Flammes : sur enveloppes ? en fragments ? Normes et cotes


L’UPI reçoit des liasses de flammes découpées, on nous suggère des carnets d’échanges composés exclusivement de flammes. Cette suggestion à elle seule pose des problèmes divers et complexes. Quelle valeur d’échange ? Quelles normes admettre dans les dimensions des flammes ? Quand on voit dans les expositions, des flammes présentées sur des enveloppes entières ou dans des fenêtres soigneusement aménagées dans les pages, et que l’on voit, au contraire, parmi les flammes que nous recevons des fragments étriqués, découpés à la diable, il est clair que le problème des normes se pose d’une façon aigüe. Pour y voir plus clair dans ce problème, nous avons cherché à éclairer notre lanterne auprès de ceux qui ont une expérience particulière en la matière.

Enveloppes ou fragments ?

Un des pionniers dans ce domaine a été Arthur Lafon, qui a fait un inventaire des flammes d’oblitération en France et publié un « Catalogue des oblitérations mécaniques à flammes illustrées », (edition : Le monde des Philatélistes). Ce livre, en deux volumes, reproduit toutes les flammes des origines à 1970. Le classement y est fait à la fois par ordre géographique (départements) et par ordre alphabétique. Cet ouvrage a adopté la numérotation qui avait été attribuée à l’origine par la société philatélique spécialisée dans cette recherche, la SCOTEM, société des Collectionneurs d’Oblitérations Temporaires et Mécaniques.

Arrêtons nous un instant à l’avant-propos, où on peut lire cette phrase : « Les cotes s’appliquent à des flammes sur enveloppes entières en bon état de présentation, sans adresses abusives ni en-têtes commerciaux envahissants. les flammes découpées sont rares exceptions, dépouvues de valeur vénale. »

L’usage de la paire de ciseaux retranchant toute valeur vénale aux objets de notre collection, voilàquine peut que nous rendre circonspects à l’égard d’un instrument aussi dévastateur. mais le règlement affirmé par cet avant-propos datant de 1970, nous avons recherché des opinions plus récentes.

Après la disparition d’Athur Lafon, M. Gérard Artaud a repris le flambeau et il s’est livré à une étude plus vaste et méticuleuse pour redonner au catalogue des flammes une nouvelle jeunesse. A chaque flamme répertoriée, M. Artaud a attribué un indice qui permet de connaître la cote de chaqe flamme. Les indices s’échelonnent de A à Z. Pour 1983, ces indices étaient A : 1F, B : 1,50F… K : 7,50F… W : 500F, Z : 1500F. les indices sont attribués en fonction de l’ancienneté de l’oblitération et en fonction inverse de la durée de son utilisation et de l’importance du bureau de poste. le travail de M. Artaud a été publié en 1983 sous le titre Cotation des flammes des origines à 1981 (edition : Le monde des Philatélistes). M. Artaud ne reproduit pas les dessins des oblitérations, mais seulement la numérotation de la SCOTEM, ce qui rend son catalogue indissociable de celui d’Artur Lafon. Dans sa préface, il est précisé : « Les cotes s’appliquent à des oblitérations parfaites sur enveloppe blanche entière. » Tout défaut d’encrage, de cadrage, la mauvaise qualité du support (papier de couleur, déchirure, en-tête commercial, encombrant, …) entraînent une dépréciation. Par exemple, la valeur d’une flamme sur enveloppe de couleur ou sur devant de la lettre est réduite de la moitié ; quant au fragment, sa valeur est réduite au dixième.

Si l’usage des ciseaux entame la cote en même temps que le document, observons que le catalogue n’interdit pas toutefois le découpage. Il précise seulement à quelle catégorie de document s’applique la cote indiquée. Libre à chaque collectionneur de considérer qu le découpage présente l’avantage de rendre la collection moins encombrante et plus maniable. Et nous savons que beaucoup de collectionneurs ne manquent pas d’utilser cette liberté.

