Opérations « place nette » contre le trafic de drogue : la banlieue parisienne dans le viseur

Reconquérir les quartiers, lutter contre le trafic de drogue et rassurer les habitants, tel est l’objectif des opérations « place nette » qui se multiplient ces dernières semaines. Celles-ci illustrent aussi un travail de fond, avec la nomination récente de nouveaux préfets qui en ont fait une priorité absolue.

Hauts-de-Seine, ce mardi 26 mars. Les opérations anti-stups se sont intensifiées ces derniers jours en Île-de-France, à la demande du ministère de l'Intérieur. LP/Fred Dugit
Hauts-de-Seine, ce mardi 26 mars. Les opérations anti-stups se sont intensifiées ces derniers jours en Île-de-France, à la demande du ministère de l'Intérieur. LP/Fred Dugit

    Il n’est pas encore 6 heures quand les voitures banalisées des forces de l’ordre quittent le commissariat de Nanterre (Hauts-de-Seine) dans le calme de l’aurore. À l’image de l’opération « place nette XXL », lancée à Marseille (Bouches-du-Rhône) la semaine dernière, plusieurs dizaines de policiers réalisaient ce mardi 26 mars à l’aube des descentes dans des cités de la région parisienne. Avec à chaque fois des perquisitions liées au trafic de stupéfiants.

    Dans ce quartier des Hauts-de-Seine, une quinzaine d’agents sont mobilisés. Dans un silence de plomb, ils contournent discrètement les blocs avant de s’engouffrer dans le bâtiment où vit la cible. Sans un bruit, la colonne monte au 5e étage. Brutalement, le silence est rompu. Un des fonctionnaires enfonce la porte : « Police ! » Dans l’appartement, un homme seul, interloqué.