Près de Montpellier : un sexagénaire se fait dépouiller de 80 000 € par un escroc mafieux

  • Affaire d’extorsion à la barre du tribunal judiciaire de Montpellier.
    Affaire d’extorsion à la barre du tribunal judiciaire de Montpellier. MIDI LIBRE - NASSIRA BELMEKKI
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Le mis en cause, qui ne s’est pas présenté à l’audience du tribunal judiciaire de Montpellier, a été condamné à cinq ans de prison ferme. Un mandat d’arrêt a été décerné à son encontre.

Il aura fallu attendre neuf ans pour que ce beau parleur, présenté comme "menteur et mythomane" à l’audience, et surtout défavorablement connu de la justice pour des faits d’escroqueries (sept condamnations sur les neuf que comporte son casier judiciaire) soit enfin jugé.

Un véritablement soulagement pour la victime aujourd’hui âgée de 74 ans. "Une personne très influençable, à la personnalité très faible", selon un expert psychiatre qui l’avait examinée à l’époque, rejetant toutefois une quelconque altération de ses facultés mentales au moment des faits.

Attendri par un jeune gitan qui mendie

C’est au soir du 1er février 2012 que tout commence, lorsque cet habitant de Carnon, âgé de 65 ans, se fait attendrir par un jeune gitan qui mendie. Dehors, il fait froid et le gamin a faim. Il lui donne alors 25 € pour aller s’acheter à manger.

Une coquette somme qui éveille la curiosité de son père, un baratineur hors pair, qui se rend immédiatement chez la victime et lui soutire 100 €, en l’espace de quelques minutes d’échange, afin d’aller dormir à l’hôtel. Enfin, c’est ce qu’il lui raconte !

La victime tombe dans un engrenage

Mais ce dont le sexagénaire ne sait pas, c’est qu’il vient de mettre le doigt dans un engrenage dont il va avoir bien du mal à se sortir. En effet, notre escroc a tout de suite compris que cet homme, foncièrement bon, était une proie facile. Il va alors se présenter à plusieurs reprises à son domicile pour lier d’amitié et lui soutirer plusieurs centaines d’euros.

Puis, un soir, il décide de frapper fort et de lui dévoiler son véritable visage. Armé, il se présente à son domicile, lui explique qu’il travaille pour une certaine mafia, qu’il a fait quinze ans de prison et qu’il va désormais lui obéir sinon ça va mal se passer pour lui.

Il lui remet un portable et le harcèle jour et nuit

Il lui remet même un portable pour le joindre à sa guise. Un téléphone par l’intermédiaire duquel il va le harceler jour et nuit. En l’espace de sept mois, il lui siphonne ses comptes soit près de 80 000 € et lui fait signer une reconnaissance de dettes de 60 000 €.

C’est le fils de la victime, étudiant à l’époque, qui découvre le pot aux roses, lorsque son père lui explique qu’il ne peut plus lui donner son argent de poche. En l’espèce, 500 € par mois qui lui permettent de payer son loyer et de régler ses faux frais.

57 000 € retrouvés sur ses différents comptes

Une plainte est déposée et les gendarmes se saisissent du dossier. L’enquête permet de mettre au jour que le mis en cause pratique ainsi avec de nombreuses personnes et qu’il a une emprise psychologique sur elles. Sur différents comptes, plus de 57 000 € vont même être découverts alors que ce dernier ne travaille pas.

Placé en garde à vue, il nie les faits en bloc et explique qu’il ne connaît pas la personne qui l’accuse. Mais quand les enquêteurs lui portent à sa connaissance que l’exploitation du téléphone portable le confond, "il invoque un traitement par morphine qui lui provoque des amnésies"; Tel un chat qui retombe sur ses pattes !

Mandat d’arrêt décerné

Pour autant, il va être remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès. Une mesure qu’il respectera, un temps. Puis il ne se présentera plus aux convocations. Et pour cause, il était incarcéré en Normandie dans le cadre d’une autre affaire.

Bien qu’il ait purgé sa peine depuis, il a brillé par son absence, dernièrement, à son procès où il était poursuivi, cette fois-ci, pour des faits d’extorsion. Ce qui a eu le don de chagriner le président Jean-Philippe Lejeune qui, avec ses assesseurs du tribunal judiciaire, l’ont condamné à cinq ans de prison ferme et décerné à son encontre un mandat d’arrêt.

Victime de l’incendie de son habitation

Représailles ? Quelques semaines après avoir déposé plainte et alors même que le prévenu est en liberté, sous contrôle judiciaire, l’appartement de la victime va être la cible d’un incendie. Une mesure de représailles ? L’histoire ne le dit pas.

Mais de lourds soupçons persistent. D’autant que l’incendiaire, dont le profil génétique va être retrouvé sur les lieux du sinistre par les experts de l’identification criminelle, appartient lui aussi à la communauté des gens du voyage et connaît le prévenu. Pour autant, lors de son audition, il réfutera le fait que l’incendie ait été commandité.

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