenée en garde à vue dans le commissariat du 1er arrondissement de Paris. Elle est accusée de dégradations en réunion, de menaces réitérées, de diffamation et de refus de donner les codes d’accès de son téléphone. Les flics disent l’avoir repérée sur des caméras de vidéosurveillance. Sa garde à vue a été renouvelée pour 24h puis elle a été déférée le 30 mai au soir au Tribunal judiciaire de Paris. Elle a ensuite été mise en examen et informée qu’une instruction était en cours.

Une instruction, c’est une grosse enquête dirigée par une juge d’instruction et qui peut permettre aux flics d’utiliser de nombreux moyens d’enquête. Le plus souvent, l’instruction est utilisée pour les affaires les plus graves ou les plus complexes. Elle peut durer de nombreux mois voire plusieurs années.
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Nouvelle-Calédonie : l’Etat colonial face aux prisonniers kanak

La prison du Camp-Est à Nouméa, construite sur les vestiges du bagne colonial, dont l’État français a tenu à conserver la chapelle, comme une insulte permanente aux prisonniers…

Trois mois avant l’insurrection kanak de mai 2024, un ministre en décalage horaire annonçait fièrement son nouveau projet, évidemment indispensable à l’archipel du Pacifique Sud, assurant même qu’ « avec un budget estimé à 500 millions d’euros, il s’agira du plus important investissement public jamais réalisé en Nouvelle-Calédonie ». Mais quel pouvait bien être l’objet de ce déluge monétaire d’une ampleur sans précédent, en tout cas depuis l’accord de Nouméa, signé en 1998 entre l’État français, les loyalistes et les partis indépendantistes ? Eh bien, rien moins que la construction d’une future prison de 600 places sur la presqu’île de Ducos, avec une mise en chantier en 2028 pour une livraison prévue en 2032. Cette annonce du ministre de la Justice en date du 22 février dernier, a été faite lors de son inauguration du centre de détention de Koné, situé en province Nord, un an après sa mise en service et 56 millions d’euros de travaux (pour 120 places). « En Kanaky, l’Etat investit pour votre avenir carcéral », a donc été le message sans ambiguïté distillé par Éric Dupond-Moretti, quelques mois à peine avant le vote au Sénat d’une nouvelle loi électorale visant à pérenniser la colonisation de l’île. Celle qui allait déclencher émeutes, barricades, pillages et incendies sur fond de misère et de relégation de la jeunesse kanak urbanisée.

Pourtant, en Nouvelle-Calédonie, il existe déjà une grande prison : celle de Nouville, construite –ô surprise – sur les vestiges du bagne colonial, et plus communément appelée le « Camp-Est » depuis ce temps pas si lointain.
Car la Nouvelle-Calédonie, colonie de peuplement basée sur la spoliation foncière et la mise en « réserves autochtones » des Kanak concomitante à l’importation massive de colons et de bagnards européens, a ainsi vu passer entre 1864 et 1931 près de 21 600 « transportés » (condamnés aux travaux forcés), qui devaient ensuite doubler leur peine en étant placés dans des fermes pénitentiaires et, une fois libérés, obtenaient une terre en concession pénale arrachée aux populations kanak. Mais également 3 300 hommes et 460 femmes « relégués », suite à la loi de 1885 entraînant l’internement à perpétuité des condamnés récidivistes de métropole sur le sol d’une colonie. Ainsi que plus de 4000 « déportés » (condamné.es politiques), envoyés sur l’archipel suite à la Commune de Paris de 1871, aux différentes insurrections kabyles de 1864 à 1882 contre l’occupation française en Algérie, sans oublier les insurgés de Hanoï en 1913 contre l’occupation française au Vietnam, ou Cheikou Cissé, un ancien tirailleur arrêté à Dakar en 1917 pour « excitation à la guerre civile » (soit auto-organisation contre l’occupation française au Sénégal), déporté de 1924 à 1931 au bagne de Nouvelle-Calédonie, avant de finir tristement ses jours dans celui de Guyane.
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Gradisca d’Isonzo (Italie) : émeute et évasions au centre de rétention

Une nouvelle révolte a éclaté la nuit du 28 au 29 mai dans le centre de rétention (Cpr) de Gradisca d’Isonzo, situé dans la province de Gorizia. Vers 22h30, des prisonniers sans-papiers en attente d’expulsion se munis d’extincteurs pour attaquer les gardes, tout en leur jetant des morceaux de béton arrachés à la structure. Ils ont réussi à tenir l’aile du centre jusque vers 1h30 du matin, le temps de la rendre inutilisable, malgré l’arrivée en force de « policiers, carabiniers, militaires et guardia di finanza [douane] » pour tenter de circonscrire l’émeute, selon la presse locale.

Dans ce centre de rétention qui enferme une petite centaine de retenus, et compte désormais une aile en moins, les évasions se multiplient, parallèlement à la démolition de la structure par les reclus. Suite à la dernière en date la nuit du 28 au 29 avril dernier, lorsque deux d’entre eux ont pris la poudre d’escampette en sautant du toit (un troisième s’est malheureusement blessé lors du saut), le syndicat de flics Siulp recensait désormais 21 évadés depuis le début l’année 2024.

[Synthèse de la presse locale (Telefriuli & Rai), 29 avril & 29 mai 2024]

Les Renseignements territoriaux, chasseurs de squats et de banderoles

Dans un « entretien exclusif » publié le 30 mai, le nouveau patron du Renseignement territorial (RT), fort de ses 3100 agents, a décidé de « sortir de l’ombre » pour offrir quelques révélations aux abonnés payants du Figaro. Sur les 160.000 notes annuelles produites par ces flics au service du plus froid des monstres froids, on n’apprendra pourtant pas grand chose, sinon la sempiternelle définition policière de ladite « mouvance d’ultragauche » : « la remise en cause du capitalisme et de l’État, à travers la destruction de biens publics ou privés, et la violence contre les forces de l’ordre ».

