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Titre : Le Petit journal

Auteur : Parti social français. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)

Date d'édition : 1871-12-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 146118

Description : 02 décembre 1871

Description : 1871/12/02 (Numéro 3261).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5912986

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/07/2008

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VENDREDI 1" DÉCEMBRE 1871 De Gaston Crémieux (Service particulier du Petit Journal.)

-ca ^«r v Marseill^ 30 novembre 1871. Depuis plusieurs jours, un grand nombre de personnes se rendaient de très grand matin sur le champ de manœuvres du Pharo, pour assister à l'exécution militaire que l'on savait imminente.

Pas plus que pour Rossâtes incessantes démarches faites en faveur de Gaston Crémieux n'ont pu faire fléchir cetté redoutable raison d'Etat, qui est en ce moment $i yivement commentée et discutée. La commission des grâces a commué la peine de mort prononcée contre Pélissier, Etienne père et Roux.

Elle a rejeté le pourvoi de Gaston Crémieux, qui fut le chef de l'insurrection du 4 avril, à Marseille.

"Sa jeunesse, son exaltation,la touchante situation .de ;Sa femme, maintenant une veuve avec trois, jeunes enfants; l'inflexible justice n'a voulu voir que le révolutionnaire en Gaston Crémieux. Hier soir, est arrivé, à l'autorité militaire, l'ordre d'exécuter. la sentence de mort.- y •̃;• • '̃.•' ment le fatal poteau a été planté sur le champ de manœuvre, au Pharo, ce plateau magnifique d'où l'on domine la Méditerranée, où l'on cotoie la résidence de l'ex-empereur.

Gaston Crémieux était enfermé dans la maison d'arrêt et de dépôt rue SaintPierre, près de la route de la; Corniche, c'est-à-dire à quelques centaines de mètres 'du Pharo. ;̃ '̃

A deux heures du matin, le directeur de la prison est entré dans sa cellule, accompagné de M. Vidal, ministre officiant du temple israélite, remplaçant le grand rabbin de Marseille, dont le poste n'est pas occupé depuis la mort de M. Cahen. Gaston Crémieux dormait.

En se réveillant il a compris que sa dermère heure était arrivée.

–Je montrerai, a-t-il dit, comment il Sans que la moindre émotion parût sur sa physionomie, il a procédé à sa toilette après avoir mis ses papiers en ordre, il a été transporté au fort Saint-Nicolas, qui domine l'ancien boulevard de l'Empereur. En attendant l'heure solennelle, Gaston Crémieux a employé son temps à termi-

feuilleton du 1 er Décembre DÉGRINGOLADE j» PARTES

C'a mystère d'iniquité

xvni ;"< ,.v •̃ suite C'est un samedi que le digne ingénieur arriva aux Rosiers et s'installa au Soleil Levant avec tout son personnel de conducteurs, de piqueurs et dessinateurs.

Et le samedi suivant, Raymond et lui pouvaient se Natter de connaître les environs comme pas un homme du pays. Tout ce qui était à visiter, ils l'avaient Voir le Petit journal depuis le 5 août. Les numéros sont en vente la. Librairie du Petit tournai.

ner une pièce de vers, et quand il a eu fini

Je n'ai pas le loisir de mettre la dernière main à un drame; soyez assez bon, M. Vidal, pour prier Esquiros de ne pas le laisser inachevé.

Il a pris une légère collation.

A sept heures un fourgon est venu le prendre et l'a conduit sur la plate-forme du Pharo, qui était uicupdB parla force armée formant le carré, au nombre de 3,000 hommes environ.

La corniche était garnie de curieux, inattentifs au splendide panorama qui se déroule du côte de la pleine mer, et. aux grandes et pittoresques lignes de la crique d'Andoume.

Tous les regards étaient dirigés vers le poteau, auquel étaient fixés des anneaux et des chaînes, pour le cas où il aurait fallu maintenir le condamné.

Gaston Crémieux n'a eu besoin.d'aucun soutien.

Il s'est avancé d'un pas ferme, a écouté la lecture de l'arrêt, faite par un greffier militaire sans manifestes» la moindre émotion.

Cette lecture terminée, il a demandé aux hommes du peloton d'exécution de viser au cœur et de respectér sa tête, parce que, a-t-il dit, sa famille devait ré clamer son corps et qu'il désirait n'être pas défiguré.

Puis, il a causé une dernière fois avec le ministre officiant, qu'il a embrassé. Enfin, il s'est dépouillé de son paletot, de son habit et de son gilet il a défait le nœud de sa cravate et ouvert sa chemise. Il avait déjà refusé de selaisser bander les yeux.

M. Vidal s'étant écarté, le commandant du peloton a abaissé son épée.

Au même instant, Gaston criait Allons Feù! Vive la République La détonation a retenti, et le condamné est tombé foudroyé sans avoir pu articu-;ler la fin du mot République.

