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EN DIRECT - Législatives en Italie : Meloni revendique la direction du prochain gouvernement

Giorgia Meloni, présidente du parti Fratelli d'Italia (FDI).
Giorgia Meloni, présidente du parti Fratelli d'Italia (FDI). GUGLIELMO MANGIAPANE / REUTERS
TERMINÉ

La coalition composée de Fratelli d'Italie de Giorgia Meloni, la Ligue de Matteo Salvini, et Forza Italia, le parti conservateur de Silvio Berlusconi, récolterait environ 43% des suffrages.

TERMINÉ

La victoire de Georgia Meloni réveille des querelles françaises

«Un réveil des nations.» C’est ainsi que le Rassemblement national et Reconquête! analysent politiquement la victoire de Giorgia Meloni (26 % des suffrages), chef de file du parti Fratelli d’Italia, aux élections législatives italiennes, ce dimanche. D’une même voix, les cadres des deux partis ont salué le score du mouvement néofasciste, prédisant des jours heureux pour leurs propres formations. «Le peuple italien a décidé de reprendre son destin en main en élisant un gouvernement patriote et souverainiste, a réagi Marine Le Pen sur son compte Twitter. Bravo à Giorgia Meloni et à Matteo Salvini pour avoir résisté aux menaces d’une Union européenne antidémocratique et arrogante

Mais, comme toujours au RN, il y a le discours public et celui qu’on réserve aux discussions internes. Car la conjoncture italienne recouvre aussi une autre réalité. À la victoire de Giorgia Meloni répond l’effondrement de la Ligue, parti de Matteo Salvini (8 %) et partenaire historique des lepénistes. En marge de sa rentrée politique, au Cap d’Agde, Marine Le Pen confiait d’ailleurs que s’il n’existait aucune hostilité entre le RN et Fratelli d’Italia, avec qui elle pourrait gouverner, le premier allié du parti à la flamme nationaliste restait bien la Ligue, aux côtés de laquelle siège le RN au Parlement européen.

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Liz Truss félicite Meloni pour son «succès»

La première ministre britannique conservatrice Liz Truss a félicité lundi la dirigeante du parti post-fasciste Fratelli d'Italia, Georgia Meloni, pour son «succès» lors des élections législatives italiennes, soulignant que leurs deux pays sont de «proches alliés». «Félicitations à Giorgia Meloni pour le succès de son parti», a déclaré sur Twitter Liz Truss, ajoutant: «du soutien à l'Ukraine, à la gestion des défis économiques mondiaux, le Royaume-Uni et l'Italie sont de proches alliés».

Italie: la gauche appelle au sursaut en France face à «l'avertissement»

«Les loups sont entrés en Italie», «un avertissement»... des responsables de la gauche française ont déploré lundi la victoire du parti post-fasciste en Italie, appelant à construire une force politique pour empêcher une victoire de l'extrême droite en France. «Qu'elle soit post ou pré-fasciste, l'extrême droite reste l'extrême droite et c'est toujours une affairiste qui lui fait la courte échelle», a lancé le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur Twitter : «nous avons cinq ans pour éviter qu'une Giorgia Meloni prenne le pouvoir en France». «Le néolibéralisme ravive le poison fasciste en Italie, notre Nation-sœur. Soutien à nos camarades qui restent en 1ère ligne du combat», a déclaré la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Mathilde Panot, appelant à tirer une «leçon»: «l'union populaire et la gauche de rupture sont un espoir pour la France et toute l'Europe».

Les élus, chefs de partis ou personnalités de gauche ont tous souligné une urgence: placer la gauche comme une alternative à une victoire du RN à la présidentielle française dans cinq ans. «En Europe, la France fait figure d'exception et d'espoir grâce à LFI et la Nupes. Gardons en tête que c'est ce qui peut nous éviter ce désastre», a abondé le député LFI Eric Coquerel. «Les loups sont entrés en Italie. Cessez de rire charmante Elvire, les loups sont entrés en Italie», en référence à la chanson interprétée par Serge Reggiani Les Loups sont entrés dans Paris, a alerté la députée écologiste Sandrine Rousseau. «Pologne, Hongrie, Suède et maintenant l'Italie... La démocratie n'est jamais acquise, les pulsions de haine jamais terrassées! A nous de convaincre qu'un autre projet de civilisation est possible», a appelé l'eurodéputé Yannick Jadot.

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«La victoire de Giorgia Meloni en Italie est la conséquence des échecs de ses prédécesseurs notamment en matière migratoire», estime Eric Ciotti

«La victoire de Giorgia Meloni en Italie est la conséquence des échecs de ses prédécesseurs notamment en matière migratoire», a affirmé le député des Alpes-maritimes Eric Ciotti. Le très droitier candidat à la présidence de LR s'en est pris à la présidente de la Commission européenne, qui avait brandi avant le scrutin la menace de sanctions en cas d'atteintes aux principes démocratiques de l'Union européenne par l'Italie. «Les déclarations belliqueuses et méprisantes pour la démocratie italienne sont inutiles, notamment celles de madame Von Der Leyen, qui ont constitué à la veille du scrutin, une véritable provocation», a estimé Eric Ciotti.

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Comment les Frères d’Italie de Giorgia Meloni sont devenus un parti «respectable»

De notre envoyé spécial à Rome.

Est-ce l’effet du vertige au seuil d’une victoire annoncée? Jeudi soir, devant la foule de ses partisans rassemblés Piazza del Popolo, dans le centre de Rome, Giorgia Meloni a conclu une campagne «brève mais très intense» par un discours empreint d’une curieuse retenue. Oubliant les réquisitoires passionnés qui ont électrisé son camp contre «la violence islamiste» , «l’immigration de masse» , «le fondamentalisme climatique» ou encore «le lobby LGBT», la présidente de Fratelli d’Italia (FdI) a réservé ses flèches à une gauche qu’elle accuse de constamment la diaboliser. «Comme ils n’ont rien à dire, ils vous expliquent qu’il faut voter pour eux parce que la Meloni est dangereuse», a fustigé celle que les sondages placent malgré tout largement en tête, avec 25 % des intentions de vote. «Mais je vous le demande, a-t-elle lancé, goguenarde, à des militants enthousiastes: À qui faisons-nous peur?»

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Les investisseurs entre craintes et attentisme après la victoire de Giorgia Meloni

Les investisseurs oscillaient entre inquiétude et prudence lundi après la victoire de la dirigeante post-fasciste Giorgia Meloni aux législatives en Italie, s'interrogeant sur sa capacité à prendre le relais de Mario Draghi, garant de la crédibilité d'un pays réputé instable. Si la Bourse de Milan a clôturé en hausse de 0,67%, la meilleure performance des places européennes, le taux d'emprunt à dix ans de l'Italie a terminé à 4,54%, au plus haut depuis octobre 2013. Reflet des inquiétudes persistantes des investisseurs sur l'énorme dette du pays, le «spread», c'est-à-dire l'écart très surveillé entre le taux d'emprunt à dix ans allemand qui fait référence et celui de l'Italie, a augmenté de 7,41% à 237 points.

