Yvelines : il défend sa prof en classe et est roué de coups à la sortie du collège

Un adolescent de 14 ans a été sérieusement blessé au cours d’une rixe mardi en fin d’après-midi, après une banale altercation en classe, au collège Charles-Péguy du Chesnay-Rocquencourt.

 Illustration. Interpellé à son domicile, le collégien de 15 ans a été placé en garde à vue.
Illustration. Interpellé à son domicile, le collégien de 15 ans a été placé en garde à vue. LP/Jean-Baptiste Quentin

    Tout est parti d'une banale altercation en classe. En fin d'après-midi ce mardi, un collégien de 14 ans a été roué de coups par un autre adolescent au Chesnay-Rocquencourt.

    Un peu plus tôt dans la journée, les deux élèves scolarisés au collège Charles-Péguy se sont disputés au sujet d'une enseignante en cours d'espagnol. Alors que l'un, âgé de 15 ans, s'en est pris à son professeur, l'autre, a pris sa défense.

    À la sortie des cours, l'élève indiscipliné aurait alors décidé de régler ses comptes avec son camarade. Avec six de ses amis, ils ont attendu la victime à la sortie du collège pour mener une expédition punitive. Le jeune de 15 ans l'a alors roué de coups au niveau de la rue Jacob, à 500 mètres de l'établissement. Le rôle des autres adolescents n'est pas déterminé. La police municipale serait intervenue très rapidement sur les lieux.

    Souffrant de plusieurs lésions sur le corps et à la tête, la victime a été transportée à l'hôpital mais ses jours ne sont pas en danger. Interpellé à son domicile, l'autre collégien a été placé en garde à vue. Ses amis présents au moment des faits n'ont quant à eux pas été interpellés.

    Un règlement de comptes que « personne n'a vu venir »

    Contacté, Richard Delepierre, le maire (MoDem) du Chesnay-Rocquencourt, déplore ce règlement de comptes « que personne n'a vu venir ». Selon lui, il s'agit d'un « incident grave mais pas non plus d'un affrontement entre des dizaines de jeunes armés jusqu'aux dents comme on a pu voir dans l'actualité récente ».

    L'élu explique que « les deux élèves impliqués sont connus des services de jeunesse de la ville, mais pas défavorablement ». Des animateurs jeunesse qui étaient d'ailleurs présents devant le collège ce jour-là. « La victime a parlé avec eux à la sortie de l'établissement juste avant la rixe mais elle n'était pas inquiète », précise-t-il.

    Le maire rappelle enfin que le collège Charles-Péguy est « très calme et bien encadré, cet événement ne doit pas jeter le discrédit sur l'établissement ». Il voit dans ce dérapage, « un effet du confinement » car selon lui « les jeunes ne peuvent plus se défouler en faisant du sport » notamment.