Un médecin a constaté son décès le coup de grâce était inutile.

LE GROUPE DU POTEAU Le défilé des troupes a immédiatement commencé, et, détail touchant, le ministre officiant adossé contre le poteau, lisait la bible et pleurait sur le cadavre encore chaud.

Les familles Crémieux et Molina avaient dès longtemps réclamé le corps, que l'autorité militaire leur a remis immédiatement après le défilé.

Gaston Crémieux a été inhumé au cimetière israélite. A demain de plus amples détails.

vu, depuis le camp romain de Chenehutte, le donjon de Trêves et l'église de Cunault, jusqu'aux monuments Celtiques de Gennes et à la fontaine d'Avort. Depuis le château de Maillefert dont les jardins en terrasse descendent jusqu'à la Loire, jusqu'auinanoi? de la Ville-Haudry, si magnifique j adis, si abandonné depuis le mariage du comte et de Mlle de Rupair.

Après quoi M. de Boursonne et Raymond s'étaient mis à la besogne.'

Rude besogne, car il s'agissait de tracer le plan de tout ce vaste système de digues, de réservoirs et de canaux de dérivation qui doit faire des inondations actuellement si désastreuses de la Loire, un véritable bienfait pour les riverains. D'ordinaire, ils déjeunaient de bon matin et ils partaient suivis d'un piqueur portant dans un panier une collation préparée la veille par maître Béru, l'hôtelier du Soleil Levant.

A. la nuit tombante ils étaient de retour.

Ils dînaient dans la petite salle dont les.. fenêtres donnent sur la grande route. Puis, M. de Boursonne allumaitsa pipe, Raymond fumait un cigare, et ils restaient jusqu'à dix heures à causer ou 4 jouer au jaquet. ̃'̃ ";q m-

DERNIERES HOUVELLES 1 M. de Beust, naguère premier ministre d'Autriche, est arrivé hier à Versailles et a eu -avec M. Thiers une longue confél'en ce:'

Ml- de Beust se rend à Londres occuper soa^febassade. ̃̃

Le ^ministère de l'intérieur, qui a ouvert |m bureau d'informations pour les journaux, donne la nouvelle suivante On nous assure qu'aucun projet de loi contre la famille Bonaparte n'est préparé par là gouvernement. » '̃> On assure (fin1: le procès des meurtriers des généraux Clément Thomas et Lecomte va être jugé à nouveau.

Le condamné Ponçai aurait fait des révélatfpns très importantes, la suite desquelles quatre arrestations auraient été opérées jusque présent.

Lei dix-huit individus prévenus de complicité avec l'ennemi pour avoir four- ni des vivres à l'armée prussienne ^ont été acquittés hier par la cour d'assises de

Les.manifestations dès élèves du lycée Con;iorcet n'ont plus désormais de raison d'être.

Losaigles et les N ont été enlevés de la porte d'entrée.

Les nouvelles de Bruxelles donnent à penser que le mouvement insurrectionnel a triomphé.

Le ministère est moralement tombe. M. 4e Thonissen â été chargé de former un'caMnet.

JUGEMENTS ET MISES EN LIBERTÉ Ii y a eu, du 21 au 25 novembre, 113 ordres de mise en liberté expédiés, ce qui en porte le nombre à

Pendant la même période, 155 jugements ont été rendus le total en est ainsi de 1,088. (Journal officiel.)

ANNIVERSAIRE D'ÉPINÂY

NOVEMBRE

La solennité commémorative du combat d'Epinay avait attiré hier, dans ce petit village en nombre considérable, les jeunes et braves combattants de cette journée glorieuse, et aussi les parents vêtus de deuil -des victimes de cette héroïque défense des Parisiens contre nos envahisseurs.

La gare'du chemin de fer du Nord, si vaste- pourtant, était comble, envahie par plus de 3,000 personnes; trois énormestrams ont été nécessaires pour les conduire où

Parfois, un vieux commandant d'artillerie, qui mangeait sa. retraite aux Rosiers, venait leur tenir compagnie. C'était un ancien élève de l'école polytechnique, et sa qualité de « cher camar ade et ses opinions avancées l'avaient fait admettre par M. de Boursonpe.

Ainsi, leurs journées s'écoulaient paisibles et monotones, lorsqu'un matin, pendant qu'ils attendaient que maître Béru leur servît leur déjeuner, un piétinement inaccoutumé de chevaux retentit sur la grande route.

M. de Boursonne, qui était la curiosité même, s'approcha de la fenêtre, et presque aussitôt • Mâtin s'écria-t-il, venez donc voir, Delorge!

Raymond s'avança.