Toutefois, «cette hausse du spread est modérée. Les marchés adoptent une sorte d'approche attentiste, ils veulent savoir ce que Giorgia Meloni a en tête avant de réagir», a commenté à l'AFP Nicola Nobile du cabinet Oxford Economics. «Les investisseurs partent du principe qu'elle maintiendra le statu quo et ne créera pas de fortes turbulences quant à sa politique budgétaire. Mais si elle dépasse les bornes en matière fiscale, ils réagiront très fortement», a-t-il prévenu. A titre de comparaison, peu après l'arrivée aux commandes de l'Italie de l'ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi en février 2021, le spread était passé en dessous de la barre des 100 points pour la première fois depuis 2015.

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Silvio Berlusconi promet de «garantir le profil européen et atlantiste» du prochain gouvernement

Silvio Berlusconi, chef d'un des partis composant la coalition dominée par l'extrême droite ayant remporté les législatives de dimanche en Italie, s'est fait réélire à 85 ans au Sénat, dont il avait été exclu il y a neuf ans pour fraude fiscale. Il s’est voulu rassurant, ce lundi, sur l'orientation du prochain gouvernement, promettant d'en «garantir le profil européen et atlantiste» et soulignant qu'«un bon rapport avec nos alliés historiques des Etats-Unis et des grands pays de l'UE est essentiel pour l'avenir de l'Italie».

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LR lie la victoire des post-fascistes en Italie à l'immigration

Plusieurs responsables des Républicains ont lié lundi la victoire la veille en Italie du parti post-fasciste de Giorgia Meloni à l'immigration, tout en rejetant l'idée d'une union avec l'extrême droite. «En laissant dériver l'Italie sur le plan migratoire et économique, les gouvernements successifs ont abandonné le peuple italien aux populistes» mais «plutôt que de s'indigner de la montée du populisme, Les Républicains entendent s'attaquer aux problèmes rencontrés par les Français: déclassement social, augmentation des prix, insécurité, immigration incontrôlée», a affirmé dans un communiqué la présidente de LR Annie Genevard. «Le peuple italien s'est exprimé souverainement. Tous les démocrates sont tenus de respecter son choix, y compris la présidente de la Commission européenne», a-t-elle ajouté.

Candidat à la tête de LR, le patron des sénateurs Bruno Retailleau a estimé sur Facebook que «comme les Suédois avant eux, les Italiens viennent d'envoyer un message clair à l'Union européenne: l'Europe ne peut plus être ce continent ouvert à tous les vents migratoires». «Seule une politique de civilisation, qui défend nos frontières, nos modes de vie mais aussi nos intérêts, permettra à l'Europe de répondre à l'angoisse existentielle des peuples européens», a-t-il ajouté, en plaidant pour «reconstruire un grand parti, populaire et patriote, qui puisse rassembler tous les électeurs de droite». «En regardant l'Italie, certains se disent que le seul avenir de la droite française est de devenir sous-fifre des agités», a affirmé sur Twitter le numéro 3 de LR, Aurélien Pradié, en fustigeant «la fascination morbide de ceux qui, chez nous, n'y croient plus». «Ils ont perdu l'exigence du gaullisme. Moi j'y crois», a ajouté le député du Lot, candidat à la présidence du parti sur une ligne populaire et sociale.

» LIRE AUSSI - Victoire de Meloni en Italie: quels enseignements pour la droite française?

Victoire de Meloni en Italie: quels enseignements pour la droite française?

Quelles leçons la droite française peut-elle tirer de la victoire de la coalition des droites en Italie? La facilité consisterait à voir dans la victoire de Meloni celle de l’union des droites ainsi que la conséquence de la radicalisation de l’opinion publique sur les questions identitaires et d’immigration. Si elle est en partie juste, cette analyse ne suffit pas à comprendre une recomposition politique qui, au-delà du cas italien, traverse toutes les démocraties occidentales, comme on a pu le voir il y a peu en Suède également.

D’une part, parce que la stratégie d’union des droites, victorieuse en Suède comme en Italie dans des scrutins à dominante proportionnelle, est difficilement reproductible dans un scrutin majoritaire à deux tours, où le vainqueur doit réunir au moins 50 % des voix, comme l’élection présidentielle française. Rappelons que Giorgia Meloni a obtenu sur son nom 25 % des voix, soit un score sensiblement équivalent à celui de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle et que, rassemblées, les droites italiennes réunissent entre 43 et 45 % des suffrages, soit légèrement plus que le Rassemblement national au second tour, mais moins que la majorité absolue nécessaire pour l’emporter en France.

» Lire l’analyse complète d’Alexandre Devecchio : Victoire de Meloni en Italie: quels enseignements pour la droite française?

Giorgia Meloni. ANDREAS SOLARO/AFP

Blinken se dit «impatient» de travailler avec le gouvernement italien, notamment sur le «respect des droits humains»

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré lundi que les Etats-Unis étaient impatients de travailler avec le nouveau gouvernement italien après la victoire de l'extrême-droite aux élections législatives, mais qu'ils encourageaient le respect des droits humains. «Nous sommes impatients de travailler avec le gouvernement italien sur nos objectifs communs: soutenir une Ukraine libre et indépendante, respecter les droits humains et construire un avenir économique durable», a écrit le secrétaire d'Etat sur son compte Twitter.

Italie: Macron «respecte» un «choix démocratique», appelle à «continuer à oeuvrer ensemble»

Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi respecter le «choix démocratique» des Italiens et appelé Rome à «continuer à œuvrer ensemble», en «Européens», après la victoire du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni aux élections législatives. «Le peuple italien a fait un choix démocratique et souverain. Nous le respectons», a-t-il dit dans une déclaration transmise par l'Elysée. «En tant que pays voisins et amis, nous devons continuer à œuvrer ensemble», a-t-il ajouté.

Le Kremlin prêt à des relations «constructives» avec Rome après la victoire de Meloni

Le Kremlin s'est dit lundi ouvert à des relations «constructives» avec l'Italie après la victoire aux élections législatives du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni. «Nous sommes prêts à saluer toute force politique capable de dépasser le courant dominant établi plein de haine envers notre pays (...) et d'être plus constructifs dans les relations avec notre pays», a déclaré à la presse le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, interrogé sur la victoire du parti de GiorgiaMeloni.