A cet égard, il est très instructif de s’arrêter sur un texte qui remet en cause partiellement l’avant-propos du Catalogue des oblitérations d’A. Lafon. On trouve dans la présentation du supplément 1971 dudit catalogue : « Au sujet de la querelle des fragments et des enveloppes, nous estimons que devant l’augmentation considérable du nombre des flammes, il devient presque impossible de conserver les enveloppes entières, qui n’offrent guère d’intérêt pour des pièces souvent rès communes. De plus, nous reconaissons bien volontiers qu’une présentation de beaux fragments ’10 x 5 cm par exemple) est plus agréable que celle d’enveloppes de tous formats, dont les adresses sont souvent mal écrites. Pour ces raisons, il nous semble juste de réviser l’indication de l’avant-propos du catalogue, et de considérer que les flammes modernes, qui existent en très grand nombre, ont sensiblement la même valeur, qu’elles soient sur enveloppe ou sur fragment (…) Quant aux autres, (…) il faut reconnaître aux fragments une certaine valeur d’après un coefficient variable, d’appréciation personnelle de la cote. »

Ce texte résolument révisionniste est intéressant en ce qu’il reflète une évolution, qui est enregistrée avec des nuances que nous invitons nos lecteurs à ne pas laisser échapper. Lu trop rapidement, il peut laisser croire que toute la pièce, entière ou découpée, a la même valeur marchande. Non, cette égalité n’estvalable que pour les pièces communes (les coefficients A et B de M. Artaud), mais cela est de moins en moins vrai quand on avance dans les cotes.

Essais de normalisation

Le lecteur a sans doute noté les dimensions 10 x 5 cm proposées comme une mesure convenable pour un fragment.

Cela nous amène à la question des normes. Nous tenons d’un membre éminent d’une société flammiste avec qui nous avons entretenu une corresppondance et qui a bien voulu nous faire part de son sentiment sur la question, que question de la dimension du fragment est la bouteille à l’encre. Un sondage récent parmi les collectionneurs ayant adopté ce mode a montré que chacun possédait sa dimension propre ! Voilà qui est peu propices aux échanges !

Un avis intéressant est paru dans « La Philatélie française » (N° 312 et 313, juin juillet 1980) sous le titre « Règlement sur la collection des flammes ». Il est signé « AS. CO. FLAM », (Association des collectionneurs de flammes) ; cette association est implantée dans Sud-Ouest de la france et a publié sur les flammes de catalogues de caractère régionnal. dans cet article, il est admis que le format des fragments est l’affaire de chacun, mais qu’une marge d’un centimètre autour de l’empreinte est un minimum. Le format conseillé est 140 x 45 mm ou tout au moins compris entre 100 x 40 et 150 x 50.

Observons cependant une contradiction dans ces recommandations : Etant donné que les empreintes ont une hauteur de 25mm, une marge minimum d’un centimètre implqie une hauteur de 45mm. La chiffre de 40mm indiqué est donc incompatible avec une marge d’un cm. Pour cette simple raison, il serait préférable d’adpoter la hauteur de 45 ou 50 mm. Quant à la longueur de 150 mm, elle est admissible sil’on veut respecter l’en-tête commercial, elle est peut-être excessive dans le cas contraire. A l’expérience, un découpage 100 x 50 paraît donner à la flamme l’encadrement qui la met le mieux en valeur. Mais chacun aimant être libre, il est peu probable que ce soit le dernier mot.

Cet articles est volontaiement limité à la question des fragments et ne présentent qu’un éventail d’opinions aux nuances diverses. Nos lecteurs pourront ainsi réfléchir et se déterminer en connaissance de cause.

par Robert Abita




Comments (2)

  1. Regragui

    Bonjour
    Je possède une flamme très intéressante qui vient d’engletterre..
    Qui puis je contacter pour la vendre?
    Cordialement

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  2. erotik

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