Salon des vignerons à Nogent : « J’adore échanger », raconte cet ex-mécano d’Air France devenu viticulteur bio

Cyrille Gaubert, qui produit du vin dans le Roussillon, est impatient de s’installer, jusqu’à ce dimanche, sur son stand du salon des vignerons indépendants à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). Il y croisera d’anciens collègues de l’aéroport de Roissy, qui ont prévu de venir lui acheter des bouteilles.

Cyrille Gaubert, ancien technicien aéronautique, a quitté l'Ile-de-France pour revenir région dans sa région d'origine, le Roussillon, où il produit du vin bio. DR
Cyrille Gaubert, ancien technicien aéronautique, a quitté l'Ile-de-France pour revenir région dans sa région d'origine, le Roussillon, où il produit du vin bio. DR

    « J’ai toujours eu les mains dans le cambouis, j’adore ça. » Après vingt-deux ans passés à entretenir les avions pour Air France à Roissy (Val-d’Oise), Cyrille Gaubert, 52 ans, a désormais les mains dans la vigne. Dans ses vignes en l’occurrence, le Domaine des Trois Orris à Tarerach dans le Roussillon (Pyrénées-Orientales). « C’est la région de mes racines ».

    À la suite d’un plan de départs volontaires de la compagnie aérienne, il a décidé de changer de vie et de racheter un domaine viticole bio en 2016 avec son frère et sa belle-sœur pour devenir vigneron. Il y produit du côtes-catalanes et du côtes du Roussillon bio, légers, élégants, parfaitement équilibrés, qui se marient avec presque tout et qu’il vend à des prix tout à fait raisonnables. Une vraie pépite.

    6 500 euros de recettes au salon à Paris

    Le quinquagénaire n’hésite pas à faire le tour de l’Hexagone pour participer aux différents salons des vignerons indépendants, où il écoule une part essentielle de sa production. « Mi-avril, j’étais au Luxembourg, en mars à Bordeaux (Gironde), en janvier à Rennes (Ille-et-Vilaine)… » Dès ce vendredi et jusqu’au dimanche 28 avril, il sera au pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). « Plein d’anciens copains d’Air France m’ont déjà réservé des bouteilles, ça va être sympa ! », confie l’ancien habitant de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne).



    Il lui a fallu attendre plusieurs années pour décrocher un stand. « Les places sont chères, il y a une liste d’attente. J’ai été pris grâce à un désistement sur mon appellation, témoigne-t-il. Ces salons nous permettent de vendre dans des régions où l’on n’a pas de représentant. Le chiffre d’affaires y est souvent intéressant. Au Luxembourg par exemple, j’ai vendu pour 6 500 euros sur les 2 000 euros prévus. Porte de Versailles à Paris (XVe), j’ai fait 6 500 euros de recettes, Lyon 5 000 euros, etc. Mais on doit payer notre hébergement, le transport, le stand… À Bordeaux, les recettes m’ont tout juste permis d’être à l’équilibre. À Rennes, j’ai été un peu perdant. C’est le jeu. »

    Il reconnaît que la marge est plus élevée sur les salons que sur les marchés locaux ou avec les cavistes et restaurateurs. Surtout, il y apprécie le contact avec les clients : « C’est presque reposant car je suis tout le temps dans les vignes sinon. J’adore rencontrer les gens, échanger, expliquer ce qu’on fait. On rigole, le contact est génial. » Résultat : avec Cyrille, une dégustation sur trois s’achève par une vente.

    Salon des vignerons indépendants, pavillon Baltard, 12, avenue Victor-Hugo, à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), vendredi 26 avril de 15 heures à 20 heures, samedi 27 de 10 heures à 19h30 et dimanche 28 de 10 heures à 19 heures.