A 85 ans, Berlusconi fait son énième come-back en Italie

Silvio Berlusconi, chef d'un des partis composant l’union des droites ayant remporté les législatives de dimanche en Italie, s'est fait réélire à 85 ans au Sénat, dont il avait été exclu il y a neuf ans pour fraude fiscale. Il s'est fait élire à Monza (nord), où il possède une équipe de football de série A, sous l'étiquette de son parti Forza Italia, qui a récolté 8% des voix contre 26% pour le parti Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni. Une victoire au doux parfum de revanche pour le milliardaire, surnommé l'«immortel» pour sa longévité depuis son entrée en politique en 1994. Sa compagne Marta Fascina, 32 ans, a elle aussi été élue au parlement.

Filippo MONTEFORTE / AFP

Premier ministre à trois reprises, il avait qualifié son exclusion du Sénat en 2013, après sa condamnation à une peine d'inéligibilité, de «jour de deuil pour la démocratie». Cette peine a expiré en 2018, mais a laissé des traces: sa candidature au poste prestigieux de président de la République a été un échec cuisant.

Les investisseurs entre inquiétude et attentisme après la victoire de Giorgia Meloni

Les investisseurs oscillaient entre inquiétude et prudence lundi après la victoire de la dirigeante Giorgia Meloni aux législatives en Italie, s'interrogeant sur sa capacité à prendre le relais de Mario Draghi, garant de la crédibilité d'un pays réputé instable. Si la Bourse de Milan progressait de 0,49% vers 13 heures (11 heures GMT), signant la meilleure performance des places européennes, le taux d'emprunt à dix ans de l'Italie grimpait à 4,44%, contre 4,32% vendredi. Reflet des inquiétudes persistantes des investisseurs sur l'énorme dette du pays, le «spread», c'est-à-dire l'écart très surveillé entre le taux d'emprunt à dix ans allemand qui fait référence et celui de l'Italie, augmentait de 7,41% à 237 points.

À VOIR AUSSI - Le système électoral italien devrait permettre à la coalition de droite d'avoir la majorité au Parlement, analyse Matteo Ghisalberti

Le premier ministre polonais salue la «grande victoire» de l'extrême droite en Italie

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a salué lundi la «grande victoire» de l'extrême droite italienne aux élections législatives remportées par le parti Frères d'Italie de Giorgia Meloni. «Grande victoire! Félicitations!», s'est exclamé Mateusz Morawiecki sur Facebook, utilisant des émojis pour souligner que les deux pays seraient forts ensemble. Le parti nationaliste-populiste polonais Droit et Justice (PiS), au pouvoir, et les Frères d'Italie sont tous deux membres du groupe des Conservateurs et réformistes européens.

Mads Claus Rasmussen / Ritzau Scanpix / AFP

«Je suis heureuse qu'un parti du groupe ECR assume la responsabilité (aussi) d'une autre nation européenne», a tweeté Beata Szydlo, membre du PiS et ancienne Première ministre ministre polonaise. D'autres membres de la droite au pouvoir en Pologne ont souligné les chevauchements entre les deux partis, notamment l'accent mis sur les valeurs familiales catholiques. «La droite européenne se renforce... Nous vaincrons les communistes, le gauchisme et le lobby LGBT - tous ceux qui ruinent notre civilisation», a déclaré sur Twitter le vice-ministre de l'Agriculture Janusz Kowalski. Le vice-ministre de la Justice, Michal Wojcik, a déclaré que la victoire de Meloni était une «défaite» pour la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qualifiant cette dernière de «représentante des forces antidémocratiques de l'UE».

Bruxelles espère «une coopération constructive» avec le prochain gouvernement italien

La Commission européenne espère qu'elle aura «une coopération constructive avec les nouvelles autorités italiennes», a déclaré lundi son porte-parole, Eric Mamer, après la victoire du parti de Giorgia Meloni aux législatives. «La Commission et la présidente (Ursula von der Leyen) travaillent avec les gouvernements qui sortent des élections des pays de l'Union européenne. Il n'en va pas différemment dans ce cas-ci», a-t-il dit lors d'une conférence de presse quotidienne de l'exécutif européen.

L'Allemagne attend de l'Italie qu'elle reste «très favorable à l'Europe»

L'Allemagne attend de l'Italie qu'elle reste «très favorable à l'Europe» malgré la victoire du parti de Giorgia Meloni aux législatives, a indiqué lundi un porte-parole du gouvernement. «L'Italie est un pays très favorable à l'Europe, avec des citoyennes et des citoyens très favorables à l'Europe, et nous partons du principe que cela ne changera pas», a déclaré Wolfgang Büchner lors d'une conférence de presse régulière.

«Pour la majorité des Italiens, Giorga Meloni ne représente pas un danger»

«Sa force est surtout d’être le visage neuf, le leader politique qui est resté dans l’opposition et que les Italiens n’ont pas encore essayé. Alors qu’on leur répète depuis trente ans que le pays est au bord du gouffre et qu’ils ne croient plus au système des partis, à chaque élection ils recherchent la figure du sauveur. Depuis dix ans, il y a eu Matteo Renzi, Beppe Grillo, Matteo Salvini et aujourd’hui Giorgia Meloni».

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Les sondages donnent une majorité confortable à l’union des droites

Selon les sondages publiés ce matin, alors que les résultats définitifs ne sont pas encore connus, l’union des droites obtiendrait 235 sièges sur les 400 renouvelés à la Chambres des députés et 115 sur les 200 renouvelés au Sénat. Dans le détail, Fratelli d’Italia tiendrait 118 sièges à la Chambre contre 65 pour la Ligue de Matteo Salvini et 45 pour le parti de Matteo Salvini. Au Sénat, Fratelli d’Italia aurait 66 sièges, et ses alliés de la Ligue 29 et de Forza Italia 18.

Pour François-Xavier Bellamy, il est nécessaire de «faire l'union de la droite en réunissant les électeurs, pas les partis»

«En Italie, ça n'est pas une union des droites mais une coalition de partis. Avec un système institutionnel fait pour organiser des coalitions, qui sont des associations de partis qui gardent leur identité politique», a expliqué l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy sur Sud Radio. Pour lui, ce modèle n’est pas transposable en France, où il est nécessaire de «faire l'union de la droite en réunissant les électeurs et non les partis, en reconstruisant un parti de droite susceptible d'attirer enfin tous les électeurs de droite». «En France, l'élection du président de la République oblige chaque parti politique à s'engager sous ses couleurs», rappelle le philosophe.

François-Xavier Bellamy a par ailleurs estimé que «c’est une faute grave de la part d'Ursula von der Leyen d'avoir évoqué des sanctions juste avant une élection». «Le rôle de la Commission européenne est de se porter garant du fonctionnement des institutions et pas de faire pression sur des électeurs la veille d'une élection», a-t-il ajouté.

