Duvergé le libertaire
Bernard Lareynie et l'association «La mémoire du Fleuve» présentent, aujourd'hui et demain, en partenariat avec la municipalité de Feugarolles, une exposition consacrée à Gérard Duvergé, instituteur, fondateur d'une section de la FOL et chef des maquis dans le département, exécuté par la Gestapo.
La société tonneinquaise d'histoire locale «Mémoire du fleuve» a décidé de présenter à Feugarolles, en collaboration avec la municipalité, une exposition consacrée à la vie de Gérard Duvergé. Réunissant des photographies, des manuscrits, des textes et des documents inédits, cet hommage est également l'occasion d'écouter ceux qui l'ont connu parler de cet homme exceptionnel : «On ne peut échapper à l'enthousiasme des femmes et des hommes qui ont approché Gérard Duvergé, tant les mots qu'ils ont choisis pour nous parler de lui se rejoignent pour faire vivre le souvenir d'un homme aux charmes desquels il semble avoir été difficile de ne pas succomber.» expliquent les sociétaires.
Membre de l'association, Bernard Lareynie tentera, lors des deux journées d'exposition aujourd'hui de 14-heures à 18-heures et demain de 10-heures à 18-h-30, de réunir des témoignages à même d'étoffer les documents, documents inédits, qu'il a accumulé pour publier en mars prochain un ouvrage consacré à Gérard Duvergé.
Instituteur, campeur et résistant
Fils de gendarme, né à Monségur en 1896, Gérard Duvergé passa l'essentiel de son enfance et de son adolescence dans les Pyrénées. Après avoir été élève à l'école normale pour devenir instituteur, il s'engage dans l'armée pendant le premier conflit mondial. Après la guerre, il s'établit à Luscan (65) où il épouse en 1919 Henriette Chaume. Instituteur dans l'Aisne en 1928, il revient dans le Sud-ouest un an plus tard pour officier à Bruch puis à Agen.
Educateur par plaisir, il créé et anime la section camping de la FOL, attirant à lui toute une jeunesse éprise de nature, de solidarité et de liberté. Syndicaliste, militant politique, il choisit la voie de l'anarchisme et publie, dans la presse libertaire de nombreux articles sous le pseudonyme de Fred Durtain. Révoqué de l'enseignement par l'administration de Vichy, fin 1940, il se retire à Feugarolles et s'engage dans le combat contre le fascisme et le nazisme. Membre du mouvement de résistance «Libération», dont il devient le responsable en février 43, il adhéra au parti communiste clandestin en 1942. Co- fondateur des mouvements unis de la résistance, il est choisi comme chef départemental des maquis.
Arrêté par la Gestapo, il meurt à Agen le 29 janvier 1944.
«Depuis sept ou huit ans, explique Bernard Lareynie je fais des recherches pour publier un ouvrage sur la résistance tonneinquaise. C'est comme cela que j'en suis venu à Duvergé qui fût responsable du mouvement Libération 47 et qui était en liaison avec les résistants tonneinquais. C'est ainsi que j'ai rencontré des gens qui l'ont connu et cela m'a donné envie d'approfondir ce personnage, aller plus loin que le camping Duvergé. Il a été un personnage que je qualifierai de lutteur, un homme qui vivait debout, généreux et solidaire».
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