On ne retiendra donc ici que deux passages de cette interview, l’un concernant les Jeux Olympiques, et le second concernant leurs cibles dans la mouvance. Les voici reproduits in extenso :
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Teulat (Tarn) : le rouleau compresseur de l’A69 illumine la nuit

Autoroute A69 : un nouvel engin de chantier a été incendié
à Teulat

La Dépêche, 31 mai 2024

Un nouvel engin de chantier de l’A69 a été incendié dans la nuit de jeudi à vendredi à Teulat. C’est vers 4 h 30 que les sapeurs-pompiers ont été alertés par le PC de sécurité d’Atosca, le concessionnaire de l’autoroute entre Castres et Toulouse en cours de construction. De nombreux soldats du feu venus de Verfeil, Lavaur et Puylaurens ont été dépêchés sur place pour éteindre l’incendie qui concernait un rouleau compresseur. Leur intervention rapide a permis d’éviter la propagation des flammes à trois pelles mécaniques situées à proximité.

La série continue donc et la situation se tend à une semaine d’un rassemblement contre l’A69 annoncé par Les Soulèvements de la terre les 8 et 9 juin sur le tracé. Il y a une semaine c’est un camion de chantier et une pelleteuse qui avaient été retrouvés en flammes en pleine nuit à Lacroisille. Cela avait déjà été le cas au début du mois à Puylaurens et mi-avril, à Saïx.
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Athènes (Grèce) : sabotage du chantier du métro

[Samedi 18 mai à Athènes, le chantier de la ligne 4 du métro a été attaqué dans le quartier de Galatsi, à deux kilomètres au nord de la station que l’État tente d’imposer sur la place Exarcheia. Deux engins de chantier appartenant à l’entreprise AVAX, partenaire de l’hexagonale ALSTOM dans la construction de la ligne du métro de la capitale grecque, sont partis en fumée. Voici la traduction du communiqué paru le 23 mai sur Indy Athènes.]


Samedi 18 mai, juste après minuit, nous avons mené une attaque coordonnée contre les flics anti-émeute des MAT qui protégeaient le chantier du métro sur la place Exarchia. Nous les avons attaqués simultanément depuis trois rues différentes, Themistokleous, Solomou et Metaxas. Une fois de plus, les flics en panique ont couru en tout sens pour essayer de se mettre à l’abri des flammes.

Cette action s’est déroulée à un moment où les palissades de tôle du chantier s’étendent, où le gouvernement prépare le terrain pour de nouvelles mesures plus répressives, à la fois dans les universités et plus largement dans les quartiers, profitant comme d’habitude de la saison estivale où les possibilités de résistance organisée et de masse sont réduites. Voici donc notre réponse pour leur rappeler que, comme toujours, ils nous trouveront en face d’eux.

15 ans après la mort de Mauricio Morales, nous envoyons un signal de feu et de complicité de la Grèce au Chili, en honorant la coopération internationale qui existait entre ces deux pays il n’y a pas si longtemps. Que le slogan « une étincelle à Santiago, un feu à Athènes » redevienne une réalité.

Mauricio Morales présent.

[Tract] : Solidarité avec l’insurrection kanak !

[Reçu par mail, 28/05/24]

Cliquer sur l’image pour ouvrir le pdf et imprimer le tract

Solidarité avec l’insurrection kanak !

Après l’adoption par le Sénat français d’une loi électorale visant à pérenniser la colonisation de la Kanaky, l’archipel s’embrase. Le 13 mai, à l’appel des organisations indépendantistes, des rassem-blements sont improvisés partout sur le Caillou, des barrages sont installés sur les axes routiers et des grèves entamées dans les principaux secteurs économiques. Rapidement la situation tourne vers la révolte ouverte. Dans l’après-midi, une mutinerie éclate dans la prison principale de Camp-Est et à la tombée du soir, des insurgés kanaks multiplient les barricades, s’affrontent aux forces de l’ordre et mettent le feu à des dizaines de bâtiments officiels et commerciaux.

Le lendemain, l’État instaure le couvre-feu, mais rien ne semble freiner le raz-de-marée kanak. Gendarmerie et police sont débordés, les attaques incendiaires font tâche d’huile. A Nouméa, dans les quartiers des colons, des milices loyalistes installent des barrages. Souvent armés, les loyalistes se coordonnent entre quartiers et avec les forces de l’ordre pour contenir le feu insurrectionnel. Confronté à cet embrasement diffus qui dépasse largement les structures et les consignes des organisations indépendantistes, l’état d’urgence est déclaré. Renforts policiers et militaires sont acheminés en toute urgence vers l’archipel. L’armée sécurise les ports et les aéroports, de nombreuses personnes fichées sont assignées à résidence, des réseaux de communication numérique sont bloqués. Le jeune étudiant kanak Jybril (19 ans) est tué d’une balle dans le dos par des colons dans le quartier Tindu à Nouméa. Dans la zone industrielle de Ducos, Chrétien (36 ans) et sa cousine Stéphanie (17 ans) sont exécutés par un colon. Les insurgées font aussi état de nombreuses blessées plus ou moins graves, touchées par des gendarmes ou des miliciens loyalistes. Du côté de l’État, un gendarme est mort lorsque le véhicule de service est pris pour cible par des insurgés à Mont-Dore. Deux jours plus tard, un colon qui a tiré sur des insurgées près d’un barrage est tué par des tirs de défense.
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