Qu’est-ce que le «post-fascisme»?

La victoire de l’union des droites menée par Giorgia Meloni, chef de file du parti Fratelli d’Italia, aux législatives italiennes s’accompagne d’un nouveau vocabulaire. Apparaissent dans la presse française les termes «post-fascisme» et «néo-fascisme». En quoi diffèrent-ils? Michela Marzano, philosophe, ancienne députée et auteure de Mon nom est sans mémoire (Stock), revient sur ces termes historiques.

ITALY-POLITICS-VOTE AFP


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Giorgia Meloni: qu’est-ce que le «post-fascisme» ?

François Hollande s’inquiète d’une «menace pour les droits fondamentaux»

«La victoire de l’extrême droite en Italie est à la fois une menace pour les droits fondamentaux et un risque de paralysie pour l’Europe. C’est aussi un avertissement. Dans la confusion politique et avec l’effacement des partis, ce qui arrive en Italie peut se produire en France», s’est inquiété l’ancien président François Hollande.

Famille, immigration, Europe... Le programme conservateur de Giorgia Meloni en Italie

Dans l'opposition depuis sa création en 2012, le jeune parti de Giorgia Meloni n'a participé à aucun gouvernement qu'ils soient de gauche comme de droite. Capable ainsi de séduire l'électorat antisystème et protestataire, «la Meloni» comme on l'appelle en Italie, a acté pendant sa campagne un tournant conservateur, éloigné de l'héritage fasciste se présentant comme «une mère, une italienne, une chrétienne». Quel est donc le programme poussé par la formation favorite ?

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> LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Famille, immigration, Europe... Le programme conservateur de Giorgia Meloni en Italie

«Terrible victoire», «gouvernement patriote»... La classe politique réagit aux résultats des élections en Italie

Ces résultats étaient espérés par les uns, redoutés par les autres. Sans grande surprise, Fratteli d'Italia est arrivé en tête des élections générales italiennes. Construite sur une union des droites, la percée de sa cheffe de file, Giorgia Meloni, est saluée et érigée en modèle par différents partis populistes et d'extrême droite en Europe. C'est aussi le cas en France, où les personnalités les plus à droite de l'échiquier politique se réjouissent de cette victoire.


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«Terrible victoire», «gouvernement patriote»... La classe politique réagit aux résultats des élections en Italie

«Les populismes finissent toujours en catastrophe», déclare Madrid

«Les populismes finissent toujours en catastrophe», a mis en garde lundi le ministre espagnol des Affaires Etrangères après la victoire du parti de Giorgia Meloni dimanche aux législatives en Italie. «C'est un moment d'incertitude et dans les moments d'incertitude, les populismes gagnent toujours en importance et ils finissent toujours de la même manière: en catastrophe» car «leur réponse est toujours la même : fermons-nous sur nous-mêmes et revenons au passé», a déclaré José Manuel Albarès lors d'un petit-déjeuner de presse.

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La Bourse de Milan en hausse

La Bourse de Milan était en hausse lundi matin, au lendemain de la victoire du parti dirigé par Giorgia Meloni aux législatives de dimanche, qui a suscité des inquiétudes en Europe. Vers 09H20 (07H20 GMT), l'indice FTSE MIB gagnait 0,93% à 21.263,08 points, après avoir ouvert en baisse de 0,54%, affichant ainsi la plus forte hausse des places européennes qui évoluaient également dans le vert.

La victoire de l'extrême droite a été largement anticipée par les marchés qui s'interrogeaient surtout sur son ampleur afin de déterminer ses marges de manoeuvre une fois que Giorgia Meloni aura pris ses fonctions, au plus tôt fin octobre. Vendredi, la Bourse de Milan avait chuté de 3,36%, subissant le plus fort recul parmi les grandes Bourses européennes. Signe des inquiétudes persistantes des investisseurs sur la dette de l'Italie, le «spread», c'est-à-dire l'écart très surveillé entre le taux d'emprunt à 10 ans allemand qui fait référence et celui de l'Italie à dix ans, a grimpé à 235 points lundi, en hausse de 6,68%.

«Giorgia Meloni veut présenter son parti comme conservateur et traditionaliste»

«Son objectif est de présenter son parti comme conservateur et traditionaliste. Elle se présente par exemple comme «femme, italienne et chrétienne», et son slogan est «dieu, famille, patrie». Au mois de juin dernier, elle est allée soutenir une candidate du parti espagnol Vox en Andalousie et a marqué son opposition, dans une déclaration emblématique et très enflammée, au «lobby» LGBT, à la violence islamiste, à l'immigration et à la grande finance internationale. A cette occasion, elle a insisté sur la défense de la famille naturelle et s'est même positionnée pour la «culture de la vie» et contre celle de la mort, sous entendant qu'elle condamnait l'avortement (Après la décision de la Cour suprême américaine, elle a précisé néanmoins qu'elle ne remettrait pas en cause l'accès à l'IVG)».

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Elisabeth Borne annonce que la France sera attentive au respect de l’avortement en Italie

«Il ne faut pas brûler les étapes. Je ne vais pas commenter le choix démocratique du peuple italien. Il appartient au président de la République de désigner le président ou la présidente du Conseil», a réagi Elisabeth Borne ce matin sur RMC, ajoutant que la France devra être attentive «à certaines valeurs comme les droits de l’Homme et l’avortement». «Bien évidemment on sera attentif, et (avec) la présidente de la Commission européenne (Ursula von der Leyen), à ce que ces valeurs sur les droits de l'Homme, sur le respect des uns et des autres, notamment le respect du droit à l'avortement, soient respectées par tous», a-t-elle déclaré.

Les prochaines étapes après la victoire de Meloni

A l'issue de la victoire de l’union des droites emmenée par Giorgia Meloni aux législatives de dimanche, un nouveau gouvernement sera nommé, mais en Italie le chemin entre les deux peut s'avérer tortueux et traîner en longueur. Dans le passé, ce processus a pris entre un peu moins de quatre et douze semaines.

Il est acquis que l'Italie sera représentée par le premier ministre démissionnaire Mario Draghi lors du sommet informel des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Prague le 7 octobre.

Voici les prochaines étapes :

  • Résultats officiels : Le ministère de l'Intérieur publie sur son site les résultats officiels du dépouillement des bulletins de vote au fur et à mesure qu'ils arrivent et le résultat définitif ou presque devrait être connu lundi dans la journée.

