«Renouer avec l’action directe» : enquête sur ces sabotages attribués à l’ultragauche

Une vingtaine de sabotages d’antennes-relais et de destructions symboliques ont été recensés depuis le 1er avril. Pour les services de renseignement, ces actes non revendiqués portent la signature de la mouvance contestataire.

 En moins d’un mois, « plus d’une vingtaine » d’actes de sabotages ou destructions symboliques ont été recensés en France : les autorités y voient la main de l’ultragauche (Illustration).
En moins d’un mois, « plus d’une vingtaine » d’actes de sabotages ou destructions symboliques ont été recensés en France : les autorités y voient la main de l’ultragauche (Illustration). AFP/Loïc Venance

    Dans les montagnes du Jura, trois antennes-relais de l'opérateur Orange sont incendiées en moins d'une semaine. En Bretagne, c'est un pylône téléphonique planté dans un champ qui est ciblé par un feu allumé à l'aide de palettes de bois… A chaque fois, la piste criminelle ne fait aucun doute. Les actes ne sont pas signés, mais la symbolique des cibles — des outils de télécommunication — soulève des interrogations : qui sont ces mystérieux saboteurs qui frappent sur l'ensemble du territoire ? Quelles sont leurs revendications ?

    En moins d'un mois, « plus d'une vingtaine » d'actes de sabotages ou destructions symboliques ont ainsi été recensés en France, selon une note confidentielle du service central du renseignement territorial (SCRT) datée du 23 avril. Et les agents y voient clairement la main de l'ultragauche. « Les éléments les plus radicaux des mouvances contestataires radicales […] poursuivent leur logique d'intensification des actions de dégradations, en ciblant prioritairement les services de l'Etat, l'énergie et les télécommunications, ainsi que les symboles de la finance ».