Sur la route, une douzaine de chevaux passaient, habillés de superbes caparaçons de couleurs éclatantes et conduits par des domestiques en longs gilets à l'anglaise et en bottes à revers.

Qu'est-ce que cette cavalerie ? demanda -M. de Botirsonne à maître Béru, qui entrait, un plat de chaque main. Allonsnous donc avoir un cirque aux Rosiers ?. Mais cette supposition parut, choquer

les appelaient les tristes souvenirs du passé et les espérances de l'avenir.

Arrivés à Epinay, fonctionnaires, officiers .'V. ou simples combattants se sont rendus à l'é- f glise en passant devant la mairie, situera. très peu de distance. ̃ Un fort détachement' du régiment de-. ligne, en garnison à Saint-Denis, faisait la haie devant et à l'intérieur de l'église. A midi précis, les autorités municipale a A d'P:pinay, de Saint-Gratien, de Pierrefîtte,, d'Enghien, de Stairi et de Villetaneuse dnt' quitté la' mairie sous l'escorte des compagnies de pompiers de ces différentes loca^ lités pour se rendre à l'église, où des places leur avaient été réservées, et la cérémonie religieuse a aussitôt commencé.. On remarquait dans l'auditoire MM. les généraux Hanrion, Davbust et Julien; M.' le colonel de Boisdenemetz, du 135ede mar-' che; MM. les colonels de la mobile Orse et Piétri; M. le baron Saillardj.M. Lemoine, sous-préfet de Saint-Denis, et les Sociétés de secours aux blessés de Paris et de Saint-De. nis au grand complet, ayant à leur tête M; le comte Serrurier, et M. Salle, ordonnateur de la cérémonie. 1 M. l'amiral La Roncière le Noury était re: présenté par M. Buge, capitaine de frégate. La petite église d'Epinay, jadis assez coquette, mais ruinée aujourd'hui, percée 8 jour, avec son plafond provisoire en plan- ches, était, extérieurement et. intérieurement, tendue de draperies noires avec neui trophées de drapeaux, au milieu desquels se détachait un écusson portant cette data.. uniforme et néfaste

Au-dessus, presqu'à fleur de la. voûte, des médaillions figurant des couronnes de lau- riers, contenaient les noms de tous les corps qui prireiit partâlaiournée du 30novembre. La cérémonie religieuse terminée, M. l'archi-diacre Langénieux est monté en chaire et. a fait un sermon rempli de bonnes intentions, mais qu'on a trouvé un peu long et où le côté patriotique le cédait peut-être un peu trop aux intérêts de la religion, ou mieux encore, de l'église. » Au sortir de l'église.le cortège ofjkïel s'esi mis en marche poTft? le lieu de sépulture. En tête du cortège marchaient d'abord la brigade de gendarmerie et les pompiers d'& pinay.

Venaient ensuite les pompiers des autres localités, faisant la haie, et ayant au milieu d'eux la fanfare d'Epinay et les notables habitants du pays.

Deux guidons et un drapeau étaient tenus par les pompiers. lls portaient ces inscriptions

Sannoii

Enghien-les-Bains

Saint-Gratien

La musique de la garde républicaine sui- vait, précédant un nombreux clergé, des jeunes filles habillées de blanc et les autorités civiles et militaires, après lesquelles se pressait une foule innombrable.

Sur la grande route qui conduit à Saint Denis, à vingt minutes d'Epinay, au lieu même .où était située la chapelle du château du roi Dagobert. une grande croix eû fer, portant le Christ crucifié, sélève à gauche du chemin. a C'est là qu'ont été inhumés trente-sis de victimes de la journée du 30 novembre. Autour de la croix, six trophés de dra«

Monsieur l'ingénieur veut plaisanter, dit-il. Monsieur l'ingénieur doit cepen- dant bien voir.

Quoi ?

Cette couronne qui est brodée à l'angle de la couverture des chevaux. Comment, il y a une couronne. Matin c'est une autre affaire. Est-ce que vous la voyez, vous, Delorge, qui avez de bons yeux.

Et plantant son binocle sur son long nez Elle y est parbleu! continua-tril, maitre Béru a raison. Mais qu'est-ce que cela prouve?

L'aubergiste s'inclina, etd'unton grave Cela prouve, répondit-il, que ces chevaux sont ceux de madame la duchesse.

Le vieil original tressaillit comme él une guêpe l'eût piqué, et d'un ton d'inquiétude comique :.̃•

Comment, s'écria-t-il, nous avons une duchesse aux environs et maître Béru ne nous prévient pas!«•' A .quoi donc songe maître Béru. ̃̃'̃ Monsieur, répondit l'aubergiste, elle n'habite pas le pays, ordinairement. -Ah je respire.

-C'est à Paris qu'elle demeure, 'Elle ne vient ici que dans cetÇe raison casser