  • Les élus se réunissent : Les nouveaux élus du Sénat et de la Chambre des députés doivent, selon la Constitution, se réunir dans un délai de 20 jours après la tenue des élections, soit le 15 octobre au plus tard. Lors de leur première réunion plénière, ils doivent élire leurs présidents respectifs et ce n'est qu'à ce moment que commence le processus de nomination du gouvernement.

  • Le président entame les consultations : En Italie, la tradition politique veut que le président de la République entame les consultations sur la nomination du nouveau chef du gouvernement par les présidents des deux chambres, suivis par les chefs des principaux partis et éventuellement les chefs des groupes parlementaires. Si le résultat du scrutin est clair, ces consultations sont brèves - deux jours environ -, mais s'il ne l'est pas elles peuvent durer jusqu'à une semaine, après quoi le chef d'Etat donne mandat à une personnalité pour former un nouveau gouvernement. Cette dernière accepte le mandat «avec réserve», entame les négociations avec ses alliés concernant les postes ministériels et le programme. A l'issue de ces négociations, si tout va bien, le candidat pressenti se rend chez le président et «lève sa réserve».

  • Finalement le gouvernement : Le nouveau gouvernement est alors annoncé dans la foulée et prête serment devant le président de la République le jour même ou le lendemain au plus tard, après quoi il se rend à Palazzo Chigi, siège de l'exécutif, pour la passation de pouvoirs avec le gouvernement sortant.

Deux records ont été enregistrés dans l'Histoire récente: Silvio Berlusconi n'a eu besoin que de 24 jours en 2008 pour emménager à Palazzo Chigi, tandis qu'il fallu pas moins de 89 jours à Giuseppe Conte en 2018 pour réaliser le même parcours.

«Giorgia Meloni a réussi à rassembler l'Italie sensible aux questions identitaires et les petits patrons»

«La victoire de la coalition des droites est confortable mais elle n'est pas non plus spectaculaire puisqu'elle emporterait entre 111 et 131 sièges au Sénat. C'est la majorité absolue, mais pas la majorité des deux tiers permettant de modifier la Constitution. La forte abstention (NDLR, en hausse d'environ 10 points par rapport à 2018) a sans doute joué en sa défaveur, un certain nombre d'électeurs de droite ne se sont probablement pas déplacés après avoir vu les sondages, qui prédisaient une victoire éclatante de Giorgia Meloni. Le score de son parti Fratelli D'Italia (environ 24,5% des voix) montre toutefois que Meloni a réussi son pari: en faisant campagne sur l'immigration, elle a su rassembler un électorat sensible aux questions identitaires et en promettant notamment de baisser les impôts, elle a su séduire les petits patrons».

ITALY-POLITICS-VOTE-PARTIES-FRATELLI D'ITALIA AFP

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Marion Maréchal salue une «stratégie» victorieuse

Sur RTL, Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête!, a annoncé être «très heureuse» de voir «un parti conservateur arriver aux affaires car sa victoire va protéger les Français» avec son projet de blocus naval des clandestins en Méditerranée. «Nous avons, à travers Meloni, un modèle de volonté qui bénéficie de sa cohésion et de sa clarté. Mais aussi d’une stratégie que je partage en France».

L’union des droites toujours largement en tête à la Chambre et au Sénat

Selon le décompte du ministère de l’Intérieur à 7h30, l’union des droites emporte 11.475.915 et 44,38% des voix, la gauche, quant à elle, obtient 6.763.408 et 26,15% des voix, le Mouvement 5 Etoiles 3.949.577 et 15,27% des voix au Sénat. A la Chambre, l’union des droite engrange 11.455.530 et 44,15% des voix, contre 6.841.365 et 26,36% des voix pour la gauche, et 3.904.066 et 15,04% des voix pour le Mouvement 5 Etoiles.

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Giorgia Meloni, une femme à poigne plébiscitée en Italie

Giorgia Meloni est une femme. La cheffe de file de Fratelli d'Italia le martèle régulièrement, comme si le bruit et la fureur qu'elle charrie dans son sillage menaçaient à la longue d'occulter cette évidence. Vendredi 23 septembre, au terme d'une campagne menée à un train d'enfer, elle a fait savoir qu'elle prévoyait de consacrer son week-end à sa fille de six ans. À l'automne 2019, lors d'un meeting romain qui contribua à forger sa stature, elle avait scandé devant une foule conquise : «Je suis Giorgia, je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne et vous ne me l'enlèverez pas !» Remixée, l'anaphore était rapidement devenue un tube. Son parti ne recueillait à l'époque que 6% des intentions de vote. Trois ans plus tard, celle que les Italiens appellent simplement «la Meloni» est en position de devenir la première présidente du Conseil de l'histoire.

Giorgia Meloni, le 23 septembre, à Naples. ANDREAS SOLARO / AFP

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LFI dénonce «la prise de pouvoir des héritiers de Mussolini»

«Les héritiers de Mussolini prennent le pouvoir en Italie. Les politiques néolibérales et la disparition de la gauche ont permis ça. Ici, nous avons tenu bon. Maintenant gagnons la course de vitesse face au RN. Ce soir, solidarité avec tous les progressistes italiens», a regretté la députée La France Insoumise (LFI) Clémentine Autain.

Marine Le Pen et Eric Zemmour saluent la victoire de la coalition des droites

«Le peuple italien a décidé de reprendre son destin en main en élisant un gouvernement patriote et souverainiste», a estimé Marine Le Pen, ajoutant «Bravo à Giorgia Meloni et Matteo Salvini pour avoir résisté aux menaces d’une Union européenne anti-démocratique et arrogante en obtenant cette grande victoire !».

«Sourds aux injonctions à reculer et refusant toute compromission idéologique et politique, voilà quatre années qu’ils mènent de front la bataille culturelle, s’implantent sur tout le territoires et parlent avec toutes les forces de droites», a expliqué l’ex-candidat Reconquête!. «J’adresse toutes mes félicitations à Madame Meloni et exprime ma joie pour le peuple italien. Un peuple fier et libre qui refuse de mourir».

L’union des droites solidement en tête

Selon les résultats communiqués par le ministère italien de l’Intérieur à 6h30, l’union des droites, composée de Fratelli d’Italia, la Ligue, Forza Italia et Noi Moderati est largement en tête des élections générales avec 44,32% des voix, avec 10.873.923 de suffrages recueillis sur un total de 24.557.419 de suffrages exprimés à la Chambre.

Giorgia Meloni revendique la direction du prochain gouvernement

Giorgia Meloni, dont le parti post-fasciste Fratelli d'Italia est arrivé en tête aux législatives de dimanche en Italie, a revendiqué la direction du prochain gouvernement. «Les Italiens ont envoyé un message clair en faveur d'un gouvernement de droite dirigé par Fratelli d'Italia», a déclaré Meloni lors d'une brève allocution à la presse à Rome. «Nous gouvernerons pour tous» les Italiens, a-t-elle promis. «Nous le ferons dans l'objectif d'unir le peuple», a-t-elle ajouté dans un discours de rassemblement et d'apaisement en reconnaissant que la campagne électorale avait été «violente et agressive».

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Le Parti démocrate concède sa défaite

Le Parti démocrate a concédé sa défaite dans la nuit de dimanche à lundi. La vice-présidente du PD Debora Seracchiani a reconnu la «victoire de la droite emmenée par Giorgia Meloni», ce qui marque «une soirée triste pour le pays».

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Jordan Bardella (RN) salue «une leçon d'humilité pour l'UE»

Le président par interim du Rassemblement national (RN), la principale formation d'extrême droite en France, Jordan Bardella, a salué dimanche soir l'annonce de la victoire de Giorgia Meloni aux législatives en Italie. «Les Italiens ont offert une leçon d'humilité à l'Union européenne qui, par la voix de Mme Von Der Leyen, prétendait leur dicter leur vote. Aucune menace d'aucune sorte ne peut arrêter la démocratie: les peuples d'Europe relèvent la tête et reprennent leur destin en main!», a tweeté le député européen.

L’extrême droite espagnole salue le résultat de Meloni

Meloni «a montré la voie vers une Europe orgueilleuse et libre de nations souveraines», s'est réjoui dimanche soir le leader du parti espagnol d'extrême droite VOX, Santiago Abascal.

Le premier ministre polonais félicite Meloni

Le premier ministre polonais de droite, Mateusz Morawiecki, a également félicité Giorgia Meloni sans attendre les résultats officiels.

En Hongrie, Orbán félicite Meloni

Balázs Orbán, directeur politique du premier ministre hongrois Viktor Orbán a félicité Girogia Meloni sur Twitter. «En ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin d'amis qui partagent une vision et une approche communes des défis de l'Europe. Vive l'amitié hongro-italienne!», écrit-il.

Italie: Borgo Montenero, à droite sans états d’âme

Malgré la pluie battante, les habitants de Borgo Montenero se sont déplacés nombreux pour élire, ce dimanche, leurs députés et leurs sénateurs. Situé dans la région des marais Pontins, que le régime fasciste de Benito Mussolini contribua à faire assécher avant d’y transférer des habitants pauvres de la Vénétie et du Frioul pour en assurer le développement, ce village agricole vote traditionnellement très à droite. «Mon grand-père, arrivé ici en 1935, a éprouvé jusqu’à sa mort non seulement une grande reconnaissance, mais aussi une forme de nostalgie de cette époque où tout semblait plus simple», raconte Emilio Di Magio.


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Borgo Montenero, à droite sans états d’âme

La participation en recul par rapport à 2018

Selon les premières estimations, la participation s’élèverait à 64,6% en net recul par rapport à 2018 (73,68%) pour les élections à la chambre des députés. Seuls les votes de 1457 communes sur 7904 ont été dépouillés pour l’élections des députés. Pour le Sénat, la participation atteint 64,03% contre 74,41% en 2018, et les votes de 3282 communes ont été dépouillés.

Salvini remercie ses partisans

«Centre-droit en net avantage tant à la Chambre qu'au Sénat ! Ce sera une longue nuit, mais déjà maintenant je veux dire MERCI», a tweeté Matteo Salvini, leader de la Legga.

La droite majoritaire à la chambre des députés

La coalition des droites emporterait 227 à 257 sièges à la chambre des députés, la gauche 78 à 98, le Mouvement 5 étoiles 36 à 56 et Italia Viva 15 à 25.

La droite, principale force au Sénat

La coalition des droites emporterait entre 111 et 131 sièges au Sénat, contre 33 à 53 pour la gauche, 14 à 34 pour le Mouvement 5 étoile, 4 à 12 pour Italia Viva.

La coalition de droite largement en tête

Selon les premières estimations, la coalition de droite rassemblerait entre 41 et 45% des votes, la gauche entre 25,5 et 29,5%, 13,5 et 17,5% pour le mouvement cinq étoiles. Dans le détail, Fratelli d’Italia remporterait entre 22 et 26% des voix, le Parti Démocrate autour de 17 à 21% et le M5S entre 13,5 et 17,5. Suivent la Ligue de Matteo Salvini avec 8,5 et 12,5%, puis Italia Viva de Matteo Renzi avec 6,5 et 8,5, enfin Forza Italia de Silvio Berlusconi atteindrait entre 6 et 8% des voix.

Giorgia Meloni vote à Rome

Donnée grande favorite, Giorgia Meloni vient de voter à Rome, les bureaux fermant à 23h, heure des premières estimations avant les résultats définitifs demain matin.

AFP

Plus de 400 journalistes accrédités au QG de Fratelli d’Italia

Le parti de droite nationaliste pourrait emporter la victoire grâce à la coalition des droites. Pour couvrir la longue nuit électorale - les résultats définifs ne seront connus que demain matin - plus de 400 journaliste italiens et étrangers ont été accrédités par le parti à l'hôtel romain Parco dei Principi, rapporte La Repubblica.

ITALY-POLITICS-VOTE AFP

«Derrière la multiplication des partis, quelle recomposition politique ?»

«Tout d'abord, il ne faut pas oublier que la vie politique italienne est toujours restée très pluraliste depuis le retour à la démocratie après 1945 – par contraste avec le parti unique imposé par le régime fasciste pendant les vingt années de dictature. Surtout aucun courant politique qui a eu son heure de gloire par le passé ne se résout vraiment à sa disparition. Aucun parti italien ne meurt donc vraiment et définitivement, il y a toujours des repreneurs pour essayer de le sauver du néant».

ITALY-POLITICS-VOTE AFP

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A quelle heure tomberont les résultats ?

«Les bureaux de vote fermeront dans toute l'Italie à 23 h 00. Le dépouillement des bulletins de vote commencera immédiatement après : le Sénat sera d'abord dépouillé, puis la Chambre. Dès la fermeture des bureaux de vote, les premiers sondages à la sortie des urnes commenceront à être publiés», rapporte le Corriere della Sera.

Élections en Italie : les Européens ont déjà intériorisé la victoire de Giorgia Meloni

C’est pour le moins inhabituel. Ursula von der Leyen n’aura même pas attendu les résultats des élections italiennes pour mettre la pression sur les dirigeants des trois partis d’extrême droite et de droite, qui seront vraisemblablement les gagnants du scrutin ce dimanche.

Dès jeudi, depuis l’université de Princeton, la présidente de la Commission a mis en garde. «Nous travaillerons avec n’importe quel gouvernement démocratique qui veut travailler avec nous» mais «si les choses tournent mal, nous avons les outils», a-t-elle souligné. Avant de préciser que son message s’adressait à la Pologne et à la Hongrie, deux États membres qui pourraient être privés de certains fonds européens en raison des atteintes à l’état de droit observés dans ces pays.

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Comment Enrico Letta a fait plonger la gauche italienne

Le dernier meeting électoral sur la piazza del Popolo, à Rome, ne fera pas oublier l’échec historique du Parti démocrate italien, dirigé par Enrico Letta depuis mars 2021. Revenu de Paris pour sauver le parti, il voulait alors en faire le pivot d’une grande alliance allant de la gauche radicale au centre pour gagner les élections en 2023. En somme comme l’Ulivo, en 1996 et 2006, qui assura la victoire de la gauche. Mais Enrico Letta n’est pas Romano Prodi. Et rien n’a fonctionné comme il l’espérait.

Comment Enrico Letta a fait plonger la gauche italienne Figaro Inter

N’ayant pas senti que la force des divisions au sein de la majorité Draghi pouvait faire exploser l’unité nationale, il n’a jamais envisagé les élections anticipées et a été pris de court. Il n’était pas le seul à ne pas avoir de plan de bataille. Mais il pensait avoir le temps de refonder le parti avant mars 2023.

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Le Terzo Polo ou la surprise possible des centristes macronistes

Cette coalition, créée à l’occasion des élections du 25 septembre, plaît notamment aux réformateurs de gauche et aux «bobos» qui réussissent dans les grandes villes.


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Le Terzo Polo ou la surprise possible des centristes macronistes

La participation en baisse par rapport à 2018

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur italien, 51,25% des Italiens ont voté aux élections générales de ce dimanche, rapporte le Corriere della Sera. En 2018, la participation s'élevait à 58,48%.

Parmi les régions avec le taux de participation le plus élevé, bien que toujours inférieur par rapport aux dernières élections, il y a : la Lombardie (58,81% contre 62,81) ; Toscane (58,07% contre 63,87%) ; Émilie-Romagne (59,80 % contre 66,98 %) ; Lazio (53,18 contre 54,47).

Parmi ceux qui ont le plus faible taux de participation figurent : la Basilicate (41,27 % contre 53,13 %) ; Campanie (38,72% contre 52,52%) ; Molise (44,04% contre 56,46%) ; Calabre (36,92% contre 49,64%) et Sardaigne (40,48% contre 52,20%). Le chiffre définitif arrive à 23 heures, après la fermeture des bureaux de vote, qui resteront ouverts jusqu'à 23 heures. Il faudra néanmoins attendre demain pour avoir les résultats précis.

Famille, immigration, Europe... Le programme conservateur de Giorgia Meloni en Italie

Dans l'opposition depuis sa création en 2012, le jeune parti de Giorgia Meloni n'a participé à aucun gouvernement qu'ils soient de gauche comme de droite. Capable ainsi de séduire l'électorat antisystème et protestataire, «la Meloni» comme on l'appelle en Italie, a acté pendant sa campagne un tournant conservateur, éloigné de l'héritage fasciste se présentant comme «une mère, une italienne, une chrétienne». Quel est donc le programme poussé par la formation favorite ?

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Le Cavaliere, «super Mario», Il Capitano : pourquoi l'Italie cherche sans cesse son sauveur

Ces dernières années, l'Italie semble condamnée à la recherche perpétuelle d'une nouvelle figure providentielle. «Il y a toujours un moment où les médias et une partie de l'opinion se disent qu'une personne peut les sauver. Aujourd'hui une partie de l'Italie se dit qu'avec Meloni, c'est possible», analyse ainsi Marc Lazar, président de la School of Government de l'université LUISS à Rome. «Mais une partie de l'Italie investit tellement dans ce 'sauveur', que s'il n'est pas à la hauteur, l'opinion se renverse», poursuit-il. Et ce, très rapidement. Le capitaine Salvini, présenté comme le nouvel homme fort de l'Italie en 2018, ne sera resté finalement au pouvoir qu'un an et trois mois. «Super Mario» Draghi, arrivé en renforts en février 2021, aura tenu à peine plus longtemps.

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Silvio Berlusconi a voté à Milan

Originaire de Milan, l’ancien président du Conseil et actuel député européen a voté. Son parti, Forza Italia, est crédité de 8% et fait partie de la coalition des droites avec Matteo Salvini et Giorgia Meloni.

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Mario Draghi a voté

L’ancien président du Conseil, et ex président de la Banque centrale européenne, a voté ce dimanche pour le candidat à sa succession à Rome.

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Giorgia Meloni: «Nous voulons une Italie qui compte davantage en Europe»

La chef du parti nationaliste Fratelli d’Italia dit attendre beaucoup de l’Europe et de la France. Tout en annonçant qu’elle n’acceptera «aucune subordination ou position d’infériorité» auprès du Figaro.

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En Italie, l’union des droites en marche vers le pouvoir

«La droite aura très probablement la majorité absolue dans les deux chambres» pronostique Roberto d’Alimonte, politologue à l’université Luiss. Après dix ans de Parlement fragmenté, l’Italie devrait ainsi retrouver une vraie majorité qui, si la coalition se maintenait, pourrait lui assurer une stabilité: «Que cela plaise ou non à la gauche, notre gouvernement durera cinq ans», a promis avec une arrogance triomphante Giorgia Meloni à ses fans venus Piazza del Popolo à Rome pour son meeting de clôture. C’est le grand retour de la politique.

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«Ecrire l’histoire», «impatient de revenir», les droites appellent au vote sur les réseaux sociaux

«Aujourd'hui, tu peux contribuer à écrire l'histoire», a invité Giorgia Meloni sur Twitter ses partisans dimanche matin. Sur TikTok, elle a publié une vidéo où elle pose avec un melon dans chaque main qui masquent sa poitrine, jouant sur le sens de son nom. «En Europe, ils sont tous inquiets de voir Meloni au gouvernement (...) La fête est finie, l'Italie va commencer à défendre ses intérêts nationaux», a-t-elle mis en garde. «Je suis impatient de revenir à partir de demain au gouvernement de ce pays extraordinaire», a de son côté déclaré dans un bureau de vote de Milan Matteo Salvini, ancien ministre de l'Intérieur et chef de la Ligue anti-immigrés, allié à Giorgia Meloni dans ces élections.

En Italie, les patrons milanais misent sur le réalisme de Giorgia Meloni

Si la chute de Mario Draghi est considérée comme une perte, les menaces de «vengeance dans les urnes» contre les responsables du «Draghicide» ont disparu. Ici, on regarde résolument vers l’avenir. Alors que l’on se trouve au cœur de l’Europe des affaires, on n’y sent pas poindre d’alarme particulière face à la perspective d’une arrivée au pouvoir de la droite nationaliste. Pourtant, ce soir-là, les sensibilités politiques reflètent l’hémicycle romain, à l’exception du Mouvement 5 étoiles, bien absent de ce monde.

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Entre l’espoir des plus nombreux de voir la droite libérale revenir au pouvoir et le sentiment que «les jeux sont faits», un vent de fatalisme souffle: «les entreprises italiennes ont connu tant de crises, que chacun est convaincu que quel que soit le vainqueur de ces élections, on s’en tirera toujours», commente le patron, manifestement centriste, d’une société du numérique, de 200 personnes.

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Ce que disent les derniers sondages

Les derniers sondages publiés la semaine dernière placent la formation post-fasciste de Giorgia Meloni, Fratelli d'Italia (FdI) en bonne position. Son parti est crédité de 24 à 25% des intentions de vote, devant le Parti démocrate entre 21 et 22%. Suivent le Mouvement 5 Étoiles (ex-antisystèmes) de 13 à 15%, la Ligue à 12%, Forza Italia (FI) à 8%. La coalition des droites qui rassemble Fratelli d'Italia, Forza Italia et la Ligue, pourrait rafler entre 45% et 55% des sièges au parlement.

Un tel résultat le jour du scrutin permettrait à Giorgia Meloni de prétendre au poste de premier ministre et de fixer le cap de la coalition, avec notamment la droite libérale de l'ancien chef de gouvernement Silvio Berlusconi. Pour son autre allié en revanche, le patron de la Ligue Matteo Salvini, propulsé au pouvoir après avoir remporté 17% des voix aux législatives de 2018 puis 34% aux européennes l'année suivante, la potion serait amère.

Salvini a exigé des excuses ou la démission de von der Leyen

Le leader italien de la Ligue Matteo Salvini, a exigé vendredi 23 septembre «des excuses ou la démission» d'Ursula von der Leyen qui a évoqué «les instruments» à la disposition de Bruxelles pour sanctionner d'éventuelles atteintes aux principes démocratiques de l'UE, en cas de victoire des ultra-conservateurs aux législatives. «Si les choses vont dans une direction difficile, j'ai parlé de la Hongrie et de la Pologne, nous avons des instruments», a mis en garde la présidente de la Commission européenne en réponse à une question sur les élections de dimanche en Italie pour lesquelles une coalition des droites est annoncée favorite dans les sondages.

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Giorgia Meloni: les Italiens d'abord

Si les sondages sont fiables, la fondatrice du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia devrait être la future présidente du Conseil italien. Lors des élections législatives ce 25 septembre, sa formation devrait non seulement dominer la coalition de centre droit mais devenir en plus la première force politique d'Italie.

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Un contexte économique dégradé

Quel que soit le gouvernement issu des élections, son chemin apparaît d'ores déjà semé d'embûches. Il devra gérer la crise causée par la flambée des prix alors que l'Italie croule sous une dette représentant 150% du PIB, le ratio le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce. Dans ce contexte, la manne du plan européen de relance post-pandémie, dont l'Italie est de loin le premier bénéficiaire, sera indispensable pour maintenir à flot la péninsule.

«L'Italie ne peut pas se permettre de se priver de ces sommes d'argent», observe pour l'AFP l'historien Marc Lazar, jugeant donc «très limitée la marge de manoeuvre de Meloni» sur l'économie. Elle pourrait en revanche ferrailler contre Bruxelles aux côtés de Varsovie et Budapest «sur les questions de défense de l'intérêt national par rapport aux intérêts européens». Giorgia Meloni réclame en outre une «révision des règles du Pacte de stabilité», suspendues en raison de la crise sanitaire, qui fixent un plafond de 3% du PIB pour le déficit et de 60% pour la dette.

«En Italie, il n’y a pas d’interdit à une alliance entre les droites»

La coalition de centre droit - suivant la terminologie en vigueur en Italie - rassemble principalement la Ligue, Forza Italia et Frères d’Italie, et fait figure de favorite. Par ailleurs, en son sein, Giorgia Meloni, leader de Frères d’Italie (parti issu indirectement d’Alliance nationale, qui a elle-même succédé au Mouvement social italien, néofasciste), revendique la présidence du Conseil en cas de victoire électorale.

> LIRE NOTRE ENTRETIEN - Marc Lazar: «En Italie, il n’y a pas d’interdit à une alliance entre les droites»

Bienvenue dans ce direct

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à l’élection générale italienne. Selon le ministère de l'Intérieur, l'affluence était de plus de 19% à 10H00 GMT, en ligne avec les législatives de 2018, et de nombreuses files d'attente se sont formées devant les bureaux de vote dans diverses régions du pays.

A seulement 45 ans, Giorgia Meloni, la cheffe du parti de droite nationaliste Fratelli d'Italia, crédité de près d'un quart des voix dans les derniers sondages, est favorite pour prendre la tête d'un gouvernement de coalition au sein duquel elle dominerait largement la droite classique.

EN DIRECT - Législatives en Italie : Meloni revendique la direction du prochain gouvernement

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481 commentaires
  • Mc Struggle

    le

    Meloni ne pourra pas se permettre de tenter quoi que soit contre l’UE, car son pays a grand besoin de l'argent du plan de relance européen dont elle a été la plus grande bénéficiaire - sur les quelque 750 milliards d'euros de subventions et de prêts du plan, l'Italie doit en recevoir près de 200 milliards. Et l’utilisation qui en sera faite sera scrutée, car il est à craindre qu’une partie soit raflée par la mafia.

  • pierre23

    le

    Meloni sera Première Ministre Mais pour elle le plus dur sera la suite! D’abord dans la gestion des dossiers qui l’attendent : guerre en Ukraine , crise de l’énergie, croissance atone, gestion du plan de relance de l’UE, système bancaire italien défaillant peut être une nouvelle vague Covid tout ça n’est pas fait pour être dans les mains de démagogues populistes… Ensuite dans la gestion de ces turbulents alliés Meloni est issu du parti Alliance Nationale qui a toujours eu une vision nationale pour ne pas dire nationaliste de l’Italie et a toujours été un adversaire acharné de la Ligue.
    Sous Gianfranco Fini les relations avec la Ligue étaient exécrables ça s’était très mal passé quand ils gouvernaient ensemble sous Berlusconi.
    Et si Meloni rompt son engagement atlantiste et pro UE et se met à dériver dans autre chose elle perdra Forza Italia et sa majorité et aura la CJUE sur son chemin.
    Affaire à suivre

  • ironic

    le

    42% des voix et au gouvernement! le rêve de la MLP ou de Melenchon!

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